La compétence du Conseiller général en matière de traitement sanitaire et social du handicap.

André Minetto a participé au colloque organisé vendredi 15 février par l’APF (Association des Paralysés de France) au Park Hôtel Boscolo, à Nice. C’est avec émotion qu’il proclame son engagement pour une politique en faveur de l’amélioration de la vie au quotidien pour chaque personne handicapée. ((/images/apfmartine.JPG))

%%% « Ce qui me frappe lorsque j’écoute les témoignages des difficultés vécues, c’est là encore, le grand décalage entre les discours des politiciens et la réalité quotidienne subie.%%% Ce qui n’empêche pas le président du Conseil Général d’étaler sans vergogne « ses » réalisations qui ne sont en fait que de simples applications de la loi. Et de polémiquer sur sa présence à lui et sur l’absence de presque tous les autres candidats.%%% Polémique politicienne, déplacée ici !%%% Et d’oublier de dire ce qu’il va faire pour aller plus loin que la loi qui est hélas bien insuffisante au regard des témoignages. %%% Tout cela est bien dérisoire face à la détresse, la solitude et le manque de moyens de bon nombre de personnes subissant leur handicap.%%% Tout cela est bien dérisoire face à la pugnacité et à la motivation des bénévoles qui travaillent dans l’ombre. Sans parler des décrets d’application de la loi de 2005 ne sont toujours pas passés, plus de 3 ans après !%%% Ce qui me frappe ensuite, ce sont les méandres bureaucratiques qui épuisent ces bénévoles de l’APF et des autres associations. Alors que ces associations remplissent admirablement le vide laissé par les pouvoirs publics. La création d’un échelon supplémentaire avec la Communauté d’agglomérations niçoise ( CANCA ) a encore aggravé les choses.%%% Comme le dit de façon fort imagée Martine Dubus, les acteurs associatifs ont l’impression d’être une balle de ping pong renvoyée de la mairie à la CANCA puis au département: chacun disant que ce n’est pas de son ressort ! Alors que dans la vie de ces personnes victimes de discrimination tout moment perdu dans les démarches est une éternité et un moment douloureux de plus.%%% Leur intégration dans les 3 domaines principaux: scolaire et universitaire, social, et économique est très loin d’être réalisée malgré la loi de 2005.%%% Par exemple dans le premier domaine, alors qu’il y des AVS formées (Assistantes de Vie Scolaire), les enseignants ne sont pas formés, au cours de leur cursus initial, pour travailler avec des enfants différents. Le problème posé par les toilettes, rappelés récemment dans les médias pour tous les enfants, devient un calvaire pour un enfant parfois incontinent.%%% Au niveau social, les transports, par exemple, doivent être appréhendés de « porte à porte » sans tenir compte des « frontières » entre communes qui stoppent le déplacement et oblige à prendre le transport spécialisé de la commune voisine qui refuse car vous n’habitez pas cette commune ! Imparable, cette bureaucratie froide.%%% Et c’est hélas la même chose dans les transports publics, ou pour le logement qui touche déjà gravement la population niçoise en général.%%% Pour l’intégration économique, un seul chiffre révélateur: le Conseil Général n’atteint même pas le taux légal de 5% d’emplois réservés, avec un piteux 3,5%. Alors comment donner des leçons aux entreprises privées ?%%% En résumé, je pense, en tant qu’homme politique refusant d’être un politicien de carrière, que c’est un des rôles du Conseiller Général.%%% Celui-ci doit travailler sur le terrain, au départ de la Maison du Citoyen, établissement multiservice que je veux établir dans chaque canton. Et ceci de concert avec les associations afin de faire sauter les verrous et montrer une véritable volonté politique pour rendre vivable matériellement une vie où chaque minute est difficile. Cet élu doit avoir un réel pouvoir décisionnaire au dessus des administrations et doit faire remonter ses difficultés à l’échelon national pour faire évoluer textes, décrets et lois. Il doit avoir une compétence sanitaire et sociale. %%% Et enfin il faut une obligation de résultat, car légiférer ne suffit plus, il faut adapter et améliorer sans cesse. %%% Un bilan annuel sera réalisé de concerts avec l’APF et les autres associations, avec correction pour plus d’efficacité, pour l’année suivante. Et bien sûr avec un budget digne d’une société qui se targue d’avoir un bon degré de civilisation; c’est en effet un bon moyen de mesurer ce degré de civilisation. Là aussi, nous devons viser l’excellence. »