Journée nationale d’action le 14 mai pour défendre l’hôpital public: à Nice, à 10h30, place Masséna, rendez-vous à la fontaine sous la banderole du « Comité de défense hopital santé publique 06 »

Au delà de la modification de toutes les règles dans le domaine de la santé, il y a aussi une réorganisation globale de la protection sociale que le gouvernement veut imposer sans concertation.%%% __Autre fait gravissime, les réorganisations hospitalières sont déjà mises en œuvre alors la loi n’est pas encore votée ! A quoi servent donc sénateurs et députés en France en 2009 ?__ %%% Cela commence par le secteur hospitalier public et cela mobilise toute la communauté hospitalière. Lors d’une conférence de presse à Paris le 7 mai, les représentants des onze syndicats et organisations ont demandé la tenue d’un Grenelle de l’hôpital public (CFTC Santé et Sociaux, CFE-CGC Santé Action Sociale, CGT Santé Action Sociale, FO Services Publics et de Santé, SUD Santé Sociaux, Confédération des Praticiens des Hôpitaux (CPHP), Intersyndicat National des Praticiens Hospitaliers (INPH), Mouvement de Défense de l’hôpital Public (MDHP). %%%Ces organisations organisent une nouvelle journée d’action nationale demain.%%%

Déjà, le 28 avril dans les rues de Paris, on avait vu défiler près de 20 000 blouses blanches et bleues: l’ensemble des personnels, administratifs, techniques, cadres hospitaliers, soignants – avec des infirmiers, des chefs de clinique et de pôle, et d’éminentes personnalités de chaque spécialité –, dénonçaient l’hôpital entreprise que le gouvernement entend imposer avec la loi HPST (hôpital patients santé, territoire) qui sera discutée au sénat à partir du 12 mai.%%% En voulant passer en force pour imposer la loi Bachelot, alors qu’il n’y a aucune raison d’utiliser la procédure d’urgence, le gouvernement prend de front les professions de santé et l’ensemble du monde hospitalier qui « se met donc en ordre de marche pour porter la prochaine mobilisation un cran au dessus de celle du 28 avril » a déclaré l’un des organisateurs. %%% Ceux-ci exigent la suppression de la procédure d’urgence, l’ouverture d’une négociation en vue de négocier et réécrire la loi avec tous ceux qui la mettront en œuvre: tous les personnels de l’hôpital. %%% « Nous ne sommes pas pour le statu quo » a souligné le professeur Granger qui avec le professeur Grimaldi représentait le Mouvement de défense de l’hôpital public. Mais la loi Bachelot « entraînerait une régression sanitaire, sociale, démocratique. C’est pourquoi la colère gronde à l’hôpital ou le rejet de la loi est de plus en plus large ».%%% Le gouvernement recule déjà, puisque on a des modifications de la loi, notamment sur la question de la gouvernance. Mais cela ne résout pas les problèmes posé par ce bouleversement qui donnera quand même un poids encore plus lourd et pesant à la direction administrative qui ne se soucie pas des difficultés énormes, quotidiennes, épuisantes et démotivantes rencontrées par les personnels et qui rejaillit sur les patients. %%% En effet, malgré ces reculs tactiques, c’est toujours le directeur de l’hôpital qui décidera et la logique reste encore celle de l’hôpital entreprise. Rentabiliser la santé est absude, surtout que cela joue sur le court terme et que finalement les dépenses, souvent inutiles car décidées sans concertation, coûtent plus cher à long terme. %%% Dans le malaise de ces professions il y a aussi le fait que depuis vingt ans chaque ministre de la Santé amène sa propre loi, sans jamais demander l’expertise de la précédente. « Ces réformes à répétition épuisent la communauté hospitalière » déclarait un syndicaliste. %%% __Autre fait gravissime, les réorganisations hospitalières sont déjà mises en œuvre alors la loi n’est pas encore votée ! A quoi servent donc sénateurs et députés en France en 2009 ?__ %%% Pour faire face aux déficits abyssaux malgrè une gestion comptable destructrice, les annonces de suppressions d’emplois s’accumulent à l’hôpital public: 200 étaient annoncées le 6 mai aux hospices civils de Lyon. A Paris, dans les hôpitaux de l’APHP, les plans sont connus service par service.%%% C’est donc sous forme de débrayages d’une heure, de manifestations régionales, d’envoi de délégations auprès des préfectures ou des agences régionales de santé, que tous les personnels des hôpitaux publics se mobiliseront demain. %%%