Centralisme étatique ( sarkozyen ), LE RETOUR : parmi les victimes, le futur lycée René Goscinny de Drap, alors que les travaux ont déjà commencé !

A lire en entier dans  » Le Patriote  » : [http://www.le-patriote.info/spip.php/IMG/spip.php?article3237|http://www.le-patriote.info/spip.php/IMG/spip.php?article3237|fr] __ » Le Préfet veut stopper les travaux__ par Lidice Busot-Mozes / « le Patriote » La construction du futur lycée René Goscinny à Drap est une nouvelle fois menacée. Cette fois-ci, alors que les travaux ont déjà commencé, le Préfet de région et le Recteur d’Académie jouent les trouble-fêtes. Après dix ans de combats parfois tenaces, la construction du lycée René Goscinny semblait un rêve enfin atteint. Les camions préparent le terrain depuis quelques jours, les voix d’accès prévues par le conseil général et les travaux d’assainissement avancent petit à petit… Tout se passait pour le mieux jusqu’à ce qu’un courrier mette le feu aux poudres. C’est Michel Vauzelle, président du conseil régional PACA qui a été le destinataire d’une lettre, pour le moins inattendue.

En effet, le Préfet de région vient de lui signifier « qu’il n’est pas opportun de construire des locaux pour un lycée à Drap où il n’est pas prévu d’affecter des personnels enseignants ». Ce dernier s’appuie sur les informations données par le Recteur de l’académie de Nice, qui assure que les prévisions démographiques ne permettent pas l’ouverture de nouveaux établissements scolaires. Le Préfet précise même que « les lycées actuels sont parfaitement en capacité d’accueillir les effectifs des lycéens maintenant et dans l’avenir. Ils disposent, sur l’ensemble du bassin niçois, d’environ 1000 places disponibles. » Levée de boucliers. Depuis, dans la petite commune de Drap, tout le monde est sur le pied de guerre. Un rendez-vous improvisé sur le lieu de construction a réuni mardi de nombreux élus locaux, tous bords confondus, les syndicats d’enseignants et les parents d’élèves, venus demander une solution immédiate. « Ce n’est pas un caprice local, c’est une nécessité », expliquait Marc Morini, maire de Drap. Pour Noël Albin, conseiller général du canton, les arguments du Préfet et du Recteur « ne tiennent pas la route ». Car, selon les mêmes chiffres de l’Académie, les effectifs seraient même en augmentation depuis l’an 2000. Le maire de l’Escarène confirme cette tendance, et demande depuis un certain temps la réouverture de classes supplémentaires dans le collège de son village, assez saturé. Les conseillers régionaux Patrick Allemand et Gérard Piel étaient également présents. Patrick Allemand qualifie la situation de « surréaliste », car le projet, inscrit sur le plan prévisionnel de l’Etat, a été voté à l’unanimité par l’Assemblée nationale. Selon ce dernier, cette affaire dénote une certaine remise en cause de la souveraineté des régions. « Nous sommes au milieu du gué, il faut le traverser », a-t-il conclu. Quant à Gérard Piel, il a fustigé la politique gouvernementale. « On ne peut pas stigmatiser la jeunesse et ne pas mettre ensuite des financements pour un lycée », a-t-il signalé. Bureaucratie ? Les syndicats d’enseignants, présents, ont pointé du doigt la volonté de l’Etat de ne pas embaucher de fonctionnaires, raison pour laquelle la construction du lycée est remise en question. Néanmoins, pour Jean Claude Guibal, député de la circonscription, cette affaire n’aurait rien de politique mais serait plutôt d’ordre bureaucratique. Il a annoncé, par ailleurs, que le ministre Christian Estrosi avait fait part de la situation au ministre de l’Education le matin même et comptait intervenir auprès des instances supérieures. Pour l’heure, il n’est pas question d’arrêter les travaux. Michel Vauzelle a mis en garde le préfet de région en précisant que sa collectivité demanderait des indemnisations à l’Etat au titre des charges financières de dédommagement de l’équipe de maîtrise d’œuvre et des entreprises. Le conseil régional se retrouve dans une situation délicate. En effet, ce dernier a à sa charge la construction des lycées, cependant l’article L 221-2 du code de l’éducation, dont le préfet fait allusion dans sa lettre, précise que les projets nouveaux ne peuvent être réalisés que s’ils ont été inscrits sur la liste des opérations de construction que l’Etat s’engage à pourvoir de postes. « Le projet en question ne figure pas sur cette liste », assurent le Préfet de région et le Recteur de l’académie de Nice. Les personnalités présentes ont insisté sur les nombreuses réunions du comité de pilotage où tous les intervenants étaient présents sans jamais avoir eu connaissance d’une opposition quelconque à ce projet. Il y a quelques mois, c’est la FCPE qui avait tiré la sonnette d’alarme après les déclarations du Recteur, lequel avait manifesté son intention de redéployer le personnel existant dans l’académie sans créer de postes supplémentaires pour le futur lycée. Ce projet a été porté à bras-le-corps depuis des années par la population, les syndicats d’enseignants, les parents d’élèves et les élus locaux qui ont dû affronter de nombreux obstacles. La question de l’accès routier, ainsi que la halte de train, ou encore la desserte d’eau potable et l’assainissement ont été à chaque fois des étapes importantes à franchir. … «