Distilbène : RECONNAISSANCE JURIDIQUE DU CARACTÈRE TRANSGÉNÉRATIONNEL DES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS … Communiqué du RES (Réseau Environnement Santé)

((/images/LOGO_RES-120.JPG.jpeg))  » En donnant raison à une victime de 3e génération du distilbène, la justice inscrit pour la 1ère fois dans le droit l’état de la connaissance scientifique sur l’effet transgénérationnel des perturbateurs endocriniens (PE) tels que le distilbène. Le Réseau Environnement Santé s’en réjouit… Ce phénomène est en effet aujourd’hui clairement démontré scientifiquement. Chez les rongeurs : l’exposition des mères pendant leur grossesse se traduit par des effets retrouvés sur les 3 générations suivantes pour le distilbène, mais aussi pour d’autres PE comme le bisphénol A. Chez l’humain, l’équipe du Professeur Charles Sultan, a mis en évidence pour la 1ère fois il y a quelques semaines, un tel effet chez les petits-fils des femmes exposées au distilbène pendant leur grossesse.

Face à ce constat, la loi Lachaud adoptée par l’Assemblée Nationale, le 3 mai, visant à interdire trois familles de PE (parabènes, phthalates, akylphénols) apporte une réponse courageuse qui doit être saluée et aboutir rapidement. Les députés rappellent que les présomptions pesant sur ce type de substances chimiques plaident pour l’action préventive sans attendre la mise en évidence d’effets transgénérationnels chez l’homme pour toutes les subtsances. Les sénateurs ont maintenant la responsabilité d’apporter leur contribution à cette action en validant ce choix, comme ils ont su le faire en interdisant, il y a un an, les biberons au bisphénol A. C’est aussi la responsabilité du gouvernement de mettre maintenant cette loi à l’ordre du jour du Sénat. « Le gouvernement doit faire sien ce principe fondamental : la protection de la santé des générations futures passe par l’absence de contamination des générations présentes par les perturbateurs hormonaux » rappelle André Cicolella, président du RES. Cette nouvelle jurisprudence Distilbène, en reconnaissant le changement de paradigme toxicologique propre aux perturbateurs endocriniens, ouvre la voie de l’action juridique sur toutes les pathologies chroniques liées à l’exposition précoce à ces substances. « La présence de perturbateurs hormonaux dans l’environnement et les produits de consommation constitue un risque sanitaire pour l’ensemble de la population. Depuis aujourd’hui, elle constitue aussi un risque juridique pour les entreprises qui les produisent et/ou les diffusent. Les initiatives volontaires d’élimination et de remplacement de ces substances doivent se multiplier, sans attendre les avancées réglementaires, comme la grande distribution a commencé à le faire pour les tickets de caisse au bisphénol, par exemple » prévient Yannick Vicaire, chargé de mission chimie-procédés au RES. «