Congrès du Parti Vert Européen des 11, 12 et 13 novembre 2011 – Discours d’Eva JOLY .. « c’est par les investissements qu’on sortira de la crise, pas par les plans d’austérité cumulés »


Discours d'Eva Joly au Green Congress – Paris 2011 par EuropeEcologie

Dans le cadre du 4e congrès du Parti Vert Européen, Eva Joly est intervenue samedi 12 novembre 2011 à 16 heures à la Maison de la Chimie, à Paris.

Sur PUBLIC SENAT :

Eva Joly, candidate d’EELV à la présidentielle, a dit samedi son idée de l’Europe devant le congrès du Parti vert européen (PVE) réuni à Paris, appelant notamment à un « grand emprunt européen » qui mette « l’Europe sur la voie de la transition écologique » face à la crise.
Après un meeting « Go Greens! » (allez les Verts) avec Cécile Duflot, secrétaire nationale d’EELV, Cem Ozdemir, coprésident des Grünen allemands et d’autres élus Verts grecs ou espagnols, Mme Joly a pris la parole, ayant troqué pour l’occasion ses petites lunettes rouges pour des vertes entre la conférence de presse et son discours à la tribune.

La mise en scène de cet accessoire de campagne avait été préparée : Cécile Duflot et quelques-uns des 700 écologistes européens venus de 30 pays réunis à la Maison de la Chimie, ayant alors chaussé des petites lunettes vertes en carton…
« J’aime l’Europe lorsqu’elle protège les pêcheurs de Guinée contre les intérêts de multinationales qui encouragent au pillage de la ressource » et « se lève aux côtés des démocraties arabes naissantes », a déclaré la candidate qui la veille avait proposé de remplacer la commémoration de l’armistice de 1918, le 11 novembre, par une « journée européenne pour la paix ».

Mais selon l’eurodéputée, « un vent mauvais souffle sur l?Europe », « le vent des crises », avec des politiques « qui cèdent à la tentation de croire en un salut seulement national », synonyme d' »impuissance politique ».
Pour elle, la crise financière actuelle est « le signe qu’aucun des pays qui composent l’UE et surtout la zone euro n’a encore bien pris conscience que l’union monétaire signifiait l’union économique et politique ».

Parmi ses propositions contre la crise, « mutualisation de la dette », « plan européen crédible pour mettre fin au secret bancaire, aux paradis fiscaux » ou « révision juste du plan d’austérité imposé à la Grèce ».

Et « surtout, a-t-elle dit, un grand emprunt européen » qui mette « l’Europe sur la voie de la transition écologique ».

Favorable à la « création d’un pôle industriel européen », elle a également estimé que « c’est par les investissements qu’on sortira de la crise, pas par les plans d’austérité cumulés ».

L’eurodéputée a aussi proposé que « les objectifs du Pacte de stabilité soient remplacés par un Pacte de solidarité écologique et sociale » pour « une véritable politique de l’emploi et de la baisse des inégalités ».