Accord EELV-PS: n’ayons pas peur du GOLIATH socialiste, le DAVID VERT saura bien ruser -Tribune de Dominique VOINET « il s’agit de préparer pour les salariés du nucléaire, un autre destin » que celui des « sacrifiés de la sidérurgie

Bon un accord est un accord et en politique, un vieux routard qui signe avec un jeune blanc bec pense toujours pouvoir le rouler dans la farine ! Mais avec des zigotos habitués à défier les lobbys et autres puissants, rompus aux combats associatifs virulents et incollables sur les dossiers qui intéressent la vie quotidienne des citoyens, mais aussi visionnaires sur l’orientation souhaitable de leurs vies futures, certains éléphants n’ont qu’à bien se tenir. Car ils risquent de trouver un jeune Mowgli qui saura les mener à bon port vers une société plus démocratique, plus égalitaire, plus éthique, moins faux-cul, moins artificielle, … et peut-être plus heureuse, même contre leur gré d’apparatchik du PS amollis par les délices du pouvoir à l’égal de leurs collègues UMP. Donc le fait que certains aient essayé d’atomiser ( eh oui ! à l’arme lourde démagogique ) cet accord avant son application, que je souhaite prochaine, montre déjà que nous avons mis dans le mille et qu’un sacré coup de pied dans la fourmilière politicarde a été donné par de courageux citoyens soucieux d’une saine évolution pour le milieu politique français … qui en a sacrément besoin. L’accord programmatique comporte 24 points thématiques et une philosophie politique. Et rien que le fait d’avoir mis le débat énergétique sous les projecteurs en France n’est pas le moindre de ses succès … bien avant son application ! __Ça dérange et ça me plaît !__ Et voici la tribune de Dominique VOINET à lire en entier dans __[LIBERATION|http://www.liberation.fr/politiques/01012374605-les-ecologistes-le-nucleaire-et-le-plat-de-lentilles|fr]__ __Les écologistes, le nucléaire et le plat de lentilles__%%% Par Dominique VOYNET Maire de Montreuil (Europe Ecologie- les Verts) et ex-ministre de l’Environnement  » La messe est dite. Les écologistes auraient, selon divers commentaires, troqué leurs convictions contre des circonscriptions, leur vertu indignée contre des sièges de députés. Hier désintéressés, les voilà d’un coup transformés en politiciens sans foi ni principe. L’argument ? Dans l’accord conclu entre les socialistes et les écologistes ne figureraient pas la sortie du nucléaire et l’abandon de l’EPR de Flamanville (Manche). Examinons donc, sereinement, cette interprétation des choses. Il est d’abord assez piquant de voir ceux qui moquaient hier l’immaturité adolescente des écologistes s’indigner qu’ils prétendent désormais en sortir. Comme si les écologistes devaient respecter ad vitam aeternam une sorte de loi fondamentale qui leur dirait : «Vous êtes sympathiques et originaux, vous apportez un vent de fraîcheur bienvenu sur la politique, mais jamais vous n’exercerez le pouvoir». Les seuls qualifiés pour ça sont ceux qui l’ont déjà ou l’ont déjà eu. Ils nous ont conduits là où nous sommes ? Qu’importe ! C’est à eux qu’il revient de piocher dans votre projet – novateur mais dérangeant – une dose acceptable d’écologie. Des parlementaires ? Vous n’y pensez pas. Ce qui coule de source pour le PS et l’UMP sonne comme une revendication politicienne pour des écologistes. Le même procès en illégitimité s’exerçait hier à l’endroit du PS, longtemps suspecté d’irresponsabilité ontologique. Bref, d’inaptitude à l’exercice. Les socialistes, depuis 1981, se sont libérés de ce soupçon. Les écologistes pas encore, malgré la légitimité acquise par leur travail dans les exécutifs locaux. L’un des enjeux de 2012 est, selon moi, d’en finir avec cet interdit. Nous n’avons pas à nous excuser de prétendre à des responsabilités auxquelles d’autres auraient droit «naturellement». A dire vrai, là où des écologistes ont été appelés à participer à des gouvernements, ils se sont aussi bien que d’autres acquittés de la tâche, faisant preuve de clairvoyance et ne se laissant pas intimider par les lobbies qui sapent l’autorité publique ou par les retournements occasionnels des sondages d’opinion. Second procès : les écologistes auraient échangé des centrales nucléaires contre des circonscriptions. C’est évidemment absurde. En vérité, ils ont gagné sur les deux tableaux. Sur la réorientation nette de la politique énergétique française, et sur une présence réelle à l’Assemblée nationale. Sur les engagements, et sur les moyens de veiller à leur application. Voilà ce qui agace à la fois toute la droite et ceux qui, à gauche, demeurent scotchés à un modèle en voie d’effondrement et à leurs alliances anciennes. … «