Archives mensuelles : juin 2012

« Les écologistes sont là et cela va se voir ! » par Jacques ARCHIMBAUD Secrétaire national adjoint d’EELV

 » Au terme d’un an et demi de débat électoral soutenu, la partie de la société qui croit encore à l’utilité du vote a écarté pour cinq ans la droite de l’exercice du pouvoir et de la possibilité de faire des lois. Celle-ci a été sanctionnée pour la pierre apportée à l’implacable système de la finance dont la crise s’est ensuite retournée contre son gouvernement, pour l’énorme creusement des inégalités, pour son mauvais style de gouvernement, pour son irrépressible propension à diviser toujours et encore le corps social. Pour ses mensonges permanents en matière d’environnement. Sanctionnée enfin pour la dérive extrémiste d’une partie d’entre elle qui a cru malin de courir derrière les thèses de l’extrême droite xénophobe et antieuropéenne. L’état dans lequel dix ans de gouvernement de droite laissent la France est préoccupant : surendetté, mal outillé face à la crise globale, ayant négligé sa dimension écologique et peu préparé son appareil productif à l’inévitable transition énergétique, miné moralement par l’abandon de pans entiers de ses territoires et de ses populations ainsi que par le délitement démocratique depuis dix ans, notre pays se trouve confronté à des défis immenses.
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Remaniement ministériel : quatre nouveaux ministres … et une nouvelle Sénatrice EELV ( Europe Ecologie Les Verts ) pour le Gouvernement AYRAULT 2 !

Même composition politique que le premier, puisque les communistes ont décidé de ne pas y participer. Le MoDem en est absent ainsi que Robert HUE, membre du MPU. Le secrétaire général de l’Elysée Piere-René LEMAS a annoncé la nouvelle composition du gouvernement aujourd’hui à 20h50, et la premier conseil des ministres aura lieu demain matin à 10h. Ensuite, François Hollande partira pour Rome où il est attendu pour un sommet avec Mario MONTI ( Italie), Angela MERKEL ( Allemagne ) et Mariano RAJOY ( Espagne). Et parmi les nouveaux, il y a deux hommes, deux femmes, parité oblige. On arrive donc a 38 ministres, dont 20 ministres en titre et 18 ministres délégués. Il s’agit de : ((/images/Repentin Thierry.jpg)) Thierry REPENTIN %%% ministre délégué à la Formation professionnelle et l’Apprentissage, aux côtés de Michel SAPIN ministre du Travail, ((/images/ESCOFFIER Anne-Marie .jpg)) Anne-Marie ESCOFFIER,%%% ancienne préfète, est nommée déléguée chargée de la Décentralisation (PRG), ((/images/GAROT G.jpeg)) Guillaume GAROT, %%% député-maire PS de Laval (Mayenne), devient délégué chargé de l’Agroalimentaire, auprès du ministre de l’Agriculture Stéphane Le FOLL. ((/images/Conway H .jpg|https://www.andre-minetto.fr/ecrire/images/bt_img.png)) et la sénatrice Hélène CONWAY %%% déléguée chargée des Français de l’étranger … ce qui permet à Kaliopi ANGO ELLA, %%% membre d’EELV de devenir Sénatrice. EELV gagne donc une nouvelle sénatrice ! Bravo ! Yamina BENGUIGUI ne conserve plus que la Francophonie et perd donc le portefeuille des Français de l’étranger. Delphine BATHO, ex ministre déléguée à la Justice, auprès de la Garde des Sceaux (et Députée des Deux-Sèvres depuis 2007), devient ministre de l’Ecologie. Et Nicole BRICQ devient ministre du Commerce extérieur qui n’existait pas dans Ayrault 1. Quand on voit le dssastre de la balance extérieure française tragiquement déficitaire et en chute libre sous SARKOZY, on ne peut que s’en féliciter !

 » ACTA : game over !  » par Les Jeunes Ecologistes : le traité ACTA rejeté par la commission du commerce international du Parlement Européen et trois autres commissions ! BRAVO

__[LES JEUNES ECOLOGISTES|http://www.jeunes-ecologistes.org/|fr]__ ACTA : game over !  » Ce jeudi 21 juin, dans la matinée, la commission du commerce international du Parlement européen, après trois autres commissions, a rejeté le traité ACTA. Les Jeunes Écologistes tiennent à exprimer leur satisfaction devant cette décision de bon sens et appellent les eurodéputés à stopper définitivement ACTA lors de la session plénière de début juillet.%%% Cette décision constitue une victoire politique et citoyenne pour tous les mouvements qui, à l’instar des Jeunes Écologistes et des eurodéputés écologistes, se mobilisent depuis près de deux ans pour sensibiliser l’opinion publique aux enjeux d’un traité négocié dans le plus grand secret et en dehors de toute démarche démocratique. Dès janvier 2011 en effet, les Jeunes Écologistes organisaient une action théâtrale dans les rues parisiennes pour exprimer leur opposition au traité ACTA alors même que personne n’en parlait.%%% La dernière étape sera le vote du Parlement européen en session plénière début juillet. Après ces quatre avis défavorables, nul doute que les eurodéputés sauront donner la priorité à la défense des biens communs plutôt qu’aux intérêts économiques des multinationales.%%% Il convient désormais, au-delà de cette victoire, de renforcer la mobilisation contre le processus de marchandisation du vivant et les atteintes aux libertés numériques ainsi que d’œuvrer à l’invention d’un modèle alternatif de financement de la culture sur internet.

« Prévenir les maladies courantes en prévenant les expositions environnementales précoces : le changement, c’est maintenant ! » Communiqué de presse du RES (Réseau Environnement Santé)

 » L’exposition à des contaminants environnementaux au cours de la vie utérine peut provoquer le déclenchement tardif de maladies graves chez de nombreux individus, selon une déclaration de consensus publiée lors du congrès scientifique PPTox, qui se termine aujourd’hui à Paris. Cette version provisoire du consensus, encore ouverte aux commentaires des participants, reflète les conclusions du congrès, « PPTox III, maladies liées aux stress environnementaux au cours du développement : preuves et mécanismes », tenu à Paris les 14-16 mai 2012. La réunion a été suivie par plus de 250 participants, dont beaucoup d’entre eux sont des chercheurs de premier plan sur les liens entre expositions précoces et maladies [1]. Le texte de consensus souligne que les déséquilibres nutritionnels, les infections, le stress, et l’exposition aux produits chimiques, y compris les contaminants présents dans notre environnement, sont autant de facteurs qui peuvent agir sur l’enfant dans l’utérus et augmenter le risque de développement futur de maladies chroniques.%%% La déclaration intitulée « Origines développementales des dysfonctions et maladies non transmissibles : implications pour la recherche et la santé publique », a été présentée à la session finale de la conférence PPTox. Rédigée par un groupe d’experts scientifiques internationaux [2], elle décrit comment les déséquilibres nutritionnels et l’exposition à certains produits chimiques au cours du développement pré et postnatal conduisent au développement de maladies chez les adultes, y compris le cancer et le diabète, et comment la prévention des impacts à long terme sur la santé doit être mise en œuvre.
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 » Parlement européen : ça sent le gaz pour le schiste !  » Communiqué de presse de Catherine GRÈZE Députée européenne EELV ( Europe Ecologie Les Verts ), roupe des Verts / ALE

La commission du développement vient de voter en faveur du rapport pour Avis de l’eurodéputée Verte Catherine Grèze sur les « Incidences sur l’environnement des activités d’extraction de gaz et huile de schiste » et s’est donc clairement prononcé contre l’exploitation des gaz de schiste. Catherine Grèze, impliquant la société civile et tous les partis politiques, a axé son rapport autour de la question de la responsabilité de l’Union européenne envers les pays en développement et de la nécessité d’avoir un cadre juridique contraignant. C’est le premier texte émanant du Parlement européen qui vient contredire la logique « pro-gaz de schiste » du responsable du dossier, Monsieur Sonik, parlementaire conservateur polonais.%%% Pour Catherine GRÈZE, députée européenne du Groupe des Verts/ALE, Coordinatrice de la commission du développement :%%% « Le dossier « Gaz de schiste » dont nous parlons aujourd’hui n’est pas un dossier ordinaire. Il est question de destructions qui risquent d’être irréversibles pour l’ensemble de la planète. La mobilisation citoyenne anti-gaz de schiste partout en Europe a été inédite, mais les conséquences de cette nouvelle forme d’énergie dépassent nos frontières et sont encore plus préoccupantes pour les pays en développement.%%% Nous n’avons déjà que trop d’exemples désastreux des conséquences de l’exploitation du pétrole dans des pays en développement ou émergents. Des entreprises comme Repsol, Total, ou encore Pérenco ne sont pas étrangères aux conséquences terribles de leurs agissements sur les populations locales et leur environnement comme par exemple dans le Neuquen (Argentine) ou dans le Péten (Guatemala).%%% De nombreuses études démontrent que plusieurs risques graves (pollution de l’air, des eaux et des sols) pour l’environnement et la santé sont liés à l’extraction de gaz de schiste. La technique de fracturation nécessitant de l’eau en très grande quantité et le recours à des produits chimiques en masse, l’accès à l’eau serait totalement remis en cause dans des pays où son manque se fait déjà cruellement ressentir. De plus, les acquisitions de terres à des fins d’exploitation minière de pétrole et de gaz constituent un moteur essentiel d’accaparement des terres au niveau mondial et menacent sérieusement les communautés indigènes, les agriculteurs et les personnes les plus pauvres en ce qui concerne l’accès à l’eau, aux sols fertiles et à l’alimentation.%%% La législation européenne actuelle ne prévoit pas de garanties suffisantes et ne permettra pas d’éviter le pire. Il faut mettre en place une législation contraignante pour les entreprises européennes, c’est ce que je rappelle aujourd’hui à l’ensemble des responsables européens. L’Union européenne a la responsabilité d’influencer leur comportement en faveur de pratiques plus soutenables, c’est-à-dire en renforçant les normes et les règlements sur la gouvernance d’entreprise appliqués aux banques et aux fonds qui les financent. »

A lire sur ECOLO NICE EST :  » Un premier député autonomiste de R&PS ( Région et Peuple Solidaires ) à l’Assemblée ! « 

__[ECOLO NICE EST|http://www.ecoloniceest.com/|fr]__ ((/agora/images/Partit Occitan – copie.jpg)) ((/agora/images/RPS.jpg)) Communiqué de presse 19 de junh de 2012  » Pour la première fois, un député autonomiste de la métropole – Paul MOLAC, de l’Union Démocratique Bretonne, membre de la fédération Régions et Peuples Solidaires – fait son entrée au Parlement. Le Partit Occitan salue également la victoire de la majorité de Gauche aux élections législatives et la création d’un groupe parlementaire écologiste et autonomiste. Pour autant, nous tenons à souligner le caractère profondément antidémocratique du système électoral : L’absence de proportionnelle renforce une bipolarisation très éloignée des réalités de la société : l’Assemblée Nationale ne reflète pas la diversité de l’électorat;%%% Il manque encore 135 femmes pour atteindre une véritable parité;%%% Le haut niveau d’abstention exprime une saturation des électeurs alimentée par l’inversion du calendrier et une absence de débats sur leurs problèmes au quotidien (emploi, transport, logement, etc.). Le basculement de l’assemblée doit être suivi de la mise en oeuvre des engagements de campagne : Acte 3 de la décentralisation, introduction d’une dose de proportionnelle, ratification de la Charte Européenne des langues régionales. Le Partit Occitan, au travers de son élu R&PS, entend peser pour le projet d’une Occitanie solidaire, écologiste et ouverte à sa diversité. « 

A lire sur ECOLO NICE EST :  » Pour des jardins partagés à Nice … et le retour de productions agricoles urbaines ! Et un projet à Saint Roch que je soutiens « 

((/agora/images/St Roch jardin partage fiche projet 2.jpg)) __[ECOLO NICE EST|http://www.ecoloniceest.com/|fr]__ Tout d’abord, ce projet déposé par Madame Jeannine COSTAMAGNA, par ailleurs Présidente du Comité de quartier de Saint Roch, n’a pas été retenu, hélas. Je défends depuis longtemps l’idée de créer des jardins partagés, ludiques, pédagogiques … et utiles. Et de façon générale, de conserver des parcelles non bétonnées en zone urbaine dans chaque quartier, de ne pas bétonner ou goudronner à outrance, mais aussi, pourquoi pas, de rétablir une production agricole dans ces zones naturelles. Munich, 1;3 millions d’habitants, l’a instauré et expérimenté avec succès depuis 1991 dans sa périphérie, et en bio s’il vous plait ! Ceci afin de préserver la qualité potable de son eau de boisson, et ainsi réaliser l’économie de tout traitement de potabilisation de l’eau. Alors pourquoi pas à Nice et dans des quartiers, comme à Saint Roch mais aussi ailleurs. Quartiers qui étaient il n’y a pas si longtemps producteurs de légumes et de fruit du terroir ? Cette exemple munichois pourrait servir d’exemple pour toute la basse Vallée du Var, ancienne zone nourricière de Nice … en voie de disparition programmée ! Alors ce projet courageux d’en installer dans le quartier Saint Roch à Nice, en pleine période de traque de la moindre motte de terre pour la détruire et la stériliser à jamais et faire des ronds points, routes et autres parkings ou logements privés, me convient parfaitement et je le soutiens. Rappelons aussi qu’il disparaît en France la surface d’un département tous les 7 ans au niveau des zones ciultivables. Le choix des grandes surfaces d’importer de Chine des fruits et légumes non exotiques et qui pourraient très bien pousser en France, depuis quelques temps, va tout à fait dans ce sens stupide et dangereux pour notre avenir. Et le drame qui se noue dans la plaine du Var et son projet d’OIN ( Opération d’intérêt national ) qui ne correspond même pas ) à l’intérêt général local, avec son cortège de coups partis, tromperies, opacités, mensonges, manque de concertation démocratique et effets d’annonce n’augure rien de bon pour l’avenir du terroir nissart ! Et je ne parle même pas de vision prospective à 30, 40 ou 50 ans qui m’est chère. Cela n’effleure même pas ceux qui monopolisent le pouvoir à Nice ( et dans le département ) depuis trop longtemps puisque leur unité de temps c’est le mois !! Ce ccourt thermisme stupîde et mortel pour notre région, BASTA !

Interview de Pascal Durand, Porte-parole d’Europe Ecologie Les Verts, dans « 20 Minutes » :  » J’attends du groupe qu’il fasse bouger les lignes, y compris celles de la majorité présidentielle « 

((/images/Durand.jpg))%%% Photo : S. SALOM-GOMIS / SIPA Pascal DURAND, seul candidat pour l’instant, pourrait remplacer Cécile Duflot à la tête de Europe Ecologie-Les Verts lors de notre prochain Conseil Fédéral de ce week end. En effet, nous choisirons le remplaçant de notre ex Secrétaire Nationale, devenue Ministre et provisoirement Députée, Cécile DUFLOT. __A lire en entier dans __[20 MINUTES|http://www.20minutes.fr/elections/955173-pascal-durand-eelv-j-attends-groupe-fasse-bouger-lignes-compris-celles-majorite-presidentielle|fr]__ INTERVIEW – Ancien responsable de la fondation Nicolas-Hulot, Pascal Durand est pressenti pour succéder à Cécile Duflot à la tête du parti Europe-Ecologie Les Verts…  » __EELV va constituer pour la première fois un groupe à l’Assemblée nationale. Pourquoi est-ce si important pour vous ?__ Ce jour est historique pour les écologistes. Car ça fait des années que nous militons pour le rééquilibrage de la 5e République. 90% des projets de loi viennent du gouvernement. On veut que les débats de société reviennent à l’Assemblée nationale. Et nous allons enfin pouvoir le faire. Après le Parlement européen et le Sénat, l’écologie politique va pouvoir se développer à l’Assemblée nationale. Nous allons par exemple pouvoir participer à l’ordre du jour. __Mais le PS pourra trancher sans vous, puisqu’il détient la majorité absolue…__ J’aurais aimé que nous ayons un groupe charnière. Mais ça, c’est de la cuisine électorale. Je retiens une chose de ces très bons résultats: le rassemblement écologistes-PS, ça marche! Il y a une vraie dynamique autour de ce rassemblement. En revanche, je ne me réjouis pas que le FN ait réussi à rassembler plus de 50% des voix autour de deux candidats. __Vous serez sans doute le prochain secrétaire national du parti, après le départ de Cécile Duflot. Qu’attendez-vous de ce groupe?__ …

Résultat du 2ème tour des législatives du 17 juin 2012 : excellent départ pour une nouvelle majorité de la Gauche et des Ecologistes avec la naissance d’un groupe Ecologiste … comme au Sénat ! Maintenant au boulot

Les résultats EELV

 » Une vingtaine de députés pour EELV ( Europe Ecologie – Les Verts ) semble-t-il au lieu de 4 dans l’Assemblée sortante, c’est une belle victoire. Nous sommes donc la deuxième force de la Majorité et avons largement un groupe à l’Assemblée Nationale, comme nous l’avons au Sénat. Et ainsi, une large majorité Socialiste et Écologiste s’installe à l’Assemblée Nationale, comme c’est déjà le cas au Sénat depuis quelques mois.
Je suis heureux aussi que le MoDem puisse rester à l’Assemblée Nationale. Même si je regrette l’éviction de François BAYROU. Et je déplore aussi la trahison dont a été victime Ségolène ROYAL battue par un homme élu avec une coalition trouble.
Et que Marine LE PEN soit battue, c’est aussi un tournant important, symbolique, et un nouveau départ pour la France. Concrètement, la Gauche et les Écologistes portent un nouvel espoir qu’ils ne doivent pas gâcher. »
A noter aussi une première que j’apprécie : l’élection d’un député régionaliste et autonomiste en Bretagne, Paul MOLAC candidat d’union (UDB/RPS-EELV-PS). En tant que Nissart cela me parle et m’inspire pour notre Comté.
Et bien sûr, toutes mes félicitations à l’ensemble de nos député-e-s !%%% Enfin, je regrette les 44% d’abstention qui ronge notre vie démocratique et entache notre vie politique. « 

Dr André MINETTO,
Conseiller Fédéral EELV,
Conseiller Communal Consultatif de Nice

Dans les Alpes Maritimes :
André ASCHIERI obtient 42,66%

Nos 18 Député-e-s EELV à 23h10 qui forment le seul groupe paritaire ( 9 femmes, 9 hommes ), comme au Sénat :

1 Laurence ABEILLE
2 Brigitte ALLAIN
3 Isabelle ATTARD,
4 Danielle AUROI
5 Eric ALAUZET
6 Denis BAUPIN ( 65% )
7 Michèle BONNETON
8 Christophe CAVARD
9 Sergio CORONADO
10 Cécile DUFLOT ( 72% )
11 François Michel LAMBERT
12 Noël MAMÊRE ( sortant, élu au 1er tour avec 52% )
13 Véronique MASSONNEAU
14 Paul MOLAC
15 Barbara POMPILI
16 Jean Louis ROUMEGAS
17 François de RUGY ( sortant )
18 Eva SAS

Pascal DURAND (EELV) : «Etre au gouvernement ou au parlement ne doit rien changer à nos convictions»

__ » Aujourd’hui, les écologistes tentent de réaliser la même transition démocratique pour parvenir à sortir du modèle dominant productiviste fondé sur l’idéologie de la croissance, afin de porter un nouveau mode de développement écologique et social. »__ Pascal DURAND A lire en entier dans __[MEDIAPART| http://www.mediapart.fr/journal/france/130612/pascal-durand-eelv-etre-au-gouvernement-ou-au-parlement-ne-doit-rien-changer-n|fr]__ Pascal Durand (EELV) : «Etre au gouvernement ou au parlement ne doit rien changer à nos convictions» 15 juin 2012 | Par Stéphane Alliès – Mediapart.fr Ancien responsable de la Fondation Nicolas-Hulot, l’avocat Pascal Durand est le successeur pressenti de Cécile Duflot à la tête du parti écologiste (il est pour l’heure le seul candidat), dont il est l’actuel porte-parole. Fils de résistants communistes et ancien compagnon de route de l’extrême gauche dans sa jeunesse, un héritage qu’il assume volontiers, ce soutier de la refondation des Verts en Europe Ecologie en 2008 est depuis le trait d’union entre « proches de Dany » et « proches de Cécile » dans le mouvement écologiste. Quitte à être le seul des dirigeants à ne jamais avoir été candidat au moindre scrutin, souvent sacrifié sur l’autel des équilibres de courants. Pour Mediapart, il dresse le bilan électoral d’Europe Ecologie-Les Verts, et trace les perspectives d’un mouvement écolo jamais autant institutionnalisé. Après avoir recueilli 16 % et 12 % aux européennes de 2009 et aux régionales de 2010, Europe Ecologie-Les Verts vient de réaliser 2,3 % à la présidentielle et 5,4 % aux législatives. Quel bilan faites-vous de la séquence électorale qui s’achève ? Tout dépend du point de départ que l’on prend pour commenter la courbe. Les régionales et les européennes sont des scrutins très différents, notamment parce qu’ils se déroulent au scrutin proportionnel. L’élection présidentielle est plus difficile pour les écologistes. Mais on ne va pas se le cacher, l’écologie politique n’est pas actuellement dans une phase dynamique de conquête et cela peut aussi, pour partie, expliquer la percée de certains dissidents aux législatives. Nous sommes confrontés à un paradoxe : nous nous situons dans les hautes eaux pour ce qui est de nos responsabilités dans les institutions tant nationales que locales, de la pénétration de nos idées au sein de la société et des autres partis, mais dans des basses eaux en termes électoral et militant, ainsi que sur la prise en compte effective de notre projet global. Pour peser, l’écologie politique a besoin de l’appui et de la reconnaissance de la société civile, comme la gauche a historiquement besoin d’un mouvement social fort. Nous ne sommes pas assez vus comme étant porteurs d’un projet alternatif crédible, et cela laisse la place au vote utile, voire utilitaire. Mais je remarque que Jean-Luc Mélenchon, qui avait réussi à reconstruire à gauche une espérance pendant la campagne présidentielle, n’a pu conserver cette dynamique intacte aux législatives. Que reste-t-il de votre accord avec le PS ? Deux fois moins de députés que prévu, notamment du fait de dissidences socialistes, et peu sur le fond programmatique… S’agissant du nombre de députés, je propose qu’on attende le résultat du second tour avant de tirer des conclusions. Pour le reste, Il y a d’ores et déjà, à ce stade, la nomination de Cécile Duflot et Pascal Canfin dans des ministères importants, en charge de secteurs essentiels pour les écologistes comme l’aménagement des territoires et le logement, la ville et le développement. Il y a également des prises de position fortes de François Hollande et de Nicole Bricq sur la transition énergétique, une fiscalité écologique et les engagements de la France à Rio+20 sur un nouveau modèle de développement. Nous allons évidemment être attentifs à ce que cela donne au-delà des discours, mais il n’y a aucune raison de faire des procès d’intention, comme nous ne l’avions d’ailleurs pas fait à Nicolas Sarkozy dans les premiers temps du Grenelle de l’environnement. En dehors de la question programmatique, le but originel de l’accord avec le PS était d’installer une majorité du changement à l’Assemblée nationale, comme au Sénat. Nous défendons depuis toujours une nouvelle république fondée sur une logique parlementaire et non présidentialiste. Un groupe à l’Assemblée, cela permet d’avoir l’initiative des lois, de peser sur l’ordre du jour, d’avoir une prise de parole régulière dans l’hémicycle, de participer à des commissions. Ça n’est pas de la cuisine mais de la démocratie. Disposer d’un groupe autonome, qui ne soit pas noyé dans celui des socialistes, c’est être en capacité politique d’exprimer notre différence et de porter notre projet. C’est cela qui compte. Et au-delà du nombre d’élus, si ce groupe est en position charnière, comme nous le sommes déjà au Sénat ou dans de nombreuses régions, cela renforce notre capacité à être écoutés. Cela est important, car l’hégémonie d’un seul est rarement la marque d’une démocratie efficace. Justement, que vous inspirent toutes ces dissidences socialistes, qui ont éliminé beaucoup de vos candidats ? Le PS en tant que tel a joué le jeu. Ils ont exclu les dissidents, et on a fait des réunions communes très positives localement. J’y ai vu des militants socialistes sincères, contents que l’on fasse campagne ensemble. Mais il y a aussi eu des comportements de coqs de village inadmissibles. Je remarque en passant que sur treize candidates femmes écolos soutenues par le PS, il y a eu onze dissidences masculines… Ces attitudes de petits barons s’expliquent souvent par la défense d’un pré carré et le désir de préparer des échéances futures, telles que les municipales de 2014, sans tenir compte de l’intérêt général, ni du fait que la victoire de François Hollande est le fruit d’un rassemblement qui, nécessairement, va au-delà du seul PS et intègre, notamment, les écologistes. C’est parfois dramatique, comme à Cavaillon où une dissidence a éliminé Jacques Olivier, un candidat EELV qui a fait 20 % et qui, pour quelques centaines de voix, doit laisser la place à un duel FN-UMP (droite populaire). Il y a aussi eu des méthodes indignes de la démocratie, comme celles des partisans de Gérard Collomb, pourchassant de manière quasi hystérique, dans les rues de Lyon, des ministres de la République (Cécile Duflot et Benoît Hamon) venus soutenir Philippe Meirieu. Les comportements agressifs, quasi guerriers, laissent des traces. Comme disait Clemenceau : « On peut tout faire avec des baïonnettes, sauf s’asseoir dessus. » EELV n’est-il pas en passe de devenir le parti radical de gauche du XXIe siècle pour le PS ? Non plus partenaire privilégié, mais simple satellite… Le XXIe siècle n’est pas fini, gardons-nous des jugements définitifs ! Je peux comprendre que l’on se dise que le risque existe, mais le changement politique est affaire de temps, plus que de commentaires sur une seule élection. Le risque existerait sérieusement si nous en venions à faire l’aumône électoraliste sans même discuter du fond. Mais nous n’en sommes pas là, et je ne crois pas que l’intention de notre mouvement soit d’y parvenir. Nous avons fait le choix de négocier en toute transparence un accord programmatique de mandature, et si à la fin du quinquennat nous avons réussi à faire bouger les lignes, nous pourrons être jugés là-dessus… Tant que nous aurons un poids sur le fond et des propositions écologistes fortes, le risque d’une « PRGisation » ne sera pas au rendez-vous. Si vous souhaitez vraiment filer la métaphore avec le mouvement radical, nous aspirons plutôt à être son équivalent des débuts de la république plutôt que celui de l’après-guerre. Les radicaux ont instauré la démocratie et la république contre les monarchistes, les cléricaux réactionnaires et le Parti de l’ordre, et imposé démocratiquement le triptyque Liberté, Egalité, Fraternité, ainsi que la laïcité. Aujourd’hui, les écologistes tentent de réaliser la même transition démocratique pour parvenir à sortir du modèle dominant productiviste fondé sur l’idéologie de la croissance, afin de porter un nouveau mode de développement écologique et social. Les relations d’EELV avec le Front de gauche n’ont pas l’air des plus cordiales, et ce alors que vous pourriez vous retrouver à l’assemblée, sur certains votes… Il y a une nécessité de dialogue ! Nous souhaitons parler avec tout le monde, pas simplement rester entre écologistes. Mais l’idée ne peut pas être de se situer dans une logique Front de gauche et écologistes contre le Parti socialiste. Nous pensons que la majorité serait meilleure si elle était diverse et que l’on ne doit pas se mettre dans une logique d’opposition après dix ans d’attente d’un pouvoir de gauche. Bien sûr, il ne faut pas être naïf, mais il serait aussi malsain que dangereux de parier sur l’échec de cette nouvelle majorité en imaginant se refaire une santé électorale sur le dos du gouvernement, alors que l’on vient d’y entrer et que l’attente de la population est très forte. Lorsque l’on est en capacité d’agir sur les questions urgentes qui préoccupent nos concitoyens, notamment les plus défavorisés d’entre eux, refuser de le faire pour des intérêts purement partidaires ou de posture radicale n’est pas conforme à mon éthique de la responsabilité. Les communistes qui ont, par exemple, une véritable expertise sur la défense du service public des transports, mis à mal ces dernières années, auraient tort de dire “On verra plus tard”, plutôt que d’essayer de changer concrètement les choses, si la proposition leur en était faite. Les écologistes ont-ils choisi leur camp entre les deux gauches qui s’opposent ? Je ne sais pas si on peut dire ça. Nous avons fait le choix d’un partenariat constructif par souci d’efficacité dans l’action institutionnelle. Et on souhaiterait que le Front de gauche soit avec nous dans ce partenariat. Cela dit, il faut se méfier des étiquettes. Est-ce que le Chevènement du Ceres était vraiment plus à gauche que le Rocard du PSU ? Est-ce que Mitterrand c’était la première gauche, ou un effroyable conservateur ? Quand Jean-Luc Mélenchon se félicite de la vente d’avions Rafale en Inde, ça fait hurler dans son propre camp. Quand Martine Billard dit en meeting à Nantes son opposition à l’aéroport Notre-Dame-des-Landes, elle se fait siffler. Est-ce que le développement d’énergies renouvelables et d’une industrie nouvelle, c’est plus à gauche que la conservation du modèle énergétique actuel ?… C’est pour cela qu’il y a une nécessité de dialogue entre nous tous, pour savoir quel projet on veut construire. Souvent, on pèse plus en étant autour de la table qu’en dehors. Je comprends le souhait d’indépendance du Front de gauche, mais nous avons pour culture commune de nous confronter au réel pour le changer, pas de rester dans la pureté – et la facilité – du seul discours critique. Vous êtes pressenti pour succéder à Cécile Duflot à la tête d’EELV, si vous êtes élus par le conseil fédéral des 23 et 24 juin prochains. A quoi va donc bien servir un parti écolo ces deux prochaines années sans élection, et alors que les principaux dirigeants sont ministres et parlementaires ? Mais la politique, et l’utilité d’un engagement collectif, ne s’arrêtent pas aux portes d’un gouvernement ! Il y a suffisamment à faire, à penser et à changer pour que nous ne nous posions pas ainsi cette question. D’une part, et c’est une bonne nouvelle, cela nous amènera à renouveler les cadres si nos principaux dirigeants sont appelés à de nouvelles fonctions. Par ailleurs, et surtout, l’écologie politique n’a pas vocation à être un simple parti de gouvernement. Elle porte, en synergie avec la société civile, un autre modèle de civilisation. Elle a vocation à développer dans l’ensemble des territoires des solutions concrètes et innovantes pour répondre aux problèmes du présent sans hypothéquer le futur, en termes d’emplois, de santé, d’alimentation, de logement, de transport, d’environnement… Etre au gouvernement ou au parlement ne doit rien changer à nos convictions. Il va falloir profiter de ces mois sans élection pour mener une réflexion et ouvrir un grand débat public sur le nouveau cycle qui s’ouvre désormais pour l’écologie politique. Cela impliquera d’être imaginatif, de savoir tirer le bilan de ces trois dernières années, depuis la création d’Europe Ecologie. Il faudra sereinement se pencher sur les succès comme les échecs, réfléchir au devenir de la coopérative, qui n’a pas encore su trouver sa place. Cela pourrait passer concrètement par l’organisation de grandes conventions locales, puis nationales. Il ne s’agit pas de dire que l’on va faire le « Bad Godesberg des écologistes », mais de réfléchir et d’échanger, afin de prendre la mesure des temps nouveaux. Libérés pour un temps des contraintes électorales, tant internes qu’externes, nous pouvons porter un débat intellectuel dans notre mouvement, afin de nous fédérer autour de ce qui nous rassemble, le projet et les idées, pour en tirer ce qui sera le plus utile pour la société. «