Archives mensuelles : juillet 2014

Bom­bar­dement intensif de Gaza: Appel à rassemblement le Mercredi 16 juillet à 18h30 place Edouard-Herriot (derrière l’Assemblée nationale) à Paris

Appel à rassemblement le Mercredi 16 juillet à 18h30 place Edouard-Herriot (derrière l’Assemblée nationale) à Paris

 » Le bom­bar­dement intensif de Gaza depuis 5 jours, avec plus de 2 500 raids aériens, a causé la mort de plus de 165 Pales­ti­niens, blessé près de 1089 autres et détruit plus de 290 habi­ta­tions. Le bilan s’alourdit à chaque heure, et l’offensive ter­restre a commencé.

Col­lectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israé­liensmercredi 16 juillet 2014

Appel du Col­lectif National pour une Paix Juste et Durable entre Israé­liens et Palestiniens

Une nou­velle fois le pouvoir israélien déclenche un déluge de feu sur Gaza, au pré­texte de tirs de roquettes, mais avec pour objectif avoué de mettre fin au gou­ver­nement pales­tinien d’entente nationale, condition pourtant néces­saire à tout progrès vers une paix juste.

Devant cette situation dra­ma­tique, les gou­ver­ne­ments occi­dentaux se can­tonnent une nou­velle fois à « dénoncer l’engrenage de la vio­lence » sans désigner le res­pon­sable de cette nou­velle tra­gédie, et appelant seulement le gou­ver­nement israélien à la « retenue ». Le pré­sident François Hol­lande est même allé jusqu’à cau­tionner l’agression d’Israël contre la popu­lation de Gaza en déclarant, lors de son entretien télé­pho­nique avec Ben­jamin Neta­nyahou le 9 juillet dernier, qu »’il appar­tenait au gou­ver­nement israélien de prendre toutes les mesures pour pro­téger la popu­lation face aux menaces »

L’Union euro­péenne dis­po­serait d’un moyen simple : la sus­pension de l’accord d’association avec Israël qui accorde des avan­tages éco­no­miques à ce pays. Cet accord est condi­tionné par le respect des droits humains, ce qui n’est pas le cas avec la colo­ni­sation et l’existence du mur qui sont illégaux selon le droit inter­na­tional. Pour dénoncer cette pas­sivité cou­pable de nos gou­ver­nants, et obtenir des actions concrètes de la France auprès du pouvoir israélien et du Conseil de sécurité, le Col­lectif National pour une Paix Juste et Durable entre Pales­ti­niens et Israéliens*

appelle tous les mili­tants à se réunir mer­credi 16 juillet à 18h30place Edouard-​​Herriot der­rière l’Assemblée nationale 

- Pour l’arrêt immédiat des bom­bar­de­ments sur Gaza
- Pour l’arrêt de l’agression israé­lienne en Cis­jor­danie et à Jéru­salem
- Pour la levée du blocus, illégal et cri­minel, de Gaza
- Pour des sanc­tions immé­diates contre Israël jusqu’au respect du droit inter­na­tional
- Pour le soutien au gou­ver­nement d’entente nationale « 

*Agir Contre le Colo­nia­lisme Aujourd’hui (ACCA)

– Alliance for Freedom and Dignity (AFD)

– Alter­native Liber­taire (AL)

– Amé­ri­cains contre la guerre (AAW)

– Asso­ciation des Tra­vailleurs Magh­rébins de France (ATMF)

– Asso­ciation des Tuni­siens en France (ATF)

– Asso­ciation France Palestine Soli­darité (AFPS)

– Asso­ciation Nationale des Elus Com­mu­nistes et Répu­bli­cains (ANECR)

– Asso­ciation pour la Taxation des Tran­sac­tions finan­cières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC)

– Asso­ciation pour les Jume­lages entre les camps de réfugiés Pales­ti­niens et les villes Fran­çaises (AJPF)

– Asso­ciation Répu­bli­caine des Anciens Com­bat­tants (ARAC)

– Asso­ciation Uni­ver­si­taire pour le Respect du Droit Inter­na­tional en Palestine (AURDIP)

– Cam­pagne Civile Inter­na­tionale pour la Pro­tection du Peuple Pales­tinien (CCIPPP)

– Cedetim /​ IPAM

– Col­lectif des Musulmans de France (CMF)

– Col­lectif Faty Koumba

– Col­lectif inter­uni­ver­si­taire pour la coopé­ration avec les Uni­ver­sités Pales­ti­niennes (CICUP)

– Col­lectif Judéo-​​Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP)

– Comité de Vigi­lance pour une Paix Réelle au Proche-​​Orient (CVPR PO)

– Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-​​Orient du 5e arrt (CJPP5)

– Confé­dé­ration Générale du Travail (CGT)

– Confé­dé­ration pay­sanne

– Droit-​​Solidarité

– Ensemble

– Europe Eco­logie les Verts (EELV)

– Fédé­ration des Tuni­siens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR)

– Fédé­ration Syn­dicale Uni­taire (FSU)

– Gauche Uni­taire (GU)

– Géné­ration Palestine

– La Courneuve-​​Palestine

– Le Mou­vement de la Paix

– Les Alter­natifs

– Les Femmes en noir

– Ligue des Droits de l’Homme (LDH)

– Ligue Inter­na­tionale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section fran­çaise de la Women’s Inter­na­tional League for Peace and Freedom (WILPF) (LIFPL)

– Mou­vement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP)

– Mou­vement Jeunes Com­mu­nistes de France (MJCF)

– Mou­vement Poli­tique d’Emancipation popu­laire (M’PEP)

– Orga­ni­sation de Femmes Egalité

– Nouveau Parti Anti­ca­pi­ta­liste (NPA)

– Parti Com­mu­niste des Ouvriers de France (PCOF)

– Parti Com­mu­niste Français (PCF)

– Parti de Gauche (PG)

– Par­ti­ci­pation et Spi­ri­tualité Musul­manes (PSM)

– Une Autre Voix Juive (UAVJ)

– Union des Tra­vailleurs Immigrés Tuni­siens (UTIT)

– Union Générale des Etu­diants de Palestine (GUPS-​​France)

– Union Juive Fran­çaise pour la Paix (UJFP)

– Union Nationale des Etu­diants de France (UNEF)

– Union syn­dicale Solidaires

https://​www​.facebook​.com/​p​a​g​e​s​/​C​o​l​l​e​c​t​i​f​-​N​a​t​i​o​n​a​l​-​P​a​i​x​-​J​u​s​t​e​-​D​u​r​a​b​l​e​-​P​a​l​e​s​t​i​n​e​/​3​4​2​1​9​4​6​1​9​2​6​2​2​6​7​ ?​f​r​ef=ts

 

http://www.france-palestine.org/Appel-a-rassemblement,23921

Bilan Gaza le 12 juillet au 5ème jour de l’agression militaire israélienne, sous un terrible blocus depuis HUIT ANS

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ISRAËL – PALESTINE :

SHALOM – SALAM – PEACE

FREE GAZA, FREE PALESTINE

12 juillet 2014 :

Et ça recommence : plus de 100 morts et plus de 500 blessés côté palestinien, de très nombreuses destructions, et de 3 blessés côté israélien en 5 jours !! BASTA !

« Au cinquième jour de l’offensive israélienne « bordure de protection », le nombre de victimes était de 102 morts et plus de 500 blessés côté palestinien, et de 3 blessés côté israélien. La confrontation menace de s’élargir sur le front nord d’Israël, après un tir de roquette depuis le Liban, qui n’a pas fait de victime. L’ONU s’inquiète désormais d’une possible violation des lois de la guerre par Israël. « Nous avons reçu des rapports troublants sur le fait que nombre de victimes civiles, y compris des enfants, sont le résultat de frappes sur des maisons », a déclaré la porte-parole du Haut Commissariat aux droits de l’Homme des Nations unies, Ravina Shamdasani…. »

http://www.mediapart.fr/journal/international/110714/israel-et-gaza-quatre-questions-sur-un-conflit?onglet=full

« Raids sur Gaza : non toutes les mesures ne sont pas bonnes à prendre pour protéger sa population et non les raids aériens non ciblés ne protègent pas du terrorisme à long terme » Communiqué d’EELV ( Europe Ecologie Les Verts )

COMMUNIQUÉ

« Le Président de la République française a témoigné son entière solidarité envers Benyamin Netanyahou et apporté son soutien à la politique de représailles menée par Israël, laquelle frappe aveuglément les populations civiles palestiniennes. EELV s’oppose à ce point de vue qui justifie par avance toutes les opérations militaires (raids aériens et attaques terrestres), particulièrement sur la bande de Gaza, au motif de prévenir le terrorisme.

La violence armée ne saurait être une réponse efficace. Les morts civiles sont autant d’obstacles à la poursuite de l’objectif de paix au Proche Orient. EELV appelle à la cessation des combats, à la mise en place d’un cordon humanitaire sur Gaza et estime indispensable et urgente une action volontariste de l’Europe et de la France en ce sens. Il est de la responsabilité de la communauté internationale de faire cesser l’escalade meurtrière.

EELV rappelle sa solidarité sans faille avec les populations civiles menacées et son soutien résolu à tous les acteurs qui œuvrent pour la paix. »

Europe Ecologie Les Verts

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« Vote de la France contre une résolution de l’’ONU pour le respect des droits de l’’homme face aux multinationales: une décision qui n’’honore pas notre pays » Communiqué d’EELV ( Groupe du Sénat )

Unknown

Vote de la France contre une résolution de l’’ONU pour le respect des droits de l’’homme face aux multinationales

Une décision qui n’’honore pas notre pays

« Dans une lettre à Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du Développement international, les sénateurs écologistes interrogent le gouvernement sur la position de la France lors du vote sur une résolution de l’ONU en faveur des droits de l’homme.

Ce texte, déposé par l’Equateur et l’Afrique du Sud et adopté le 26 juin 2014 par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, prévoit la mise en place d’un groupe de travail intergouvernemental qui sera chargé d’établir un cadre juridique pour contraindre les multinationales au respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales.

Les parlementaires écologistes se félicitent de l’adoption de cette résolution mais s’indignent que la France ait voté contre ce texte. Selon eux, « ce vote n’honore pas notre pays en nous inscrivant dans le camp du laisser-faire face aux abus des multinationales ».

Les signataires de cette lettre à Laurent Fabius souhaitent connaitre « les raisons qui ont poussé le gouvernement à voter contre cette résolution » et de quelle manière celui-ci entend  « garantir le respect des droits de l’homme face aux abus de certaines multinationales ». »

 

Projection du film  » Nos enfants nous accuseront’  » mardi 8 juillet à 19h LE CINÉ CLUB CITOYEN au Café Court-Circuit

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Pour ce deuxième rendez-vous, nous vous proposons :

la projection du film  »Nos enfants nous accuseront »

suivie d’un débat avec Fernand Ughetto, Naturopathe.

La courageuse initiative d’une municipalité du Gard, Barjac, qui décide d’introduire le bio dans la cantine scolaire du village. Le réalisateur brosse un portrait sans concession sur la tragédie environnementale qui guette la jeune génération : l’empoisonnement de nos campagnes par la chimie agricole (76 000 tonnes de pesticides déversées chaque année sur notre pays) et les dégâts occasionnés sur la santé publique.

Un seul mot d’ordre : Ne pas seulement constater les ravages, mais trouver tout de suite les moyens d’agir, pour que, demain, nos enfants ne nous accusent pas. « 

« Un ancien président de la République est un justiciable comme les autres. » Communiqué d’EELV

Lettre d'information EELV
2 juillet 2014

 » « Corruption active », « trafic d’influence » et « recel de violation du secret professionnel ». La justice a donc estimé que des indices graves ou concordants existent et rendent vraisemblable sa participation à un crime ou à un délit. Le tribunal en décidera. Il est bien sur présumé innocent.

Le candidat malheureux de 2012 devra par ailleurs répondre un jour ou l’autre de ses responsabilités quant à l’affaire Bygmalion: en tant que candidat il est le responsable final de l’utilisation des fonds. La justice devra trancher sur ses éventuelles responsabilités par action ou par omission dans d’éventuelles surfacturations.

Certes, la fonction présidentielle ressort affaiblie de la condamnation de Jacques Chirac et des multiples affaires qui inquiètent Nicolas Sarkozy.

Mais les écologistes plaident de longue date pour une reparlementarisation du régime et la limitation du pouvoir présidentiel.

Dans l’attente, on ne peut que se réjouir d’un traitement judiciaire égalitaire. Nicolas Sarkozy, par sa pratique présidentielle et sa campagne menée sur le terrain des idées du Front National, porte une lourde responsabilité en ayant beaucoup contribué à l’idée que peuvent se faire nombre de nos concitoyens que le pouvoir s’exerce pour l’intérêt de quelques-uns plutôt qu’en vue de l’intérêt général.

L’indépendance de la justice est à ce titre un gage de santé républicaine.  »

Julien Bayou, porte-parole

Sandrine Rousseau, porte-parole

« Les Moissons du Futur » film de Marie-Monique Robin: émission d’ARTE à voir pour comprendre l’avenir de l’agriculture … sans pesticides

A (re)lire en entier dans MEDIAPART – Le blog de CLARA BRETEAU (09 OCTOBRE 2012 ) :

http://blogs.mediapart.fr/blog/clarabreteau/091012/le-film-les-moissons-du-futur-laboure-en-surface

« Le film « les Moissons du Futur » laboure en surface »

« Marie-Monique Robin est journaliste et a reçu le prix Albert Londres pour son film le Voleur d’Yeux en 1995. Son documentaire « Le monde selon Monsanto » connaît en 2008 un grand retentissement, et ouvre le premier volet d’une trilogie dont le dernier opus sera diffusé sur Arte le 16 octobre prochain. Joliment intitulé « Les moissons du futur », ce documentaire réalisé pour la télévision emmène le spectateur à travers le monde visiter une série d’expérimentations réussies dans le domaine de l’agroécologie, avec pour objectif de montrer que nourrir la population mondiale sans pesticide ni autre intrant chimique est possible. Alors que l’opus précédent – « Notre poison quotidien » exposait la façon dont l’industrie agroalimentaire d’aujourd’hui nous empoisonne, « Les moissons du futur » au titre plus ensoleillé prétend donc donner à la série un débouché optimiste en se concentrant sur l’exposé de solutions, de façon opportune puisque la réforme de la PAC rentrera dans une phase-clef en 2013. Le jeudi 4 octobre dernier donc, le film était diffusé en avant-première au cinéma à Paris. Retour sur cette projection.

Mardi 9 octobre 2012

Avons-nous besoin de pesticides pour nourrir le monde ? Selon le dernier rapport de l’Organisation de l’ONU pour l’alimentation publié le mardi 9 octobre, près de 900 millions de personnes chaque jour ne mangent pas à leur faim. L’argument selon lequel l’utilisation de pesticides et autres produits de l’industrie agrochimique serait indispensable pour s’attaquer à ce problème, ou pour empêcher qu’il ne prenne de plus amples proportions, se présente comme une vérité établie, et fait partie de ces « boîtes noires » auxquelles l’on n’ose pas toucher de peur de ce qu’elles vont révéler.

C’est sur ce constat que s’ouvre le film de Marie-Monique Robin, qui décide de partir en enquête de par le monde se faire son propre avis sur la question. Du Mexique au Japon en passant par le Malawi, le Sénégal et les Etats-Unis, la journaliste se porte à la rencontre de fermiers ayant décidé de sortir du système agroalimentaire « conventionnel » pour développer des pratiques agricoles alternatives. Que ce soit le Push-pull en Inde, l’agroforesterie au Malawi ou encore la technique de la Milpa au Mexique, ces méthodes « agroécologiques » ont en commun d’affranchir les paysans de la dépendance aux intrants chimiques fournis par les géants de l’agroalimentaire – pesticides et OGM. Elles privilégient le rétablissement des processus naturels au sein des écosystèmes, les jeux de combinaison des espèces entre elles, le non-labour ainsi que l’autoproduction par les fermiers des semences et des engrais.

Au gré du parcours, la réalisatrice donne la parole à une variété d’acteurs : Olivier de Schutter, rapporteur spécial des Nations-Unies sur le droit à l’alimentation et ardent défenseur au niveau international de l’agroécologie, associations et regroupements d’agriculteurs, formateurs, chercheurs et pédagogues avec l’inventeur de la technique Push-pull le professeur Zeyaur R. Khan. Cependant, le film se déroule en grande partie dans ces fermes alternatives qu’il prend le parti de montrer en détails, s’attardant sur le travail aux champs, ainsi que sur la vie et les témoignages d’agriculteurs que l’on découvre engagés, dignes, lucides, et fiers d’avoir reconquis leur autonomie.

Sous la caméra de Marie-Monique Robin, la « boîte noire » se transforme dès lors en « boîte rose ». Même si sont palpables par moments l’angoisse des habitants du Malawi sur lesquels plane le spectre de la famine, ou le malaise de l’agriculteur conventionnel américain conscient des méfaits sur la santé des produits qu’il manipule, ce sont bien la détermination, l’enthousiasme et l’humanité qui sont mis en avant chez ces agriculteurs qui ont choisi une nouvelle voie. La facture du film elle-même reflète les bons sentiments et l’optimisme qui en sont le départ ; au-delà de l’habillage graphique aux tons vifs et colorés, du générique enlevé, de la musique entraînante, on retient surtout ce gigantesque ballon-mappemonde que les protagonistes se passent les uns aux autres. Sorte de fil ou plutôt de « bulle » directrice, le ballon crée un leitmotiv et une impression visuelle de légèreté ; passant de main en main, il symbolise ainsi le sort de la planète que chacun contribue à déterminer, et figure la solidarité des différents acteurs qui en sont responsables bien que répartis au travers du globe. Il s’inscrit aussi dans un geste très didactique puisque chaque protagoniste y montre du doigt l’emplacement de son pays, tandis que Marie-Monique Robin expose en voix-off des éléments-clefs pour appréhender le contexte du pays

…. »

Consultation de l’Union Européenne sur le RDIE (Règlement des différends entre investisseurs et Etats) à remplir avant le 6 juillet 2014

Mobilisation générale !

La Commission européenne se propose de faire revivre l’Accord Multilatéral sur I’Investissement (AMI),  victorieusement combattu dans les années 1990. Cet Ami qui nous veut du mal porte aujourd’hui un nouveau nom, le RDIE (Règlement des différends entre investisseurs et Etats), mais son principe reste le même : permettre aux multinationales de contester des politiques publiques, en portant plainte contre les Etats devant des tribunaux internationaux où le droit belge n’est pas d’application. A la clé, les multinationales peuvent s’en prendre à des politiques sociales (comme le salaire minimum ou le maintien de l’index) et, en cas de victoire, gagner des millions d’euros de dommages et intérêts payés avec l’argent de nos impôts !

Pour combattre ce projet, il est impératif de répondre massivement à la consultation publique lancée par la Commission européenne sur ce sujet. Malheureusement, le texte de la Commission européenne est écrit dans un jargon technique qui le rend incompréhensible. C’est pourquoi nous vous proposons de participer à cette consultation selon la démarche suivante :

  1. Consultez les réponses types
  2. Rendez-vous ensuite sur le site officiel de la consultation publique où vous trouverez le questionnaire en ligne
  3. A l’aide de l’onglet situé à droite et en haut de l’écran, choisissez la langue de votre choix
  4. A la 1ère question, cochez l’option « Je participe à la présente consultation en mon nom propre (en tant que citoyen/personne physique)  »
  5. Pour chaque question suivante, copiez-collez les réponses-types
  6. Quand vous avez fini et que vous êtes sûr de vous, cliquez (en fin de document) sur l’onglet « SOUMETTRE ». Vos réponses sont alors envoyées à la Commission européenne.

Bien entendu, vous pouvez également choisir de répondre vous-même à chaque question mais en tenant compte des faits suivants :

  • Chaque réponse est limitée à 4.000 signes maximum
  • Vous avez 90 minutes pour répondre au questionnaire (passé ce délai, toutes les informations déjà encodées seront perdues).

Il est essentiel de répondre massivement et le plus vite possible (impérativement avant le 6 juillet 2014) à ce questionnaire pour faire échouer ce projet antidémocratique, qui s’inscrit par ailleurs dans un projet plus large : la création un marché transatlantique entre l’Europe et les Etats-Unis.

Petit retour en arrière…

De 1995 à 1997, l’Accord Multilatéral sur l’Investissement (AMI) avait été débattu, dans le plus grand secret, au sein de l’OCDE. Pour rappel, il s’agissait d’autoriser les multinationales à déposer plainte contre un ou plusieurs Etats, devant un Tribunal d’arbitrage international, dès lors qu’une législation ne leur convenait pas ou si un mouvement de grève devait nuire à la bonne marche des affaires (l’Etat étant alors jugé responsable de cette « grogne sociale »).

Grâce à la réaction et la mobilisation du monde associatif et syndical, cet AMI qui nous veut du mal finit par être enterré.

Cependant, l’AMI a généré des variantes sous forme d’accords bilatéraux sur l’investissement, inclus et adoptés dans des traités de libre-échange (comme l’ALENA unissant Canada, Etats-Unis et Mexique, par exemple). D’après la Conférence des Nations-Unies sur le Commerce et le Développement, le nombre de conflits et de pays poursuivis est en hausse constante : au total, 514 procès seraient ouverts par des multinationales contre 95 pays différents. Avec des décisions parfaitement révoltantes : par exemple, la République slovaque a été condamnée à dédommager l’assureur hollandais Achmea de 22 millions €, pour avoir limité les marges bénéficiaires dans le secteur (privatisé) d’accès aux soins de santé.

Si la Belgique a jusqu’ici échappé à de telles procédures, cela pourrait changer. En effet, l’AMI fait son retour sous un nouveau nom : le Règlement des Différends entre Investisseurs et Etats (RDIE). Un RDIE que l’Union européenne veut inclure dans les traités de « libre-échange » qu’elle négocie actuellement avec le Canada et les Etats-Unis.

Une consultation « publique »

Alors que le Commissaire européen au Commerce Karel De Gucht voulait mettre en place ce RDIE de façon opaque, en négociant sa création sans consulter l’opinion publique, les mobilisations citoyennes l’ont obligé à reculer. Ceci a pu être possible grâce à des mobilisations citoyennes qui ont trouvé des relais politiques dans les rangs socialistes, écologistes et ceux de la gauche radicale.

Une consultation publique a ainsi été lancée. Si tout un chacun peut répondre à cette consultation publique, celle-ci a été construite de manière à décourager la participation des citoyens.

Qu’on en juge par sa localisation : on la trouve sur le site de la DG Trade, que nous consultons tous, bien entendu, chaque jour !

Qu’on en juge aussi par l’organisation du questionnaire : passé le cap des informations générales portant sur l’identité du répondant, ce dernier devra répondre à un total de 13 questions.

Les 12 premières questions sont toutes formulées de la manière suivante : s’appuyant sur les dérives constatées là où le RDIE existe déjà, l’UE relève certains dysfonctionnements auxquels elle propose de remédier par l’un ou l’autre aménagement visant, tous, à rendre légitime l’instauration d’un RDIE. À chacune des douze premières questions, nous sommes appelés à juger de la pertinence des améliorations suggérées par l’UE qui tait, dans toutes les langues, le point essentiel : la meilleure façon d’améliorer le système de RDIE est de ne pas l’adopter !

Mais comme l’ambition de l’UE est précisément d’imposer le RDIE à de nouveaux pays (comme la Belgique) par le biais d’accords de « libre-échange » transatlantiques, tout est fait (dans les douze premières questions) pour nous amener à souligner labienveillance de l’UE corrigeant ce qui ne va pas dans un système RDIE présenté comme une procédure juste et sympathique.

Ajoutons que le vocable employé, terriblement technique, implique d’être familiarisé avec des principes juridiques tels que laclause de la nation la plus favorisée, la non-discrimination entre investisseurs, la prise de mesures à des fins prudentielles ou la constitution de listes d’exceptions transversales en lien avec l’équilibre à trouver entre la protection des investissements et le droit de réglementer des Etats. Bref, tout est fait pour éviter la réponse des mouvements sociaux, des travailleurs et des citoyens.

Finalement, seule la dernière question permet :

  1. de se prononcer pour ou contre le principe de RDIE,
  2. de faire des propositions pour améliorer le système d’investissement européen,
  3. d’aborder des questions (en lien avec le questionnaire) qui n’auraient pas été proposées par ses rédacteurs.