Archives mensuelles : avril 2017

5 bonnes raisons de voter Benoit Hamon et de casser la machine à désespérer #Hamon2017

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https://ess.hypotheses.org/548

« Depuis 8 mois maintenant, je fais la campagne de Benoit Hamon. Et je suis las des sondages qui jour après jour réduisent l’élection présidentielle à une course de petits chevaux.

Benoit Hamon est le vote utile pour faire avancer mes idées, le vote utile pour les classes populaires et moyennes, le vote utile pour casser la machine à désespérer et se projeter vers un futur désirable.

  • 1) Le revenu universel pour transformer la société

Confrontés à un système de protection sociale qui ne fédère plus, beaucoup prônent pour son démantèlement, quelques uns pour un statu quo défensif, très peu pour sa consolidation. Analysant les mutations du salariat dues à l’automatisation, Benoît Hamon refuse d’acter la libéralisation du marché du travail de la loi El Khmori et des ordonnances Macron. Il est au contraire offensif et promeut la création d’un revenu universel d’existence qui garantisse à chacun le droit à une vie digne et autonome. C’est un nouveau pilier ajouté au programme du Conseil national de la Résistance. En l’articulant à la Sécurité sociale, à la réforme fiscale (fusion IR/CSG, fiscalité du patrimoine) à une réduction du temps de travail, à une reconnaissance de toutes les formes d’engagement (syndicalisme, associations, politique, etc.), à un droit universel à la formation tout au long de la vie et à la création de nombreux emplois (transition énergétique, transition agricole, économie sociale et solidaire, etc.) il défend une société du plein emploi et de la pluri-activité.

  • 2) Une vie épanouie dans tous les territoires

Conscient de la polarisation territoriale et du sentiment légitime d’abandon de populations reléguées, Benoit Hamon fait de la République des territoires l’une de ses priorités. C’est pourquoi il propose une « garantie service public » universelle en assurant à tous un panier de services publics à proximité, la création de 1 500 Maisons de santé, l’arrêt des baisses de dotation aux collectivités territoriales, la consolidation du maillage des transports et la relance d’un mouvement ambitieux d’aménagement du territoire avec un fonds dédié à la revitalisation des centres-bours et des centres-villes. Aucun territoire ne sera donc oublié et, parce que les services publics sont le patrimoine de ceux qui n’en sont pas, il veut également un grand plan pour l’hôpital, la création d’un service public de la petite enfance, le recrutement de 40 000 enseignants pour l’école, le développement des logements sociaux, une meilleure prise en charge des personnes âgées et/ou en situation de handicap et un renforcement du soutien aux mouvements associatifs et au secteur culturel.

  • 3) L’écologie est une question sociale

Dans la plupart des programmes, les candidats ajoutent un supplément écologique comme on se donne un supplément d’âme, dans le but de siphonner des voix aux Verts. Chez Benoît Hamon, l’écologie n’est pas un simple additif, elle occupe une position matricielle. Ce que traduisent le ralliement de Yannick Jadot et l’absence de candidature verte à l’élection présidentielle pour la première fois depuis 1974. Considérant que les problèmes environnementaux impactent d’abord les classes populaires, il définit un véritable écosocialisme. conteste les accords internationaux de libre-échange et défend la transition énergétique, un plan national zéro déchet, le développement du bio, de l’agroécologie et de l’autonomie alimentaire, ainsi que la sanctuarisation des biens communs (air, eau, sols). L’antiproductivisme de Benoît Hamon s’appuie de la sorte sur la perte de la foi en la croissance et l’essor des valeurs post-matérialistes préférant une société du bien vivre à une société de consommation.

  • 4) La VIe République pour sauver la démocratie

À l’heure où la République est malade, piégée par les affaires, partagée entre l’abstention et le vote d’extrême droite, double conséquence d’un sentiment d’impuissance démocratique, Benoît Hamon veut démocratiser la politique. Il propose d’en rénover le fonctionnement, en redonnant du pouvoir au Parlement face à l’exécutif avec une forte limitation de l’article 49-3 et des ordonnances, un nouveau rôle de garant de l’équilibre des pouvoirs du Président de la République élu pour un septennat unique, mais aussi une plus forte représentativité politique en interdisant le cumul des mandats dans le temps, en reconnaissant le vote blanc et en introduisant une dose de proportionnelle dans l’élection des députés. Il entend également renforcer le pluralisme dans l’espace public avec une loi anti-concentration pour les médias et renforcer la capacité d’initiative des citoyens, qui pourront participer à l’élaboration de la loi et à la répartition du budget et soumettre des propositions de loi. Ce qu’il a prouvé par l’exemple à travers la mise en place de son conseil citoyen et son écoute quotidienne du « coeur battant de la France ».

  • 5) L’Europe n’est pas l’ennemi

Benoit Hamon ne cède ni à la soumission ni à l’insoumission vis-à-vis de l’Europe. Il veut une négociation sincère et loyale pour sortir de l’austérité et relancer le projet européen. Il proposera aux États membres un traité de démocratisation de la gouvernance de la zone euro prévoyant la mise en place d’une assemblée démocratique représentative chargée de débattre du budget européen et de l’harmonisation fiscale et sociale. Il sera aussi à l’initiative d’un grand plan d’investissement de 1 000 milliards d’euros pour la transition écologique et économique avec la création d’une Europe de l’énergie. Ni Europe allemande, ni Europe française, mais une Europe qui, dans sa diversité, porte un projet commun. Et quoi de plus ambitieux que de relever ensemble le défi du XXIe siècle, celui de l’écologie ?

Entre une gauche qui renonce à gouverner pour rester de gauche et une gauche qui renonce à être de gauche pour gouverner, Benoit Hamon porte un réformisme de transformation qui pense le monde, non tel qu’il fut, mais tel qu’il vient. En se faisant le défricheur des possibles pour infléchir l’orientation de l’histoire, il redonne ses lettres de noblesse à la politique. Le 23 avril, je voterai POUR, je voterai Benoit Hamon. »