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OUI A UNE PRISON NEUVE ! NON A LA PRISON DE NICE DANS LES QUARTIERS EST : NI CONSTRUCTION A ST ROCH, NI RECONSTRUCTION A PASTEUR ! OUI A UNE REFONTE TOTALE DE NOS QUARTIERS EST !

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Sur ce dossier de la prison de Nice que j’étudie et suis depuis longtemps, le ridicule ne tue pas … heureusement, sinon nous aurions perdu Christian Estrosi ! Après son annonce de la prison dans la Vallée du Paillon ( Blausasc ) en 2009, voici le Maire de Nice qui court après le Garde des sceaux, Christiane Taubira, qui comme chacun sait est la ministre la plus appréciée du Maire de Nice 🙂

Et de nous annoncer une prison construite à Saint Roch, ou reconstruite à Pasteur !

Et C. Estrosi de défiler avec le Maire de Saint Laurent, à l’initiative d’une manif contre la prison sur sa commune, et de s’afficher devant une banderole « NON A LA PRISON » … à St Laurent bien sûr qui serait très mauvais pour cette ville. Mais qui magnifierait, embellirait, dynamiserait les pauvres quartiers Est de Nice plutôt abandonnés et oubliés par Christian Estrosi !! Deux poids, deux mesures : ce qui est mauvais pour St Laurent, serait excellent pour Nice Est !

Et de nous dire qu’il n’a pas peur d’être impopulaire !! CHICHE !

Petit rappel du candidat aux cantonales de 2008 dans le canton qui accueille la prison actuelle ( votre serviteur ) : lors de mes nombreux contacts avec les riverain-e-s, les habitant-e-s étaient plutôt contre la présence de cette prison, source de nuisances sans fin, et les (rares ) commerçants plutôt pour;  et eux n’habitaient pas sur place en général.

Mais contrairement à ce qu’annonce le maire de Nice, il n’y a pas eu une vague d’installation de commerces , ou autres entreprises, parce qu’il y avait une prison, donc pas d’effet miraculeux et dynamisant pour l’économie locale ! Par contre une extension pourrait gêner les grandes entreprises existantes à Pasteur ( Ciffreo et Bona par exemple ).

Donc reconstruire sur place est inutile voire stupide dans un quartier qui présente pas mal de besoins d’infrastructures publiques … d’un autre style.

Et la construire à St Roch est tout aussi stupide et décalé par rapport, là aussi , aux demandes justifiées et propositions pertinentes des citoyens et de certain-e-s femmes ou hommes politiques ( ou associatifs ) soucieux du bien être de ses concitoyen-es, dont j’essaie de faire partie, de même que la présidente du Comité de quartier St Roch – Vauban, Jeanine Costamagna, ou du Président de l’association la « Clé des champs – Non à la reconstruction de la prison de Nice sur place », Philippe Hiller, pour Pasteur par exemple .

Nous parlerons bientôt d’une autre solution possible … et d’une Cour d’Appel à Nice; il faut une vision globale pour Nissa ! Et bien sûr, je ne suis pas contre un  » établissement pénitentiaire moderne  » comme le définit très bien le préfet des  Alpes Maritimes, Adolphe Colrat.

En conclusion :

« OUI A UNE PRISON NEUVE A NICE

NON A LA PRISON DANS LES QUARTIERS EST DE NICE :

– NI CONSTRUCTION A ST ROCH,

– NI RECONSTRUCTION A PASTEUR,

NI AILLEURS SUR DES TERRES AGRICOLES,

OUI A UNE REFONTE TOTALE DE NOS QUARTIERS EST ! »  Dr A. Minetto

 » Projet de prison quartier Saint Roch à Nice, le Comité de Quartier Saint Roch-Vauban s’y oppose » Communiqué de presse de Jeanine COSTAMAGNA et d’André MINETTO

En effet, le Comité :
– constate que deux article successifs parus dans Nice-Matin, dont le dernier en date aujourd’hui lundi 22 décembre, sous la plume de Madame Stéphanie Gasiglia, concluent à l’opportunité de deux emplacements pour la future prison : celui des Iscles à Saint Laurent et celui des actuelles casernes de police Auvare à Saint Roch.
– rappelle sa très ferme opposition à ce projet au sein d’un quartier densément peuplé et en manque d’infrastructures, en écho à la mobilisation spontanée des habitants et riverains concrétisée par plusieurs pétitions, déclarations et actions.
– se réclame de la lettre de Monsieur Christian Estrosi , Maire de Nice,  adressée à nous-mêmes mais aussi à de nombreux riverains stipulant  qu’il privilégiait une reconstruction sur le site actuel, tout en étant déterminé à garantir le bien-être des Niçois et des Niçoises.
– conclut à un refus généralisé de cette infrastructure carcérale pourtant nécessaire, du fait de la sururbanisation actuelle de notre quartier et de notre ville qui risque encore de s’aggraver. Le problème reste entier mais les habitants de Saint Roch et nous-mêmes ne pouvons accepter de servir d’exutoire à cette situation.
Le Comité de quartier et les habitants sont prêts à se mobiliser, si nécessaire. « 
Pour le Comité :

Jeanine COSTAMAGNA, Présidente

André MINETTO

Comité de quartier Saint Roch Vauban

56 rue Maréchal Vauban

06300 NICE

Forfait des temps d’accueil éducatif : appel à manifestation le lundi 29 septembre à 8h45 devant la Mairie de Nice et pétition adressée à Christian Estrosi

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APPEL A MANIFESTATION -lundi 29 septembre à 8h45 devant la Mairie

Pour la gratuité des temps d’accueil éducatif à Nice

Un autre avenir pour Nice

Sep 25, 2014 — APPEL A MANIFESTATION

Rythmes scolaires – Forfait des Temps d’accueil éducatif

Les élus socialistes et écologistes du groupe « Un Autre Avenir pour Nice » appellent à manifester le jour du Conseil Municipal –
Lundi 29 septembre à partir de 8h45 devant la marie de Nice.

Plus de 6000 personnes ont signé la pétition en ligne ou papier contre le tarif de 15 euros par mois et pour la gratuité des Temps d’accueils à Nice.
Le Maire de Nice n’en a pas tenu compte et présente au Conseil Municipal du lundi 29 septembre 2014 une délibération ayant pour objet de valider les tarifs déjà annoncés.
Ces tarifs exorbitants et uniques en France créent de nouvelles inégalités scolaires entre les enfants niçois.
Les élus socialistes et écologistes du groupe Un Autre Avenir pour Nice appellent les Niçois et Niçoises à venir manifester leur opposition à ce tarif, en se rassemblant :
Lundi 29 septembre 2014
à partir de 8h45
devant l’Hotel de Ville à Nice


Nice: NON à la prison quartier St Roch avec Jeanine Costamagna et André Minetto – JT de FR3 du 16 septembre 2014

Nice: NON à la prison quartier St Roch avec Jeanine Costamagna, Présidente du comité de quartier St Roch-Vauban sur FR3 à 2 minutes 20, suite à notre communiqué de presse d’hier ( voir l’article précédent avec le communiqué de Jeanine Costamagna et André Minetto sur Nice Ecologie – Le Blog )

http://france3-regions.francetvinfo.fr/cote-d-azur/emissions/france-3-nice

Le JT de France 3 Nice, c’est toute l’actu niçoise en 7 minutes, et c’est tous les soirs, du lundi au vendredi, à 19h15… >> Retrouvez sur cette page les journaux complets (ci-dessous), les reportages (ci-contre),les…
FRANCE3-REGIONS.FRANCETVINFO.FR

« Quartier Saint Roch: NON à la prison, OUI à une réflexion et à une concertation rapide sur les besoins véritables de ce quartier » Communiqué du Comité de quartier SAINT ROCH-VAUBAN

«  Suite à l’article paru dans Nice Matin en date du 12 09 14 sur l’éventuel transfert de la prison de Nice sur le quartier Saint Roch le Comité de Quartier Saint Roch Vauban s’étonne d’une annonce à caractère brutal et surréaliste, sans concertation avec les habitants.
Il rappelle que ce quartier densément peuplé a besoin d’infrastructures qui font cruellement défaut (écoles, espaces  verts, micro sites sportifs…) et pas d’une prison qui, quel que soit le site d’implantation ne peut en aucun cas le redynamiser, mais « plombera » son image et l’asphyxiera un peu plus.
Le projet Arteo en phase d’achèvement jouxterait un établissement pénitentiaire ? Qu’en pensent les acheteurs non prévenus à la vente ?
Des réactions très hostiles ont fusé de tous côtés, notamment des riverains de la rue de Roquebilière qui subissent déjà une circulation très dense. Il est temps de comprendre que le quartier Saint Roch n’est pas une poubelle où l’on peut déverser ce dont on veut se débarrasser ailleurs.
L’urgence ce sont des infrastructures en rapport avec les projets immobiliers qui fleurissent un peu partout. Il ne suffit pas de raisonner en terme de foncier disponible, il faut aussi définir un urbanisme équilibré dans l’intérêt des habitants.
Le quartier Saint Roch, comme l’a déjà souligné Christian Estrosi à maintes reprises est un quartier historique de la Ville de Nice. Ce projet n’est en phase ni avec son histoire ni avec son identité.
Rappelons également le rôle très positif et dissuasif des casernes de police.
Quant aux riverains de la gare Saint Roch, tête historique de la ligne Nice Cunéo, ils méritent mieux qu’un établissement pénitentiaire sous leurs fenêtres, alors même que les infrastructures font cruellement défaut tant pour les enfants que les adolescents.
Il est déjà fort regrettable que l’arrêt SNCF ait été déplacé vers Pont Michel dans un déni de service public et sans concertation.
Le Comité de Quartier Saint Roch Vauban demande donc le retrait immédiat de ce projet que ce soit sur les casernes Auvare ou la gare Saint Roch et la mise en place d’une réflexion et d’une concertation rapide, comme nous le demandons depuis longtemps, sur les besoins véritables de ce quartier. »
Pour le Comité de quartier SAINT ROCH-VAUBAN
Jeanine COSTAMAGNA et André MINETTO

Pour la gratuité des temps d’accueil éducatifs à Nice ! NON à la politique sectaire et discriminatoire d’Estrosi

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LA PETITION :

www.petition-reforme-scolaire-nice.fr

La carte interactive des nouvelles activités périscolaires a été mise à jour, avec une comparaison portant, désormais sur les 32 plus grandes villes françaises. Les résultats sont éloquents :
– 26 villes proposent des activités gratuites
– 5 villes proposent des activité payantes, avec des tarifs progressifs commençant à 0,75 €/mois
– 1 ville (NICE) propose des activités payantes avec un tarif forfaitaire de 15€ /mois.
Découvrez laquelle sur la carte interactive intégrée dans le site de la pétition

www.petition-reforme-scolaire-nice.fr

et bien sur, continuez à faire connaitre la pétition. Tout est sur le site.

http://ecoliers2nice.blogspot.fr/p/comparaisons-inter-villes.html

Intervention de Benoît KANDEL au dernier Conseil municipal de Nice lors du vote de la délibération qui permet a Christian ESTROSI de porter plainte contre tout élu qui contesterait les chiffres officiels de l’endettement de la Ville de Nice

Christian ESTROSI a fait voter une délibération qui lui permet désormais de porter plainte contre tout élu qui contesterait les chiffres officiels de l’endettement de la Ville de Nice ! Voici le texte de l’intervention de Benoît KANDEL au Conseil municipal de Nice.
C’est un peu long mais c’est à lire !!
« Monsieur le maire, mes chers collègues,
A l’approche du débat d’orientation budgétaire pour 2014 que nous aurons ici dans quelques semaines, vous nous proposez aujourd’hui, monsieur le maire, une délibération dont l’objet est de clore, une fois pour toute, la discussion sur les finances de notre collectivité et en particulier sur son endettement, sujet pourtant de la plus haute importance pour qui s’intéresse, un tant soit peu, à la gestion de notre territoire et au sujet, sensible entre tous, de la fiscalité locale.
Autrement dit, s’agissant des questions budgétaires, vous vous organisez pour imposer à tous les élus, au moment où le budget de l’an prochain s’apprête à être discuté, ce qui est, chacun en convient dans cette enceinte, l’un des moments politiques les plus importants de la vie démocratique de notre assemblée municipale, un « circulez, il n’y a rien à débattre » qui me laisse objectivement pantois.
Et vous le faites, qui plus est, monsieur le maire, sous la menace de poursuites judiciaires. Rien de moins !
Mes chers collègues, la délibération qui nous est présentée à l’instant n’est pas seulement « unique » au sens où elle est le seul point inscrit à l’ordre du jour de notre conseil municipal. Elle est « unique » en elle même.
Tellement unique, qu’elle en est même exceptionnelle. Exceptionnelle et presque même historique car, n’en doutez pas, elle va sans doute permettre aux comptes-rendus de nos débats d’entrer dans les annales et même, un jour, n’en doutez pas aussi, de servir de sujet de cours aux étudiants en science politique et en droit administratif et pénal, tant elle est hors du commun…
Sur le fond, cette délibération appelle de ma part 3 observations majeures :
La première de ces observations tient, monsieur le maire, à la présentation de l’endettement, que vous voulez impérativement geler une fois pour toute. Et chacun, naturellement, à l’approche des échéances municipales, peut aisément comprendre l’intérêt d’une telle démarche.
Pour autant, chacun sait bien également que les chiffres, aussi bien présentés soient-ils, ne disent pas tout. Ils ne parlent pas, et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres, de ce que j’appelle la dette masquée, dette qui constitue pourtant une réalité difficile à occulter.
Concrètement, où, dans les comptes que vous présentez, figurent les sommes qui vont être nécessaires pour la rénovation des tunnels de la Ville qui font plus de 300 mètres, celui du Paillon, celui de Malraux, tunnels qui pourraient être fermés dans les proches années à venir si les travaux de sécurisation rendus obligatoires par la loi du 3 janvier 2002 ne sont pas réalisés très vite par notre collectivité.
Rien que pour le tunnel Malraux, il y a en a au bas mot pour 24 millions d’€. Rendez-vous compte, cela représente presque une année complète d’entretien de la totalité des axes routiers de la ville de Nice ! Le tunnel du Paillon nécessitera quant à lui des sommes très certainement encore plus élevées.
Est-il interdit d’évoquer ce sujet pendant le débat budgétaire de la ville et de la métropole ? Est-il raisonnable de ne pas intégrer ces dépenses obligatoires dans notre débat et ce, même si les textes ne nous y obligent pas expressément ?
En matière de dette masquée, il y a aussi, autre exemple, les efforts, que nul ne conteste sur le fond naturellement, qui doivent être réalisés avant 2015 dans le domaine de l’accessibilité en matière de bâtiments et de transports pour les personnes en situation de handicap. Beaucoup de choses ont été faites pour rattraper le retard pris dans ce domaine, c’est vrai, mais beaucoup restent encore à faire. Ces travaux indispensables représentent des dépenses à la fois obligatoires et très lourdes qui n’apparaissent pas – et pour cause – dans la dette officielle. Est-il néanmoins illégitime d’en parler ?
Enfin, les Niçois n’ont ils pas le droit de savoir que les engagements d’investissement que vous avez pris pour 2014 auprès des 45 autres maires de la métropole avoisinent actuellement les 230 millions d’€, alors que, très vraisemblablement, à peine un peu plus de 110 millions d’€ pourront effectivement être engagés.
Certes le gouvernement socialiste, en réduisant les dotations globales de fonctionnement, en pénalisant fortement les communes qui ne respectent pas des prescriptions aujourd’hui totalement hors de portée en matière de logement social, en fiscalisant les heures supplémentaires des employés municipaux ou encore, en augmentant de 3 points la TVA sur les travaux, étrangleront un peu plus en 2014 les collectivités locales. Mais la transparence de notre débat budgétaire, une fois les contraintes imposées par l’Etat bien identifiées, oblige aussi à mettre tout à plat et à dire la vérité à nos concitoyens, notamment quant au niveau réel de notre endettement.
Comment pourra t-on le faire demain puisque vous menacez tout élu contradicteur, tout opposant politique, des foudres d’un tribunal s’il venait imprudemment à contester votre vérité fiscale officielle ?Ma deuxième observation tient aux effets de la judiciarisation du débat démocratique que vous nous proposez cet après midi.
Franchement, monsieur le maire, alors que notre justice souffre, chaque année plus encore, d’un encombrement qui nuit gravement à son efficacité et que tout le monde se plaint déjà de sa lenteur, franchement, pensez vous que l’initiative que vous prenez va simplifier la tâche déjà très ardue des magistrats ?

Il me semble, à l’inverse, qu’au moment où la délinquance repart fortement à la hausse et que les Niçois sont malheureusement de plus en plus souvent victimes d’actes de violence, il est totalement déraisonnable de vouloir accroître la charge des tribunaux en leur confier le soin d’examiner des « pseudo-contentieux » entre élus, qui ne relèvent en réalité que du débat démocratique le plus élémentaire et le plus ordinaire.
Le président de la République défend le principe d’un « choc de simplification » dans notre administration. Personne ne peut contester l’urgence de cette action, tant notre pays souffre de la lourdeur et de la complexité de procédures en tout genre. Alors, je vous le dis, avec votre délibération, monsieur le maire, vous n’œuvrez pas en faveur du désencombrement de la justice !

Enfin, et cette troisième observation n’est sans doute pas la moins importante, votre volonté de transférer les débats de l’arène politique vers l’arène judiciaire contrevient totalement à l’esprit démocratique qui devrait normalement animer le premier magistrat de notre cité.
La liberté d’opinion et la liberté d’expression sont en effet les toute premières libertés politiques. Elles sont juridiquement protégées et, en tant que telles, ne connaissent que de rares restrictions : la diffamation, la calomnie, l’appel à la violence ou encore l’appel à la haine.
Tous les autres interdits s’apparentent clairement, c’est la loi qui le dit, à de la censure.
C’est d’abord l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 qui l’affirme :
« Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. »
L’article 10 de la Convention européenne des droits de l’Homme et la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’Homme confirment absolument cette approche :
« La liberté d’expression vaut non seulement pour les « informations » ou « idées » accueillies avec faveur ou considérées comme inoffensives ou indifférentes, mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent : ainsi le veulent le pluralisme, la tolérance et l’esprit d’ouverture sans lesquels, il n’est pas de « société démocratique ».
D’ailleurs, historiquement, les articles 10 et 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 ne disent pas autre chose :
« Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi. »
Et puisque vous évoquez dans les considérants de la délibération ce fameux risque de troubles à l’ordre public, je vous pose la question, monsieur le maire, craignez vous vraiment, à l’image de notre gouvernement actuel, que des « bonnets rouges » ou que des « bonnets verts » ou encore que des « pigeons » viennent s’exclamer sous les fenêtres de votre bureau ou perturber vos meetings et vos déplacements dans la cité, parce que vos opposants politiques les aurez délibérément trompés sur la réalité de la dette de notre collectivité ?
Cette évocation de troubles à l’ordre public pour justifier votre démarche est, je le dis, totalement dérisoire, elle est fantasmée et pour tout dire, risible.
La judiciarisation du débat politique que vous mettez en place cet après midi est très grave, d’autant qu’elle pose des problèmes d’ordre éthiques et philosophiques qu’il est difficile de passer sous silence.
A l’image de ce que Voltaire disait à propos de la lecture : « Un livre vous déplaît-il, réfutez-le par l’esprit et non par la loi », on peut clairement vous conseiller, monsieur le maire, la formule suivante : « Un débat sur la dette vous déplaît, réfutez le par l’esprit et non par la loi ».
Car, que craignez-vous en somme de cette discussion qui va nécessairement s’engager sur nos finances locales à l’approche des échéances électorales que j’évoquai tout à l’heure ?
Auriez-vous en réalité des choses à cacher ? Des craintes budgétaires inavouées et par conséquent, impossibles à révéler ?
Sur ce point, je vous renvoie à ce qu’écrivait dès 1859 John Stuart Mill, le philosophe et économiste britannique – je le cite car il a dit les choses beaucoup mieux que je pourrais le faire moi même – :
« Mais ce qu’il y a de particulièrement néfaste à imposer silence à l’expression d’une opinion, c’est que cela revient à voler l’humanité : tant la postérité que la génération présente, les détracteurs de cette opinion davantage encore que ses détenteurs. Si l’opinion est juste, on les prive de l’occasion d’échanger l’erreur pour la vérité ; si elle est fausse, ils perdent un bénéfice presque aussi considérable : une perception plus claire et une impression plus vive de la vérité que produit sa confrontation avec l’erreur. »
Enfin et même si je sais que vous n’appréciez guère qu’un élu puisse vous suggérer un conseil, je vous invite quand même, monsieur le maire, à méditer ce que Diderot écrivait sur le commerce de la librairie car cela s’applique parfaitement à la délibération que nous examinons ensemble à l’instant :
« Plus la censure était sévère, écrivait Diderot, plus elle haussait le prix du livre, plus elle excitait la curiosité de le lire, plus il était acheté, plus il était lu. ».
Autrement dit, soyez certain que plus vous chercherez à censurer le débat sur nos finances et sur notre dette, plus celui-ci va mobiliser les élus et plus il va aiguiser l’appétit de la presse !

Je vous invite donc, depuis la place que vous m’avez aujourd’hui réservée, à retirer cette délibération absurde, car, sincèrement, j’ai la conviction que c’est bien elle qui va nuire à l’image de notre collectivité.
Et si toutefois, vous la mainteniez quand même, je vous indique sans hésitation que je voterai contre.

Pour finir, mes chers collègues, comme vous le savez peut-être, Napoléon Bonaparte a dit : « En politique, une absurdité n’est pas un obstacle « . Mais, c’était Napoléon Bonaparte qui s’exprimait ainsi !
Et comme moi naturellement, vous vous souvenez que l’Empereur, lui même, a fini par trébucher, précisément à cause de décisions politiques absurdes qu’il avait fini par prendre, sans doute en raison d’une trop belle assurance et d’une perte de conscience progressive de la réalité du monde qui l’entourait.
Aussi, mes chers collègues, je vous invite à la raison et à ce que nous prenions ensemble le parti de ne pas voter « l’absurdité » que vous avez décidée, monsieur le maire, de soumettre aujourd’hui à l’examen de notre Conseil municipal.
A Nice comme partout en France, le débat politique est libre. C’est une situation au final pas si fréquente à l’échelle de notre planète. C’est pourquoi, notre devoir à tous est de rester très attentifs à ce qu’aucune pression d’aucune sorte ne soit jamais exercée contre les élus, comme il est aussi de réaffirmer haut et fort que, au bout du bout, celui qui est le seul habilité à trancher le débat politique n’est pas le juge judiciaire mais bien le citoyen électeur, auquel nous devons tous, mes chers collègues, le privilège de siéger dans cette enceinte et à qui, seul, nous avons des comptes à rendre.
Enfin, dans l’esprit de ce que je viens de dire et pour que chacun d’entre nous puisse s’exprimer sans pression d’aucune sorte, je demande, monsieur le maire, à ce que le vote auquel nous allons procéder dans quelques minutes soit effectué à bulletins secrets.
Je vous remercie de votre attention.  »

Un excellent article dans « Le Monde » sur notre pauvre Plaine du Var assassinée par l’éco-béton-vallée d’ESTROSI :  » « L’Eco-vallée » de Nice n’a-t-elle d’écologique que le nom ? « 

Un projet inutile,  ruineux et mal oréparé que je condamne depuis le départ !

A lire en entier dans LE MONDE

 » Jérôme Petruccoli, 80 ans passés, est un des grands propriétaires terriens de Nice. Dans la plaine du Var, qui s’étire derrière la ville, sa maison fait désormais face au monumental chantier du stade Allianz-Riviera. Un projet parmi d’autres de l’Opération d’intérêt national (OIN) qui vise à réaménager cette vallée évasée, transformée au fil des décennies et des plans d’urbanisation en un patchwork de garages, déchetteries, centres commerciaux, usines, villas, friches, exploitations agricoles…

« On dirait une miniature », dit M. Petruccoli en jettant un œil sur sa demeure plantée au milieu de ses serres, à quelques mètres de la structure métallique du futur stade. Avec le magasin Ikea de 40 000 m2 qui sera construit juste à côté, l’homme doit se exproprier au total de 1 400 m2 de terrain. Mais ce qui l’exaspère le plus, c’est la gestion du dossier par les élus locaux.

« Un mois après son élection, Estrosi est venu me voir au terrain de boules, se souvient-il. Il m’a dit : ‘Monsieur Petruccoli, on donnera le même prix à tout le monde pour le foncier.’ Mais il y a ceux qui ont négocié, et ceux à qui, comme moi, on propose 100 euros du m2, au prix de la terre agricole. Et si encore ils conservaient vraiment la vocation agricole de ces terres… Mais il les achètent, les laissent en friche quelque temps, et puis ils construisent », explique-t-il de sa voix tranquille.

UN PROJET HÉTÉROCLITE, ATTAQUÉ SUR TOUS LES FRONTS

Jérôme Petruccoli n’est pas le seul concerné par ces expropriations prévues dans le cadre de l’OIN de la plaine du Var – cette opération validée en 2007 par Christian Estrosi, alors ministre UMP de l’aménagement du territoire, aujourd’hui vice-président de l’Etablissement public d’aménagement (EPA) qui la pilote, maire de Nice et président de la métropole niçoise. Le tracé de la route de quatre voies, qui doit desservir le stade, empiète, à lui-seul, sur 115 propriétés. Dont celle de Jeanne Venturino, 85 ans, qu’elle partage avec un couple d’octogénaires et une famille avec deux enfants.

L’été dernier, des militants de mouvements citoyens niçois ont remis en culture son jardin, et vendu leur récolte au voisinage pour se mobiliser contre la démollition de sa maison. Mais cette expérience de potager collectif n’aura pas duré plus d’une saison : « La vieille dame n’a pas supporté l’agitation et les pressions », explique Lætitia Barriera, paysanne membre de l’association Terra Segurana. Tout comme elle « ne pourra supporter un changement de domicile », note son avocat, Me Spatafora.

Le stade, le magasin Ikéa, la voie de 40 mètres ne sont que quelques-uns des projets de construction lancés dans le cadre de cette vaste opération baptisée « Eco-vallée », qui prévoit de bâtir aussi, tout au long du lit du Var, plusieurs quartiers d’habitation, une plateforme logistique agro-alimentaire, un centre d’affaires avec nœud de transport et parc des expositions, un technopôle… L’OIN couvre au total 10 000 hectares de la vallée niçoise, dont 450 hectares doivent être urbanisés, avec pour objectif la création de 50 000 emplois et de 4 400 logements.

S’efforçant de donner une cohérence à cet ensemble hétéroclite, l’EPA explique dans son « projet de territoire » :

« Il s’agit en vérité d’inventer une mixité complexe donnant un sens à la cohabitation d’activités de nature très différentes (industrie, agriculture, tertiaire, tourisme, commerce…) avec des logements, des équipements publics autour de trois éléments fondamentaux qui doivent servir de lignes conductrices : le fleuve, le grand paysage et la richesse écologique. » Ou encore : « de forger un modèle original ni tout à fait ville, ni tout à fait campagne ».

LA MULTIPLICATION DU PRÉFIXE « ÉCO »

Tentaculaire, l’opération « Eco-vallée » est aussi attaquée sur tous les fronts, par des citoyens et militants locaux aux profils variés. Il y a par exemple Gilles Zamolo, représentant des supporters de la Brigade Sud Nice, qui déroule un argumentaire pointilleux contre un stade de football à « vocation commerciale » (une galerie marchande doit s’y implanter), qui doit ouvrir ses portes avant même que ne soient achevées les routes qui le desservent.

Il y a Emmanuelle Gaziello, conseillère municipale Front de gauche, qui s’insurge contre la stratégie économique de M. Estrosi, qui « veut faire de Nice un grand centre de tourisme d’affaires » en attirant les sièges sociaux des grands groupes, sans valoriser l’économie locale.

Il y a aussi Nadège Bonfils, coordinatrice (EELV) du collectif OIN-Plaine du Var : pour un débat citoyen, qui s’inquiète des constructions sur d’anciennes zones inondables déclassées, dans le lit majeur du Var – ce fleuve dont les crues sont restées gravées dans la mémoire collective niçoise.

Il y a encore, sur toutes les lèvres, l’accusation persistante du manque de débat réel et de l’opacité qui entoure les projets de l’OIN, en dépit de la démarche de concertation publique affirmée par l’EPA.

Lire l’éclairage sur « les limites décriées des enquêtes publiques »

Mais parmi toutes ces critiques, il y en a une qui entre franchement en collision avec le cœur de la communication de l’EPA, que révèle la multiplication du préfixe « éco » (pour écologique) au fil de ses dossiers de presse – « éco-vallée », « éco-quartier », « éco-stade », « éco-exemplarité »… « Charte d’adhésion au cadre de référence pour la qualité environnementale de l’aménagement et de la construction » et « guide de préservation de la biodiversité » à l’appui, l’établissement public qualifie son projet de « première opération d’intérêt national entièrement dédiée au développement durable ».

Même la grande surface Ikea participe à cette ambition, explique Christian Estrosi :

TERRES FERTILES BÉTONNÉES, FAUNE ET FLORE MENACÉES

Face à cette posture vigoureusement verte, Lætitia Barriera tranche : « Ça ne peut pas être écologique de bétonner des terres agricoles parmi les plus fertiles d’Europe. » La jeune agricultrice a lancé un projet de jardins partagés pour tenter de préserver la « vocation nourricière » de la plaine du Var. Dans cette optique, elle a calculé que « sur les 23 hectares du grand stade, nous aurions pu créer 4 000 parcelles de jardinage de 50 m2, nourrir 4 000 personnes à l’année minimum » et, en cultivant des choux, aubergines, tomates et autres fruits et légumes en agriculture biologique, gagner plus de 1,5 million d’euros par an. Tout en donnant du travail à des jeunes en difficulté ou des jardiniers du coin, en protégeant l’environnement, ou encore en « valorisant un patrimoine éco-touristique », argumente-t-elle.

Outre l’artificialisation des terres, la pollution atmosphérique, la détérioration de la nappe phréatique et la destruction de la biodiversité sont aussi au menu d’un copieux dossier constitué par le Collectif associatif pour des réalisations écologiques (Capre 06), qui a saisi la Commission européenne, à la mi-mai, pour « non-respect de la législation européenne » dans le périmètre de l’OIN. Une zone couverte notamment par deux espaces de protection Natura 2000 : la vaste zone humide de la basse vallée du Var (qui sert de refuge et d’aire de nidification à de nombreux oiseaux d’eau et oiseaux migrateurs) et les vallons obscurs.

MANQUE D’INFORMATION ET DE VISION D’ENSEMBLE

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