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TRIBUNE:  » Assurer la sécurité alimentaire des populations  » parmi les signataires : Delphine Batho, Julien Bayou, Jean-Marc Governatori, Jean-Paul Jaud, Corinne Lepage, Edgar Morin, Michèle Rivasi, Gilles-Eric Séralini, Coline Serreau …

LA CRISE ALIMENTAIRE EST IMMINENTE, car à la détérioration continue des sols s’ajoute le blocage des circuits internationaux de transport sur lesquels repose le système alimentaire mondial. Nous ne sommes pas mieux préparés à cette échéance qu’à l’actuelle crise sanitaire. Or ces épidémies et ces crises alimentaires seront rendues plus fréquentes par l’état écologique et économique du monde.

La menace de pénurie alimentaire n’est ni un coup du sort, ni une fatalité. Elle résulte d’une insouciance et d’une illusion trop longtemps entretenues selon lesquelles nous serions dans un progrès matériel indéfini, dans une abondance qui pourrait — grâce au marché — résoudre spontanément toutes les difficultés et atténuer tous les risques, laissant le consommateur dormir tranquille et vaquer à ses occupations. Nous en avons perdu de vue des principes biologiques de base.

Résultat de ce choix de société : une agriculture artificielle, industrielle, entièrement dépendante des énergies fossiles, hors-sol, sans paysans, anéantie par un exode rural sans précédent. En France, 11 millions de paysans sont passés à la trappe en quelques décennies, et en 2020, c’est encore une exploitation toutes les 26 minutes qui disparaît ! Combien dans le monde ? Ce sont des milliers de kilomètres carrés alignés pour produire, transformer et acheminer une nourriture appauvrie en nutriments, reposant sur trop peu d’espèces, sur des pratiques artificielles et destructrices des sols, des eaux, et des communautés humaines. Ce système alimentaire, trompeusement efficace, n’en est devenu que plus vulnérable aux chocs climatiques, aux maladies, aux crises économiques et géopolitiques, et aux pénuries de ressources.

La France a la réputation d’être un pays producteur. Certes, en volumes ! Mais peut-elle pour autant nourrir sa population ? Non : notre système alimentaire dépend d’importations de soja américain et brésilien (faute de protéines végétales cultivées), de matières premières (dont les énergies fossiles et les phosphates), et de fruits et légumes (des milliers de camions par jour nous apportent les denrées agricoles des pays du sud). Aujourd’hui, moins de 2 % de notre surface agricole utile produit des fruits et légumes, alors qu’il en faudrait 10 % !

Notre monde vit dans un rêve technologique. Mais le réveil est terrible. Il produit maintenant des foules sans travail et sans nourriture décente, sur des sols progressivement stérilisés par les labours profonds et les molécules toxiques de l’agro-industrie suspectées de contribuer à toutes nos maladies chroniques, dites « maladies de civilisation » ! Une agriculture sans paysans, c’est l’Eldorado pour la pétrochimie et l’industrie lourde, mais c’est le cauchemar pour les peuples et les biens communs.

La crise du coronavirus en annonce d’autres, et met en lumière toutes les vulnérabilités extravagantes de ce système industriel. Nous avons l’opportunité de réagir, non pas en stoppant la machine (ça c’est fait), mais en coordonnant et en accélérant une « transition » vers des systèmes alimentaires moins vulnérables et plus résilients aux chocs de toutes sortes. Presque aucun pays n’est épargné par ces menaces, puisque quasi tous ont choisi les mêmes voies techno-chimiques et économiques, les mêmes dépendances des transports au long cours.

Nous sommes nombreux à avoir annoncé les catastrophes alimentaires. Depuis la révolution industrielle des années 1960-1970, des mises en garde ont été documentées, des propositions de réorientation ont été faites, alors que les politiques agricoles, sous l’emprise des lobbies agro-industriels, n’ont cessé de poursuivre leur course folle dévastatrice des écosystèmes, de la santé et des emplois…

Ce que nous proposons, c’est d’ENGAGER D’URGENCE UNE GRANDE CONCERTATION CITOYENNE par échanges électroniques et visio-conférences, dans chaque région et chaque bassin de vie, visant à remailler le territoire avec des productions diversifiées, à proximité et au service des populations, et avec leur aide.

Nous avons besoin :

d’hectares soustraits à l’artificialisation et à l’appétit des acquéreurs fonciers ;
de formation des agriculteurs aux techniques simples de culture et d’élevage qui permettent de régénérer les sols, économiser l’eau, réduire la mécanisation, et boucler les cycles du carbone, de l’azote et du phosphore ;
d’outils de production agricole robustes et simples à fabriquer ;
de circuits raccourcis qui alimentent les populations et les usines de transformation, si possible locales.
C’est une question de bon sens, pas d’idéologie. Il y a urgence à faire l’inventaire des ressources et des besoins sur les territoires par des concertations régionales en commençant par les communes avec la collaboration des Maires et des associations locales :

Quels sont les lieux et les ressources comestibles disponibles aujourd’hui, les moyens de stockage et de distribution ?
Quels sont les lieux de formation pour les futurs paysans ?
Quelles sont les cultures et les surfaces allouées aux denrées de première nécessité ?
Quelles sont les surfaces à conserver de milieux naturels et d’infrastructures écologiques pour renforcer les populations et la diversité des pollinisateurs et des oiseaux prédateurs des ravageurs ?
Quels sont les moyens humains et matériels à mettre en œuvre dans chaque commune ?

Chaque municipalité ou intercommunalité peut faire l’inventaire de son territoire avec ses citoyens, selon une grille à co-élaborer, afin de cartographier la France, d’échanger et de s’entraider. Il s’agit de rendre les territoires efficients dans chaque région, en s’inspirant des meilleures solutions des uns et des autres.

La nourriture est le premier des besoins, or les systèmes alimentaires sont devenus majoritairement vulnérables et contre-productifs. L’agriculture est l’une des fonctions essentielles à la sécurité et au bien-être des communautés humaines, c’est le moment de lui redonner ses bases et son sens : c’est une question d’ordre public et de sécurité nationale.

Signataires :

Philippe Desbrosses : agriculteur et docteur en sciences de l’environnement
Dominique Bourg : philosophe, professeur honoraire, Université de Lausanne
Valérie Cabanes : juriste internationaliste
Françoise Laborde : sénatrice de la Haute-Garonne
Stéphane Linou : ancien conseiller général de l’Aude, auteur de Résilience alimentaire et sécurité nationale (2019)
Edgar Morin : sociologue
Christian Mouchet : Président de la Fondation pour le Progrès de l’Homme, agronome, professeur émérite Agrocampus Ouest
Coline Serreau : cinéaste, membre de l’académie des Arts
Pablo Servigne : ingénieur agronome et auteur
Julien Bayou : secrétaire national du groupe EELV
Sophie Swaton : Présidente de la Fondation Zoein, économiste et philosophe, Université de Lausanne
Maxence Layet: écrivain, éditeur de la revue Orbs l’autre Planète
Gilles-Eric Séralini : scientifique, professeur d’Université, spécialiste des O.G.M.
Delphine Batho : ancienne Ministre, députée des Deux-Sèvres, auteure de L’ Ecologie Intégrale
Benoît Biteau : paysan bio, agronome, député Européen EEVL
Corinne Lalo : journaliste indépendante d’investigation, auteure
Dr Dominique Eraud : phytothérapeute-nutritionniste, présidente de Solidarité-Homéopathie
Emmanuel Bailly : ingénieur auteur des tables d’indices de Souveraineté Alimentaire
Alexandre Boisson : expert sécurité civile, co-fondateur de SOS maires
Yannick Jadot : député Européen EELV
Jean-Marc Governatori : auteur, Écologie Politique
Corinne Lepage : ancienne ministre et députée Européenne, avocate
Charles et Perrine Hervé-Gruyer : fondateurs de la Ferme du Bec-Hellouin, auteurs Permaculture
Lucile Cornet-Vernet : parodontologue, fondatrice des Maisons de l’ARTÉMISIA
André-Jacques Holbecq : auteur, économiste, co-fondateur de SOS maires
Claude Aubert : agronome, écrivain, fondateur de Terre Vivante et Quatre Saisons du Jardinage
Boris Aubligine : paysan, fondateur d’Ethica Mondo MBA
Charles Kloboukoff : PDG du groupe Léa Nature
Michèle Rivasi : députée Européenne EELV
Samuel Lachaume : conseil en finance et territoire durables
Cyril Dion : co-fondateur du Mouvement des Colibris et co-réalisateur du Film Demain
Lionel Montoliu : fondateur de 0.6 Planet, docteur de Polytechnique, co-directeur du master Management de la Technologie et de l’Innovation
François Plassard : paysan Terre-Mer, ingénieur agronome, docteur en Economie, auteur ruralité
Monica Bassett : artiste peintre Internationale
Isabelle Champion-Poirette : présidente de Mille Variétés Anciennes
Olivier Roellinger : chef restaurateur de Cancale
Jean-Paul Jaud : cinéaste

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 » CE QUE FAIT L’EUROPE POUR PROTÉGER VOTRE SANTE  » à Nice le 25 février 2016 avec Michèle Rivasi Eurodéputée …

débat santé Nice

Nice 25 février 18h30

CE QUE FAIT L’EUROPE POUR PROTÉGER VOTRE SANTE

Conférence-débat en présence de :

Michèle Rivasi, députée européenne

Pr Alain Franco, professeur honoraire de médecine 

Dr Véronique Mondain, Centre Hospitalier Universitaire de Nice 

Max Bouvy, représentant d’usagers 

Info 04 96 11 52 91 ENTRÉE GRATUITE http://sudest.europarl.fr 

jeudi 25 février 2016
à 18h30
Théâtre de la Photographie et de l’Image

A Nice le 25 février au Théâtre de la Photographie et de l’Image : débat grands dossiers européens de ‪#‎santé‬ publique: médicaments, perturbateurs endocriniens…

25 février à ‪#‎Nice‬ débat grands dossiers européens de ‪#‎santé‬ publique: médicaments, perturbateurs endocriniens…
Ce que fait l’Europe pour protéger votre santé
à 18:30 au Théâtre de la Photographie et de l’Image – 27 Boulevard Dubouchage

sudest.europarl.fr
INSCRIPTIONS SUR NOTRE SITE INTERNET : http://sudest.europarl.fr/…/ac…/nos_activites/sante2016.html

Que fait l’Europe pour contrôler les perturbateurs endocriniens, substances chimiques qui peuvent interférer avec le fonctionnement de notre système endocrinien et induire des effets néfastes sur notre organisme ou celui de nos descendants? Quid de l’usage des antibiotiques auxquels nous devenons résistants et comment remédier à ce risque ? Comment mieux appréhender la vaccination?

En 2014, le Parlement européen a approuvé des procédures de surveillance et de certification plus strictes pour garantir la sécurité et la traçabilité des dispositifs médicaux comme les implants mammaires ou les prothèses de hanche. Quel est l’état de cette règlementation aujourd’hui? Sur ce dossier comme celui des médicaments, comment concilier les demandes d’informations des patients avec celles de diminution des procédures par les industriels? L’innovation bénéficie-t-elle vraiment à tous?

Autant de questions et bien d’autres que vous pourrez poser directement aux orateurs de ce débat.

Avec la participation et les réponses de:

– Michèle Rivasi, députée européenne, membre titulaire de la commission parlementaire « Environnement, santé publique et sécurité alimentaire » et membre suppléante de la commission parlementaire « Industrie, recherche et énergie », Groupe des Verts/Alliance libre européenne

– Dr Véronique Mondain, praticien hospitalier dans le service d’infectiologie du Centre hospitalier universitaire de Nice

– Max Bouvy, représentant d’une association d’usagers, administrateur de l’Association Valentin Hauy au service des aveugles

Entrée libre/gratuite

Le Bureau d’information du Parlement européen à Marseille organise ce débat citoyen sur la santé en partenariat avec la ville de Nice, la Métropole Nice-Côte d’Azur, le Centre Europe Direct de Puget-Théniers

Programme

– 18h00 – 18h30 : Accueil et enregistrement des participants

– 18h30 – 20h00 : Débat citoyen

– 20h00 – 21h00 : Échanges informels autour du verre de l’amitié

Date: Jeudi 25 février 2016 à 18h30

Adresse: Théâtre de la Photographie et de l’Image – 27 Boulevard Dubouchage à Nice.

Tramway arrêt Jean médecin

Plus d’informations au 04 96 11 52 91

 » Réaction concernant le réacteur nucléaire de recherche Osiris  » Communiqué de Michèle Rivasi, Eurodéputée écologiste

« Pourtant annoncée dès 2008 par l’Autorité de Sûreté Nucléaire, la fermeture du réacteur nucléaire de recherche Osiris- utilisé pour des tests destinés à l’industrie nucléaire et pour la production de radioéléments (notamment le technétium) nécessaires à l’imagerie médicale- fait encore débat.

Réaction de Michèle Rivasi, députée européenne et vice-présidente du groupe les Verts/ALE : « Alors que la fermeture d’Osiris avait clairement été annoncée par l’ASN pour 2015, le Commissariat à l’Énergie Atomique (et aux énergies Alternatives) demande aujourd’hui à cor et à cri une extension jusqu’à 2018. Les raisons de cet acharnement thérapeutique : le technétium est principalement produit par 5 réacteurs dans le monde, dont 3 seront inactifs entre 2015 et 2016, ce qui fait redouter une pénurie.

Mais regardons les choses honnêtement : cette fermeture est prévue de longue date. Dès 2008, l’ASN indiquait l’arrêt d’Osiris, indépendamment des travaux postérieurs de maintenance, nécessaires au maintien d’une sûreté minimale pour un réacteur atteignant aujourd’hui 48 ans. L’analyse du dossier de réexamen de sûreté (indispensable quel que soit l’avenir du site) a été effectuée en considérant un arrêt en 2015, décision d’ailleurs renforcée par le coût des mesures post-Fukushima qui sont venues s’ajouter à la liste des travaux.

Ce qui est inadmissible, et qui pourrait mener à une situation médicale et syndicale tendue, c’est qu’aucune mesure concrète de mise en œuvre de la décision de l’ASN n’ait été prise en 7 ans ! Une fois encore, la filière nucléaire fonce droit dans un mur en toute connaissance de cause et rien n’est fait pour préparer au mieux l’arrêt et le démantèlement de certains sites, inévitable.

N’oublions pas non plus que l’approvisionnement en technétium ne serait pas menacé si la construction (entamée en 2007) du réacteur Jules Horowitz à Cadarache, censé prendre le relais d’Osiris, n’avait pas accumulé autant de retard : il devait être opérationnel en 2014, il pourrait ne l’être qu’en 2020. Que l’EPR tarde à être construit dans les règles de l’art est une chose, mais que des patients se voient privés de traitement simplement parce que la filière nucléaire est inapte à tenir ses engagements est inconcevable. Encore une fois, cette filière démontre son irresponsabilité et cherche à nous pousser à accepter des risques, faute d’investir (comme c’est le cas dans le domaine énergétique) dans des alternatives nécessaires.

Une décision a été prise par l’ASN. Elle concerne la sûreté et n’est pas discutable. Ses responsables aiment d’ailleurs à rappeler que le A vaut pour « Autorité » et non « Agence ». Dans le cas d’Osiris, il en va de la crédibilité de cette autorité. Si l’ASN n’arrive pas à se faire entendre face au CEA, comment croire qu’elle serait capable d’imposer une fermeture de réacteur à EDF pour des raisons de sûreté ? ».  »

 

 

 » Aides d’Etat à l’énergie : la Commission favorise les plus gros pollueurs  » dans Médiapart

A lire en entier dans :

http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/100414/aides-detat-lenergie-la-commission-favorise-les-plus-gros-pollueurs

 » Michèle Rivasi, députée européenne, tête de liste Europe-Ecologie pour le Sud-Est, déplore le choix de la Commission européenne en matière d’aides à la protection de l’environnement et de l’énergie, qui fait la part belle aux industries les plus consommatrices, « exonérées d’une contribution égale à celle des ménages européens dans le financement des énergies renouvelables ».

La Commission européenne a présenté mercredi 9 avril les nouvelles lignes directrices concernant les aides d’État à la protection de l’environnement et de l’énergie. Les écologistes craignaient que ces propositions fassent la part belle aux industries les plus consommatrices d’énergie, au détriment du financement des énergies renouvelables et des factures des consommateurs. Ce n’est désormais plus une crainte mais une réalité.

La politique énergétique européenne est caractérisée par son ambition climatique, même si celle-ci subit les aléas de volontés divergentes au sein des États membres. Elle est aussi tributaire d’une trop forte dépendance énergétique. Face à ces deux constats, il semblerait logique de privilégier les énergies renouvelables et les économies d’énergie pour relever ce double défi. Mais non, la Commission européenne – mal influencée qu’elle est par l’Allemagne mais aussi par la France et le Royaume-Uni et bien évidemment par de puissants lobbies – a décidé que les énergies renouvelables devenaient trop importantes pour continuer à bénéficier de tarifs d’achat avantageux. Et le comble de cette arnaque se retrouve dans sa justification: « Les énergies renouvelables créent une distorsion de concurrence » !

Les propositions faites aujourd’hui permettent aux industries les plus consommatrices d’énergie (chimie, papier, céramique, métal) d’être exonérées d’une contribution égale à celle des ménages européens dans le financement du développement des énergies renouvelables. Plutôt que d’inciter les plus gros consommateurs à réduire leur facture par l’efficacité énergétique, on préfère les exempter et faire payer le gros de la facture aux citoyens et aux petites entreprises. Les écologistes ne peuvent cautionner un tel choix alors que les industries électro-intensives consomment 35% de l’électricité européenne! Quelle est la cohérence avec la volonté affichée de réduire notre dépendance énergétique? Si l’on veut vraiment aider nos industries face à des pays qui n’ont pas adopté de règles environnementales et climatiques aussi contraignantes que les nôtres, il n’y a qu’à mettre en place une taxe carbone aux frontières de l’Europe: c’est ainsi qu’on nivèlera la politique énergétique mondiale par le haut, et non l’inverse!

Par ailleurs, la Commission souhaite en finir avec les tarifs d’achat des énergies renouvelables qui sont pourtant la meilleure garantie de leur développement, en favorisant la prévisibilité et la sécurité des investissements pour les propriétaires des installations. Les nouvelles infrastructures de production d’énergie renouvelables – en fonction de leur puissance – devront désormais passer par des appels d’offres, ce qui favorisera les grosses entreprises et empêchera le développement des coopératives et du financement citoyen de la transition énergétique.

Difficile d’avaler tant de couleuvres quand on ne connaît que trop bien les avantages concédés aux énergies fossiles et nucléaires depuis des décennies, et notamment les budgets de recherche publique dont elles ont bénéficié. Et n’est-ce pas une distorsion de concurrence de laisser les opérateurs nucléaires couvrir seulement un accident nucléaire à hauteur de 91 millions d’euros quand l’État devra assumer la charge potentielle de ses conséquences qui se chiffrent en centaines de milliards d’euros? N’est-ce pas aussi une distorsion de concurrence de subventionner le diesel alors qu’il est reconnu cancérigène certain par l’OMS?

Encore une fois, les écologistes constatent et dénoncent que le principe du “ pollué-payeur ” prévaut sur celui du pollueur-payeur.

…  »

 » Michèle Rivasi exige du nouveau Gouvernement un moratoire sur le projet ITER  » communiqué de presse

Michèle Rivasi exige du nouveau Gouvernement un moratoire sur le projet ITER

A l’heure où doivent passer les convois XXL acheminant les matériaux pour la construction du Tokamak pour la réalisation du projet ITER sur le site de Cadarache, Michèle Rivasi a écrit à la nouvelle Ministre de l’Ecologie, du développement durable et de l’énergie Ségolène Royal pour exiger un moratoire sur cet autre « éléphant blanc » (ou grand projet pharaonique socialement inutile) comme celui de l’aéroport de Notre-Dame des Landes, qu’est le projet de recherche sur la fusion thermonucléaire ITER basé à Cadarache.

Michèle Rivasi considère qu’ « en pleine crise sociale, budgétaire, climatique et énergétique, la recherche européenne doit se doter d’objectifs transparents, répondant aux attentes des citoyens et aux impératifs planétaires, bien loin des rêves prométhéens irresponsables incarnés par le projet ITER que même le monde scientifique rejette maintenant face aux risques qu’il comporte et au choix énergétique qu’il induit« .

Les risques technologiques n’ont pas été correctement estimés lors de l’enquête publique à l’instar de la perte brutale du contrôle du confinement du plasma en régime thermonucléaire, des fuites possibles de tritium et de décontamination des déchets, de la sous-évaluation du risque sismique sur le plasma en fusion…

Outre le rappel du mirage scientifique qu’est le projet ITER, Michèle Rivasi revient aussi sur le gouffre financier qu’il représente après le triplement de son coût d’origine. Pour la députée européenne : « La France va débourser 1,3 milliards d’euros pour financer le projet ITER: avec un tel budget nous pourrions devenir un leader mondial des énergies renouvelables ou bien de l’efficacité énergétique. Mais non, alors que la France peine à trouver de l’argent pour financer l’emploi et la transition énergétique, elle préfère dilapider l’argent du contribuable« .

« Par ailleurs, la semaine dernière  le Parlement européen a approuvé la décharge de l’entreprise commune ITER (1), mais en pointant du doigt de nombreuses lacunes: des incohérences dans la procédure préalable à la passation des marchés, un calendrier de référence irréaliste, un risque de majoration permanent du budget en raison de la hausse du nombre de composants et du prix des matières premières, des manquements dans la gestion financière et budgétaire, des problèmes liés à la gestion des conflits d’intérêts et de la transparence. Beaucoup trop de problème, notamment financiers, alors que l’austérité frappe l’ensemble des budgets européens…sauf celui de la recherche dans la fusion nucléaire« .

Or, pour l’Europe, comme la crise ukrainienne le révèle, le défi énergétique est énorme : il faut tendre vers un nouveau modèle énergétique fondé sur les énergies renouvelables, l’efficacité et la sobriété énergétique. En respectant un des trois objectifs du Paquet Climat Energie défini en vue du sommet de Copenhague en diminuant de 20% sa consommation énergétique, l’UE économiserait chaque année plus de 100 milliards d’euros, créerait un million d’emplois et le gisement d’une filière économique de petites PME tandis que les ménages réduiraient de 1000 euros par an leur facture énergétique.

Le projet ITER, doit être arrêté d’urgence. Il est encore temps dans la phase de construction d’arrêter cette gabegie. Nous ne pouvons continuer à gaspiller des milliards d’euros pour un programme de recherche fondamentale dépassé et ne répondant pas du tout à l’urgence climatique et énergétique.

Il convient d’envisager la reconversion du site et des investissements réalisés en une technopôle de la transition énergétique réunissant chercheurs, développeurs, entreprises et industriels sur le site prévu pour accueillir le projet ITER.  »

(1)    Une décharge budgétaire correspond au contrôle final du budget pour une année donnée: la décharge constitue le volet politique du contrôle externe de l’exécution budgétaire.

 » Gardasil : il faut retirer du marché ce vaccin inutile et dangereux  » par Michèle RIVASI députée européenne

Rivasi et moi Nice Novembre 2013

André MINETTO avec Michèle RIVASI, Eurodéputée, lors de sa venue à Nice en novembre 2013 à l’embouchure de la Plaine du Var. Michèle dénonçait les risques graves que pouvaient entraîner l’extension de CAP 3000

 »  Marie-Océane Bourguignon, une jeune étudiante bayonnaise vient de déposer plainte contre le laboratoire Sanofi Pasteur et contre le directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament pour « atteinte involontaire à l’intégrité de la personne humaine ». En cause, le vaccin Gardasil contre le cancer du col de l’utérus (papillomavirus humain), à l’origine de graves effets secondaires sur le système nerveux central de la jeune fille. D’autres victimes ayant développé des maladies auto-immunes suite à leur vaccination se sont manifestées depuis et relatent leurs calvaire. Un nouveau scandale sanitaire sur lequel Michèle Rivasi réagit.

Michèle Rivasi, députée européenne EELV, souligne l’importance des problèmes posés par les vaccins anti papillomavirus humains en France et en Europe : «Dès 2007, l’Espagne (1) et l’Allemagne (2) ont critiqué le fait que ce médicament ait été autorisé sur le marché malgré une efficacité de 17% seulement. Puis en septembre 2012, nous apprenions le décès d’une jeune fille de 13 ans à Gijón (Espagne) à cause de ce vaccin. Aux États-Unis également de nombreuses victimes ont porté plainte et il y a également eu des décès.

 

Compte tenu de l’absence de données fiables sur l’efficacité et le rapport bénéfices/risques du Gardasil (les travaux de pharmacovigilance montrent même un sur-risque), est-il raisonnable de continuer à exposer les jeunes filles à des risques d’effets secondaires graves qui peuvent détruire leur vie ? Pourquoi vouloir exposer une population jeune et en bonne santé à des risques inutiles qu’entraîne le Gardasil, alors que l’on dispose de moyens de prévention efficaces : frottis, préservatif et éducation sexuelle (puisqu’il s’agit d’une infection sexuellement transmissible)?

 

Il me semble donc indispensable de demander aux professionnels de santé d’informer correctement et complètement les parents et les jeunes filles susceptible de recevoir ce vaccin.  Il revient en outre aux autorités sanitaires de créer un fond de compensation pour les victimes d’effets indésirables, de retirer le Gardasil du calendrier vaccinal et de ne plus le rembourser. En ces périodes de coupes budgétaires, il est temps de cesser les dépenses inutiles qui grèvent le budget du système national de santé. Enfin, mettons fin au matraquage publicitaire qui culpabilise les parents et profite aux laboratoires pharmaceutiques.»  »

(1)   L’épidémiologiste Carlos Alvarez-Dardet, professeur de santé publique à l’université d’Alicante et directeur du Journal of Epidemiology and Community Health, est l’auteur d’ un manifeste publié par le journal El Pais expliquant les raisons pour lesquelles il est impératif d’obtenir un moratoire dans la vaccination par Gardasil.

(2)   voir notamment la revue  indépendante Arznei-Telegramm commenté par pharmacritique

Contact presse : Célia Fontaine : 06.87.28.59.89

 

Rencontre-débat à Nice le 8 novembre 2013 sur l’avenir européen : « Europe ou chaos ? » avec Michèle RIVASI, eurodéputée (VERTS/ALE)

La députée européenne Michèle Rivasi en association avec le Groupe des Verts et l’Alliance libre européenne vous invite a une

RENCONTRE-DEBAT sur L’AVENIR EUROPÉEN

 « FORUM ALTER EUROPA »

RÉ-INVENTONS L’EUROPE ENSEMBLE

 EUROPE OU CHAOS ?

« QUELLE ORGANISATION INSTITUTIONNELLE

POUR QUEL PROJET POLITIQUE ? »

 Rivasi Nice Oct 2013

 

« Tchernobyl : au paradis du nucléaire français, Marisol Touraine et le gouvernement restent sur leur nuage radioactif  » par Michèle RIVASI eurodéputée ( EELV )

En séance à l’Assemblée nationale mardi, la ministre de la Santé Marisol Touraine a jugé non concluante une récente étude italienne qui fait état d’une forte augmentation des maladies de la thyroïde, dont des cancers, en Corse après le passage du nuage radioactif de Tchernobyl en 1986. Le lendemain, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) lui emboîtait le pas, jugeant que les données de base utilisées et les méthodes d’analyses paraissent approximatives et mal décrites.

Le déni continue donc 27 ans après la catastrophe de Tchernobyl, une position jugée irresponsable par l’eurodéputée Michèle RIVASI, fondatrice de la Criirad (Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité), qui soutient depuis le début cette étude effectuée sur la base de 14.000 dossiers médicaux archivés et plus particulièrement sur 5.500 dossiers « complets » concernant des patients ayant consulté avant et après l’accident de la centrale nucléaire ukrainienne du 26 avril 1986.

« Ce qui m’étonne le plus, c’est la rapidité et l’aplomb avec lesquels l’IRSN rejette une telle étude, confiée pourtant à une équipe scientifique aussi crédible que compétente, suite à un appel d’offres européen. Les données utilisées sont suffisantes et crédibles. Le vrai problème est que l’IRSN a toujours refusé de reconnaître la dangerosité des faibles doses d’exposition à la radioactivité, s’entêtant – comme il vient de le répéter – à ne juger cette étude qu’en l’état actuel des connaissances sur les effets des expositions aux rayonnements ionisants.Reconnaître les dangers des faibles doses ce serait remettre en cause l’ensemble des normes de radioprotection et donc condamner définitivement le nucléaire pour raisons sanitaires. »

« Actuellement au Parlement européen, nous débattons de la future directive européenne sur la radioprotection, une occasion inédite de remettre en cause les normes actuelles pour les améliorer, ce à quoi je m’emploie. Je vous le dis franchement, d’un point de vue cynique nous conservons de telles normes pour éviter de payer trop cher en indemnisations en cas d’accident nucléaire. C’est le seul moyen d’éviter un krach économique complet suite à une catastrophe nucléaire majeure. Bref, une telle attitude démontre que l’on s’attend donc à avoir un accident, ce qui est inacceptable pour tout un chacun ».

« Cette analyse de l’IRSN contredit pourtant des études officielles de l’Institut national de veille sanitaire (INVS), qui ont démontré que l’incidence des cancers de la thyroïde en Corse est parmi les plus élevée de France…puisque la Corse a été la région la plus affectée par les retombées radioactives. CQFD ».

« Le syndrome de Tchernobyl semble toucher les gouvernements successifs, empêtrés dans une dépendance au nucléaire qu’ils n’ont su résoudre. Avec cette étude, la gauche avait enfin l’opportunité de reconnaître un des plus graves mensonges de la Vème République, je suis extrêmement déçue ».

« Depuis des années les victimes de Tchernobyl attendent une reconnaissance officielle des maladies qui les affectent. Je ne peux que m’indigner d’une telle irresponsabilité pour protéger les intérêts de l’industrie nucléaire: au final, le mensonge initial oblige à sa répétition pour ne pas mettre à mal la crédibilité de l’Etat en matière de responsabilité nucléaire. Le seul moyen de sortir d’un tel cercle vicieux est de sortir du nucléaire ».

Justine ARNAUD

Attachée parlementaire de Michèle RIVASI à Valence (Drôme) et pour Rhône Alpes 04 75 60 32 90 ou 06 37 15 76 56