Relations Santé – Environnement: la dangerosité et la toxicité des substances respirées, avalées ou côtoyées chaque jour enfin mieux étudiées en France et publiées ?

Un domaine souvent minoré, nié ou rejeté s’invite enfin dans les médias français. Jusqu’où ?%%% Après nous avoir vanté les mérites du diesel, par exemple, et avoir même répandu l’idée pendant des années dans les revues automobiles que c’était un carburant écologique ( !! ), allons nous enfin ouvrir les yeux sur les drames et les maladies massivement répandues inconsciemment par le laxisme, la négligence ou le mensonge ?%%% Après avoir essayé de nous détourner avec le problème ( grave mais hélas pas unique ) de l’excès de réchauffement de l’atmosphère, allons nous enfin ouvrir les yeux avant l’arrivée d’une crise sanitaire majeure ?%%% __De nombreuses substances que nous respirons, avalons ou qui nous environnent ( plastiques, tissus toxiques … etc ) quotidiennement sont allergisantes, cancérogènes, mutagènes ou réprotoxiques__. Leur utilisation, inadmissible … mais courante, rendent aussi malades de nombreuses personnes qui les utilisent pour leur travail ( agriculteurs, ouvriers, artisans … ). Sans parler des animaux ( abeilles … ) et plantes que nous exterminons.%%% L’exemple terrible de l’amiante n’aura hélas servi à rien. Nous avons récidivé avec les substances cancérogènes du diesel, des pesticides, des additifs alimentaires, des produits cosmétiques ou des désodorisants, pour des exemples pris dans notre environnement quotidien.%%% Remarquons aussi que les deux problèmes sont liés. Si depuis le premier choc pétrolier nous avions décidé d’utiliser de moins en moins de produits pétroliers et de plus en plus de produits moins ou pas toxiques pour les remplacer dans tous les domaines, et pas seulement dans les transports, nous aurions aussi freiné le réchauffement excessif ! %%% Mais sans s’égarer dans l’absurdité des agrocarburants qui seront grands utilisateurs de pesticides et de PGM ( Plantes Génétiquement Modifiées ) et qui agravent le déséquilibre alimentaire mondial. Pays riches consommant deux fois trop et qui en plus vont consommer des aliments pour se déplacer ! On voudrait doper le terrorisme dans les pays moins riches qu’on ne s’y prendrait pas mieux.%% Comme je le soulignais dans un précédent article,__ il faut donner plus de moyens aux études épidémiologiques sur les relations santé-environnement, si elles existent, et les créer systématiquement quand elles n’existent pas__. C’est un des grands vides en France, pas d’études, pas de preuves, pas de toxicité prouvée et le tour de passe-passe est joué ! Même si les preuves existent ailleurs. Ici, il existe encore des frontières. La farce du nuage de Tchernobyl s’arrêtant à nos frontières a quand même fonctionné et a permis d’éviter de prendre les mesures sanitaires qui s’imposaient et qui étaient prises chez nos voisins.%%% __Soutenons aussi les lanceurs d’alerte, sentinelles de notre santé et de la défense de la vie sur notre planète et pas les couvreurs d’alerte qui sèment les maladies, les dysfonctions et la mort !__%%% %%% Voici l’article du Monde: __Cancers: les liens avec la pollution mieux cernés__%%%%%%

[http://www.lemonde.fr/planete/article/2008/10/03/cancers-les-liens-avec-la-pollution-mieux-cernes_1102545_3244.html#ens_id=628859|http://www.lemonde.fr/planete/article/2008/10/03/cancers-les-liens-avec-la-pollution-mieux-cernes_1102545_3244.html#ens_id=628859|fr] %%% __Cancers : les liens avec la pollution mieux cernés__%%% Quelle est la contribution des facteurs environnementaux à l’augmentation constatée de l’incidence de certains cancers ? Nouvelle pièce à ce dossier controversé, une expertise collective, réalisée par l’Institut national de la santé et de la recherche en médecine (Inserm) à la demande de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset), a été rendue publique jeudi 2 octobre.%%% Cette revue très complète de la littérature scientifique mondiale recense les cancers liés aux principaux agents cancérogènes, avérés ou suspectés, présents dans l’environnement. Entre 1980 et 2005, compte tenu des évolutions démographiques,__ l’incidence des cancers s’est accrue de 35 % pour les hommes et de 43 % pour les femmes.__ Ont-ils augmenté du fait d’un dépistage plus répandu ? « L’évolution de la démographie et des pratiques médicales n’explique pas à elle seule l’augmentation constatée », répond l’expertise.%%% Un récent rapport de l’Académie de médecine insistait sur le rôle des comportements individuels. Mais il s’en tenait aux cancérogènes avérés, au risque de sous-évaluer la responsabilité de l’environnement. Les experts réunis par l’Inserm ont pris en compte les facteurs de risque environnementaux des cancers « dont l’exposition est subie et non générée par des comportements individuels », ce qui leur a fait, par exemple, inclure le tabagisme passif et exclure le tabagisme actif.%%% Même s’ils se sont heurtés « dans bon nombre de cas » __à l’absence ou à l’insuffisance de « données__ permettant de quantifier les expositions et de préciser les co-expositions », ils citent plusieurs études montrant une association entre les particules atmosphériques provenant du trafic automobile, du chauffage et des activités industrielles, et le cancer du poumon.%%% Des travaux estiment qu' »environ 1 300 à 1 900 décès par cancer du poumon pourraient être évités chaque année dans 23 villes européennes si les niveaux de PM2,5 [particules fines] étaient ramenés respectivement à 20 et à 15 microgrammes par millimètre cube (µg/mm3) ». %%% A Paris, Grenoble, Rouen et Strasbourg, __10 % des cancers du poumon sont attribuables à l’exposition aux PM2,5.__ Or l’Europe s’est dotée d’une norme sur les PM2,5 visant 25µg/mm3 en 2010, qui ne sera contraignante qu’en 2015…%%% Les radiations ionisantes (rayons X et gamma) peuvent provoquer de nombreux types de cancer : poumon, thyroïde, sein, cerveau, plèvre, leucémies… Les examens radiologiques répétés augmentent le risque de cancer du sein et, peut-être, celui d’autres cancers, précise l’expertise. Le nombre de ces examens s’accroît de 5 à 8 % par an en France.%%% __La France est l’un des plus gros utilisateurs mondiaux de pesticides__. Les experts reconnaissent qu’avec près d’un millier de molécules mises sur le marché en France, « les risques liés à la totalité de ces molécules ne peuvent être évalués de façon satisfaisante ». Mais l’exposition aux insecticides domestiques dans l’enfance ou via la mère au cours d’une grossesse « a été régulièrement associée aux leucémies et, à un moindre degré, aux tumeurs cérébrales ».%%% « Nous allons travailler à partir de l’expertise de l’Inserm afin de produire un avis, et des recommandations répondront aux besoins de connaissance des décideurs et d’information du public », affirme Henri Poinsignon, directeur général par intérim de l’Afsset.