Nicolas Sarkozy au Niger fin mars avec Anne Lauvergeon (présidente du directoire d’Areva): dépendance énergétique de la France ou dépendance néo-coloniale du Niger ?

Communiqué CAP21  » Conférence de presse Mardi 24 mars 2009 – 10h Mairie du 2e arrondissement 8, rue de la Banque – PARIS Organisée par le Réseau « Sortir du nucléaire » avec (par ordre alphabétique) Olivier Besancenot (NPA) Cécile Duflot (les Verts) Corinne Lepage (Cap 21) Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) et Issouf Ag Maha, maire Touareg dont la commune a été… vendue à Areva%%% Stéphane Lhomme (Réseau « Sortir du nucléaire »)

Le Réseau « Sortir du nucléaire » a invité plusieurs personnalités politiques et de la société civile à s’exprimer, lors d’une Conférence de presse, juste avant le déplacement de M. Sarkozy au Niger fin mars. A cette occasion, M. Sarkozy doit assister à la signature de la convention entre le gouvernement du Niger et le groupe Areva pour l’exploitation du gisement d’uranium d’Imouraren, au nord du Niger. L’objectif est d’extraire environ 5000 tonnes par an, ce qui en ferait la première mine d’uranium du monde. La société Areva a annoncé la création d’une société mixte dont elle détiendra plus de 66 % du capital contre seulement 33% pour le Niger lequel reste donc sous domination néocoloniale. D’ailleurs, sur le plan économique, le Niger reste l’un des pays les plus pauvres du monde : 45 ans d’exploitation de l’uranium par Areva (auparavant Cogéma) n’ont rien apporté de bon aux populations du Niger, en particulier aux Touaregs, habitants traditionnels des régions du Nord du Niger, qui en sont chassés au profit des activités d’Areva. Sur le plan environnemental, l’exploitation de l’uranium cause des dommages dramatiques (contaminations, assèchement des nappes phréatiques), et met en danger la santé des mineurs et des populations locales. De plus, d’immenses quantités de co2 sont émises lors des opérations d’extraction, de transformation et de transport de l’uranium. A ce sujet, le Réseau « Sortir du nucléaire fait la lumière sur la surprenante « route de l’uranium », lequel est transféré du Niger vers la France par camions (1600 km à travers l’Afrique), bateaux, trains, en passant par Cotonou (Bénin) puis Nantes, Narbonne, Tricastin… Notons enfin que, du fait de l’importation de l’uranium (le combustible des centrales), le nucléaire ne contribue pas à l’indépendance énergétique de la France. «