Barak Hussein OBAMA tourne une page de l’histoire des USA avec les opinions publiques musulmanes ( un quart de l’humanité ), après la « croisade » catastrophique de G. W. Bush

Dans son discours de principe prononcé jeudi au Caire, le président américain Barack Obama a appelé les musulmans du monde entier à un nouveau départ dans un « respect mutuel ». Obama a continué à soutenir une solution à deux Etats dans le conflit israélo-palestinien. Ce discours été aussi tourné vers l’opinion publique états-unienne.

Le discours du Président des USA sur l’Islam ( une compilation de ses paroles sur l’Islam, tournées vers les pays et opinions publiques musulmanes ) :

Compilation Obama sur l’ISLAM lors du speech au Cair – st Fr
Vidéo envoyée par Soldier-Of-The-ONE

Et des réactions en Europe ( Eurotopics )

Avant la visite les 2 et 3 juin :

Diário de Notícias – Portugal

Mediapart.fr – France

La Stampa – Italie

Après la visite les 4 et 5 juin :

Rue89 – France

El Mundo , Espagne

De Standaard , Belgique

Expressen – Suède

Delo – Slovénie


Avant la visite

Diário de Notícias – Portugal

Le quotidien Diário de Noticias commente les revendications claires du président américain Barack Obama qui souhaite parvenir à l’arrêt définitif de la colonisation des territoires palestiniens occupés par les Israéliens : « Peu de temps avant son voyage au Proche-Orient, le président américain a critiqué les mesures expansionnistes … d’Israël et il insiste pour que le gouvernement [du Premier ministre israélien Benyamin] Nétanyahou accepte la solution de la création de deux Etats. Les garanties pour une cohabitation pacifique qu’Israël est en droit d’attendre de son voisin sont une chose. D’un autre côté se trouvent les néo-Zélotes qui, colonie après colonie, … veulent occuper la Judée pour réaliser la promesse de Jéhovah vis-à-vis du peuple élu de Dieu. … Désormais les Etats-Unis ne fermeront plus les yeux devant cet état de fait. … Le grand ami américain réalise enfin que la situation actuelle empêche la création d’un Etat palestinien. L’heure de la grande diplomatie a sonné et les deux Etats devront effectuer des concessions douloureuses. »

Mediapart.fr – France

Le président américain adressera jeudi un discours au monde musulman. C’est ce qu’évoque le journal en ligne Mediapart : « Une nouvelle ère commence avec Barack Obama. … Le 44e président des Etats-Unis a établi une image de marque de la réconciliation : avec son expérience personnelle (en tant qu’Africain et qu’Américain, en tant que chrétien avec un deuxième prénom musulman [Hussein]), avec son mode de gouvernement … et avec son attitude face aux problèmes rencontrés jusque là. En voulant être – trop – au four et au moulin, Obama menace de nourrir des espoirs et de les faire échouer. … Il ne peut pas se contenter d’un beau discours plein de sentiments et de lieux communs. Du reste, le ‘discours au monde musulman’ s’est subtilement transformé en ‘discours au monde arabe’. … Les mots sont malgré tout eux-mêmes dangereux, car ils suscitent des espoirs qui ne devraient pas être déçus. Et cela a souvent été le cas au Proche-Orient. »

La Stampa – Italie

Le quotidien libéral La Stampa souligne l’importance du lieu du discours de Barack Obama au monde musulman : « Chacun de ses discours [précédents] a eu lieu dans un endroit étroitement associé au sens du message transmis. … Les présidents américains voyagent beaucoup. … Mais les véritables discussions sont menées à Washington. On y conclut les accords et les alliances stratégiques. L’empire est une pyramide ; la légitimation des barbares ne peut avoir lieu que dans la nouvelle Rome. La pyramide est cette fois-ci inversée. Obama parle aux musulmans là où ils vivent. Il parle aux écoles coraniques du monde arabe depuis la chaire d’une grande université arabe. Il se présente comme leur égal, se rend sur leurs lieux, pèlerin parmi les pèlerins, jusque là où le conflit est né. … Peut-être que le voyage d’Obama au Proche-Orient ne sera pas déterminant. Mais cela ne change rien au fait qu’Obama écrit avec son voyage au Caire un grand chapitre culturel, avec lequel la métaphore de l’impossible devient réalité : on verra pour la première fois la montagne aller au [prophète] Mahomet. »

Après la visite

Rue89 – France

Le site d’informations Rue89 analyse le discours du président américain Barack Obama au monde musulman : « Aymane al Zaouahri, le numéro deux d’Al Qaeda, avait invité par avance les Egyptiens à ne pas se laisser séduire par les ‘propos raffinés’ du ‘criminel Barack Obama’. Il avait raison d’en avoir peur, car le président américain a prononcé jeudi au Caire un discours qui … tourne fermement la page de l’ère Bush, et tend la main avec respect et humilité au monde musulman. … C’est sur Israël et la Palestine qu’il était le plus attendu, et qu’il a le plus promis. … Ce qu’il a réussi à faire, assurément, c’est donner un signal fort d’inversion des messages, avec quelques mots d’arabe, des citations bien choisies du Coran, un respect maintes fois réaffirmé pour une religion perçue par de nombreux Américains comme ‘l’ennemi’, tout en restant ferme sur les liens des Etats-Unis avec Israël, sur la lutte contre ceux qui ont recours à la violence, ou sur la démocratie – même s’il ne cherche plus à ‘l’imposer’ mais seulement à la ‘soutenir’. »

El Mundo , Espagne

Le quotidien espagnol El Mundo écrit que le discours de principe du président américain Barack Obama au Caire a été un « message de fraternisation historique, émouvant et surtout intelligent. Obama a même insisté sur le fait que l’héritage islamique faisait partie de l’identité culturelle des Etats-Unis en rappelant que Thomas Jefferson [en tant que père fondateur] a défendu la constitution des Etats-Unis avec des citations du Coran. Il n’a pas hésité non plus à pratiquer l’autocritique vis-à-vis des erreurs du passé et a insisté sur le fait que les excès tels que la torture et la détention sans protection juridique au [camp de détenus de] Guantánamo n’étaient pas acceptables. Pratiquement au moment même où il prononçait ces mots, l’UE discutait de la manière dont les détenus de la base américaine de Cuba devront être accueillis dans les prochains mois. »

De Standaard , Belgique

Avec son discours au Caire, le président américain Barack Obama s’est de nouveau clairement distancié de son prédécesseur, écrit le quotidien De Standaard : « George Bush partait du principe que les Etats-Unis, supérieurs dans la force et dans la morale, devaient et pouvaient propager leurs valeurs, si nécessaire par les armes. Sur la base de la compréhension et du respect mutuels, Obama a proposé hier aux musulmans un nouveau dialogue et un nouveau partenariat. Et ce n’est pas un signe de faiblesse. Au contraire. Le discours d’Obama a été une brillante performance rhétorique, tenue par un président à la fois modeste et plein d’assurance, qui comprend la force des mots. Ce que nous avons entendu hier a été l’un de ces rares et véritables discours historiques, l’annonce d’un radical changement de cap. … Il y a le risque que le président ait éveillé de faux espoirs avec ce discours, qu’il ne puisse réaliser ces belles paroles. Ce serait grave pour l’Europe également, qui est encore plus liée au monde arabe que ne le sont les Etats-Unis. … Ce projet est incroyablement difficile, et il n’est absolument pas certain qu’Obama réussisse. Mais au moins il essaie. Et cela mérite le soutien de l’Europe. »

Expressen – Suède

Le quotidien Expressen écrit à propos du discours de principe au Caire : « Cela pourrait être le discours le plus important de [Barack] Obama jusqu’à présent. … Ces dernières semaines, les relations entre le gouvernement d’Obama et le gouvernement de droite d’Israël se sont tendues. Obama tout autant que [la secrétaire d’Etat] Hillary Clinton ont clairement fait comprendre qu’Israël devait stopper l’extension de l’occupation. … Il s’agit maintenant du test décisif d’Obama. Est-il seulement un homme à belles paroles ou également un homme d’action ? Jusqu’à présent, Obama a été mal récompensé de sa politique étrangère conciliante. La Corée du Nord est passée à une vitesse supérieure dans son combat contre le monde qui l’entoure. L’Iran ne montre pas la moindre intention de dévier de ses plans en matière d’armement nucléaire. La violence continue en Irak et en Afghanistan. Même les amis des Etats-Unis ne font pas de concessions à Obama. … Le défi d’Obama consiste à mettre de son côté le plus possible de parties du monde afin d’isoler et d’affaiblir les forces non conciliantes, surtout chez les musulmans. »

Delo – Slovénie

Le quotidien Delo voit surtout des belles paroles dans le discours de Barack Obama au Caire : « La diplomatie de paysan rustre du prédécesseur d’Obama [George W. Bush] a plus nui aux Etats-Unis qu’elle ne leur a profité, car elle a contribué au recrutement d’ennemis acharnés de l’Amérique. Avec ses discours, le nouveau président américain pourrait donc faire en sorte que les intérêts américains dans le monde, figés depuis des dizaines d’années quelle que soit la personne à la Maison Blanche, se réalisent. Les détracteurs diront que les méthodes n’ont pas changé. Toutefois, il faut reconnaître qu’un emballage plus élégant encourage habituellement la vente et la popularité d’un produit. Dans les mois et les années à venir, nous analyserons les répercussions dans le monde musulman du discours du président américain Barack Obama au Caire. Mais Obama n’a pas convaincu le Hamas [islamique radical] et Israël est encore loin de lui faire confiance. Sur ce front, le président américain n’a absolument pas réalisé hier le travail [de flatteur] d’un Damoclès. »