Bisphénol A ( fin de la 1ère partie ) on continuera à être intoxiqué : merci aux députés ( ET SÉNATEURS ) qui ont bloqué l’interdiction totale ! Nouveau communiqué du RES et pétition de La Ligue contre le Cancer

RAPPEL : Pour les sénateurs, c’est grace au rapporteur UMP, Gérard Deriot qui a fait amender une loi proposée au Sénat Français visant à interdire totalement le bisphénol A en France, la ramenant à une simple interdiction temporaire de la commercialisation des biberons fabriqués avec du bisphénol A. La proposition de loi était pourtant simple et indispensable : « Sont interdites la fabrication, l’importation, l’offre, la détention en vue de la vente ou de la distribution à titre gratuit, la mise en vente, la vente ou la distribution à titre gratuit de plastiques alimentaires contenant du Bisphénol A (n° CAS 80-05-7). » __Après le RES qui mène le combat depuis le début, nous sommes ( enfin ! ) rejoint par La Ligue Contre le Cancer; bienvenu au Club des défenseurs de la Santé et de la Prévention en France !__ Pétition : [http://www.ligue-cancer.net/article/5643_11-000-signatures-pour-dire-stop-au-bisphenol-a|http://www.ligue-cancer.net/article/5643_11-000-signatures-pour-dire-stop-au-bisphenol-a|fr] Communiqué de presse du RES (23 juin 2010) __Loi sur le Bisphénol A : une décision illogique__

 » A l’exception du Nouveau Centre, les députés ont approuvé la proposition de loi votée par le Sénat d’interdiction du Bisphénol A (BPA) dans les biberons. L’amendement du député PS Gérard Bapt qui demandait une interdiction dans les contenants alimentaires, avec mise en oeuvre au 1/1/2012, n’a été retenu ni par le gouvernement, ni par le député UMP rapporteur du texte. « Cette décision est illogique » selon André Cicolella, porte-parole du RES. En ajoutant « ni la Secrétaire d’Etat, ni le rapporteur, n’ont répondu à la question de la cohérence de la proposition de loi. Il est en effet absurde de vouloir protéger les nourrissons nourris via les biberons et de ne pas se préoccuper des nourrissons nourris au lait maternel ou au lait maternisé ». En effet l’AFSSA reconnaît elle-même qu’ils sont en moyenne 10 et 20 fois plus contaminés. La meilleure façon d’éviter de contaminer le lait maternel est donc d’éviter la contamination maternelle. Ceci aura aussi pour effet de protéger le fœtus, ce qui est le problème majeur. L’argument avancé par le rapporteur de la toxicité des produits de substitution ne tient pas non plus, car ceux-ci sont déjà commercialisés aux Etats Unis 1. Son autre argument de l’absence de données chez l’homme n’est pas non plus recevable. Les données animales sont une très bonne indication de la toxicité chez l’homme et elles sont toutes convergentes, à l’exception d’une poignée d’études publiées par l’industrie chimique. C’est bien par l’expérimentation animale que l’on teste les médicaments. Certes, la Secrétaire d’Etat s’est engagée à faire un rapport au Parlement sur le sujet en janvier prochain et à prendre alors des décisions au regard des rapports attendus d’ici là : Inserm (à l’automne), AFSSA (sur l’exposition des Français), Agence européenne EFSA (juillet), OMS (Octobre) et FDA aux Etats-Unis. Valérie Létard a notamment annoncé que le Ministère de la Santé publiera en juillet une plaquette à destination des femmes enceintes pour éviter l’exposition au BPA. Cette reconnaissance de la réalité du problème marque une rupture avec la position du gouvernement défendue il y a un an encore par Roselyne Bachelot et l’AFSSA sur l’inexistence du risque. Ceci étant, selon André Cicolella, porte-parole du RES « c’est bien d’informer les femmes enceintes, mais c’est encore mieux d’éviter qu’elles ne soient contaminées, car toutes ne seront pas informées du risque et les plus à risque seront les moins favorisées ». Le RES va donc continuer sa campagne avec toutes les associations et les professionnels de santé qui considèrent que mettre fin à la contamination de la quasi-totalité des fœtus et des nourrissons allaités par une substance toxique comme le Bisphénol A est aujourd’hui une mesure de protection de la santé publique urgente. L’Appel européen lancé aujourd’hui par 60 scientifiques et ONG (dont le RES) à l’attention de l’AESA (Agence européenne de sécurité sanitaire) va dans ce sens.  » 1 Voir le dossier No Silver Lining (page 13) publié par plusieurs ONG américaines. Ce rapport contient des analyses de produits qui montrent que 92 % de l’échantillon de boîtes de conserve analysé est contaminé au BPA, ce qui se traduit par des expositions quotidiennes de l’ordre de 1µg/kg/j soit une dose qui se traduit par des impacts sévères chez l’animal (Infertilité par exemple). AFP > La Ligue contre le cancer lance une pétition pour interdire le bisphénol A __La Ligue contre le cancer lance une pétition pour interdire le bisphénol A__ (AFP) – Il y a 2 heures PARIS —  » La Ligue contre le cancer lance mercredi sur internet (www.ligue-cancer.net) une pétition pour obtenir l’interdiction du bisphénol A, « en application du principe de précaution et plus encore du principe de protection des personnes les plus vulnérables ». En attendant d’obtenir satisfaction, la Ligue demande « sans délai l’étiquetage +présence de bisphénol A+ sur tous les produits contenant de cette molécule ». Le Parlement s’apprête à interdire, lors d’un ultime vote de l’Assemblée nationale mercredi, la fabrication et la commercialisation de biberons contenant du bisphénol A. Mais le gouvernement a repoussé à 2011 un débat sur son interdiction totale. Le bisphénol A « est un élément de notre quotidien », souligne le texte de la pétition de la Ligue. Outre les biberons, il est utilisé pour fabriquer d’autres produits comme des bouilloires, des films alimentaires ou pour recouvrir l’intérieur des boîtes de conserve et des canettes en métal. « Pourtant, cette molécule est un perturbateur endocrinien qui, en se mélangeant aux boissons et aliments, présente un risque avéré pour la santé », affirme la Ligue. Depuis une dizaine d’années, le bisphénol A est mis en cause dans l’apparition de problèmes de santé graves, dont des cancers de la prostate et du sein. Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) l’a classé en catégorie 3, c’est-à-dire « inclassable par manque d’études ».  » Site de la Ligue contre le cancer : [http://www.ligue-cancer.net/|http://www.ligue-cancer.net/|fr]