Une réforme peut en cacher une autre : à travers les retraites est aussi visée la médecine du travail qui sera aux ordres du MEDEF

((/images/medecine-du-travail-et-squelette1.jpg))%%% Quand on dit que cette réforme est là pour satisfaire le MEDEF, et les copains du dîner au Fouquet’s, ce n’est pas une vue de l’esprit !%%% Ce détournement de la médecine du Travail est dramatique pour l’avenir de la santé des salariés surtout dans les multinationales et chez les sous-traitants où ce n’était déjà pas triste !%%% A lire en entier sur __ Plume de Presse __ :%%%  » Entourloupe dans la réforme des retraites : la médecine du travail aux ordres de l’employeur, comme sous… Pétain et dans __Le Point__ : __MÉDECINE DU TRAVAIL – Inspecteurs du travail et médecins dénoncent la réforme__ Et dans __Comprendre le monde__ %%% __Après la retraite à 62 ans : La mort de la médecine du travail ?__%%% Voici le début de l’article de Plume de Presse :%%% __Le Medef en rêvait, Woerth l’a fait (en douce)__%%% Nous poursuivons avec cette deuxième édition quotidienne notre grève du zèle en soutien au mouvement pour les retraites et adressons un avertissement solennel au gouvernement : nous ne relâcherons pas les plumonautes tant qu’il n’aura pas retiré sa loi ! Voici plumedepresse-Nuit. Cette contre-réforme des retraites est décidément une réelle calamité : outre tous les aspects dénoncés ici à longueur de pages, il en est un que nous n’avions pas encore abordé : le sort fait à la médecine du travail. Du reste, presque personne n’en parle, mais il est plus que temps de combler ce trou noir médiatique. Parce que l’affaire est gravissime : « Bernard Salengro, médecin du travail et secrétaire national de la CFE-CGC, dénonce le retour en arrière de la médecine du travail sous l’impulsion du Medef, de la majorité et du ministre du travail, Eric Woerth », annonce l’introduction d’un chat sur le site du Monde, qui titre carrément : « On revient à la médecine du travail instituée par Pétain » ! L’article date du 16 septembre dernier déjà et qu’il n’ait pas fait davantage de bruit a de quoi désespérer. Les propos qui suivent, aussi alarmants soient-ils, ne sont pourtant pas ceux d’un crypto-gauchiste : pour ceux qui l’ignorent, les initiales CFE-CGC signifient Confédération française de l’encadrement – Confédération générale des cadres et c’est peu dire qu’il ne s’agit pas d’un repaire de bolchéviques ! Ça n’en donne que plus de poids aux dires de Bernard Salengro, secrétaire national de l’organisation et – ça tombe bien – médecin du travail. Que dit notre homme ? L’intégralité du chat est en ligne ici mais nous avons sélectionné pour vous les extraits les plus significatifs. Accrochez-vous, c’est du lourd. Un internaute pose la première question suivante : « Pourquoi le fonctionnement de la médecine du travail a-t-il été amendé au milieu d’un texte sur la réforme des retraites ? En aviez-vous été informé ? » Réponse de Bernard Salengro : « Non. On nous avait annoncé une réforme, mais qui viendrait après la réforme des retraites, qui serait publique, annoncée. Alors qu’on a eu un amendement glissé en dernière minute, en catimini, comme si on avait honte de la zizanie qu’on faisait.

L’amendement est essentiellement l’amendement 730, déposé par le gouvernement, qui transforme le service de santé au travail, qui était un service protecteur des salariés, en un service protecteur des entreprises. (…) c’est ce que les employeurs demandent depuis toujours. Reprenez les éditoriaux du Dr Georges Clemenceau, l’homme politique qui était médecin du travail, dans L’Aurore, en 1906. Il disait déjà, pour défendre la reconnaissance de la maladie du plomb : les médecins du travail sont considérés comme des gêneurs par les employeurs. Et il y a toujours eu la pression des salariés pour que les médecins du travail les protègent – c’est ce qui s’est passé en 1946 – et la pression des entreprises pour que les médecins du travail les aident à rentabiliser le système. La tentative du Medef sur les députés UMP et sur Eric Woerth, le ministre du Travail, a réussi, puisqu’ils présentent textuellement la demande du Medef qui avait été présentée il y a deux ans aux organisations syndicales et que toutes avaient refusée à l’unanimité. C’est aussi simple que de dire : on va organiser la lutte antidrogue en la confiant aux dealers. Ce n’est pas possible, ça ne marche pas. (…) Le système de médecine dans les usines existe depuis longtemps. C’était une médecine sous l’autorité de l’employeur, chargée d’optimiser le matériel humain par la sélection, par l’entretien. C’est la médecine du travail avec sélection génétique instituée par Pétain. A la Libération, on a repris les outils et les hommes en leur donnant un objectif opposé – cela a été voté à l’unanimité des députés : éviter toute altération de la santé du fait du travail. Avec cet amendement, on retourne vers le système de Pétain, car les médecins du travail avaient une indépendance garantie par la loi, protégés contre le licenciement par l’inspecteur du travail, et bénéficiant d’un agrément renouvelé tous les cinq ans par l’autorité des services déconcentrés du ministère. Tout cela saute au profit d’une mention indiquant que c’est sous l’autorité de l’employeur. …  » [http://www.plumedepresse.net/le-medef-en-revait-woerth-la-fait-en-douce-la-medecine-du-travail-passe-sous-lautorite-de-lemployeur-comme-sous-petain/|http://www.plumedepresse.net/le-medef-en-revait-woerth-la-fait-en-douce-la-medecine-du-travail-passe-sous-lautorite-de-lemployeur-comme-sous-petain/|fr]%%% Et à lire en entier dans __Le Point__ : __MÉDECINE DU TRAVAIL – Inspecteurs du travail et médecins dénoncent la réforme__ Le projet de loi sur les retraites va mettre à mal l’indépendance du médecin du travail et « ne permettra plus de faire le lien entre travail et santé », ont dénoncé, vendredi, des médecins et inspecteurs du travail. À l’issue d’une rencontre avec la Direction générale du travail (DGT), l’inspecteur du travail Gérard Filoche et les médecins du travail Odile Chapuis et Élisabeth Delpuech, porte-parole d’un collectif regroupant 1.100 membres (inspecteurs et contrôleurs, médecins du travail), ont notamment demandé que la réforme de la médecine du travail ne soit pas incluse « en catimini » dans le projet de loi sur les retraites. Ce projet, qui sera examiné en commission à partir de lundi au Sénat, prévoit en effet plusieurs transformations de la médecine du travail, via des amendements du gouvernement et de l’UMP déposés lors de l’examen à l’Assemblée. « Nous avons demandé au directeur général du travail Jean-Denis Combrexelle qu’il interrompe ce cavalier législatif et qu’il relance un débat public sur la médecine du travail », a expliqué Gérard Filoche. Le collectif, qui a lancé une pétition intitulée « non à la mise à mort du travail », a recueilli 20.000 signatures. Les médecins du travail s’inquiètent notamment d’un article du texte prévoyant que les directeurs des services de santé au travail interentreprises (SSTI), nommés par les employeurs, deviennent « garants de l’indépendance du médecin du travail ». … « %%% [http://www.lepoint.fr/economie/medecine-du-travail-inspecteurs-du-travail-et-medecins-denoncent-la-reforme-24-09-2010-1240954_28.php|http://www.lepoint.fr/economie/medecine-du-travail-inspecteurs-du-travail-et-medecins-denoncent-la-reforme-24-09-2010-1240954_28.php|fr]%%% [http://comprendrelemonde.fr/france/5032-apres-la-retraite-a-62-ans-la-mort-de-la-medecine-du-travail/|http://comprendrelemonde.fr/france/5032-apres-la-retraite-a-62-ans-la-mort-de-la-medecine-du-travail/|fr]