Deux documents intéressants : l’étude franco-états-unienne « L’intégration en Europe: identification d’un effet musulman » et le livre  » Jeunes, musulmans et intégrés  » de Leyla Arslan, jeune chercheuse

((/images/Leyla Arslan jeunes musulmans et intégrés.jpg))%%%  » Jeunes, musulmans et intégrés  » de Leyla Arslan%%% __ » Depuis près de trente ans, les jeunes issus des immigrations musulmanes font souvent figure de nouveaux Barbares, leur identité française se heurtant au soupçon et à la défiance. Les violences urbaines de 2005, le débat calamiteux sur l’identité nationale de 2009 et les enjeux politiques sur le voile intégral accentuent encore cette stigmatisation. « __%%% ((/images/Leyla Arslan.jpg))%%% __ » Un lycée en banlieue. Venue de la conseillère d’orientation. A la question « Quelles études veux tu faire ensuite ?», je réponds « Sciences Po ». Regards incrédules et rires. « Mais non voyons, c’est trop haut pour toi, il faut être réaliste ! ». __ __Finalement, avec beaucoup d’obstination me voici, fille d’ouvrier et d’institutrice, diplômée du fameux Institut et même Docteure en Sciences Politiques.  » Leyla Arslan __%%% J’ai choisi de vous faire découvrir ces deux études complémentaires d’une intégration contrariée par une hostilité affichée ou une indifférence hautaine. Et malgré tout, l’intégration de ces femmes et de ces hommes ( 6 millions de Français ) avance à grand pas ! Le nombre de citoyens  » musulmans  » qui s’intègrent et réussissent dans toutes les couches de notre société française, et dans toute la palette professionnelle, est là pour contrer ceux qui vocifèrent le contraire ou qui prennent leur fantasmes pour des réalités. %%% Et en fait, ces citoyens  » musulmans  » se fondent dans les classes moyennes aux côtés des autres citoyens français.%%%

Dans un autre domaine, l’hostilité à l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne ( pourtant en cours ) exprime cette hostilité qui n’ose dire son nom : réaction de peur et de rejet de l’Islam, irraisonnée et de principe. Idem pour l’abandon par les Européens des populations  » musulmanes  » en Bosnie Herzégovine lors du génocide perpétré par les extrémistes serbes poussés par leurs dirigeants politiques et religieux. Idem pour les Kosovars albanophones ( 95 % de la population du Kosovo ) sauvés par l’intervention des USA. Idem pour le vote incongru contre les minarets en Suisse où __95% des immigrés musulmans sont d’origine européenne__. Idem pour __l’hostilité hystérique d’une certaine droite aux  » sans papiers  » surtout s’ils sont basanés, musulmans … et PAUVRES__. %%% Ignorance, bêtise, haine … les fruits des tristes époques du XXème siècle européen semées par des faux scientifiques et des mauvais spécialistes en sciences humaines au cours du XIXème siècle avec leur théories nauséabondes de la supériorité de la  » race blanche « . __Théories réadaptées de celles qui justifiaient l’esclavage, l’inquisition, la colonisation, le génocide des Américains déclarés non humains donc livrés AU PIRE QUE L’HOMME PUISSE DONNER, avec en miroir européen, la Shoah quelques siècles plus tard.__ %%% Je rappelle enfin qu’il n’y a qu’une race, la race humaine et avec toutes ces atrocités que j’ai évoquées, je ne suis pas vraiment sûr que cette race humaine soit supérieure à n’importe quelle autre espèce animale ! Sauf en sauvagerie, lâcheté, sadisme et turpitude.%%% La première étude intitulée « L’intégration en Europe: identification d’un effet musulman » (« Integration into Europe: Indentifying a Muslin effect ») a été menée par Claire Adida et David Laitin, de l’Université Stanford (Californie) ainsi que par Marie-Anne Valfort, de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.%%% [http://www.zamanfrance.fr/fr/newsDetail_getNewsById.action?newsId=4601|http://www.zamanfrance.fr/fr/newsDetail_getNewsById.action?newsId=4601|fr]%%% __Discrimination et immigration: Les musulmans gagnent moins que les chrétiens__%%% Une étude réalisée par les prestigieuses universités de Stanford et Panthéon Sorbonne montre qu’en France la religion est plus discriminante que l’origine ethnique. La discrimination religieuse en France a un effet économique de poids, le revenu moyen des immigrés musulmans est de 15% inférieur à celui de ceux de religion chrétienne, selon une étude américano-française publiée lundi et menée auprès d’immigrés sénégalais de seconde génération. Ces chercheurs ont conduit une enquête auprès de 511 enfants d’immigrés sénégalais chrétiens et musulmans qui vivaient en France en 2009. Ils ont montré qu’au sein de ce groupe, les musulmans gagnaient en moyenne 400 euros de moins par mois (15%) que ceux appartenant à la communauté chrétienne. Les auteurs de cette étude relèvent en outre que leurs travaux pourraient avoir sous-estimé le degré de discrimination visant les musulmans en France car une partie de la population française n’associe pas les Sénégalais à l’islam. Ils ont également testé les réponses des entreprises françaises à des candidats fictifs soumettant un CV virtuellement identique qui se différenciait seulement par l’appartenance religieuse. Ces chercheurs ont ainsi envoyé plusieurs centaines de CV identiques à l’exception du nom et de deux autres indices de l’appartenance religieuse.%%% __Marie Diouf versus Khadija Diouf__%%% Pour différencier l’influence de la religion d’autres facteurs comme le pays d’origine, les auteurs de l’étude s’en sont tenus à des familles, chrétiennes et musulmanes, venant toutes du Sénégal. Ils ont constaté que pour 100 réponses positives pour un entretien obtenues par une demandeuse d’emploi fictive, chrétienne et d’origine sénégalaise appelée Marie Diouf, celle de confession musulmane, appelée Khadija Diouf n’en a reçu que 38, soit deux fois et demie moins. L’expérience des CV « nous a permis d’identifier statistiquement et de façon substantielle une discrimination religieuse … « %%% Et le livre __ » Jeunes, musulmans et intégrés  » __%%% Docteur en sciences politiques, la jeune Leyla Arslan livre avec Enfants d’Islam et de Marianne : des banlieues à l’Université une étude scientifique sur un sujet d’ordinaire dominé par les approximations réductrices, voire les fantasmes.%%% Qui sont donc ces jeunes Français de culture musulmane, qui, grâce à la démocratisation de l’enseignement supérieur, connaissent aujourd’hui un mouvement croissant de promotion sociale ? Comment se définit leur identité et pourquoi ? A ces questions comme à bien d’autres, cet ouvrage répond en retraçant sur près de trois décennies ce qu’il est convenu d’appeler une « révolution tranquille et invisible » : celle qui, lentement mais sûrement, a fait naître une classe moyenne musulmane dont l’identité est à la fois intégrée et complexe.%%% Intégrée, parce que ces enfants de Marianne, étudiants ou jeunes cadres, sont de purs produits de l’école de la République. Complexe parce que la déstructuration de leurs communautés d’origine fait que leur identité ethnique n’a plus, de fait, qu’une dimension symbolique et affective, et que leur rapport au religieux est vécu aujourd’hui sous un mode essentiellement individuel.%%% Enfants d’Islam et de Marianne : des banlieues à l’Université, de Leyla Arslan, Puf, 304 pages, 29 €.%%% L’auteur%%% Docteur en sciences politiques, diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris et de l’INALCO, Leyla Arslan est chargée d’études à l’Institut Montaigne.%%% L’ouvrage « __Depuis près de trente ans, les jeunes issus des immigrations musulmanes font souvent figure de nouveaux Barbares, leur identité française se heurtant au soupçon et à la défiance. Les violences urbaines de 2005, le débat calamiteux sur l’identité nationale de 2009 et les enjeux politiques sur le voile intégral accentuent encore cette stigmatisation.__%%% Et pourtant, à la faveur de la démocratisation de l’enseignement supérieur, une révolution tranquille et invisible fait naître peu à peu une classe moyenne musulmane qui se construit une identité intégrée et complexe, l’ethnicité devenant plus symbolique et affective, et le rapport au religieux, très individualisé, dans un contexte paradoxal marqué par la stigmatisation de ses « différences » et la valorisation de sa « diversité ».%%% Dans un tel cadre social et politique marqué de surcroît par la déstructuration des communautés d’origine, comment l’identité de ces étudiants ou de ces jeunes professionnels se déploie-t-elle entre discours publics et propos privés ? Dans quelle mesure, des banlieues à l’Université, la mobilité sociale affecte-t-elle la vision que ces enfants d’Islam et de Marianne ont d’eux-mêmes et de la place qu’ils sont amenés à tenir dans la société ? « %%%