Réchauffement climatique : APPEL PUBLIC DES JEUNES VERTS POUR LE SOMMET DE CANCUN

((/images/sommet-de-copenhague.jpg))%%% A Copenhague, en 2009, les pays n’étaient pas parvenus à un accord global. (Reuters)%%% A lire aussi dans __LE JDD__ :%%% __Cancun, des enjeux a minima ?__%%% [http://www.lejdd.fr/Ecologie/Climat/Actualite/Le-sommet-de-Cancun-sur-le-rechauffement-climatique-s-ouvre-dimanche-236211/|http://www.lejdd.fr/Ecologie/Climat/Actualite/Le-sommet-de-Cancun-sur-le-rechauffement-climatique-s-ouvre-dimanche-236211/|fr]  » Dimanche, la communauté internationale se réunira à Cancun au Mexique, pour tenter de trouver un accord global visant à lutter contre le réchauffement climatique. Mais, après les désillusions du sommet de Copenhague en 2009, cette réunion pourrait se conclure sur des accords à minima. Le bras de fer entre la Chine et les Etats-Unis sera une nouvelle fois au cœur des discussions. %%% …  » Comme moi, vous pouvez signer cet APPEL des Jeunes Verts ici : [http://jeunesverts.org/cancun/|http://jeunesverts.org/cancun/|fr] Extraits :%%% __Outre les fonds publics, de nouvelles sources de financement doivent être envisagées: taxe sur les transactions financières, taxe sur les transports maritimes ou aériens de passager ou de marchandises, taxe sur les ressources fossiles, taxes sur le marché carbone ou les allocations carbone des pays (dans le système communautaire d’échange de quotas d’émission)…__ __Néanmoins, les fonds français doivent être additionnels, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. La France s’est engagée à verser 420 millions de dollars par an dès 2010, mais cet argent consiste largement en un recyclage ou une double comptabilisation de l’aide publique au développement comme le montrent différentes analyses. Les Jeunes Verts considèrent cela comme totalement inacceptable.__ __A ce sujet, les Jeunes Verts ont un financement parfaitement additionnel à suggérer et qui comblerait la totalité des engagements français : en 2008, l’Etat français a remboursé 458 millions d’€ dans le cadre du bouclier fiscal !__  » Et voici le texte entier :  » Chers dirigeants politiques, chers négociateurs,

Quoique vous puissiez en dire, la population que vous défendez ardemment souhaite que son pays, son continent donne l’exemple. Il nous faut nous montrer plus offensifs. Nous n’appelons pas à l’altruisme suicidaire, nous sommes réalistes ! Créer un précédent en prenant des engagements forts sans condition permettra non seulement de bénéficier d’une posture exemplaire, de créer potentiellement un cercle vertueux permettant de parvenir à un accord et nous reprendrons l’initiative en termes de transformation de l’économie à long terme. On a vu avec le sommet sur la biodiversité de Nagoya qu’un accord international était possible: ceci doit nous redonner espoir pour vaincre la morosité climatique ! Les Jeunes Verts ont trois revendications majeures à adresser aux acteurs gouvernementaux français et européens du prochain sommet de Cancun. 1) La clé de la réussite se trouve dans le volontarisme politique. Mesdames, Messieurs : arrêtez d’attendre après votre voisin, ayez le courage de prendre des engagements forts et quantifiables ! Puisque Cancun sera pour construire des blocs, puisque Cancun ne sera pas le lieu d’un accord mais une étape importante, nous demandons à ce que l’Union Européenne et la France adoptent des engagements clairs sur leurs réductions d’émission et sur leur financement de l’adaptation au changement climatique. A savoir : 2) Un engagement d’une réduction de 40% d’émission d’ici à 2020, par rapport à 1990, dans une perspective d’une limitation de la hausse de la température moyenne à 1,5°C en 2100 par rapport à l’ère préindustrielle. 40% de réductions par rapport à 1990 – ce qui représente un doublement de l’engagement actuel – n’est pas farfelu ! Une étude du très reconnu Institut de Stockholm pour l’Environnement a montré la possibilité d’atteindre un tel objectif. Le seul élément nécessaire est la volonté politique. L’Union Européenne n’est pas arrivée à une position ambitieuse pour le COP 15 ; il ne semble pas que de réels progrès aient été réalisés depuis. L’UE est toujours aussi attentiste pour Cancun : le dernier Conseil Européen a acté à le réexamen de l’objectif 30% au printemps prochain ! La position de l’UE doit être claire, ce n’est hélas toujours pas le cas. En continuant à agir de la sorte, l’UE ne pèsera pas dans les négociations internationales face aux deux géants que sont les USA (qui ne feront rien, comme on l’a vu avec le sommet de Nagoya et du fait que les Républicains viennent de remporter la Chambre des représentants lors des élections de mi-mandat, ce qui signifie la mort de la loi sur le climat) et la Chine. 3) Le déblocage de fonds pour l’adaptation aux changements climatiques et pour l’atténuation ; ces fonds doivent être nouveaux, additionnels et utilisables rapidement. La CDP15 est censée avoir eu au moins un bon point : la promesse de verser 100 milliards de dollars par an dans un « fonds vert » destiné à l’adaptation au changement climatique. C’est un bon début (encore faut il que ça se concrétise) mais c’est cependant loin d’être suffisant, l’ONU prévoyant un besoin de 500 milliards, le rapport STERN de 700 milliards. D’ailleurs, les pays africains, parmi les premières victimes des changements climatiques réclament toujours 600 milliards de dollars par an d’ici 2020. Ce « fonds vert » doit cependant être administré par une nouvelle structure faisant partie de la CCNUCC. Le mode de gouvernance pour ce nouveau fonds doit être transparent, il doit respecter l’équilibre Nord/Sud, avec la possibilité d’un accès direct au fonds. D’ici la constitution de ce fonds, les financements dits précoces (« fast start ») de 30 milliards de dollars entre 2010 et 2012 doivent être effectivement débloqués au plus vite et en toute transparence. Que ce soit pour le fonds vert ou les financements précoces, ces fonds doivent être nouveaux et additionnels : ils ne doivent pas être prélevés sur les fonds déjà utilisés pour l’aide publique au développement. Il s’agit là d’une des questions fondamentales du financement. Il est hors de question de changer le paradigme de l’aide au développement en sacrifiant d’autres priorités tout aussi importantes. __Outre les fonds publics, de nouvelles sources de financement doivent être envisagées: taxe sur les transactions financières, taxe sur les transports maritimes ou aériens de passager ou de marchandises, taxe sur les ressources fossiles, taxes sur le marché carbone ou les allocations carbone des pays (dans le système communautaire d’échange de quotas d’émission)…__ Ces solutions potentielles ont le mérite de fournir des montants importants (plusieurs dizaines de milliards de dollars par an), assurent une additionalité claire et sont assez prédictibles. A ce titre, la France doit clarifier ses positions et prendre des engagements clairs et ambitieux. Il est positif que le gouvernement français soutienne toute initiative de financement international, telle la taxe sur les transferts financiers, sur les transports maritimes et/ou les transports aériens notamment. __Néanmoins, les fonds français doivent être additionnels, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. La France s’est engagée à verser 420 millions de dollars par an dès 2010, mais cet argent consiste largement en un recyclage ou une double comptabilisation de l’aide publique au développement comme le montrent différentes analyses__. Les Jeunes Verts considèrent cela comme totalement inacceptable. __A ce sujet, les Jeunes Verts ont un financement parfaitement additionnel à suggérer et qui comblerait la totalité des engagements français : en 2008, l’Etat français a remboursé 458 millions d’€ dans le cadre du bouclier fiscal !__ «