Un silence complice en Tunisie : à nouveau non assistance à peuples en danger ? Triste répétition d’une volonté française de NE PAS VOIR !

((/images/Tunisie Sarkozy Ben Ali.jpg)) Le président français, Nicolas Sarkozy, et son homologue tunisien, Zine El-Abidine Ben Ali, au palais présidentiel de Carthage, le 28 avril 2008. REUTERS/POOL __Après la Bosnie Herzégovine, le Kossovo, la Tchétchénie, la Géorgie, la Biélorussie … etc broyés, écrasés, occupés ou assassinés autour de nous, va-t-on laisser à nouveau les dictateurs et les bourreaux sévir contre un peuple proche de nous, en regardant lâchement ailleurs pendant qu’ils commettent leur basse besogne ? BASTA !__ La crise financière provoquée et enrichissante pour une infinitésimale minorité, est en train de broyer, dans le monde, entier des milliards de citoyens. Et plus près de nous elle s’attaque d’abord aux pays plus fragiles d’Europe et de Méditerranée. Mais la France n’est pas très protégée et les séquelles commencent à toucher les plus fragiles, chez nous aussi. La corruption et l’incompétence de certains régimes ne doit pas être protégée et masquée. Le retour de boomerang serait redoutable car cela fera à nouveau la part belle aux extrémistes des trois côtés de la Méditerranée. Après d’autres inepties comme le double désastre bushiste en Irak et en Afghanistan, par exemple. Cette terrible situation en Tunisie ( comparable, avec des nuances, avec ce qui se passe dans tout le Nord de l’Afrique, par exemple ) il aura fallu DEUX MOIS pour nos médias  » aux ordres  » en France pour enfin en parler ! A lire dans __LE MONDE__ __Le silence de Paris sur la tragédie tunisienne__%%%  » C’est entendu : la diplomatie ne saurait se résumer à la publication de communiqués dénonçant, ici et là, atteintes aux droits de l’homme, corruption et dérive dictatoriale de la part de tel ou tel régime. Les pressions publiques ont leur efficacité, mais aussi leurs limites. __Seulement, vient un moment où le silence – en l’espèce celui de Paris – devient complice, à tout le moins peut donner l’impression de l’indifférence. Quand il faudrait dire haut et fort la parole de la France.__ La Tunisie vient de nouveau de vivre un week-end sanglant. Le gouvernement reconnaît 14 morts, parmi les manifestants, lors d’émeutes dans trois villes du centre du pays ; d’autres sources parlent d’une vingtaine de tués. Depuis le 17 décembre, le mouvement de contestation politique, économique et social qui embrase la Tunisie ne semble guère donner de répit.

Ce coup de colère est sans précédent depuis plus d’un quart de siècle en Tunisie. Il est l’événement politique le plus important qu’ait connu ce pays depuis les années 1980. Il ressemble à une explosion trop longtemps contenue, et, dans une dictature comme l’est le régime du président Zine El-Abbidine Ben Ali, sans autre débouché que la rue. C’est une protestation contre le chômage, les difficultés économiques – et contre le clan au pouvoir, sa corruption et son autoritarisme policier. Et la France n’a rien à dire ? « Préoccupés », les Etats-Unis ont convoqué l’ambassadeur de Tunisie pour que soient respectées les libertés individuelles. Mais ni la France ni l’Europe n’ont rien à dire ! Il y a un lobby tunisien à Paris, aussi fort à droite qu’à gauche. C’est un groupe de pression multiforme, au moins autant – sinon plus – sentimental que préoccupé par des intérêts économiques. On peut comprendre ce tropisme ; on peut en partie le partager. Pour une raison toute simple : la Tunisie est un pays profondément attachant. Nombre de liens familiaux, affectifs, touchant au souvenir, à la mémoire la plus intime nous unissent à elle. La Tunisie fut, longtemps, un lieu de lumière et de tolérance, qui a su avec élégance, au milieu des années 1950, gagner son indépendance sans drame majeur avec la puissance coloniale, la France. Mais, depuis plusieurs années déjà, Paris est à l’égard de Tunis dans le déni de réalité. Au prétexte que le régime Ben Ali préserverait la Tunisie de l’islamisme, tout est toléré. Or, la Tunisie est une dictature où les gens ont peur de parler politique dans la rue, où la presse est muselée et toute opposition interdite. … «