Diffusion de  » La Grande Invasion  » sur France5, le samedi 2 juillet à 19h

((/images/La GRANDE INVASION juillet.jpg)) La bande-annonce est __[là|http://www.stephanehorel.fr/le-teaser-de-la-grande-invasion-le-film/|fr]__ :  » Après maints rebondissements, le film de Stéphane Horel (déjà auteur des « Médicamenteurs »), est programmé pour diffusion sur France5, le samedi 2 juillet à 19h. Dans un format très différent du film de MMR, ce 52mn offre au public un bon panorama des enjeux scientifiques/politiques/économiques des PE. Les interviews de scientifiques (Ana Soto & co) alternent avec des animations exposant une pauvre famille de souris à tous les effets sanitaires que vous savez .. et un humour grinçant sur la société de consommation avec des échantillons (authentiques) de « réclames » kitsch années 50 qui nous promettaient un avenir radieux avec le boom du plastique.  » __Extrait du dossier de presse__ __La Grande Invasion__  » Notre quotidien le plus banal est farci de produits chimiques. incrustés dans les plastiques, les détergents et les grille-pains, nichés dans les aliments, les boîtes de conserve, les jouets, les shampooings, ils sont invisibles et partout à la fois, y compris dans nos corps. La société de consommation et la magie pétrochimique se baladent dans nos petits intérieurs sous des noms strictement inconnus et parfaitement barbares.

Phtalates, retardateurs de flammes bromés, parabens, bisphénol-a ont pour fâcheux inconvénient de cambrioler notre intimité hormonale : ce sont des perturbateurs endocriniens. pour les scientifiques reconnus qui interviennent dans ce documentaire, cette imprégnation chimique n’est pas étrangère au développement des maladies dites modernes – du cancer du sein à l’obésité. Le constat, plutôt grave, n’empêche pas le film de prendre le parti du second degré. Oscillant entre humour grinçant et poésie, des animations en papiers collés montrent les destins parallèles des humains et des animaux de laboratoire. Allégories de la frénésie du progrès, des archives commerciales des années 1950-60 où l’on danse au milieu des réfrigérateurs deux portes, l’air radieux, racontent l’histoire d’amour de l’homme moderne avec le confort plastique et l’abondance électroménagère. __Le film__ Il y a quatre ans, je découvrais avec stupéfaction la question de la perturbation endocrinienne. Question quasiment absente des medias et inexistante dans les politiques de santé publique en dépit de la gravité de ses enjeux. puis, en janvier 2008, j’ai publié un livre qui essayait de dresser un état des lieux : la grande invasion, enquête sur les produits qui intoxiquent notre vie quotidienne (éditions du moment). En reprenant contact avec les scientifiques pour leur demander de participer à ce film, j’ai été sidérée par le chemin fait par la recherche en moins de deux ans. Des doutes s’étaient levés, de multiples certitudes s’étaient cimentées. Les résultats d’études sur la population humaine – et plus seulement sur des animaux de laboratoire – avaient rendu la réflexion plus concrète, plus urgente, plus nécessaire. De nombreux chercheurs sentent changer leur rôle au sein de la société. ils se vivent comme des whistleblowers (« lanceurs d’alerte », dit la langue française), mais aussi et avant tout, comme des citoyens qui se doivent d’expliquer leurs travaux auprès du grand public et des autorités. Récemment encore, évoquer les effets des substances chimiques à faibles doses impliquait éclats de voix et querelles de chapelle. En 2010, on en parle comme d’une évidence, une monnaie courante de laboratoire. nous sommes aujourd’hui bien au-delà de la controverse. C’est la généralisation de la prise de conscience qui importe désormais. En plus des entretiens et des animations, le film repose sur des archives commerciales et institutionnelles des années 1950-1960. Ce choix n’est pas purement esthétique. la grande invasion, c’est la faute à la production de masse, à la frénésie du progrès, au consumérisme des trente glorieuses, à la magie pétrochimique qui invente le biberon incassable et les couverts en plastique. et aussi à la confiance niaiseuse en la science, celle qui vibrionne en blouse blanche dans les laboratoires de dupont, 3m, dow chemicals ou monsanto, louangée par les voix bêlantes des débuts du technicolor. au fil de ces spots, compagnies chimiques et groupes agro-alimentaires font la promesse de l’abondance, du confort, de la libération des ménagères. le ministère de l’agriculture – l’apologie de la pomme calibrée et du ddt. Pendant cet âge d’or de la publicité, la science se retrouve soudain privatisée, instrumentalisée. ces archives sont l’image du paradis qui est, en quelque sorte, devenu notre enfer.  » Stéphane Horel