» La banque qui veut prêter plus  » émission du 13 novembre 2012 sur France 2 à 22h50

Sur __[FRANCE 2|http://www.france2.fr/emissions/infrarouge/diffusions/13-11-2012_8269|fr]__ La Nef, c’est une coopérative constituée de 27 000 sociétaires et une cinquantaine de salariés, un siège social dans la banlieue de Lyon et des antennes à Paris, Nantes et Toulouse. C’est surtout la garantie pour l’épargnant d’une complète transparence dans l’utilisation de son argent puisque c’est le seul établissement à publier intégralement chaque année la liste des prêts accordés. On peut donc savoir précisément à quoi sert son argent, lui donner du sens, plutôt que de courir après des rémunérations extravagantes. Le film accompagne l’aventure de ces banquiers singuliers, qui réinventent la banque ou plutôt la rendent à sa fonction initiale d’intermédiation. Pas de placements en bourse, pas de produits complexes ou toxiques… Mais le financement de projets dans l’économie réelle, et une attention portée à l’homme au cœur des projets financés. Des salariés engagés, des sociétaires plutôt que des clients, un autre rapport à l’argent, remis à sa place de moyen et non de but. Le film s’attache à suivre les porteurs de projets, et les projets financés grâce à cette épargne responsable. Un architecte savoyard reconverti dans l’apiculture en plein développement de sa production, un paysan boulanger isérois qui se lance dans la construction d’un gigantesque four à bois à l’ancienne, le premier fournisseur français de plantes aromatiques biologiques en résistance face à une pression bancaire inquiétante pour ses salariés, un chef d’entreprise en pleine expansion qui cherche où placer utilement sa trésorerie… Tous ont besoin d’une banque pour créer une activité, la développer. Mais tous cherchent une relation bancaire différente, une véritable collaboration, où le banquier serait un partenaire, et non ce personnage craint plus que respecté, jouet d’enjeux financiers opaques et si éloignés de leurs activités. À l’heure où de plus en plus d’usagers et d’épargnants se détournent de la banque traditionnelle et souhaiteraient sortir du système pour reprendre la responsabilité sur leur argent, l’enjeu, pour ces banquiers d’un genre nouveau, c’est d’obtenir de l’ACP (Autorité de Contrôle Prudentiel) de la Banque de France, l’agrément qui leur permettrait de gérer les comptes courants et non plus seulement les comptes d’épargne. Or la France a privilégié depuis des années la concentration bancaire, et 6 grands groupes se partagent aujourd’hui l’offre bancaire dans notre pays. L’aventure de la Nef, petite structure alternative, incarne donc ce questionnement : Une autre banque, une autre économie sont-elles possibles ? «