« Reconnaissance de l’opposition syrienne : la France est-elle allée trop vite ? » sur France Culture le 19 novembre à 18h20

Pour moi, la réponse est non. Car il y a urgence et depuis longtemps puisque la révolte aura 2 ans en mars 2013. Cette révolte justifiée du peuple syrien entraîne un terrible massacre par un régime dictatorial aux abois et prêt à tout pour sauver sa peau. Alors que ses responsables doivent être jugés le plus rapidement possible, dès que le pays sera libéré. Le peuple syrien doit pouvoir choisir son avenir.

Pour écouter l’émission :

Le résumé :

 » De longs mois de tergiversations. Et puis d’un seul coup, le calendrier diplomatique qui s’accélère. Mardi dernier, la France, par la voix du chef de l’Etat, reconnaissait la toute nouvelle Coalition nationale syrienne comme « la seule représentante du peuple syrien, et donc comme le futur gouvernement de la Syrie démocratique » Une décision qui aura pris de vitesse la plupart des autres capitales : Paris n’aura été précédée, la veille, que par les monarchies du Golfe, quelques heures seulement après la formation de cette nouvelle coalition.
En prenant cette décision, François Hollande est d’abord logique avec lui-même : il s’était engagé à donner une pleine légitimité à l’opposition syrienne, dès lors que celle-ci serait en mesure d’avancer unie : c’est chose faite. Mais le président français va plus loin.

Ce week-end, il a reçu le président de la coalition, Ahmad Moaz al-Khatib et s’est engagé à lui ouvrir, à Paris, une ambassade provisoire. Quant à la question de la livraison d’armes aux rebelles, elle n’est plus du tout taboue, mais seulement suspendue (ce qui est encore beaucoup) à l’embargo décidé par l’Union européenne.

Justement, que vont décider les Européens, et notamment les chefs de la diplomatie des 27, réunis aujourd’hui à Bruxelles ? En appuyant sur l’accélérateur, la France se positionne en tant que leader, comme elle l’avait fait, sous un autre président, avec la Libye. Mais elle prend aussi le risque de ne pas être suivie par ses principaux partenaires. S’agit-il d’un risque calculé, et raisonnable ? «