Archives de catégorie : Santé – Environnement

La santé d’un côté, l’environnement de l’autre, mais ausin les liens entre les deux ! Santé-Environnement … Un domaine encore peu connu du grand public et un secteur de recherches qui a mis du temps à se développer en France. En santé publique, l’environnement représente les facteurs physiques, chimiques et microbiologiques qui agissent sur notre santé.

 » Réaction concernant le réacteur nucléaire de recherche Osiris  » Communiqué de Michèle Rivasi, Eurodéputée écologiste

« Pourtant annoncée dès 2008 par l’Autorité de Sûreté Nucléaire, la fermeture du réacteur nucléaire de recherche Osiris- utilisé pour des tests destinés à l’industrie nucléaire et pour la production de radioéléments (notamment le technétium) nécessaires à l’imagerie médicale- fait encore débat.

Réaction de Michèle Rivasi, députée européenne et vice-présidente du groupe les Verts/ALE : « Alors que la fermeture d’Osiris avait clairement été annoncée par l’ASN pour 2015, le Commissariat à l’Énergie Atomique (et aux énergies Alternatives) demande aujourd’hui à cor et à cri une extension jusqu’à 2018. Les raisons de cet acharnement thérapeutique : le technétium est principalement produit par 5 réacteurs dans le monde, dont 3 seront inactifs entre 2015 et 2016, ce qui fait redouter une pénurie.

Mais regardons les choses honnêtement : cette fermeture est prévue de longue date. Dès 2008, l’ASN indiquait l’arrêt d’Osiris, indépendamment des travaux postérieurs de maintenance, nécessaires au maintien d’une sûreté minimale pour un réacteur atteignant aujourd’hui 48 ans. L’analyse du dossier de réexamen de sûreté (indispensable quel que soit l’avenir du site) a été effectuée en considérant un arrêt en 2015, décision d’ailleurs renforcée par le coût des mesures post-Fukushima qui sont venues s’ajouter à la liste des travaux.

Ce qui est inadmissible, et qui pourrait mener à une situation médicale et syndicale tendue, c’est qu’aucune mesure concrète de mise en œuvre de la décision de l’ASN n’ait été prise en 7 ans ! Une fois encore, la filière nucléaire fonce droit dans un mur en toute connaissance de cause et rien n’est fait pour préparer au mieux l’arrêt et le démantèlement de certains sites, inévitable.

N’oublions pas non plus que l’approvisionnement en technétium ne serait pas menacé si la construction (entamée en 2007) du réacteur Jules Horowitz à Cadarache, censé prendre le relais d’Osiris, n’avait pas accumulé autant de retard : il devait être opérationnel en 2014, il pourrait ne l’être qu’en 2020. Que l’EPR tarde à être construit dans les règles de l’art est une chose, mais que des patients se voient privés de traitement simplement parce que la filière nucléaire est inapte à tenir ses engagements est inconcevable. Encore une fois, cette filière démontre son irresponsabilité et cherche à nous pousser à accepter des risques, faute d’investir (comme c’est le cas dans le domaine énergétique) dans des alternatives nécessaires.

Une décision a été prise par l’ASN. Elle concerne la sûreté et n’est pas discutable. Ses responsables aiment d’ailleurs à rappeler que le A vaut pour « Autorité » et non « Agence ». Dans le cas d’Osiris, il en va de la crédibilité de cette autorité. Si l’ASN n’arrive pas à se faire entendre face au CEA, comment croire qu’elle serait capable d’imposer une fermeture de réacteur à EDF pour des raisons de sûreté ? ».  »

 

 

« Désintoxiquer l’Etat de l’industrie du tabac » par le groupe de travail sur l’ingérence de l’industrie du tabac, formé de parlementaires, sénateurs et membres de la société civile

« Les mesures efficaces pour réduire la consommation de tabac sont connues. L’une des difficultés majeures pour les appliquer est l’ingérence de l’industrie du tabac dans nos politiques publiques. Le groupe de travail sur l’ingérence de l’industrie du tabac, formé de parlementaires, sénateurs et membres de la société civile (1), a présenté aujourd’hui ses recommandations à la presse.

« Qu’est-ce qui empêche  la France de rejoindre l’Australie, la Suède, le Danemark, où une consommation de tabac marginale est envisagée à horizon 2030 ? » s’interroge Jean-Louis Roumégas, animateur du groupe. « La relation ambigüe des pouvoirs publics avec l’industrie du tabac, nourrie par l’illusion que le tabac contribue positivement aux comptes publics, nuit à l’efficacité de nos politiques anti-tabac. »

Le groupe de travail se félicite donc de l’adoption, mercredi 25 juin 2014, d’un amendement du député Grandguillaume – non soutenu par le gouvernement – visant à garantir une traçabilité indépendante du tabac.

Michèle Rivasi, députée européenne, encourage la France à « transposer de façon ambitieuse la directive européenne sur les produits du tabac adoptée en février 2014 ». Elle souligne que « les propositions du groupe favorisent le principe du pollueur-payeur, afin que les bénéfices colossaux de l’industrie du tabac servent à la prévention et aux soins des malades ». Le tabac tue 73 000 personnes par an en France. Il coûte 47 milliards d’euros annuels à la collectivité, soit un impôt indirect de 772 euros par citoyen ; il ne rapporte que 14 milliards.

Le groupe de travail recommande :

1) Le renforcement de la coordination interministérielle avec un portage politique fort du Ministère de la Santé, piloté par « Monsieur ou Madame Tabac ».

2) Une stricte transposition en droit français de l’article 5.3 de la CCLAT, ratifiée par la France, afin de pénaliser l’ensemble des responsables publiques (élus, collaborateurs, agents publics, membres de cabinets etc.) acceptant des invitations festives de la part de fabricants de l’industrie du tabac.

3) L’interdiction de toutes les actions de mécénat décrites comme « socialement responsables » par l’industrie du tabac, lorsqu’elles coexistent avec un financement de l’Etat.

4) La saisie de l’Autorité de la concurrence pour statuer sur les soupçons d’entente illicite sur les prix entre fabricants du tabac.

5)L’application du principe pollueur-payeur à l’industrie du tabac :

– Hausse des droits de consommation définis à l’article 575A du Code Général des Impôts (64,75% depuis le PLFSS 2013) de 1,25 point, qui rapporterait 200 millions d’euros. La taxe abonderait un fonds de prévention du tabagisme.

– Garantir une traçabilité indépendante en modifiant l’article 569 du Code Général des impôts, qui confie la traçabilité des produits aux cigarettiers.

– Instaurer une taxe sur les mégots de cigarettes (26 millions d’euros par an).  »

(1) Les membres du Groupe de travail : Députés : Jean-Louis Roumégas, Gérard Bapt, Sophie Errante, Denis Baupin. Sénateurs : Aline Archimbaud, Marie-Christine Blandin.

Parlementaires européens : Michèle Rivasi, José Bové. Association : Professeur Yves Martinet, Président du Comité National Contre le Tabagisme. Elue et citoyenne : Pauline Delpech, conseillère municipale, écrivain, marraine de la campagne pour le dépistage contre le cancer du sein.

 

 

 » La France, premier pays au monde pour l’incidence des cancers hormonodépendants « 

A lire en entier dans « Le Quotidien du médecin » :

http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualite/sante-publique/la-france-premier-pays-au-monde-pour-l-incidence-des-cancers-hormonodependa

« La France est aujourd’hui, selon les données du Centre International de Recherche contre le Cancer, le premier pays au monde pour l’incidence des cancers hormono-dépendants (sein et prostate) et des cancers masculins », souligne le Réseau Environnement Santé qui déplore l’absence de prise en compte du phénomène. « Le plan Cancer n’en parle pas et les perturbateurs endocriniens, principale hypothèse explicative, ne sont mentionnés que marginalement », poursuit l’association.

L’incidence des maladies chroniques augmente davantage que ce que ne voudrait le seul accroissement démographique. L’incidence des cancers hormonodépendants, sein et prostate, ne peut s’envisager sans prendre en considération les perturbateurs endocriniens, principale hypothèse explicative.

Impact sur la santé

Aujourd’hui, deux décès sur trois dans le monde sont le fait des maladies chroniques, en particulier les maladies cardio-vasculaires et respiratoires, les cancers et le diabète. En France, ces maladies progressent 4 à 5 fois plus vite que le changement démographique.

L’expression « perturbateur endocrinien » fait partie du langage commun, scientifique ou non. Cette expression fait référence aux substances chimiques susceptibles de générer des effets nocifs sur la santé du fait de leurs propriétés hormonales. Les perturbateurs endocriniens environnementaux sont ainsi des polluants chimiques qui interfèrent avec le système hormonal. Leur caractéristique principale est un effet agoniste avec les estrogènes. Ils peuvent également avoir un effet anti-androgénique et sont par ailleurs capables de modifier l’expression des gènes.

Cette catégorie est très diversifiée, et comporte par exemple des molécules pharmaceutiques, des pesticides et des plastifiants comme le bisphénol A (utilisé dans la polymérisation de matières plastiques), des détergents, les polychlorobiphényles (ou « pyralènes »), les dioxines, les produits d’incinération, les hydrocarbures aromatiques et les phytoestrogènes.

Leur impact sur la santé comporte trois particularités remarquables. Il commence dès le stade du développement fœtal, période pendant laquelle la pollution entraîne des pathologies à l’âge adulte. De plus, l’environnement module l’expression des gènes au cours de la vie fœtale, comme l’exemple du distilbène l’a montré. Enfin, leurs effets se transmettent sur plusieurs générations.

Conférence environnementale

Les 2 et 3 octobre prochains aura lieu la 3e conférence environnementale. Le Gouvernement a annoncé la réintégration de la santé environnementale dans son programme de la conférence. Par rapport à la conférence de septembre 2013 qui a réuni treize ministres et 500 participants autour de 5 thèmes : l’économie circulaire, les emplois et la transition écologique, la politique de l’eau, la biodiversité marine, la mer et les océans et l’éducation à l’environnement et au développement durable, cette édition officialise le fait que la question santé fait bien partie de la transition écologique.

L’association demande que les acteurs de la santé environnementale soient réintroduits dans le Conseil National de la Transition Écologique, et que le thème central de la conférence 2014 soit « Santé environnementale et crise sanitaire ».

Un coût estimé à 4 milliards

… « 

Dr Gérard Bozet

« La France métropolitaine est donc bien le 1er pays au monde pour les cancers hormono-dépendants (sein + prostate) et pour les cancers masculins POURQUOI ?  » Dossier de presse

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« La France métropolitaine est donc bien le 1er pays au monde pour les cancers hormono-dépendants (sein + prostate) et pour les cancers masculins selon les données de l’OMS.

Cela lui donne une responsabilité particulière pour mener une politique de lutte contre le cancer et plus largement contre les maladies chroniques. « 

DOSSIER DE PRESSE

La FRANCE est le 1er pays au monde pour :  LES CANCERS SEIN + PROSTATE

 Les CANCERS MASCULINS POURQUOI ?

La Santé environnementale est la réponse à la crise sanitaire

DOSSIER DE PRESSE Mardi 17 juin 2014

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Contact presse

– André Cicolella, Président et porte-parole du RES, 06 35 57 16 82

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1 INTRODUCTION

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Aujourd’hui, 2 décès sur 3 dans le monde sont le fait des maladies chroniques (maladies cardio-vasculaires ou respiratoires, cancers, diabète…). En France, ces maladies progressent 4 à 5 fois plus vite que le changement démographique. Le cancer touche 1 homme sur 2 et 2 femmes sur 5 (1000 personnes par jour). Les surcoûts générés (de l’ordre de 400 milliards € en 15 ans) font imploser le système de santé.

La croissance des maladies chroniques ne peut s’expliquer par les seuls facteurs classiques du vieillissement, du dépistage et du mode de vie : notre environnement est en cause. Mais la réalité de cette crise sanitaire est encore largement niée.

La Stratégie Nationale de Santé, en l’état actuel de sa préparation, n’est pas définie par rapport à cette épidémie.

UN EXEMPLE FRAPPANT DU DENI : LE CANCER

La France est aujourd’hui, selon les données du Centre International de Recherche sur le Cancer, le premier pays au monde pour l’incidence des cancers hormono-dépendants (sein et prostate) et des cancers masculins.

Mais le plan Cancer n’en parle pas et les Perturbateurs Endocriniens, principale hypothèse explicative, ne sont mentionnés que marginalement dans ce plan.

SOMMAIRE

Introduction ………………………………………………………………………………………………………………………………. 2

La France 1er pays au monde pour l’incidence des cancers hormono-dépendants et masculins, JE FAIS LE CALCUL……………………………………………………………………………………..3

La France 1er pays au monde pour l’incidence des cancers hormono-dépendants et masculins, POURQUOI ? ….7 Faire face à l’épidémie de maladies chroniques : un enjeu de santé environnementale …………………………………………………………………………………………. 8

Les demandes du RES …………………………………………………………………………………………….. 8

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La France 1er pays au monde pour l’incidence des cancers hormono- dépendants et masculins, JE FAIS LE CALCUL…

Réalisé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à partir des données du CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer), le site Globocan fournit de nombreuses données sur l’incidence, la mortalité et la prévalence de différents type de cancer et ce à l’échelle nationale pour 184 pays. Les estimations sont présentées pour chaque sexe et par groupe d’âge pour l’incidence et la mortalité.

La base Globocan est mise à jour annuellement à partir des estimations et statistiques de l’année précédente. Elle constitue une source d’information importante pour comprendre l’épidémie de maladies chroniques dans le monde.

Connectez-vous sur : http://globocan.iarc.fr/Default.aspx
Cliquez sur l’onglet ONLINE ANALYSIS puis dans TABLES sur Incidence/Mortality  Populations by cancer

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Pour le cancer du sein

Cliquer sur breast, puis sur > et sous l’item Results sorted by sélectionner ASR(W)

ASR(W) Age Standardized Rate est le taux standardisé sur l’âge, c’est-à-dire le taux correspondant au taux d’une population standard au niveau mondial. Cela permet d’éliminer l’effet lié à la structure démographique d’un pays et donc de faire des comparaisons entre pays.page3image10912page3image11072 

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Cliquer sur Execute : la liste des pays apparaît par ordre décroissant. Les chiffres en caractères gras sont ceux des différentes zones.

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Pour le cancer de la prostate

Même procédure ; on obtient les résultats suivants :

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Pour les cancers hormono-dépendants

Si l’on additionne les données (sein + prostate), on obtient :

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A comparer à d’autres pays : USA : 191 ; Allemagne : 169 ; Grande-Bretagne : 168 ; Italie : 159 ; Pologne : 88 ; Japon : 82 ; Grèce : 64 ; Qatar 59 ; Oman 36.

Pour les cancers masculins :

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A comparer à d’autres pays : USA : 347 ; Allemagne : 324 ; Italie : 313 ; Grande-Bretagne : 284 ; Pologne : 269 ; Japon : 260 ; Grèce : 195 ; Qatar 104 ; Oman : 79

Ces chiffres sont des chiffres correspondants à une population standard mondiale. Cela élimine le facteur vieillissement comme facteur explicatif.

Un pays européen comme la Grèce a donc 2 fois moins de cancers masculins, 4 fois moins de cancers sein + prostate. A Oman, 5 fois moins de cancers masculins, 6 fois moins de cancers sein + prostate …

Ces chiffres concernent la France métropolitaine. Les chiffres à la Réunion sont nettement plus bas respectivement de 101 (cancers sein + prostate) et 243 (cancers masculins). Pourtant même système de santé, même système d’accès aux soins.

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Sur la période, 2003-2012 les données ALD Assurance Maladie publiées en décembre 2013 donnent :

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AVC : + 58 % ; Artériopathie : + 62 % ; Insuffisance cardiaque : + 105 % ; Diabète + 54 % ; + 31 % ; Insuffisance respiratoire grave : + 32 % ; Parkinson : + 54 % Cancer : + 22 % ;

En région, les taux les plus élevés sont retrouvés pour :

  • –  AVC  Alsace : + 105 %
  • –  Artériopathie  Corse : + 151 %
  • –  Insuffisance cardiaque  Lorraine : + 132 %
  • –  Maladie coronaire  Basse Normandie : + 64 %
  • –  Diabète  Basse-Normandie : + 80 %
  • –  Insuffisance Respiratoire Grave  Haute-Normandie : 70 %
  • –  Parkinson  Lorraine + 93 %
  • –  Cancer  Languedoc-Roussillon : + 33 %

Maladie coronaire :

Les disparités entre pays apportent un éclairage sur l’épidémie de cancers dans le monde

Quelques exemples (les pays cités sont des pays ayant un système de santé classé dans les premières catégories selon le CIRC) :

  • –  Pourquoi la Belgique est-elle le premier pays au monde pour les cancers du sein et la Norvège pour les cancers de la prostate ?
  • –  Pourquoi la Tchéquie est-elle le premier pays au monde pour le cancer du pancréas (9,7 contre 6,9 en France et 2,1 au Qatar), pour le cancer du rein (16,7 contre 9,7 en France et 4,9 à Porto-Rico) ?
  • –  Pourquoi la Suède est-elle le second pays au monde (1er Albanie, mais système de santé considéré comme peu fiable) pour les cancers du cerveau (9,8 contre 5,1 en France, 2,8 au Japon) ?
  • –  Pourquoi Israël est-il le premier pays au monde pour les Lymphomes Non-Hodgkiniens (16,2 contre 9,7 en France métro et 4,3 en Estonie) ?
  • –  Pourquoi l’Irlande est-elle le premier pays au monde pour les leucémies (12,5 contre 10,2 en France métro et 5,0 au Brésil) ?Cela montre la nécessité de développer des programmes d’étude au niveau international, notamment des études sur les migrants.Perturbateurs Endocriniens: l’hypothèse la plus vraisemblable pour expliquer l’origine des cancers hormono-dépendantsLe taux de dépistage pour le cancer du sein est de 52 % en France, soit très loin des taux des pays scandinaves comme la Suède (80 %).
    Pour le cancer de la prostate, le dépistage ne peut expliquer un rapport de 1 à 4 entre la Réunion et la Martinique ou de 1 à 2,4 entre la Réunion et la métropole .
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Faire face à l’épidémie de maladies chroniques : un enjeu de santé environnementale

L’OMS organise à New York la Conférence New York + 3, les 10 et 11 juillet 2014. L’objet de cette conférence est de faire le point sur l’avancée par rapport aux objectifs définis lors de la conférence de New York le 21 sept 2011 par les 184 chefs d’Etat et de gouvernement.

La France peut se prévaloir d’avoir fait avancer le dossier perturbateurs endocriniens en prenant des décisions d’interdiction du bisphénol A dans les biberons et dans les contenants alimentaires, ainsi qu’en adoptant le 29 avril dernier la Stratégie Nationale Perturbateurs Endocriniens.

Le 12 juin dernier, la France a réuni autour des principes de la SNPE une coalition de 6 pays : la France + Autriche, Belgique, Danemark, Pologne, Suède. La Suède a poursuivi la commission européenne de la Cour Européenne de justice pour manquement à ses obligations en n’ayant pas retenu une définition des Perturbateurs endocriniens comme elle s’y était engagée.

Les demandes du RES

  •   Définir une Stratégie Nationale de Santé à partir de la situation sanitaire
     Reprendre l’objectif proposé par la NCD (Non Communicable Disease Alliance) : -25 % en 2025. Demande commune RES-CISS1 d’une réunion préparatoire de la conférence New York+3 en France.
  •   Intégrer la question du surcoût des ALD dans le débat sur le budget de la Sécurité Sociale (del’ordre de 400 Mrds€ en 15 ans)Obtenir une évaluation précise par l’Assurance Maladie de ce surcoût.
  •   Connaître l’exposition réelle des populations  Compléter notre système de sécurité sanitaire en créant un Institut de Veille Environnementale
  •   Définir le plan national santé environnement 3 (PNSE3) et les plans régionaux santé environnement (PRSE) à partir de la croissance des maladies chroniques en prenant appui sur des indicateurs de santé comme la croissance des ALD au niveau national et régional
  •   Développer la rechercheElargir la capacité de recherche du Plan National de Recherche sur les Perturbateurs Endocriniens (PNRPE) et prendre l’initiative de créer un GIEC de la santé environnementale à l’occasion de New York +3
  •   Affirmer que la crise sanitaire fait partie de la crise écologiqueConfirmer la place de la santé environnementale dans le Conseil National de la Transition Ecologique (CNTE) et intégrer les porteurs de la problématique santé environnement dans le CNTE
  •   Décliner la SNPE dans l’élaboration des politiques publiquesObtenir une définition des PE de la nouvelle commission européenne et intégrer le changement de paradigme des PE dans les différentes politiques de protection des milieux (par ex Directive cadre Eau)

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La France doit s’affirmer comme le pays leader dans la lutte contre l’épidémie de maladies chroniques à l’occasion de la Conférence New York + 3 les 10 et 11 juillet 2014

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page8image297281 Collectif Interassociatif Sur la Santé : http://www.leciss.org/

« Réduire l’exposition aux perturbateurs endocriniens permettrait de réaliser 31 milliards d’euros d’économies en dépenses de santé dans l’Union européenne » Communiqué de presse du RES (Réseau Environnement Santé), Générations Futures, HEAL et WECF France

COMMUNIQUÉ DE PRESSE 

  • « ·         L’augmentation rapide des troubles hormono-dépendants peut être liée à une exposition à des perturbateurs endocriniens, substances chimiques de synthèse présentes notamment dans les aliments, les boissons et les produits du quotidien.
  • ·         Selon une nouvelle étude, si réduire l’exposition aux perturbateurs endocriniens permettait d’éviter un petit nombre de cas de cancers hormono-dépendants, de diabète, d’obésité et d’infertilité, des milliards dépensés en lien avec ces maladies et leurs conséquences seraient alors économisés.
  • ·         Un changement de politique européenne en matière de produits chimiques pourrait réduire de manière drastique les coûts associés à ces maladies et leurs conséquences. Il est maintenant temps pour l’UE d’agir. 

Bruxelles, le 18 Juin 2014 – L’exposition à des perturbateurs endocriniens pourrait coûter jusqu’à 31 milliards d’euros par an à l’Union européenne (UE), selon un rapport publié aujourd’hui par l’Alliance pour la santé et l’environnement (HEAL). (1)

Les calculs ont établi une liste de maladies et troubles identifiés par les scientifiques experts des PE des perturbateurs endocriniens comme hormono-dépendants :

  • ·         troubles de la reproduction et de la fertilité, dont baisse de la qualité du sperme
  • ·         malformations de l’appareil reproducteur chez le petit garçon, telles qu’hypospadias ou  cryptorchidie
  • ·         cancers du sein, de la prostate, des testicules
  • ·         troubles du développement de l’enfant, tels qu’autisme et troubles du déficit de l’attention avec hyperactivité (ADHD)
  • ·         obésité et diabète (1)

Nombre de ces pathologies connaissent une augmentation rapide. Par exemple, hormis les pays où la prévalence était déjà élevée comme les Pays-Bas et l’Autriche, le cancer de la prostate est en augmentation rapide dans tous les pays de l’UE et on assiste à une hausse dramatique des cas de cancer du sein dans les pays du Sud et de l’Est (2).  La prévalence élevée de l’autisme et du ADHD est devenue alarmante. Par ailleurs, les experts estiment que les perturbateurs endocriniens ont un impact particulier sur la baisse de QI qui empêche les enfants d’exploiter tout leur potentiel. Les effets d’une exposition fœtale aux perturbateurs endocriniens, ne sont pas visibles tout de suite, à l’image des risques plus élevés de cancer hormono-dépendant et de baisse de la qualité du sperme.

HEAL a sollicité le Dr Alistair Hunt de l’Université de Bath, économiste environnemental, et le Dr Julia Ferguson, professeure invitée à la UK Cranfield School of Management pour calculer les coûts globaux associés à ces maladies. Selon leurs estimations, ces coûts s’élèveraient entre 636 et 637 milliards d’euros par an (3). Des chiffres très probablement sous-estimés à cause par exemple de l’absence de données sur les coûts associés aux pathologies identifiées.

Seule une partie des coûts liés aux troubles hormono-dépendants peut être attribuée à l’exposition aux perturbateurs endocriniens. D’autres facteurs majeurs tels que la susceptibilité génétique, le mode de vie – régime alimentaire, tabagisme ou manque d’activité physique – doivent aussi être pris en compte. Cependant, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a noté que la « charge environnementale des maladies » liée aux produits chimiques est très probablement sous-estimée à cause du manque de données (4).

Une récente étude américaine (USA) a ainsi estimé que le seul bisphénol A (BPA) migrant à partir des contenants alimentaires vers les aliments contribuerait à hauteur de 1,8% à l’obésité infantile (5). Sur cette base, on peut estimer raisonnablement que la contribution de toutes les expositions à des perturbateurs endocriniens est comprise entre 2 et 5%. Une contribution de 5% des expositions à des perturbateurs endocriniens aux troubles hormono-dépendants serait équivalente à environ 31 milliards d’euros par an pour les 28 Etats membres de l’UE (1).

Ces dix dernières années, les données faisant état de liens entre expositions à des perturbateurs endocriniens et troubles de la santé chez l’être humain se sont multipliées, comme le montre un rapport de l’OMS paru en 2013. En tant que plus haute autorité de santé sur le plan international, l’OMS conclut clairement que l’exposition humaine aux perturbateurs endocriniens représente une « menace globale » à laquelle il faut réagir. (6)

Pour Genon K Jensen, directrice exécutive de HEAL: “Une part de l’augmentation de ces taux de pathologies hormono-dépendantes en Europe est probablement liée à l’exposition à des substances chimiques de synthèse qui contaminent nos organismes et dérèglent notre système hormonal. L’UE doit faire passer la santé d’abord et interdire ces substances. Une action rapide permettrait d’éviter de nombreuses souffrances et peut-être de réaliser près de 31 milliards d’euros annuels d’économies en dépenses de santé et en perte de productivité.”

Les chiffres pour la France

Le rapport de HEAL estime pour la France le coût des pathologies hormono-dépendantes, indépendamment des facteurs de risque associés, à près de 82 milliards par an (tableau 1). Si 5% de ce total était directement lié à une exposition aux perturbateurs endocriniens, on peut estimer les coûts de l’exposition aux perturbateurs endocriniens pour la France à près de 4 millions par an (tableau 2).

 Alors que la Loi de Santé Publique sera très prochainement discutée, 4 milliards d’euros  d’économies liées à une simple réduction des expositions aux perturbateurs endocriniens identifiés seraient une économie substantielle et bienvenue dans cette période de contractions budgétaires. Inscrire cette action dans la grande loi de santé nationale serait par ailleurs cohérent avec la Stratégie Nationale Perturbateurs Endocriniens adoptée récemment par la France. ”, estiment ainsi les associations WECF France, Réseau Environnement Santé et Générations Futures.

HEAL demande que l’ensemble des réglementations européennes évoluent pour réduire les expositions aux perturbateurs endocriniens. L’UE doit également mettre en place un calendrier pour permettre d’identifier puis de remplacer les perturbateurs endocriniens par des alternatives plus sûres.

Nous attendions de la part de la Commission européenne un paquet législatif perturbateurs endocriniens il y a un an déjà, comprenant une nouvelle stratégie perturbateurs endocriniens, ainsi que des critères de définition pour appliquer les règlements pesticides et biocides qui interdisent les perturbateurs endocriniens. Nous attendons toujours ces mesures. Alors que les données scientifiques sur les effets néfastes des perturbateurs endocriniens se multiplient, des pays de l’UE prennent les devants en interdisant certains PE. La Suède a décidé d’attaquer la Commission européenne devant la Cour de Justice de l’UE pour son retard dans ce dossier. Par ailleurs, lors du conseil des ministres de l’environnement de l’UE du 12 juin dernier, cinq pays ont soutenu la délégation française qui, forte de sa récente Stratégie nationale, a obtenu l’inscription des risques des perturbateurs endocriniens pour la santé à l’ordre du jour de la réunion (7). Le temps écoulé sans réduction des expositions est autant de temps pendant lequel les populations payent l’addition par la dégradation de leur état de santé. « , conclue G. Jensen.

L’UE a certes adopté des mesures législatives ciblées sur certains perturbateurs endocriniens, sur la base du principe de précaution, à l’image de l’interdiction du BPA dans les biberons en plastique dans en 2011. Plusieurs pays ont également pris des mesures nationales sur d’autres substances. Le recul et les nouvelles données scientifiques disponibles montrent clairement que les actions législatives pour protéger et améliorer la santé mises en œuvre par le passé – même en l’absence de 100% de preuves d’effets néfastes – sont justifiées (8). Les mesures de contrôle du tabagisme, prises avant la mise en évidence par les scientifiques d’une explication biologique du lien causal, en sont une bonne illustration. »

Notes

1. Dépenses de santé en Europe : quelle part liée à l’exposition aux perturbateurs endocriniens ? http://www.env-health.org/news/latest-news/article/health-costs-in-the-eu-how-much-is (en anglais)

2. Déclaration de Berlaymont signée par 89 scientifiques en faveur de mesures sur les perturbateurs endocriniens,http://www.env-health.org/resources/press-releases/article/heal-responds-to-berlaymont

3. Estimation des coûts économiques par pays des maladies et troubles liés à l’exposition aux perturbateurs endocriniens, rapport technique du Dr Alistair Hunt de l’Université de Bath, économiste environnemental, et du Dr Julia Ferguson, professeure invitée à la UK Cranfield School of Management

Tableau 1 : coûts totaux des pathologies hormonaux-dépendantes par pays  (millions d’euros)

 

Pays Coûts (en millions d’€)
Allemagne

101 714

Autriche

10 804

Belgique

14 083

Bulgarie

9 063

Croatie

5 212

Chypre

1 213

Danemark

7 051

Espagne

58 914

Estonie

183

Finlande

6 972

France

82 634

Grèce

14 038

Hongrie

12 612

Irlande

5 772

Italie

75 452

Lettonie

2 558

Lituanie

3 808

Luxembourg

653

Malte

510

Pays-Bas

21 141

Pologne

48 638

Portugal

13 367

Roumanie

25 070

Royaume-Uni

80 641

République slovaque

6 327

République tchèque

13 381

Slovénie

2 554

Suède

12 125

Total

636 500

 

Tableau 2 : Chiffres estimés par pays d’une contribution possible des expositions aux PE à 5% des coûts liés aux maladies et troubles hormono-dépendants, estimations de HEAL

Pays Chiffres estimés pour 5% des coûts (en millions d’€)
Allemagne

5 085, 70

Autriche

540, 20

Belgique

704, 15

Bulgarie

453, 15

Croatie

260, 60

Chypre

60,65

Danemark

352, 55

Espagne

2 945, 70

Estonie

9, 15

Finlande

348, 60

France

4 131, 70

Grèce

701, 90

Hongrie

630, 60

Irlande

288, 60

Italie

3 772, 60

Lettonie

127, 90

Lituanie

190, 40

Luxembourg

32, 65

Malte

25, 95

Pays-Bas

1 057, 05

Pologne

2 431, 90

Portugal

668, 35

Roumanie

1 253, 50

République slovaque

316, 35

République tchèque

669,05

Royaume-Uni

4 032, 05

Slovénie

127, 70

Suède

606.25

Total

31 825

 

 

 

 

4. Prüss-Ustün et al. 2011, “Knowns and unknowns on burden of disease due to chemicals: a systematic review”, Environmental Health 2011, 10:9.  http://www.ehjournal.net/content/10/1/9

 

5. Personne ne connaît la contribution exacte de l’exposition aux perturbateurs endocriniens dans le coût global des maladies chroniques Trasande L, 2014,“Further limiting Bisphenol A in food uses could provide health and economic benefits” disponible sur content.healthaffairs.org/content/early/2014/01/16/hlthaff.2013.0686 estime que

que le seul bisphénol A (BPA) migrant à partir des contenants alimentaires vers les aliments contribuerait à hauteur de 1,8% à l’obésité infantile. Il semble donc raisonnable d’estime ce chiffre entre 2 et 5%.

 

6. État de la Science sur les perturbateurs endocriniens, rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 2012. Rédigé par Ake Bergman, Jerrold J. Heindel, Susan Jobling, Karen A. Kidd et R. Thomas Zoeller

7. Conseil des ministres, Communiqué de presse, 3320ème réunion du Conseil Environnement, Luxembourg, 12 juin 2014 http://consilium.europa.eu/uedocs/cms_data/docs/pressdata/en/envir/143188.pdf

8. « Signaux précoces et leçons tardives », Vol I & II. http://www.eea.europa.eu/publications/late-lessons-2

Contacts presse:

Lisette van Vliet, senior policy advisor, HEAL, lisette@env-health.org +32 2 234 36 45/ +32 484 614 528

Elisabeth Ruffinengo, responsable plaidoyer, WECF France, elisabeth.ruffinengo@wecf.eu, 04 50 83 48 13 / 06 74 44 77 00

Pauline Barthellemy, chargée de communication, Réseau Environnement Santé,pberthellemy.res@gmail.com, 06 11 41 13 54

Nadine Lauverjat, chargée de mission, Générations Futures, nadine@generations-futures.fr, 06 87 56 27 54

 

« Cancers, diabète, obésité : « La croissance des maladies liées à notre mode de vie met en péril notre système de santé » Dans Bastamag, avec André Cicolella Président du RES ( Réseau Environnemement Santé )

  • A lire en entier dans 

http://www.bastamag.net/Cancers-diabete-obesite-La

  • 400 milliards d’euros en 15 ans : c’est le surcoût entraîné par l’explosion des maladies chroniques, comme le cancer ou le diabète, pour la Sécurité sociale. Des maladies liées à la pollution de notre environnement et qui se transmettent entre générations. Pesticides, perturbateurs endocriniens, molécules chimiques en tout genre sont présents dans l’alimentation, les biens de consommation, l’eau potable, l’air… Un scandale invisible pour le toxicologue André Cicolella, président du Réseau environnement santé, qui décrypte, dans son dernier livre, les raisons de cette épidémie mondiale. Et appelle à un grand mouvement citoyen. Entretien.

Basta ! : Pourquoi le « scandale des maladies chroniques » est-il, selon vous, « invisible » ?

André Cicolella : [1] Diabète, cancers, obésité : les maladies chroniques touchent les personnes sur la longue durée. A la différence des maladies aiguës. Pour la grippe, par exemple, soit vous en guérissez, soit vous en mourrez. Alors que pour le diabète, vous n’en guérissez pas dans l’immédiat, vous n’en mourrez pas non plus dans l’immédiat. La grande majorité des maladies chroniques ne se transmettent pas, elles sont non-infectieuses. Mais leur nombre a explosé ces dernières années. En France, un homme sur deux sera touché dans sa vie par un cancer. C’est le cas pour une femme sur trois. Deux adultes sur trois seront touchés par une maladie cardio-vasculaire. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) qualifie la situation d’épidémique et de pandémique : elle touche désormais tous les pays du monde. Ce ne sont donc pas principalement des maladies de la vieillesse, comme l’affirment certains (lire aussi :L’obésité, une « maladie de civilisation » qui affecte les plus pauvres). La croissance de ces maladies met en péril l’état de santé des populations, mais aussi notre économie. Notre système de santé implose, non pas parce qu’il y a trop de médecins, mais parce qu’il y a trop de malades. Nous avons aujourd’hui suffisamment d’éléments pour comprendre ce qu’il se passe. Pourtant, on ne fait rien.

Le gouvernement a pourtant mis en place un nouveau plan cancer. Il ne servirait à rien ?

Ce plan a une visée thérapeutique : il souhaite améliorer les traitements des malades. Mais les gains sont trop modestes : seulement quelques semaines de survie ont été gagnées grâce à ces traitements. Le plan cancer dispose d’1,4 milliard d’euros pour développer des stratégies thérapeutiques, alors que la recherche environnement/santé représente seulement un peu plus de 10 millions d’euros annuels ! Ce n’est pas suffisant pour s’attaquer aux causes du cancer et répondre à plusieurs questions : pourquoi la France est-elle, d’après des données parues en décembre 2013, le troisième pays au monde dans la prévalence du cancer du sein ? Et le deuxième pour le cancer de la prostate ? Ces cancers sont hormonaux-dépendants, c’est-à-dire qu’ils sont provoqués par une modification du système hormonal. Or, la question des perturbateurs endocriniens, ces molécules chimiques qui perturbent le système hormonal, reste marginale dans le plan cancer. C’est un scandale. D’après Agnès Buzyn, présidente de l’Institut national du cancer, les causes environnementales du cancer sont surestimées !

Combien coûtent ces maladies à la Sécurité sociale ?

Ces maladies provoquent des affections de longue durée (ALD), auxquelles la Sécurité sociale doit répondre. J’ai effectué un calcul simple à partir des données de l’Assurance maladie. Entre 1994 et 2009, ces maladies ont entraîné un surcoût de 400 milliards d’euros ! Cela veut dire que les responsables politiques ont plutôt choisi d’emprunter auprès des marchés financiers plutôt que d’agir sur les causes. Il aurait été beaucoup moins coûteux d’arrêter l’épidémie de diabète ou d’obésité ! Notre système de santé solidaire risque donc de disparaître… Et c’est ce que beaucoup de personnes souhaitent : qu’on aille vers un système à l’américaine, où la santé permet de faire le maximum de profits ! C’est un des enjeux majeurs pour notre société, mais aussi pour les pays émergents. En Chine ou en Inde, une personne qui est atteinte de diabète tombe dans la pauvreté. C’est donc une question à débattre sur le plan politique.

Les parents transmettent-ils ces maladies à leurs enfants ?

Les scientifiques estiment que si une femme est exposée pendant la gestation, à des produits chimiques, du type perturbateurs endocriniens, les gamètes de l’enfant seront modifiées et le message transmis par ces gamètes le sera aussi, jusqu’à au moins trois générations. C’est ce qu’on appelle l’épigénétique. Des expériences menées sur les rats l’ont mis en évidence. Et le système hormonal des rats est semblable à celui des hommes.

Comment les perturbateurs endocriniens provoquent-ils ces maladies chroniques ?

Lorsque nos organismes se développent, dans les premières semaines de la gestation, l’activité de notre corps est sous un intense contrôle hormonal. C’est à ce moment là que les organes vont se créer. Ainsi, nos hormones thyroïdiennes vont entraîner le développement du cerveau. Et ce développement sera entravé si l’équilibre de ces hormones thyroïdiennes est bouleversé par des perturbateurs endocriniens. Ces derniers entraînent des troubles du comportement. Autre exemple : la formation du tissu mammaire se fait pendant les premières semaines de la gestation. Si l’embryon est exposé à des perturbateurs endocriniens à ce moment-là, les risques d’avoir un cancer du sein explosent. C’est ce qui s’est passé sur le distilbène [un médicament donné entre 1950 et 1977 pour éviter les fausses-couches] : les filles des mères qui ont pris du distilbène pendant leur grossesse ont 80% de risque en plus de développer un cancer du sein. Avant son interdiction dans les biberons en 2011, toute la population française a été exposée au bisphénol A pendant des années [Le Sénat a voté pour l’interdiction du bisphénol A dans les contenants alimentaires (boîtes de conserve) à partir de janvier 2015, ndlr]. Quelles en seront les conséquences dans 40 ans ?

Les scientifiques ont montré que les perturbateurs endocriniens agissent à de très faibles doses. Les réglementations actuelles sont-elles adaptées ?

Nos réglementations sont basées sur des concepts des années 1960/1970. Chacun fait aujourd’hui semblant d’y croire, mais ces concepts sont désormais obsolètes. Qu’est-ce qu’une eau de qualité ? Selon ces normes, c’est une eau qui contient moins de 0,1 micro-gramme de pesticides par litre. On est donc largement en dessous, aujourd’hui. Or, quand on met des grenouilles dans une eau chargée en atrazine [un herbicide interdit en Europe depuis 2004, ndlr] à ce niveau, 25% de leurs petits ont des modifications de l’appareil reproducteur. Ce qui signifie que la reproduction des grenouilles est fortement perturbée. On ne trouve nulle part ces débats, actuellement, dans le champ politique, alors que se jouent les négociations autour de la directive européenne sur la qualité de l’eau. La question des perturbateurs endocriniens est pourtant la clé de compréhension non seulement de l’épidémie actuelle de maladies chroniques mais de la chute de la biodiversité. Aujourd’hui, on ne tient pas compte des données de la science : on préfère la politique de l’autruche. Or, c’est une véritable question de société, dont il faut débattre et que les citoyens doivent s’approprier.

Que manque-t-il actuellement pour que cet enjeu ne soit plus « invisible » ?

Un grand mouvement citoyen ! On l’a vu avec le bisphénol A. Les politiques de tout bords se sont emparés du sujet, qui dépasse les clivages partisans. On ne s’intéresse pas à la santé de nos enfants en fonction des opinions politiques des parents. Steeve Job (cofondateur et PDG d’Apple) est mort d’un cancer du pancréas, au bout de cinq ans de maladie, comme la grande majorité des personnes atteintes de ce cancer. Et l’argent qu’il a dû dépenser pour tenter de se soigner n’y a rien changé. Tout le monde est donc concerné. Le cancer du pancréas fait plus de 600 000 morts par an, dans le monde. En France, il fait plus de victimes que les accidents de la route. Et pourtant, on ne fait rien.

Quelles mesures peuvent-être prises pour lutter contre le développement de ces maladies chroniques ?

Il faut tout d’abord éliminer certains produits chimiques, perturbateurs endocriniens. On a réussi à le faire avec le bisphénol A. Pour cela, il faut que les autorités françaises reconnaissent que c’est un problème. Chaque individu peut agir, par exemple dans le choix des cosmétiques. Aujourd’hui, 71% des fonds de teint contiennent des perturbateurs endocriniens. On peut donc choisir dans les 29% restants… L’industrie chimique doit aussi produire des molécules qui assurent des propriétés similaires mais qui ne sont pas aussi toxiques.

Ensuite, ce sont nos modes de vie qu’il faut changer, combattre la sédentarité avec une autre conception de la ville qui ne soit pas celle de la ville américaine : je prends ma voiture pour aller au travail, puis l’ascenseur, et je mange le midi chez Mc Do ou un équivalent. Dans notre alimentation, il faut retrouver une consommation alimentaire saine, grâce au développement de l’agriculture biologique. Et diminuer nos consommations d’aspartame et de sucres, notamment dans les sodas. On pourrait faire des campagnes comme celle contre le tabac, en indiquant sur les produits que cela provoque du diabète. Mais contrairement au tabac, les autorités ne souhaitent pas faire peur à l’industrie agro-alimentaire…

Vous plaidez aussi pour un apprentissage à la santé dès l’école primaire…

Pour moi, être en bonne santé dépend de la qualité de la relation de l’être humain à son écosystème. Pour combattre ces maladies chroniques, il faut agir sur son environnement. Lutter contre ces maladies est l’affaire de tous. Chacun doit être formé à la protection de sa santé. Cela s’apprend, se construit ! A l’école primaire, je plaide pour que l’on apprenne à lire, écrire, compter

…  « 

Propos recueillis par Simon Gouin

Photo : DES Daughter

Toxique Planète, le scandale invisible des maladies chroniques, André Cicolella Seuil, collection Anthropocène.

Lire aussi : Comment les industriels utilisent la science comme un instrument de propagande

« Comment Berlin a interdit l’accès de la ville aux véhicules les plus polluants » … ceux au diesel notamment

A lire en entier dans « Le Monde »

http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/03/27/comment-berlin-a-interdit-l-acces-de-la-ville-aux-vehicules-les-plus-polluants_4391017_3244.html

« Berlin, première ville allemande avec 3,5 millions d’habitants, respire mieux. En 2012 et 2013, elle est parvenue à rester en dessous des normes européennes en matière de pollution aux particules fines, indique la mairie de la ville. Ce résultat est dû à une série de mesures prises depuis deux décennies, en particulier la mise en place il y a six ans d’une « zone environnement » (Umweltzone), qui a interdit l’accès de la ville aux véhicules les plus polluants.

« Nous avons opté pour des règlementations permanentes plutôt que pour des mesures ponctuelles comme l’interdiction de circuler », explique Martin Lutz, expert des questions environnementales à la mairie de Berlin. Depuis 2008, les véhicules berlinois sont répartis en trois catégories selon leur caractère polluant, auxquelles correspondent trois vignettes : rouge, jaune et verte. Seuls les véhicules portant une vignette verte sont autorisés à circuler à l’intérieur du « ring », la zone centrale de la ville délimitée par la ligne de train express circulaire. En 2010, un second niveau de protection a été mis en place, obligeant les véhicules à vignette jaune à s’équiper d’un filtre à particules.

Berlin a été une des premières villes à mettre en place ce système, depuis adopté par une cinquantaine de villes en Allemagne. La « zone environnement » est cependant loin de faire l’unanimité. Ses opposants jugent l’investissement trop important pour une faible efficacité. Le débat a été relancé en mars 2013, lorsqu’une étude de l’université de Bonn a montré que la qualité de l’air évaluée dans 19 « zones environnement » en Allemagne ne s’était améliorée que de 1 % sous l’effet de la mesure. De quoi réjouir la puissante association d’automobilistes ADAC, qui réclame l’abolition du dispositif.

LES POÊLES À CHARBON BANNIS

Une seconde étude, publiée par l’Institut Leibnitz pour la recherche sur la troposphère (Tropos) a cependant apporté une conclusion opposée un mois plus tard, en se basant sur la zone environnement mise en place à Leipzig. Pourquoi ces deux résultats contradictoires ? Une question de méthode. L’institut Tropos a pu mesurer la teneur de l’air en suies, un type de particules fines particulièrement toxiques liées aux moteurs diesel, et en particules ultrafines. L’étude a montré que leur quantité dans l’air avait diminué de 30% sous l’effet de la zone environnement à Leipzig.

Martin Lutz renchérit : « A Berlin, 70 000 véhicules diesel ont été équipés de filtres à particules depuis l’introduction de la zone environnement. La teneur de l’air en suies a été réduite de 50 % depuis 2008. » Le problème de pollution de l’air n’est pas pour autant réglé.

Les filtres à particules sont ainsi impuissants contre les oxydes d’azote, également néfastes pour la santé, et dont les taux à Berlin dépassent régulièrement les recommandations européennes.

« On est en train d’installer des catalyseurs sur les bus berlinois pour limiter les émissions. Mais seule une réglementation européenne contraignante pour les constructeurs automobiles peut régler le problème », estime l’expert.

… »

« Pollution de l’air : Écologie sans Frontière se félicite de l’ouverture d’une enquête préliminaire » Communiqué de presse d’Ecologie sans Frontière membre du Rassemblement pour la Planète

 » L’association Écologie sans Frontière, qui a déposé plainte le 11 mars dernier contre x , apprend avec satisfaction que le parquet vient d’ouvrir une enquête préliminaire.

Cette première suite judiciaire confirme le sérieux de la démarche entreprise par l’association, qui lutte depuis de nombreuses années contre la pollution atmosphérique.
Écologie sans frontière réaffirme sa volonté que cette plainte aboutisse pour que ce problème majeur de santé publique ne reste pas impuni et que les responsabilités soient dégagées. Elle se tient bien entendu à la disposition de la justice pour apporter toute information complémentaire à l’appui de cette plainte.
La parution, le 24 mars 2014,  de l’étude de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) qui confirme le chiffre de 7 millions de morts prématurés sans oublier les centaines de millions de malades dus directement à la pollution de l’air, conduit Écologie Sans Frontière à demander officiellement à la France et au président de la République Mr François Hollande d’inscrire au prochain G7 et G20 le traitement urgent de la pandémie liée à la pollution de l’air.

Contacts presse :
Me François LAFFORGUE : 06 11 85 63 47
Nadir Saïfi Écologie sans Frontière : 06 19 33 16 56

« Particules fines : Lutter contre la pollution pour préserver notre santé  » communiqué de presse … valable aussi à Nice, une des villes les plus polluées d’Europe – Il faut arrêter « de subventionner l’industrie du diesel ! « 

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> Communiqué à retrouver sur karimadelli.com

Mardi 11 mars 2014, trois ONG écologistes vont porter plainte contre X pour mise en danger de la vie d’autrui.

« Respire », « Rassemblement pour la planète » et « Ecologie sans frontière » souhaitent ainsi pointer du doigt les responsabilités de chacun face aux trop nombreux pics de pollution aux particules fines.

L’eurorégion Nord-Ouest (composée de la Picardie, des Haute et Basse Normandie et du Nord-Pas-de-Calais) a été particulièrement touchée par des épisodes de pollution ce week-end : vendredi déjà, le seuil d’information aux particules fines avait été atteint en Nord-Pas de Calais et dans l’Oise. Dimanche, c’est la Haute-Normandie qui était concernée par le pic de pollution. Enfin, comment ne pas évoquer la région Ile-de-France où l’alerte rouge a été déclenchée dès vendredi et se poursuit encore aujourd’hui ?

Les candidats EELV aux élections européennes rappellent que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait dès juin 2012 classé les particules fines dans la catégorie « cancérigène certain ». En octobre dernier, c’est même la pollution de l’air extérieur qui avait été placée dans la même rubrique.

Pour François Veillerette, conseiller régional EELV : « La pollution aux particules fines représente en France 42 000 morts par an d’après le rapport ‘Clean Air for Europe’ mené par la Commission Européenne. Les élu-e-s doivent prendre leur responsabilité en agissant sur tous les leviers visant à réduire les émissions. Les mesures d’urgence ne suffisent plus, il faut une action forte des parlementaires et des gouvernements, au niveau national et européen, pour résoudre ce véritable problème de santé publique ».

Pour Karima Delli, eurodéputée« il faut impérativement que la France arrête de subventionner l’industrie du diesel aujourd’hui. C’est pour nous une niche fiscale anti-écologique qui représente un coût important pour les finances publiques et des conséquences extrêmement graves pour la santé des habitants. La taxation du diesel représente un manque à gagner de plusieurs milliards d’euros, qui pourrait être investis dans des investissements d’avenir comme la mobilité durable, la lutte contre la précarité énergétique ou des politiques ambitieuses de santé-environnement. Je rappelle par ailleurs que la France est actuellement en contentieux européen pour non respect des seuils d’exposition aux particules fines : elle encourt de très lourdes pénalités financières si elle ne se met pas rapidement en conformité avec la réglementation européenne ».

Les candidats EELV aux élections européennes sur la circonscription Nord-Ouest soutiennent donc ces 3 associations et rappellent que les leviers existent pour faire avancer la transition écologique, seule politique efficace pour une meilleure gestion sanitaire, économique et environnementale. »

Karima Delli, Eurodéputée,

François Veillerette, Vice-Président Environnement-Santé à la Région Picardie

Véronique Moinet, candidate Haute-Normandie

Emmanuel Cau, Vice-Président Environnement à la région Nord-Pas de Calais.

« Les industriels doivent répondre des intoxications causées par les PCB ! » (polychlorobiphényles) Coordination contre les méfaits de BAYER / Monsanto et BAYER en sont les premiers producteurs mondiaux

Communiqué de presse du 12 Mars 2014
> Coordination contre les méfaits de BAYER

Monsanto et BAYER en sont les premiers producteurs mondiaux :

« Les industriels doivent répondre des intoxications causées par les PCB ! »

Au total ce sont 1,3 millions de tonnes de PCB (polychlorobiphényles, improprement appelés pyralène) qui ont été produites dans le monde. Monsanto et BAYER étaient les deux principaux fabricants. Ces substances toxiques ont été utilisées dans des transformateurs, des joints d’étanchéité, des peintures et des revêtements de sol. Des milliers de bâtiments sont concernés. La décontamination coûtera des milliards d’euros. Les fabricants ont dissimulé les risques pendant des dizaines d’années et maintenant ils se déchargent sur la communauté des coûts d’assainissement.

 Le 29 avril aura lieu à Cologne l’Assemblée générale de BAYER. La Coordination contre les méfaits de BAYER a déposé une contre-proposition à ce sujet. Elle exige que BAYER participe aux frais de décontamination des bâtiments touchés et crée un fonds en faveur des personnes dont la santé a été atteinte.

On a fabriqué au total 1,3 millions de tonnes de PCB dans le monde entre 1930 et 1990. La moitié environ est sortie des usines de la firme US Monsanto. Avec 160.000 tonnes, soit 12% de la production totale, BAYER arrive en second, suivie par des fabricants russes et français (Prodelec).

 Les polychlorobiphényles peuvent causer des atteintes aux systèmes endocrinien, nerveux et immunitaire de l’être humain ainsi qu’à la glande thyroïde, au foie et aux reins et induire une infertilité. L’Organisation mondiale de la santé a classifié les PCB en catégorie 1 des éléments cancérigènes.

En 1977, lorsque les USA ont interdit la fabrication des PCB, la production annuelle de BAYER est passée de 6.000 à 7.500 tonnes. Ce n’est qu’en 1983 que BAYER a cessé sa production – la dernière de toutes les firmes occidentales.

Selon Philipp Mimkes, du Comité directeur de la Coordination contre les méfaits de BAYER (CBG), « Monsanto, BAYER et Prodelec connaissaient depuis de dizaines d’années les risques présentés par les polychlorobiphényles. Ils sont donc coresponsables de milliers d’intoxications. Il est plus que temps pour ces firmes de supporter une part des frais de décontamination et de traitements des victimes ». Des représentants de la CBG présenteront également ces revendications à l’Assemblée générale de BAYER, le 29 avril.

Le Professeur Juergen Rochlitz, ancien député fédéral, déclare : « L’homme politique et le chimiste et que je suis s’est penché depuis les années 80 sur le problème des produits chimiques dangereux ; j’aimerais souligner qu’il est temps de faire payer aux fabricants de PCB leur part des frais considérables liés à la décontamination des bâtiments dans lesquels ce produit a été utilisé ».

Il existe de par le monde plus de 3 millions de tonnes d’huiles contaminées par les PCB et d’appareils qui en contiennent. Pour les emballer, les transporter et les détruire il faut compter entre 2000 et 5000 dollars la tonne, soit une dépense totale pouvant atteindre 15 milliards. Les frais liés à la décontamination des bâtiments sont plus élevés encore. C’est ainsi qu’en Allemagne environ 20 000 tonnes de PCB ont été utilisées pour les seuls joints d’étanchéité. Plus de la moitié se trouve toujours dans les constructions.

En raison du refus opposé jusqu’ici par BAYER à sa participation aux frais de décontamination, la Coordination contre les méfaits de BAYER exige de ne pas donner le quitus au Conseil d’administration et au Conseil de surveillance de la firme.

Coordination contre les méfaits de BAYER sérieusement en danger : Aidez-nous à continuer notre travail « 

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> Prof. Dr. Jürgen Rochlitz, chimiste, ancien député au Bundestag, Berlin
> Eva Bulling-Schröter, députée au Bundestag, Berlin
> Dr. Sigrid Müller, pharmacologue, Brême
> Prof. Rainer Roth, Francfort
> Prof. Dr. Anton Schneider, biologiste, Neubeuern
> Prof. Jürgen Junginger, designer, Krefeld
> Dr. Erika Abczynski, pédiatre, Dormagen
> Dr. Janis Schmelzer, historien, Berlin
> Wolfram Esche, avocat, Cologne
> Dorothee Sölle, théologienne, Hambourg (décédée en 2003)
>

« Plan cancer : on ne change pas une politique qui perd… » Communiqué de presse du RES ( Réseau Environnement Santé )

RES header

« François Hollande a annoncé hier les mesures du 3ème plan cancer. Comme ses prédécesseurs, celui-ci identifie surtout les inégalités et le tabac comme principale cause ; laissant une place marginale à l’environnement. Pourtant, les chiffres sont là pour mettre en évidence le rôle majeur de l’environnement dans la progression de l’épidémie en France et dans le Monde.

En effet, les derniers chiffres publiés en décembre 2013 par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) [1] montrent une progression du cancer dans le monde entier : +8% sur les 4 dernières années. Plus particulièrement, les cancers hormono-dépendants comme le cancer du sein sont en hausse de 14% identifiant ainsi un véritable marqueur du mode de vie occidentale qui se répand sur la planète.

La France devrait mener une politique particulièrement active car elle affiche parmi les taux les plus élevés au monde [2] en matière de :

– cancer de la prostate : La France métropolitaine est le 2ème pays au monde derrière la Norvège… mais la Martinique a un taux plus élevé encore que la métropole.
– cancer du sein : La France métropolitaine est le 3ème pays au monde derrière la Belgique et le Danemark.

A l’intérieur de la France, la Réunion affiche des taux inférieurs de moitié à ceux de la France métropolitaine pour le cancer de la prostate et du sein. Pourquoi cette réalité n’est-elle pas mentionnée dans le plan cancer ? L’accent mis sur les inégalités sociales est justifié, mais pourquoi la dimension géographique n’est-elle pas plus mise en lumière ?

Comme l’illustre ces chiffres, l’analyse des facteurs de risque actuelle mettant l’accent sur le tabac est obsolète. Il est impossible aujourd’hui d’expliquer la croissance du cancer par un facteur de risque comme le tabac alors même que celui-ci est en diminution et qu’il n’est pas lié aux cancers hormono-dépendants. Les connaissances scientifiques actuelles montrent le rôle majeur joué par les perturbateurs endocriniens.

L’ANSES a notamment rappelé dans son rapport d’avril 2013 que le bisphénol A est impliqué dans le cancer du sein par un effet transgénérationnel. C’est-à-dire que l’exposition maternelle induit des cancers du sein chez la fille. D’autres perturbateurs endocriniens sont également identifiés comme induisant des cancers, on peut citer les organochlorés (la dioxine ou le chlordécone, par exemple), les phtalates, les perfluorés ou les polybromés, qui contaminent toute la population. « L’enjeu majeur des perturbateurs endocriniens n’est pas identifié par le plan cancer et c’est une erreur grave vis-à-vis des générations futures », estime André Cicolella, président du RES.

En plus des multiples données expérimentales chez l’animal, la preuve chez l’humain de l’impact des perturbateurs endocriniens a été apportée par le distilbène, puisque les filles exposées à ce médicament pendant la grossesse ont 80 % de cancer du sein en plus.

Il est nécessaire que la question cancer environnement soit traitée dans le futur Plan National Santé Environnement.

Il est urgent que la Stratégie Nationale Perturbateurs Endocriniens soit adoptée par le gouvernement.

Il est regrettable que la question santé environnement ait été exclue de la dernière conférence environnementale et le RES demande l’organisation d’une Conférence Nationale Santé Environnement pour définir une politique à la hauteur des enjeux. « 

 

[1]. Site globocan : http://globocan.iarc.fr/Default.aspx
[2]. Données en population standardisée mondiale, ce qui élimine les caractéristiques démographique propres à chaque pays et permet les comparaisons entre pays.

 

La prévention on en parle de plus en plus mais on en fait de moins en moins ! Communiqué de la Société française de santé publique: « Priorité à la prévention : – 14 % ! »

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Communiqué de presse

Priorité à la prévention : – 14 % !

Les crédits du ministère de la santé consacrés à la prévention sont en baisse de plus de 14% dans le projet de budget pour 2014. Ils passent ainsi de 140 à 120 millions d’euros, à comparer aux plus de 250 milliards d’euros consacrés aux soins… Et cela, alors même que la Stratégie nationale de santé que le gouvernement vient d’adopter affirme solennellement « Faire le choix de la prévention et agir tôt et fortement sur tout ce qui a une influence sur notre santé » !

 » Plus précisément, cette baisse de 20 millions du montant de l’enveloppe « prévention » signifie une diminution de 11% en moyenne des crédits affectés aux actions régionales et locales, via les ARS. Et un effondrement de 30% des sommes à la disposition de la DGS (Direction générale de la santé) pour les actions de portée nationale.

Même s’il existe une possibilité théorique de financement d’actions de prévention par des crédits des Fonds d’intervention régionaux (FIR), la situation financière des hôpitaux et les besoins qui en découlent laissent peu d’illusions sur la possibilité de compenser les baisses annoncées.

Cette diminution est d’autant plus préoccupante que tous les secteurs ou presque de la prévention sanitaire sont en difficulté : la médecine du travail, dont les moyens et l’autonomie sont menacés, la santé scolaire, dont les équipes doivent suivre de plus en plus d’élèves, la PMI, confrontée à l’explosion des charges qui pèsent sur les Départements, etc.

La baisse des crédits de prévention du ministère de la santé, en faisant une nouvelle fois de la prévention une variable d’ajustement budgétaire, adresse un signal peu compatible avec l’ambition affichée par la feuille de route de la Stratégie nationale de santé de « Réduire les inégalités sociales et géographiques de santé, diminuer la mortalité prématurée et améliorer l’espérance de vie en bonne santé ». On sait pourtant que si notre pays a dans l’ensemble de bons indicateurs de santé, les disparités, les inégalités sociales y sont très importantes.

Or, ce sont notamment les interventions de proximité menées auprès des publics les plus en difficulté par des associations insérées dans le tissu local qui pâtiront les premières de la baisse des subventions. Au détriment des personnes les plus fragiles, bien sûr, mais aussi de ce tissu associatif qui porte une grande part des actions menées en prévention et promotion de la santé dans une précarité toujours plus grande, alors que sa vitalité est une des conditions de réussite de la stratégie nationale de santé.

Quand on a déjà un budget calculé au plus juste, une baisse de 10 ou 15% peut se révéler insurmontable. Or, une association qui disparaît, une Instance régionale d’éducation et de promotion de la santé qui ferme (comme cela vient de se produire en Languedoc-Roussillon), ce sont des actions désormais impossibles et au-delà, des compétences, une expérience acquises au fil de longues années de pratique qui disparaissent irrémédiablement…

La SFSP est consciente des difficultés économiques que traverse notre pays. Elle est d’autant plus convaincue que des arbitrages doivent être rendus pour prioriser effectivement l’effort de prévention dans le champ de la santé et plus généralement dans l’ensemble des secteurs qui ont un impact sur la santé comme le logement, l’éducation ou l’action sociale. Dans l’immédiat, il importe que le budget de prévention du ministère de la santé retrouve son niveau de 2013, voire évolue parallèlement à l’ensemble des dépenses de santé.

La SFSP rappelle enfin son engagement et celui de tous les acteurs concernés pour renforcer la pertinence, la qualité et l’efficience des actions de prévention menées en France.  »

Contact

Société française de santé publique

: 03.83.44.39.17 – Fax : 03.83.44.37.76 Email : accueil@sfsp.info

 » Radioactivité et impact sur le vivant  » par Mario Mulé référent Energie-Nucléaire de Greenpeace au Court Circuit Café, 4 rue Vernier à Nice le 9 décembre 2013 à 18h30

 

 » Après le 1er volet sur le risque nucléaire, le référent Energie-Nucléaire de Greenpeace groupe local de Nice, nous propose le 2ème volet de son cycle de conférences sur le nucléaire.
« Radioactivité et impact sur le vivant »Au programme:
1) Rappel très sommaire de l’épisode 1
2) Qu’est ce que la radioactivité
3) Impacts sur le « vivant »
4) Déchets et rejets nucléaires
5) Radioactivité naturelle versus radioactivité artificielle
6) Notions de faibles doses et d’effet de seuil
7) Conclusions
8) Questions et débat
9) Présentation très sommaire du « 3ème épisode » : « Le lobby nucléaire »Conférence présentée par Mario Mulé

Boissons et collations seront disponibles avant la conférence.

Cette conférence est ouverte à tous, adhérent ou non à Greenpeace.

Accès : participation libre  »

http://nice.greenpeace.fr/

 » Gardasil : il faut retirer du marché ce vaccin inutile et dangereux  » par Michèle RIVASI députée européenne

Rivasi et moi Nice Novembre 2013

André MINETTO avec Michèle RIVASI, Eurodéputée, lors de sa venue à Nice en novembre 2013 à l’embouchure de la Plaine du Var. Michèle dénonçait les risques graves que pouvaient entraîner l’extension de CAP 3000

 »  Marie-Océane Bourguignon, une jeune étudiante bayonnaise vient de déposer plainte contre le laboratoire Sanofi Pasteur et contre le directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament pour « atteinte involontaire à l’intégrité de la personne humaine ». En cause, le vaccin Gardasil contre le cancer du col de l’utérus (papillomavirus humain), à l’origine de graves effets secondaires sur le système nerveux central de la jeune fille. D’autres victimes ayant développé des maladies auto-immunes suite à leur vaccination se sont manifestées depuis et relatent leurs calvaire. Un nouveau scandale sanitaire sur lequel Michèle Rivasi réagit.

Michèle Rivasi, députée européenne EELV, souligne l’importance des problèmes posés par les vaccins anti papillomavirus humains en France et en Europe : «Dès 2007, l’Espagne (1) et l’Allemagne (2) ont critiqué le fait que ce médicament ait été autorisé sur le marché malgré une efficacité de 17% seulement. Puis en septembre 2012, nous apprenions le décès d’une jeune fille de 13 ans à Gijón (Espagne) à cause de ce vaccin. Aux États-Unis également de nombreuses victimes ont porté plainte et il y a également eu des décès.

 

Compte tenu de l’absence de données fiables sur l’efficacité et le rapport bénéfices/risques du Gardasil (les travaux de pharmacovigilance montrent même un sur-risque), est-il raisonnable de continuer à exposer les jeunes filles à des risques d’effets secondaires graves qui peuvent détruire leur vie ? Pourquoi vouloir exposer une population jeune et en bonne santé à des risques inutiles qu’entraîne le Gardasil, alors que l’on dispose de moyens de prévention efficaces : frottis, préservatif et éducation sexuelle (puisqu’il s’agit d’une infection sexuellement transmissible)?

 

Il me semble donc indispensable de demander aux professionnels de santé d’informer correctement et complètement les parents et les jeunes filles susceptible de recevoir ce vaccin.  Il revient en outre aux autorités sanitaires de créer un fond de compensation pour les victimes d’effets indésirables, de retirer le Gardasil du calendrier vaccinal et de ne plus le rembourser. En ces périodes de coupes budgétaires, il est temps de cesser les dépenses inutiles qui grèvent le budget du système national de santé. Enfin, mettons fin au matraquage publicitaire qui culpabilise les parents et profite aux laboratoires pharmaceutiques.»  »

(1)   L’épidémiologiste Carlos Alvarez-Dardet, professeur de santé publique à l’université d’Alicante et directeur du Journal of Epidemiology and Community Health, est l’auteur d’ un manifeste publié par le journal El Pais expliquant les raisons pour lesquelles il est impératif d’obtenir un moratoire dans la vaccination par Gardasil.

(2)   voir notamment la revue  indépendante Arznei-Telegramm commenté par pharmacritique

Contact presse : Célia Fontaine : 06.87.28.59.89

 

Perturbateurs endocriniens :  » La coalition EDC-Free Europe interpelle José Manuel Barroso  » Communiqué de presse du RES ( Réseau Environnement Santé ) avec la coalition EDC – FREE SANTE

Photo-opportunité : Quinze porte-parole associatifs réunis derrière la banderole de la coalition EDC-Free Europe (http://www.edc-free-europe.org/) remettront à José Manuel Barroso, Président de la Commission européenne, un photomontage réalisé à partir d’une mosaïque de photos envoyées par les citoyens et les associations de plusieurs pays d’Europe, illustrant leurs préoccupations sur l’omniprésence des perturbateurs endocriniens dans les produits de la vie courante. L’événement aura lieu aujourd’hui à 08h30 devant le bâtiment de la Commission européenne à Schuman.

 

Les centaines de photos sont disposées de façon à former une image dépeignant le Président Barroso en train de faire un signe de la main « tout est OK ! » – afin de l’inviter à répondre positivement aux préoccupations citoyennes et à engager une action urgente de réduction de l’exposition humaine aux perturbateurs endocriniens contenus dans les produits de consommation courante, en particulier en direction des individus les plus vulnérables comme les bébés et les femmes enceintes.

Tout retard à agir se paye en opportunités gâchées pour la prévention des maladies chroniques et la réduction des dépenses de soins.

Quinze porte-paroles associatifs de la coalition EDC-Free Europe (http://www.edc-free-europe.org/) se sont présentés aujourd’hui à la Commission européenne pour interpeler son Président, José Manuel Barroso, avec une immense affiche EDC-Free, et lui délivrer un appel à agir de toute urgence contre les perturbateurs endocriniens (PE).

La coalition EDC-Free Europe, composée de 50 partenaires représentant des centaines d’organisations de citoyens de l’UE [1], a fait assembler des dizaines de photos de ses activités de campagne à travers l’Europe pour reproduire, dans une affiche, le visage de Barroso. Nous lui demandons de faire avancer rapidement les propositions, sans cesse reportées, de politique communautaire sur les PE afin de mieux protéger la santé publique et de prévenir les maladies chroniques. En effet, les maladies chroniques associées aux PE constituent un défi majeur de santé publique et des pertes économiques considérables.

L’action d’aujourd’hui réitère un appel lancé dans une lettre à M. Barroso en mai de cette année [2]. Il appelle à mettre fin aux reports de l’action réglementaire sur les perturbateurs endocriniens et à adopter des mesures immédiates pour réduire l’exposition du public. Pour nos associations, ces délais sont inutiles et ne font que prolonger l’exposition du public à ces substances chimiques dangereuses. Les expositions quotidiennes à de faibles doses de perturbateurs endocriniens perturbent le système hormonal humain et sont associées à de nombreuses maladies chroniques graves dont l’incidence augmente en Europe, comme le cancer du sein.

« Par un vote du Parlement européen, la loi avait fixée l’échéance d’élaboration des critères scientifiques pour définir les perturbateurs endocriniens à décembre de cette année. La récente décision de la Commission européenne de lancer une “étude d’impact” préalable à l’élaboration des critères fait fi de cette échéance. Cette décision est un déni de démocratie et va à l’encontre des recommandations scientifiques; il est, par ailleurs, surprenant que des critères scientifiques doivent se fonder sur une étude d’impact économique » dénonce François Veillerette, porte-parole de Générations Futures, l’une des organisations de EDC-Free Europe.

Les scientifiques engagés activement dans la recherche sur les perturbateurs endocriniens ont adopté une position très claire : en mai 2013, 89 chercheurs de premier plan ont signé la Déclaration du Berlaymont sur les perturbateurs endocriniens, qui invite la Commission européenne à agir de façon urgente [3]. Dans ce document, ils énumèrent les pathologies associées aux PE : infertilité, malformations congénitales (et cancer des testicules), cancer du sein, cancer de la prostate, TDAH, obésité et diabète, entre autres.

Si les chercheurs en pointe s’accordent sur l’objectif de protection du public, il est fort probable que ce soient les arguments de l’industrie, plutôt que les controverses scientifiques, qui aient inspiré le report des décisions à la Commission.

En Octobre, les ministres suédois et danois de l’Environnement ont écrit à Janez Potočnik, le Commissaire européen à l’environnement pour exprimer leurs préoccupations sur le fait que l’étude d’impact annoncée prendrait en compte des critères socio-économiques ; ce que ne prévoit pas, selon eux, le champ d’application du règlement sur les produits biocides [4].

« Le Réseau Environnement Santé (RES) estime que la Commission a en mains suffisamment de preuves scientifiques pour agir et ne pas se laisser intimider par l’industrie sur l’élaboration des critères. Elle doit publier une stratégie révisée dès que possible et veiller à ce que REACH n’autorise pas de substance chimique PE lorsque des alternatives plus sûres existent », conclut Yannick Vicaire, chargé des affaires européennes au RES.

[1]. La campagne européenne EDC-Free Europe a 50 organisations membres représentant des centaines de groupes dans toute l’Europe, dont des syndicats, des associations de consommateurs, des professionnels du soin et de santé publique, des militants pour la prévention du cancer, des environnementalistes et des groupes de femmes. Ceux qui sont à Bruxelles aujourd’hui porteront des banderoles avec le message – STOP aux perturbateurs endocriniens – et des photos de produits de consommation suspects désignés par une flèche interrogeant : « Est-ce que ça me perturbe ? » ainsi qu’un collage de nombreuses photos dont l’assemblage reproduit le buste du président Barroso.
[2]. Joint NGO letter to President Barroso and Commissioners: Call to reduce our exposure to EDCs, 7 May 2013,http://www.env-health.org/resources/letters/article/joint-ngo-letter-to-president
[3]. The Berlaymont Declaration disponible sur http://reseau-environnement-sante.fr/2013/05/24/dossiers-par-themes/89-scientifiques-en-faveur-de-mesures-sur-les-perturbateurs-endocriniens/
[4]. Letter on EDCs to Commissioners Potočnik and Tajani from Swedish and Danish Ministers for the Environment, 30 October 2013, Letter and ChemSec press release at http://www.chemsec.org/news/news-2013/october-december/1209-letter-on-edcs-to-commissioners-potocnik-and-tajani-from-swedish-and-danish-ministers-for-the-environment