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« Le diesel asphyxie nos vies et nos villes » publié dans Le Monde

 » Différentes villes, dont Paris, ont annoncé leur intention d’interdire le diesel. Cette mesure va dans le bon sens pour prévenir les pics de pollution, mais il faudra encore prendre d’autres dispositions tant les hydrocarbures menacent notre santé.
 
Alors qu’un pic de pollution sévit en France, nous, médecins, scientifiques et présidents d’associations environnementales, rappelons l’urgence d’agir. Nous précisons pourquoi l’interdiction des véhicules diesels en ville annoncée par les maires de Paris, Athènes, Madrid et Mexico va dans le bon sens. Elle doit ouvrir la voie à d’autres mesures pérennes, indispensables pour notre santé, partout en France.
 
Toxicité majeure du diesel
 
Commençons par regarder du côté des villes qui ont appliqué des mesures antipollution incluant des contrôles drastiques des émissions diesel, où le constat est sans appel : à Tokyo, en moins de dix ans, les émissions de particules fines liées au trafic ont diminué de 44 % et la mortalité cardiorespiratoire a diminué de 10 à 20 %.
 
Rappelons qu’en France, 48 000 décès prématurés sont attribuables aux particules fines chaque année, et qu’il s’agit d’une sous-estimation. Ces particules fines sont à l’origine de maladies cardiovasculaires, respiratoires, métaboliques, neurodégénératives et de cancers. Ces particules sont également capables de traverser le placenta et d’avoir des effets sur le fœtus.
 
Parmi les différentes sources de pollution, les particules émises par la combustion d’énergie fossile (trafic routier, chauffage) sont les plus toxiques. Un moteur diesel émet un grand nombre de particules, dont 90 % sous forme de particules ultrafines (nanoparticules), peu prises en compte par les systèmes de mesures et les normes en vigueur.
 
La toxicité des particules du diesel provient des métaux lourds et surtout des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), fortement cancérigènes, qu’elles véhiculent. Les HAP sont rejetés sous forme de nanoparticules et de gaz que les filtres à particules ne peuvent retenir. Pire, les gaz pourront se condenser en particules à la sortie du pot d’échappement, sans que cela ne soit pris en compte dans les émissions particulaires par les constructeurs.
 
De plus, les moteurs diesel actuels sont, en ville, la source principale d’oxydes d’azote (NOx), parmi lesquels le NO2, particulièrement toxique pour les systèmes respiratoire et cardiovasculaire avec 7700 décès chaque année en France. Les NOx sont aussi à l’origine via des interactions gazeuses photochimiques, de la formation de particules fines secondaires et d’ozone. Enfin, le moteur diesel n’est pas conçu pour les trajets en ville lors desquels, ne pouvant atteindre une température optimale, il émettra davantage de polluants.
 
Quid de l’essence ? Les moteurs essences émettent également des hydrocarbures, mais plus légers (mono aromatiques ou mono cycliques) et donc d’une toxicité inférieure aux hydrocarbures aromatiques polycycliques émis par un diesel. Les particules de freinage représentent désormais jusqu’à 30 % des particules émises par le trafic routier, les derniers rapports d’experts démontrent que ces particules contiennent essentiellement voire exclusivement des métaux (cuivre.) responsables d’effets inflammatoires mais dépourvus d’hydrocarbures aromatiques cancérigènes
 
L’air n’est pas pollué qu’à Paris
 
En dehors des métropoles, nombreuses sont les villes françaises régulièrement exposées à une pollution trop élevée. Ces villes et leurs élus se doivent désormais de mettre en place rapidement des mesures efficaces pour lutter contre la pollution de fond.
 
Au-delà de la limitation du diesel en ville, il est indispensable de réduire fortement l’ensemble des émissions d’énergies fossiles, diesel comme essence, afin de relever dans un même élan les défis climatiques et sanitaires. Un plan d’accompagnement exceptionnel devrait être mis en place afin de permettre cette transition.
 
Les aides au changement de véhicule vers un type moins polluant doivent être significativement améliorées, en ciblant les particuliers et les professionnels qui en ont véritablement besoin, et surtout en développant les modes de déplacements alternatifs comme les transports en commun, le vélo ou encore le covoiturage.
 
Toutes les villes peuvent et doivent agir !
 
Au-delà des solutions qui existent et méritent d’être développées, les villes ont un rôle à jouer dans la mise en œuvre de zones à basses émissions et de projets d’apaisement du trafic routier comme la piétonisation ou la baisse des vitesses. N’oublions pas que les décisions d’aménagement et d’infrastructures d’aujourd’hui auront aussi un impact sur la pollution de demain.
 
Troisième cause de mortalité en France et à l’origine de coûts socio-économiques importants, la pollution de l’air nécessite la mobilisation de tous et doit d’être hissée au rang des priorités d’action publique.
 
Les signataires de cette tribune sont : Isabella Annesi-Maesano (directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale en épidémiologie des maladies allergiques et respiratoires), Marie-Abèle Bind (biostatisticienne environnementale, Centre de recherche environnementale à l’université Harvard), Olivier Blond (président de l’association Respire), Raphaël-Homayoun Boroumand (économiste), Thomas Bourdrel (radiologue et président-fondateur du collectif « Strasbourg respire »), André Cicollela (chimiste toxicologue, président du Réseau environnement santé), Denez L’Hostis (président de France nature environnement), Pierre Perbos (président du Réseau action climat France), Thomas Porcher (économiste), Jean Baptiste Renard (directeur de recherche au CNRS) et Pierre Souvet (cardiologue, président de l’association Santé environnement France). « 
 

Diesel qui pue et tue :  » Pour une enquête européenne sur les fraudes aux tests anti-pollution des véhicules  » Karima DELLI Eurodéputée France

Voulez-vous vivre ces prochaines années dans un monde où respirer tue ?

 » La question se pose après les révélations d’un scandale sanitaire sans précédents mettant en cause le constructeur allemand Volkswagen qui a fraudé sur les tests anti-pollution de 11 millions de ses véhicules diesel.

Ce « dieselgate » en a donné la preuve : les normes européennes pour limiter les émissions polluantes des véhicules ne sont pas respectées. Après avoir entretenu le mythe du « diesel propre », les constructeurs  automobiles souhaiteraient éviter une enquête européenne. En tant que députée européenne en charge des Transports, je refuse que les institutions européennes soient la cible d’un lobbying visant à défendre des intérêts privés au détriment de la santé des citoyens. Je refuse que les lobbies fassent la loi.

Au-delà du cas Volkswagen, d’autres constructeurs sont concernés car il est de notoriété publique que les tests en vigueur sous-estiment largement les émissions réelles des véhicules.

Dans les faits, 9 véhicules diesel sur 10 dépasseraient les seuils autorisés.

Résultat, environ 40 millions de citoyens européens sont aujourd’hui exposés à un air pollué et dangereux, contenant notamment des taux élevés de particules fines mais aussi de dioxyde d’azote, reconnus gravement nocifs pour la santé.

Le coût de cette pollution est immense sur le plan humain: on parle de 400.000 morts prématurées chaque année en Europe. C’est aussi un gouffre financier, puisque la pollution coute chaque année environ 766 milliards d’euros à l’Union européenne.

Je refuse que nos enfants continuent à être empoisonnés au profit des constructeurs automobiles, dans le silence des instances européennes. J’appelle donc, avec mes collègues, à ce que toute la transparence soit faite dans ce dossier et que la loi soit respectée. La solution est simple : la Commission européenne doit au plus vite diligenter une enquête sur l’ensemble des véhicules présents sur le marché européen.

La semaine prochaine à Strasbourg, la Commission européenne doit se prononcer sur les suites qu’elle entend donner à cette affaire, c’est le moment d’agir en lui demandant de protéger les citoyens européens !

A quelques semaines de la plus importante conférence sur le climat, la COP21, qui réunira les dirigeants du monde entier à Paris, l’Union européenne doit prendre ses responsabilités. »

Cette pétition est soutenue par :

Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale EELV
José Bové, député européen
Denis Baupin, député
Pierre Serne, Vice-président de la région IDF
Ronan Dantec, sénateur
Eva Joly, députée européenne
Marie-Christine Blandin, sénatrice
Yannick Jadot, député européen
Pascal Durand, député européen
Michèle Rivasi, députée européenne
Lucile Schmid, Vice-présidente de la Fondation de l’Ecologie politique

La pétition est également lancée en Espagne par Florent Marcellesi, en Grande-Bretagne par Molly Scott Cato, en Allemagne par Michael Cramer, en Hongrie par Benedek Jávor et en Finlande par Heidi Hautala.

« Sortie progressive du Diesel : il est temps de passer la vitesse supérieure » Communiqué d’EELV ( Europe Ecologie Les Verts )

 logo eelv

 

« Europe Ecologie – Les Verts se félicite des annonces de la ministre de l’Écologie Ségolène Royal concernant la volonté de rapprocher la fiscalité de l’essence et du diesel. Il est regrettable qu’il ait fallu attendre tant d’années pour que, contraint par les révélations sur le scandale sanitaire du diesel, le gouvernement donne enfin raison aux écologistes.

L’écart de 15 centimes environ existant aujourd’hui constitue une subvention inacceptable à l’achat de véhicules diesel, cancérigènes et responsables de 42 000 morts prématurés par an. Cet écart constitue un véritable piège pour les consommateurs.

Les écologistes soutiendront ainsi l’amendement au projet de loi de finances 2016 déposé par le député socialiste Olivier Faure, proposant notamment de relever de deux centimes la taxe sur le diesel en 2016.

Les écologistes seront toutefois vigilants à éviter toute écologie punitive. Alors que l’Etat français a ces dernières décennies fortement incité les automobilistes à acheter des véhicules diesel, les recettes issues de cette hausse doivent être prioritairement dirigées vers des subventions à l’achat de véhicules propres.

La niche fiscale liée au diesel, dont le coût avoisine les 6 milliards d’euros par an, constitue une manne financière potentielle importante pour permettre aux Françaises et Français d’avoir les moyens financiers de changer de véhicules. Les écologistes réclament la sortie progressive du diesel à horizon 2025.

Il faut aller plus loin. EELV appelle à revenir sur la frilosité gouvernementale concernant la taxe poids lourds : celle-ci permettrait de récolter une somme importante (4,3 milliards d’euros par an en Allemagne) pour développer des infrastructures et des modes de transport plus propres comme le fret ou le fluvial. À quelques semaines des élections régionales, les écologistes militent également pour des taxes poids lourds à cet échelon pour rétablir le principe pollueur-payeur et construire des régions plus propres et plus justes. »

Julien Bayou, Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux

« Pollution aux particules fines : une solution débattue ce soir au Sénat » Communiqué EELV

 

Lettre d'information EELV

COMMUNIQUÉ

Le Sénat examinera ce soir, dans le cadre de l’espace réservé du groupe écologiste (« niche parlementaire ») une proposition de loi d’Aline Archimbaud, sénatrice écologiste de Seine-Saint-Denis, visant à intégrer la pollution aux particules fines dans le bonus-malus automobile.

Pour Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d’EELV : « Ce combat de longue date des écologistes rencontre aujourd’hui un écho dans les différentes formations politiques. Il n’y a plus de débat sur le fait que les gaz d’échappement des moteurs diesel sont des cancérigènes certains. Ce ne sont plus seulement les écologistes qui le disent, c’est dorénavant l’Organisation Mondiale de la Santé. Ne pas agir contre les particules fines est donc irresponsable. »

Pour Julien Bayou, porte-parole : « Les particules fines provoquent des pathologies pulmonaires, comme l’asthme et la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO). Et au-delà de la question de santé publique, c’est une technologie qui est actuellement sous perfusion des deniers publics, vu que le prix à la pompe est une niche fiscale payée par les contribuables. »

Pour Sandrine Rousseau, porte-parole : « Les nouveaux diesel seraient moins polluants. Le problème est que ceux qui déterminent ces critères sont financés par les constructeurs. Il y a là un problème d’indépendance de l’expertise patent que propose de résoudre cette proposition de loi. »

Europe Ecologie Les Verts appelle les parlementaires de tous bords et tous partis à soutenir et défendre cette proposition de loi qui profitera à la santé de chacune et chacun, ne nuira en rien à l’emploi mais incitera en revanche les constructeurs à investir davantage dans la recherche et le développement de technologies plus propres.

 

« Communiqué à propos de l’augmentation du prix du diesel … » EELV – Jean Yves Petit Vice-Président de la région PACA, délégué aux transports et à l’éco-mobilité, Président de la Régie Régionale des Transports

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« Le Gouvernement envisage une augmentation de deux centimes du prix du diesel pour pallier provisoirement (sic) le manque de recettes du péage poids lourds.
Les écologistes ne peuvent qu’approuver cette mesure, du fait de l’urgence sanitaire et du coût dû à la pollution de l’air.

Le produit de cette augmentation, estimé à environ 800M€, doit alimenter le budget de l’AFITF (agence de financement des infrastructures de transports de France). L’AFITF contribue au financement des infrastructures routières, ferroviaires, portuaires et fluviales, il est donc incompréhensible que cette hausse ne soit pas appliquée sur le gasoil professionnel.

Comment expliquer à nos compatriotes qu’ils doivent faire un effort par l’intermédiaire d’une contribution sur l’utilisation du gasoil pour améliorer et développer la mobilité des personnes et des marchandises, pour agir en faveur de l’égalité des territoires, mais que ceux qui polluent le plus, suite à l’usage professionnel, seront exonérés ?

Enfin, il convient de prendre en compte la situation de celles et ceux qui, faute de transports collectifs, utilisent leur voiture pour se rendre sur le lieu de travail. Une prise en charge doit être prévue (sous la forme d’un chèque transports par exemple) comme c’est le cas pour celles et ceux qui utilisent les transports collectifs.  »

Jean Yves Petit

Vice-Président, délégué aux transports et à l’éco-mobilité

Président de la Régie Régionale des Transports

Région Provence-Alpes-Côte d’Azur

27 place Jules Guesde

13481 Marseille cedex 20

 

Les écologistes pour réformer une niche fiscale qui tue plus qu’elle n’emploie : le DIESEL

 » Aline Archimbaud, sénatrice écologiste, a déposé une proposition de loi pour réformer la niche à 7 milliards d’euros qui favorise le diesel. Cette proposition de loi sera examinée le 17 juin.

La réalité est crue, les véhicules diésel polluent et cette pollution a un coût humain considérable : jusqu’à 42 000 morts prématurées par an. Ces chiffres ne tiennent pas compte des cas d’asthme notamment chez les jeunes enfants, des conséquences cardiovasculaires quotidiennes et des broncho-pneumopathies chroniques obstructives.

Que mettre en regard de ce sujet de santé publique majeur ? Le gouvernement répond emplois. Oui le diesel, parce qu’il bénéficie d’un soutien majeur de l’Etat, emploie… mais seulement 10 000 personnes. Il emploie donc moins qu’il ne tue. Un simple bilan avantages/coûts devrait nous alerter sur l’urgence de supprimer les avantages fiscaux accordés en France au Diesel.

Cet avantage par ailleurs a d’autres effets nuisibles sur le plan économique : les entreprises françaises, certaines de leurs débouchés, ont construit des véhicules diesel sans se soucier d’innover. Aujourd’hui alors qu’elles pourraient être en pointe d’innovations technologiques permettant la réduction massives des gaz à effet de serre et des risques pour la santé, elles paraissent comme des géants aux pieds d’argile, exposées au risque de retournement de conjoncture du marché automobile. D’autres activités pourraient pourtant aujourd’hui être lucratives et pérennes: le recyclage, la revalorisation, le développement de véhicules partagés, de voitures support de nouveaux transports collectifs plus flexibles. Nous en avons besoin, comme nous avons besoin des 7 milliards d’euros que représente cette niche fiscale.

Quant aux ménages, c’est leur faire un faux cadeau que de subventionner le diesel: les véhicules coûtent plus cher à l’achat et il faut rouler beaucoup (donc dépenser beaucoup en carburant) pour amortir la différence de prix entre un véhicule diesel et un essence.

Pour Aline Archimbaud, il est inconcevable de dilapider des milliards dans une technologie mortelle. C’est pourquoi sa proposition de loi prévoit un renchérissement progressif des motorisations Diesel à l’achat, pour aboutir à une quasi extinction de la filière d’ici 10 ans. Cette mesure permet de ne pas pénaliser les possesseurs actuels de véhicules diesel et de d’acter le début d’une reconversion complète de la filière industrielle concernée. Le rendement de la taxe pourra être affecté à une prime à la reconversion à destination des ménages qui souhaiteraient passer d’un véhicule polluant à un véhicule propre, prime qui serait une chance pour l’industrie automobile d’intensifier sa reconversion

Pour toutes ces raisons, EELV souhaite que la proposition de loi déposée par le groupe écologiste au Sénat puisse être adoptée par une majorité de sénateurs qui marqueront ainsi leur volonté de changer de modèle de développement et leur détachement des lobbies nuisibles à tous. « 

Sandrine Rousseau, Julien Bayou, porte-parole nationaux d’EELV

« Comment Berlin a interdit l’accès de la ville aux véhicules les plus polluants » … ceux au diesel notamment

A lire en entier dans « Le Monde »

http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/03/27/comment-berlin-a-interdit-l-acces-de-la-ville-aux-vehicules-les-plus-polluants_4391017_3244.html

« Berlin, première ville allemande avec 3,5 millions d’habitants, respire mieux. En 2012 et 2013, elle est parvenue à rester en dessous des normes européennes en matière de pollution aux particules fines, indique la mairie de la ville. Ce résultat est dû à une série de mesures prises depuis deux décennies, en particulier la mise en place il y a six ans d’une « zone environnement » (Umweltzone), qui a interdit l’accès de la ville aux véhicules les plus polluants.

« Nous avons opté pour des règlementations permanentes plutôt que pour des mesures ponctuelles comme l’interdiction de circuler », explique Martin Lutz, expert des questions environnementales à la mairie de Berlin. Depuis 2008, les véhicules berlinois sont répartis en trois catégories selon leur caractère polluant, auxquelles correspondent trois vignettes : rouge, jaune et verte. Seuls les véhicules portant une vignette verte sont autorisés à circuler à l’intérieur du « ring », la zone centrale de la ville délimitée par la ligne de train express circulaire. En 2010, un second niveau de protection a été mis en place, obligeant les véhicules à vignette jaune à s’équiper d’un filtre à particules.

Berlin a été une des premières villes à mettre en place ce système, depuis adopté par une cinquantaine de villes en Allemagne. La « zone environnement » est cependant loin de faire l’unanimité. Ses opposants jugent l’investissement trop important pour une faible efficacité. Le débat a été relancé en mars 2013, lorsqu’une étude de l’université de Bonn a montré que la qualité de l’air évaluée dans 19 « zones environnement » en Allemagne ne s’était améliorée que de 1 % sous l’effet de la mesure. De quoi réjouir la puissante association d’automobilistes ADAC, qui réclame l’abolition du dispositif.

LES POÊLES À CHARBON BANNIS

Une seconde étude, publiée par l’Institut Leibnitz pour la recherche sur la troposphère (Tropos) a cependant apporté une conclusion opposée un mois plus tard, en se basant sur la zone environnement mise en place à Leipzig. Pourquoi ces deux résultats contradictoires ? Une question de méthode. L’institut Tropos a pu mesurer la teneur de l’air en suies, un type de particules fines particulièrement toxiques liées aux moteurs diesel, et en particules ultrafines. L’étude a montré que leur quantité dans l’air avait diminué de 30% sous l’effet de la zone environnement à Leipzig.

Martin Lutz renchérit : « A Berlin, 70 000 véhicules diesel ont été équipés de filtres à particules depuis l’introduction de la zone environnement. La teneur de l’air en suies a été réduite de 50 % depuis 2008. » Le problème de pollution de l’air n’est pas pour autant réglé.

Les filtres à particules sont ainsi impuissants contre les oxydes d’azote, également néfastes pour la santé, et dont les taux à Berlin dépassent régulièrement les recommandations européennes.

« On est en train d’installer des catalyseurs sur les bus berlinois pour limiter les émissions. Mais seule une réglementation européenne contraignante pour les constructeurs automobiles peut régler le problème », estime l’expert.

… »

« Particules fines : Lutter contre la pollution pour préserver notre santé  » communiqué de presse … valable aussi à Nice, une des villes les plus polluées d’Europe – Il faut arrêter « de subventionner l’industrie du diesel ! « 

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> Communiqué à retrouver sur karimadelli.com

Mardi 11 mars 2014, trois ONG écologistes vont porter plainte contre X pour mise en danger de la vie d’autrui.

« Respire », « Rassemblement pour la planète » et « Ecologie sans frontière » souhaitent ainsi pointer du doigt les responsabilités de chacun face aux trop nombreux pics de pollution aux particules fines.

L’eurorégion Nord-Ouest (composée de la Picardie, des Haute et Basse Normandie et du Nord-Pas-de-Calais) a été particulièrement touchée par des épisodes de pollution ce week-end : vendredi déjà, le seuil d’information aux particules fines avait été atteint en Nord-Pas de Calais et dans l’Oise. Dimanche, c’est la Haute-Normandie qui était concernée par le pic de pollution. Enfin, comment ne pas évoquer la région Ile-de-France où l’alerte rouge a été déclenchée dès vendredi et se poursuit encore aujourd’hui ?

Les candidats EELV aux élections européennes rappellent que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait dès juin 2012 classé les particules fines dans la catégorie « cancérigène certain ». En octobre dernier, c’est même la pollution de l’air extérieur qui avait été placée dans la même rubrique.

Pour François Veillerette, conseiller régional EELV : « La pollution aux particules fines représente en France 42 000 morts par an d’après le rapport ‘Clean Air for Europe’ mené par la Commission Européenne. Les élu-e-s doivent prendre leur responsabilité en agissant sur tous les leviers visant à réduire les émissions. Les mesures d’urgence ne suffisent plus, il faut une action forte des parlementaires et des gouvernements, au niveau national et européen, pour résoudre ce véritable problème de santé publique ».

Pour Karima Delli, eurodéputée« il faut impérativement que la France arrête de subventionner l’industrie du diesel aujourd’hui. C’est pour nous une niche fiscale anti-écologique qui représente un coût important pour les finances publiques et des conséquences extrêmement graves pour la santé des habitants. La taxation du diesel représente un manque à gagner de plusieurs milliards d’euros, qui pourrait être investis dans des investissements d’avenir comme la mobilité durable, la lutte contre la précarité énergétique ou des politiques ambitieuses de santé-environnement. Je rappelle par ailleurs que la France est actuellement en contentieux européen pour non respect des seuils d’exposition aux particules fines : elle encourt de très lourdes pénalités financières si elle ne se met pas rapidement en conformité avec la réglementation européenne ».

Les candidats EELV aux élections européennes sur la circonscription Nord-Ouest soutiennent donc ces 3 associations et rappellent que les leviers existent pour faire avancer la transition écologique, seule politique efficace pour une meilleure gestion sanitaire, économique et environnementale. »

Karima Delli, Eurodéputée,

François Veillerette, Vice-Président Environnement-Santé à la Région Picardie

Véronique Moinet, candidate Haute-Normandie

Emmanuel Cau, Vice-Président Environnement à la région Nord-Pas de Calais.

« Faire décroître le diesel, maintenant » communiqué d’EELV ( Europe Ecologie les Verts )

Le diesel est une exception française à l’origine de 15 000 morts par an. Il est devenu un enjeu de santé publique. Pour cette raison il n’est pas envisageable de ne rien faire, comme cela a été le cas sur l’amiante. Pour les pouvoirs publics, le temps de l’action pour faire décroître le diesel est venu. Tous les leviers possibles doivent être utilisés, mis en perspective dans un plan de sortie du diesel.

Le diesel bénéficie d’un avantage fiscal qui non seulement a perdu toute justification mais est devenu mortifère.
EELV confirme une fois de plus sa demande que soit engagée sans tarder la convergence fiscale entre diesel et essence, et cela dès le budget 2014.

Il est impératif de mettre en place un dispositif pour que les ménages contraints de se déplacer en voiture pour leur travail et dont les ressources sont limitées ne subissent pas les effets de la convergence sur leur pouvoir d’achat. D’autant plus qu’ils n’ont pas choisi cette préférence nationale pour le diesel.

La part du diesel dans les parcs automobiles des administrations comme des collectivités devra rapidement décroître, de manière volontariste. Il n’est en effet pas imaginable que celles-ci continuent d’acheter des véhicules à moteur diesel.
Enfin, un plan de sortie du diesel ne peut manquer de comporter un volet réglementaire, les normes sont un levier puissant pour accélérer le changement de modèle.

Au moment où le Président de la République lance « 34 plans d’action pour préparer l’industrie de demain », il n’est pas imaginable de rester piégé dans le modèle du diesel du siècle précédent.

L’accord PS – EELV de novembre 2011 prévoyait le « rééquilibrage de la fiscalité des carburants pour accélérer la dépollution et réduire la puissance des véhicules ; [le] soutien à la conversion de l’industrie automobile vers les véhicules non polluants. » Mettons-le en œuvre, vraiment, maintenant.   »

 

« Cancers : les risques environnementaux sont mal estimés » à lire dans Actu environnement

 » Un rapport de préfiguration du troisième Plan Cancer recommande de diminuer les seuils tolérés d’exposition de la population aux sources environnementales polluantes. En particulier les gaz d’échappement des moteurs diesel.

A lire en entier dans __Actu environnement__

http://www.actu-environnement.com/ae/news/cancers-risques-environnementaux-professionnels-Professeur-Vernant-Plan-Cancer-19333.php4

 » Un rapport de préfiguration du troisième Plan Cancer recommande de diminuer les seuils tolérés d’exposition de la population aux sources environnementales polluantes. En particulier les gaz d’échappement des moteurs diesel.

Jean-Paul Vernant, professeur d’hématologie à l’Université Pierre et Marie Curie, a remis le 30 août aux ministres chargées de la santé et de la recherche ses recommandations pour le troisième Plan cancer, qui couvrira la période 2014-2018.

Ces propositions doivent venir enrichir les réflexions des groupes de travail mis en place par les deux ministères en collaboration avec l’Institut national du cancer (INCa) pour élaborer ce plan. Ce dernier, qui s’appuiera également sur le bilan du deuxième plan rendu public il y a quelques jours et qui sera complété par une évaluation du Haut conseil de la santé publique, sera rendu public début 2014.

Des expositions pour la plupart multiples

« Les données épidémiologiques récentes et les estimations de risque attribuent aux expositions environnementales un nombre important de décès par cancer« , relève le rapport. Mais les risques environnementaux sont encore « mal connus et mal estimés« , juge-t-il, prenant exemple des perturbateurs endocriniens. En effet, « les expositions sont pour la plupart multiples et de nombreux facteurs de confusion existent« .

« Seul le radon a fait l’objet d’un objectif de la loi de santé publique de 2004« , déplore le document. Et encore ne portait-il que sur les établissements de santé et d’enseignement de 31 départements. De plus, si le diagnostic a été posé, les mesures de protection n’ont, quant à elles, pas été recensées. Le deuxième Plan cancer a certes étendu ce contrôle à l’habitat et prévu une information de la population, mais le rapport considère ce plan comme insuffisant.

Le rapport rappelle le classement par le Circ des champs électromagnétiques de radiofréquences comme cancérogènes possibles pour l’homme, de même que celui des particules fines rejetées par les moteurs diesel comme cancérogènes certains.

Les auteurs recommandent de diminuer les seuils tolérés d’exposition de la population aux sources environnementales polluantes, par une limitation des sources de pollution atmosphériques industrielles et urbaines, dont les gaz d’échappement des moteurs diesel, une limitation des toxiques polluant les eaux comme les pesticides, et la mesure des expositions aux perturbateurs endocriniens.

Autre objectif affiché : une augmentation du nombre d’équipes de recherche travaillant sur les liens cancer/environnement. Ce qui passe par le soutien à la constitution de cohortes, la caractérisation clinique et biologique des cancers d’origine environnementale en les comparant avec les cancers « spontanés » et un renforcement des études d’impact sur la santé.

Augmenter la déclaration des cancers d’origine professionnelle

…  »