« Les Etats Unis ne sont pas en guerre contre l’Islam » – Barack Hussein Obama et l’ami turc

((/images/i96400Obama_Turquie.jpg))%%% %%% AFP%%% Le président américain Barack Hussein Obama et son homologue turc Abdullah Gül à Ankara le 6 avril 2009 Déclaration à Istanbul au sujet de la future adhésion turque et de la stupide controverse soulevée par Sarkozy:%%% __ « C’est vrai que les États-Unis ne sont pas membres de l’UE, donc ce n’est pas à nous de prendre une décision, mais cela ne m’empêche pas d’avoir une opinion ». Et, non sans humour, il a ajouté : « j’ai remarqué que les Européens ont eu pendant longtemps beaucoup d’opinions à propos de la politique américaine. Ils n’ont pas été timides pour nous faire des suggestions à propos de ce qu’on devrait faire, donc je pense qu’il n’y a rien de mal à ce qu’il y ait réciprocité ».__%%% Rappelons que Barack Hussein Obama a donné sa première interview étrangère à Al Arabiya, dont le siège est basé à Dubaï aux Emirats Arabes Unis, son premier coup de fil à Mahmoud Abbas, Président palestinien et il va dialoguer avec les dirigeants de la République Islamique d’Iran.%%% Et il termine sa visite en Europe par un pays clé du monde Eurasiatique. C’est un pays démocratique et laïque, le deuxième pilier de l’OTAN après les USA avec sa puissante armée, bien équipée et efficace, de près de 1 million d’hommes, avec les réservistes.

Un pays qui devient l’acteur principal régional dans le dialogue moyen oriental et qui redevient un acteur incontournable dans les Balkans et en Méditerranée. Il est peuplé de 76 millions d’habitants et c’est la 17ème puissance économique mondiale ( France: 6ème ). Remarquons que plus de 40% des Turcs font confiance à Obama, alors qu’ils étaient 9% pour G. W. Bush.%%% %%% Voir mes articles précédents:%%% 11 décembre 08: %%% « Pétition en Turquie: les relations normales pour bientôt entre Arméniens et Turcs après le début de reconnaissance de la Grande Catastrophe ? »%%% 11 octobre 2008%%% « Les partis centristes dans le monde: l’AKP en Turquie avec OUI À LA TURQUIE: le dernier essai de Michel Rocard, brillant plaidoyer pour l’entrée de ce pays dans l’U. E. »%%% 7 septembre 08: %%% « Relations Arménie – Turquie: Abdullah Gül est le premier chef d’État turc à se rendre en Arménie. Le sport comme accélérateur du dialogue »%%% 24 mars 2008:%%% « Quelle Union pour la Méditerranée ? épisode 2: les défis »%%% Comme François Bayrou, Barack Hussein Obama veut à terme supprimer les armes nucléaires à l’échelon mondial. C’est un fin connaisseur des relations internationales et des défis géostratégiques qui nous attendent. Comme François Bayrou et contrairement à G. W. Bush … et à Nicolas Sarkozy ! Voici l’article de Taha Akyol éditorialiste du quotidien turc Milliyet, paru dans ce quotidien. Milliyet veut dire « Nationalité », fondé en 1950, il appartient au puissant groupe de presse Dogan Medya et il se situe au centre. En 1979, son rédacteur en chef a été assassiné par Ali Agca, l’homme qui a tenté de tuer Jean Paul II en 1981. [http://www.milliyet.com.tr/|http://www.milliyet.com.tr/|fr] %%% « Pour sa première visite dans un pays musulman, le président américain a choisi de se rendre à Ankara. Une initiative qui est d’autant mieux accueillie qu’il a donné des gages de bonne volonté à un pays qui souhaite se rapprocher des Occidentaux. Obama vient d’arriver en Turquie et il est le bienvenu. Autant Bush incarnait, par sa politique agressive et discriminatoire, le mauvais visage de l’Amérique, autant le président Barack Hussein Obama, en privilégiant le dialogue et la recherche du consensus, est en train de réhabiliter l’image des Etats-Unis dans le monde. On peut donc affirmer qu’à l’instar de Clinton Obama sera un président américain apprécié en Turquie. Le nouveau président américain envisage désormais sa politique à l’égard de l’Iran, de la question palestinienne, de l’Irak et de l’Afghanistan, c’est-à-dire vis-à-vis du monde musulman en général, non plus comme son prédécesseur par le biais de la menace militaire, mais en lui préférant le recours à la diplomatie. C’est dans ce contexte que l’on assiste à une convergence des méthodes entre Ankara et Washington. Selon Ahmet Davutoglu, conseiller aux Affaires étrangères du Premier ministre Erdogan, « les relations turco-américaines sont en train de connaître un âge d’or ». Lors du dernier sommet de l’OTAN, Obama a ainsi parfaitement réussi son test. Les Européens, qui, pour forcer Ankara à accepter l’élection du Premier ministre danois Rasmussen à la tête de l’OTAN, ont fait du chantage par rapport à l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, ont ainsi dû renoncer à leur menace et faire machine arrière. C’est grâce aux discussions qui ont alors eu lieu entre Barack Obama et le président turc Abdullah Gül que le problème a pu être résolu. Dans une période où l’on s’accorde à dire que les relations avec le monde musulman doivent se jouer sur le terrain politique et non plus sur celui de la confrontation armée, était-il vraiment opportun d’élire à la tête de l’Alliance atlantique un Rasmussen dont la réputation est surtout liée à « l’affaire des caricatures » [anti-islamiques] ? Cela ne risquait-il pas d’apporter de l’eau au moulin des islamistes radicaux ? Le président américain a en tout cas donné raison à la Turquie sur ce point. C’est ainsi que, sur la suggestion d’Obama, Rasmussen devrait présenter ses excuses au monde musulman. Par ailleurs, dans la foulée, les propositions d’associer au secrétaire général de l’OTAN un secrétaire adjoint turc et de renforcer le poids de la Turquie au sein du commandement allié ont toutes été acceptées. De même que la proposition turque de créer un lien organique entre l’Alliance atlantique et l’Organisation de la conférence islamique. Sur tous ces sujets, l’approche politique turque fut un succès qui a été rendu possible grâce à une collaboration harmonieuse avec Obama. Il s’agit même là d’un modèle qui pourra être utilisé dans la résolution de conflits au Moyen-Orient et dans le Caucase, et donc plus largement pour améliorer les rapports entre l’Occident et le monde musulman. Il y a certes des opposants – islamistes, gauchistes, nationalistes et souverainistes – pour refuser une plus grande implication de la Turquie dans ce type d’instance internationale, a fortiori en période de crise financière globale. Il convient alors de s’interroger sur les avantages et les inconvénients d’un repli sur soi. Si nous souhaitons que la Turquie occupe la place qui lui revient sur la scène internationale, nous devons adapter notre régime aux normes de la démocratie libérale et à l’économie de marché et renoncer tant au jacobinisme qu’aux tendances autocrates de notre Premier ministre actuel. » Taha Akyol %%% Milliyet