Archives de catégorie : Agriculture – Terroir – Paysage de France

TRIBUNE:  » Assurer la sécurité alimentaire des populations  » parmi les signataires : Delphine Batho, Julien Bayou, Jean-Marc Governatori, Jean-Paul Jaud, Corinne Lepage, Edgar Morin, Michèle Rivasi, Gilles-Eric Séralini, Coline Serreau …

LA CRISE ALIMENTAIRE EST IMMINENTE, car à la détérioration continue des sols s’ajoute le blocage des circuits internationaux de transport sur lesquels repose le système alimentaire mondial. Nous ne sommes pas mieux préparés à cette échéance qu’à l’actuelle crise sanitaire. Or ces épidémies et ces crises alimentaires seront rendues plus fréquentes par l’état écologique et économique du monde.

La menace de pénurie alimentaire n’est ni un coup du sort, ni une fatalité. Elle résulte d’une insouciance et d’une illusion trop longtemps entretenues selon lesquelles nous serions dans un progrès matériel indéfini, dans une abondance qui pourrait — grâce au marché — résoudre spontanément toutes les difficultés et atténuer tous les risques, laissant le consommateur dormir tranquille et vaquer à ses occupations. Nous en avons perdu de vue des principes biologiques de base.

Résultat de ce choix de société : une agriculture artificielle, industrielle, entièrement dépendante des énergies fossiles, hors-sol, sans paysans, anéantie par un exode rural sans précédent. En France, 11 millions de paysans sont passés à la trappe en quelques décennies, et en 2020, c’est encore une exploitation toutes les 26 minutes qui disparaît ! Combien dans le monde ? Ce sont des milliers de kilomètres carrés alignés pour produire, transformer et acheminer une nourriture appauvrie en nutriments, reposant sur trop peu d’espèces, sur des pratiques artificielles et destructrices des sols, des eaux, et des communautés humaines. Ce système alimentaire, trompeusement efficace, n’en est devenu que plus vulnérable aux chocs climatiques, aux maladies, aux crises économiques et géopolitiques, et aux pénuries de ressources.

La France a la réputation d’être un pays producteur. Certes, en volumes ! Mais peut-elle pour autant nourrir sa population ? Non : notre système alimentaire dépend d’importations de soja américain et brésilien (faute de protéines végétales cultivées), de matières premières (dont les énergies fossiles et les phosphates), et de fruits et légumes (des milliers de camions par jour nous apportent les denrées agricoles des pays du sud). Aujourd’hui, moins de 2 % de notre surface agricole utile produit des fruits et légumes, alors qu’il en faudrait 10 % !

Notre monde vit dans un rêve technologique. Mais le réveil est terrible. Il produit maintenant des foules sans travail et sans nourriture décente, sur des sols progressivement stérilisés par les labours profonds et les molécules toxiques de l’agro-industrie suspectées de contribuer à toutes nos maladies chroniques, dites « maladies de civilisation » ! Une agriculture sans paysans, c’est l’Eldorado pour la pétrochimie et l’industrie lourde, mais c’est le cauchemar pour les peuples et les biens communs.

La crise du coronavirus en annonce d’autres, et met en lumière toutes les vulnérabilités extravagantes de ce système industriel. Nous avons l’opportunité de réagir, non pas en stoppant la machine (ça c’est fait), mais en coordonnant et en accélérant une « transition » vers des systèmes alimentaires moins vulnérables et plus résilients aux chocs de toutes sortes. Presque aucun pays n’est épargné par ces menaces, puisque quasi tous ont choisi les mêmes voies techno-chimiques et économiques, les mêmes dépendances des transports au long cours.

Nous sommes nombreux à avoir annoncé les catastrophes alimentaires. Depuis la révolution industrielle des années 1960-1970, des mises en garde ont été documentées, des propositions de réorientation ont été faites, alors que les politiques agricoles, sous l’emprise des lobbies agro-industriels, n’ont cessé de poursuivre leur course folle dévastatrice des écosystèmes, de la santé et des emplois…

Ce que nous proposons, c’est d’ENGAGER D’URGENCE UNE GRANDE CONCERTATION CITOYENNE par échanges électroniques et visio-conférences, dans chaque région et chaque bassin de vie, visant à remailler le territoire avec des productions diversifiées, à proximité et au service des populations, et avec leur aide.

Nous avons besoin :

d’hectares soustraits à l’artificialisation et à l’appétit des acquéreurs fonciers ;
de formation des agriculteurs aux techniques simples de culture et d’élevage qui permettent de régénérer les sols, économiser l’eau, réduire la mécanisation, et boucler les cycles du carbone, de l’azote et du phosphore ;
d’outils de production agricole robustes et simples à fabriquer ;
de circuits raccourcis qui alimentent les populations et les usines de transformation, si possible locales.
C’est une question de bon sens, pas d’idéologie. Il y a urgence à faire l’inventaire des ressources et des besoins sur les territoires par des concertations régionales en commençant par les communes avec la collaboration des Maires et des associations locales :

Quels sont les lieux et les ressources comestibles disponibles aujourd’hui, les moyens de stockage et de distribution ?
Quels sont les lieux de formation pour les futurs paysans ?
Quelles sont les cultures et les surfaces allouées aux denrées de première nécessité ?
Quelles sont les surfaces à conserver de milieux naturels et d’infrastructures écologiques pour renforcer les populations et la diversité des pollinisateurs et des oiseaux prédateurs des ravageurs ?
Quels sont les moyens humains et matériels à mettre en œuvre dans chaque commune ?

Chaque municipalité ou intercommunalité peut faire l’inventaire de son territoire avec ses citoyens, selon une grille à co-élaborer, afin de cartographier la France, d’échanger et de s’entraider. Il s’agit de rendre les territoires efficients dans chaque région, en s’inspirant des meilleures solutions des uns et des autres.

La nourriture est le premier des besoins, or les systèmes alimentaires sont devenus majoritairement vulnérables et contre-productifs. L’agriculture est l’une des fonctions essentielles à la sécurité et au bien-être des communautés humaines, c’est le moment de lui redonner ses bases et son sens : c’est une question d’ordre public et de sécurité nationale.

Signataires :

Philippe Desbrosses : agriculteur et docteur en sciences de l’environnement
Dominique Bourg : philosophe, professeur honoraire, Université de Lausanne
Valérie Cabanes : juriste internationaliste
Françoise Laborde : sénatrice de la Haute-Garonne
Stéphane Linou : ancien conseiller général de l’Aude, auteur de Résilience alimentaire et sécurité nationale (2019)
Edgar Morin : sociologue
Christian Mouchet : Président de la Fondation pour le Progrès de l’Homme, agronome, professeur émérite Agrocampus Ouest
Coline Serreau : cinéaste, membre de l’académie des Arts
Pablo Servigne : ingénieur agronome et auteur
Julien Bayou : secrétaire national du groupe EELV
Sophie Swaton : Présidente de la Fondation Zoein, économiste et philosophe, Université de Lausanne
Maxence Layet: écrivain, éditeur de la revue Orbs l’autre Planète
Gilles-Eric Séralini : scientifique, professeur d’Université, spécialiste des O.G.M.
Delphine Batho : ancienne Ministre, députée des Deux-Sèvres, auteure de L’ Ecologie Intégrale
Benoît Biteau : paysan bio, agronome, député Européen EEVL
Corinne Lalo : journaliste indépendante d’investigation, auteure
Dr Dominique Eraud : phytothérapeute-nutritionniste, présidente de Solidarité-Homéopathie
Emmanuel Bailly : ingénieur auteur des tables d’indices de Souveraineté Alimentaire
Alexandre Boisson : expert sécurité civile, co-fondateur de SOS maires
Yannick Jadot : député Européen EELV
Jean-Marc Governatori : auteur, Écologie Politique
Corinne Lepage : ancienne ministre et députée Européenne, avocate
Charles et Perrine Hervé-Gruyer : fondateurs de la Ferme du Bec-Hellouin, auteurs Permaculture
Lucile Cornet-Vernet : parodontologue, fondatrice des Maisons de l’ARTÉMISIA
André-Jacques Holbecq : auteur, économiste, co-fondateur de SOS maires
Claude Aubert : agronome, écrivain, fondateur de Terre Vivante et Quatre Saisons du Jardinage
Boris Aubligine : paysan, fondateur d’Ethica Mondo MBA
Charles Kloboukoff : PDG du groupe Léa Nature
Michèle Rivasi : députée Européenne EELV
Samuel Lachaume : conseil en finance et territoire durables
Cyril Dion : co-fondateur du Mouvement des Colibris et co-réalisateur du Film Demain
Lionel Montoliu : fondateur de 0.6 Planet, docteur de Polytechnique, co-directeur du master Management de la Technologie et de l’Innovation
François Plassard : paysan Terre-Mer, ingénieur agronome, docteur en Economie, auteur ruralité
Monica Bassett : artiste peintre Internationale
Isabelle Champion-Poirette : présidente de Mille Variétés Anciennes
Olivier Roellinger : chef restaurateur de Cancale
Jean-Paul Jaud : cinéaste

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 » Au coeur de la COP 21 : SOS Jardins partagés de Saint Roch en danger « 

           « Au coeur de la COP 21 : SOS jardins partagés de Saint Roch

Nous lançons une alerte sur les Jardins Partagés de Saint Roch qui risquent de disparaître. En effet, suite a la restauration partielle du mur d’enceinte, la Métropole nous a mis en demeure de justifier notre présence. N’ayant obtenu aucun bail jusqu’à ce jour, tout en étant mentionné sur le site de la Métropole, nous tenons à rappeler dans quel espoir et esprit nous avons oeuvré et nos différentes actions en direction des habitants.

Nous sommes rentrés en octobre 2013 sur la parcelle Daumas-Vauban, achetée à 370 000 euros aux héritiers de l’ancien propriétaire Monsieur Roux, après avoir été préemptée. Et ce après avoir multiplié en vain courriers, pétitions, démarches afin de sauver ce terrain promis a l’alignement, comme dernier vestige du passé agricole du quartier, dans l’optique de faire des jardins pedagogiques pour les écoles et collèges avoisinants. Tout ayant été refusé, ne pouvant nous résoudre a voir disparaître ce lieu magique (selon les propres paroles de Monsieur Jean-Marc Giaume, notre Adjoint au Territoire ), il ne restait plus que cette solution qui a d’ailleurs été tacitement acceptée des autorités pendant cinq ans.
Cette parcelle a été transformée après un nettoyage et un désherbage intenses en jardin partagé destinés aux habitants du quartiers pour une durée de leur choix. À ce jour il existe une liste d’attente conséquente, preuve de l’engouement que suscitent ces jardins.

Entretenir une parcelle c’est être confronté à de multiples questions et c’est aussi trouver des solutions: l’utilisation du compost, l’heure idéale d’arrosage, le paillage, le choix des semis, la protection bio contre les insectes… À travers ce parcours, les habitants retrouvent un lien avec la terre.
Nous avons aussi incité les habitants à nous laisser leurs épluchures de fruits et légumes pour faire du compost.
Des pancartes ont été affichées afin de sensibiliser le public a nos actions, à la protection de l’environnement ainsi qu’à la valeur patrimoniale de ce terrain: l’eau puisée a sept mètres en dessous du sol grâce à la pompe installée par bos soins, les abeilles et mésanges qui viennent sur la parcelle (pour les abeilles particulièrement quand l’avocatier est en fleurs), les chauves-souris… Des pancartes demandent aussi aux habitants de respecter la planète (diminuez vos émissions de CO2, cette année plantez un arbre…)

Outre le public adultes, nous avons pu en 2017, suite a l’autorisation de Monsieur Lauriano Azinheirinha, Adjoint à l’Éducation à cette date, accueillir des classes de l’école Saint Roch, sur plusieurs semaines. Ce fut une fête pour les enfants de planter, d’arroser, de toucher la terre, d’écouter le chant des oiseaux (car cette parcelle est aussi une niche écologique, refuge de biodiversité ). Ils nous ont laissé de nombreux dessins et messages de remerciements. Des personnes viennent aussi se ressourcer sur la parcelle (certaines étant handicapées ). C’est un lieu où l’on sort du temps de la ville et où l’on peut enfin prendre le temps de prendre le temps. Il y a eu des repas, plusieurs fêtes, dont celles  des voisins, avec visite du Territoire.
Nous avons participé à l’élaboration d’un mémoire sur les incroyables comestibles par une jeune chercheuse qui a enquêté sur notre action et nos projets.
La cueillette des avocats est toujours une fête. Certains se proposent spontanément pour recueillir ces magnifiques fruits de 500 à 800 grammes. Cet avocatier nissart centenaire parle à beaucoup de gens y compris ceux qui viennent des îles. Et nos aînés les plus âgés le connaissent depuis toujours. Là encore c’est une occasion de rencontre, d’échanges. Cette parcelle crée du lien social entre gens d’origine, d’âge et de condition très différents. Il y a quelque chose d’universel sur ce jardin.

Enfin notre dernier projet a été de restaurer la partie écroulée du mur d’enceinte côté Daumas, afin de changer le grillage rouillé et dangereux. Saluée par les habitants, cette opération nous est aujourd’hui reprochée par la Métropole: pourquoi ? 

D’autres jardins partagés fleurissent  un peu partout: pourquoi Saint Roch serait-il privé de ce trésor hérité du passé mais qui fait lien avec le futur dans la lignée de la COP21* ?

Nous souhaitons donc, depuis le début, obtenir une régularisation, comme les autres jardins partagés afin d’éviter les malentendus comme actuellement. Nous souhaitons aussi contractualiser et pérenniser nos actions, notamment avec les écoles du quartier. 

La parcelle Daumas Vauban doit être préservée comme patrimoine écologique et historique, et bien commun au bénéfice de tous.

* les Jardins Partagés de Saint Roch apparaissent dans le document de la Métropole Nice Côte d’Azur :

« Action No 34 de l’Agenda 21 métropolitain : « Créer des jardins collectifs (familiaux, partagés et d’insertion) et des jardins pédagogiques dans les écoles » 

Jeanine COSTAMAGNA, Présidente de l’association Jardins Partagés de Saint Roch
André MINETTO, Vice Président  de l’association Jardins Partagés de Saint Roch
PHOTOS 

« Collectif Des terres, pas d’hypers ! » Le 11 juin 2016, partout en France Stop à la prolifération des projets commerciaux inutiles et imposés !

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« Des terres, pas d’hypers!
Le 11 juin 2016, partout en France : Stop à la prolifération des projets commerciaux inutiles et imposés !
Le collectif «Des terres, pas d’hypers !» dénonce les atteintes sociales, économiques et environnementales que d’immenses centres commerciaux et récréatifs font subir au territoire partout en France. Il appelle tous ceux qui s’opposent à ces projets désastreux à exiger que soit mis un terme à ce développement commercial aberrant, en demandant un changement de la législation pour obtenir l’intérêt à agir des citoyens afin de réaliser des aménagements réellement conçus pour eux (art L 752-17 C.C.).
Nous voulons préserver nos commerces de proximité, la vitalité de nos centres-villes, nos espaces naturels et agricoles péri-urbains, notre climat, nos emplois, et dénoncer l’optimisation fiscale que nombre de ces grands groupes pratiquent.
Des terres, pas d’hypers, réunissant les collectifs des territoires de Gonesse, Orléans, Montpellier, Caen, Cavaillon, Toulouse, Albi, Le Mans, Nice et Plaine du Var, Rambouillet, Alès mais aussi des associations nationales comme « En Toute Franchise », appelle tous ceux qui s’opposent à ces projets à une action concertée et simultanée le 11 juin 2016.
Soyons nombreux à nous faire entendre pour exiger l’abandon de ces grands projets commerciaux inutiles, coûteux, et destructeurs! »
Contact : desterrespasdhypers@gmail.com
 
Des terres pas d’hypers ! réunit :
 
Le Collectif Pour le Triangle de Gonesse (Ile de France), SPLF 45 (St Jean de Braye, près d’Orléans),
 
le collectif Oxygène (Saint-Clément-de-Rivière près de Montpellier),
 
Nos champs pas d’Auchan (Fleury-sur-Orne près de Caen),
 
Voguette84 (Cavaillon), L’Etang Nouveau (Bouches-du-Rhône),
 
Non à VAL TOLOSA (Plaisance du Touch, près de Toulouse),
 
En Toute Franchise (France),
 
Les riverains et les amis de Bener (près du Mans),
 
AADUR (Albi),
 
ADRY (Rambouillet),
 
CAPRE06 (Alpes-Maritimes),
 
le Collectif SOS Terres Fertiles Nice et Plaine du Var (Nice),
 
Association St Hilaire Durable (Alès)
 
CPTG, Collectif Pour le Triangle de Gonesse (Ile de France)
Site : http://nonaeuropacity.com/ Courriel : cptg@nonaeuropacity.com Tél. : 06.76.90.11.62 SPLF45,
 
collectif pour un Site Préservé entre Loire et Forêt (Orléans)
Site : http://splf45.blogspot.fr Courriel : contact@splf45.fr Tél. : 06.16.43.30.03
 
Oxygène (Montpellier)
Site : http://collectif-oxygene.fr Courriel : collectifoxygene34@gmail.com Tél.: 06.83.19.57.89
 
Nos champs pas d’Auchan (Caen)
Site : http://www.noschampspasdauchan.org Courriel : noschampspasdauchan@mailoo.org Tél. : 06.04.04.97.81
 
Voguette 84 (Cavaillon Vaucluse)
Courriel : voguette84@gmail.com Tel. : 06.50.37.84.89
 
L’Etang Nouveau (Bouches-du-Rhône)
Site http://www.letangnouveau.org/ Courriel : renebenedetto@free.fr ou generationavenir13@gmail.com Tél. : 06.81.37.85.61
 
Non à VAL Tolosa
 
Site : http://www.gardaremlamenude.com/ Courriel : contact@gardaremlamenude.com Tél. : 06.67.81.14.35
 
En Toute Franchise
Site : http://www.en-toutefranchise.com Courriel : en.toutefranchise@wanadoo.fr Tél : 06.09.78.09. 53
 
Les Riverains et les Amis de Bener (Le Mans)
Site : https://www.facebook.com/BENER-Un-autre-avenir-Officiel-1655501851351173/ Courriel : bener.avenir@orange.fr Tel : 06.70.71.15.86
 
AADUR, Association Albigeoise pour un Développement Urbain Respectueux (Albi)
Site : https://www.facebook.com/assoaadur/?fref=nf Courriel : assoaadur@gmail.com Tel : 06.82.72.11.79
 
ADRY (Association pour le Développement d’une Agriculture Durable à Rambouillet et dans le Sud-Yvelines)
Site : http://adryrambouillet.wordpress.com Courriel : adry@riseup.net Tel. : 06.63.53.53.55 CAPREO6,
 
Collectif Associatif pour des Relations Ecologiques
Site : http://www.capre06.eu/ courriel : capre06@gmail.com Tel : 06.88.38.29.29
 
CSTFNPV 06,
Collectif SOS Terres Fertiles Nice et Plaine du Var
https://www.facebook.com/Collectif-SOS-Terres-Fertiles-Nice-et-Plaine-du-Var-123266058092321/timeline
 
St Hilaire Durable
Site: http://www.sainthilairedurable.net/ Courriel: st.hilaire.durable@orange.fr Tel : 04 66 83 68 55

Protection des terres fertiles à Nice et ailleurs le 11 juin 2016 et naissance du Collectif SOS Terres Fertiles Nice et Plaine du Var

13310521_124377057981221_18288628690233561_nUne première Une expérience nationale capitale se dessine, les choses avancent, partout en France, avec la journée « Des terres pas d’hypers » le 11 juin 2016.

Y participe le nouveau Collectif SOS Terres Fertiles Nice et Plaine du Var. Bienvenue à ce nouvel acteur important de la défense de la Métropole Nice Côte d’azur !

Il y a, à Nice, des endroits historiques d’agriculture qui ont nourri la ville pendant des siècles. Avec un rendement exceptionnel, un des meilleurs d’Europe. Car nous avons l’eau, la chaleur et souvent des alluvions.

Dans la Plaine du Var, à Nice Est et ailleurs, ces zones traditionnelles de cultures, ces terres fertiles, sont en grand danger de destruction massive depuis quelques temps, avec de grands ou petits projet inutiles, des constructions systématiques, des routes en grands nombres, des zones commerciales gigantesques,…etc, etc

Cela génère :

– destruction du tissu commercial, artisanal, PME, TPE ..etc dans nos quartiers,

–  déplacement hors de la ville pour faire les courses,

– insécurité grandissante dans ces quartiers vidés de leurs substances vitales,

– pollution galopante : Nice une ville sans industrie polluante est une des villes les plus polluées d’Europe ,

…etc

Et cela s’accélère de façon irrationnelle et irréfléchie.

BASTA !!

Les terres produisent des légumes, des fruits, indispensables à notre vie, produits localement et qui permettent de vivre au pays à de nombreuse personnes.. .. encore faut-il qu’il reste des terres à cultiver !!
Les hypers, eux, produisent quoi.. ? De la nourriture de plus en plus chimique, des fruits bourrés de pesticides. des poissons…. carrés… souvent importés de loin.

Il faut enrayer ce désastre dans la Plaine du Var et dans la métropole dans son ensemble, et pas seulement dans le domaine du commerce de proximité à taille humaine. Et cette saine réaction en est un échelon important !

Patrimoine végétal de Nice en danger: réponse officielle de la Métropole reçue le 17 septembre à notre courrier de mi-juillet ( Jeanine Costamagna, André Minetto )

Voici à la fin le courrier reçu ce jour, 17 septembre 2014, de Monsieur Alain Philip,

Directeur Général des services techniques de la Métropole

suite à notre courrier de mi juillet au sujet des destructions prévisibles de notre patrimoine végétal lors des travaux du tram ligne 2 malgré la propagande de la municipalité niçoise. Ce patrimoine arboré fait entièrement partie de notre patrimoine nissart, au même titre que le patrimoine architectural par exemple.

Rappelons que nous avions organisé avec succès une manifestation dans le jardin Alsace Lorraine ( voir articles dans ce site ) mi août avec retombées médiatiques :

– article dans Nice Matin le 15 août  » Ligne 2 du tram: ils s’inquiètent pour leurs arbres »,

– interview le lundi suivant sur FR3 de Jeanine Costamagna, Présidente de comité de quartier et sensibilisée à la défense de notre patrimoine végétal, et de moi-même, tout aussi mobilisé,

– et article du 11 septembre dans Nice Matin « Arbres déplacés qui font tant jaser »

Réponse Métropole Arbres Tram sept 14 rectoRéponse Métropole Arbres Tram sept 14  verso

 » Non à la privatisation du littoral !  » communiqué de EELV PACA ( Europe Ecologie les Verts )

« Il est évident que pour les communes littorales des Alpes Maritimes, la mise en valeur des plages constitue une  nécessité impérieuse pour une optimisation de l’accueil touristique. Cette mise en valeur s’appuie nécessairement sur une gestion du littoral laquelle est strictement encadrée par la Loi Littoral, en particulier :

« l’article 30 de {la Loi littoral} prévoit que l’usage libre et gratuit des plages par le public en constitue la destination fondamentale (article L 321-9 du Code de l’environnement). »

L’entretien et la gestion des plages sont une compétence de l’Etat, qui a la possibilité de transmettre cette compétence aux communes ou aux groupements de communes. Ces dernières ont elles-mêmes la possibilité de délivrer des Délégation de Service Public (DSP) dont les modalités sont précisées dans le décret.

Le décret fait obligation aux communes de conserver 80 % des plages (surfaces et linéaires) libres de toute occupation (50 % dans le cas des plages artificielles). De fortes contestations ont abouti à ce que ce taux soit applicable par commune et non par plage. La quasi-totalité des communes respecte ce taux d’occupation. En outre le décret a mis fin à la construction de structures pérennes sur le domaine maritime (paillotes et restaurants de plage).

Si nous reconnaissons l’avancée que constituent les DSP comme cadre légal à ces concessions, nous contestons leur nature même puisqu’elles ne relèvent en rien d’un « service public » mais seulement d’une privatisation d’un espace public.

Cette privatisation, se traduit par un accès payant d’un espace public, et aboutit ainsi à une véritable ségrégation sociale de l’espace balnéaire.

Ainsi à Nice où la loi est relativement bien respectée en termes de proportions relatives espace public/espace privé et où les espaces publics sont dotés d’un minimum de facilités (douches, WC, postes de surveillance), les tarifs des plages concédées – et non privées – les réservent à un public très aisé. De fait les clients de ces plages avouent sans complexe y aller pour être « bien entourés ». De la même façon les « activités nautiques » organisées par la mairie, également sous forme de DSP – jet ski, parachute ascensionnel – sont très onéreuses et contribuent aussi à rétrécir l’espace réellement public.

Mais là où le bât blesse c’est lorsque les communes non seulement ne respectent pas actuellement la « Loi littoral », mais font ouvertement des démarches auprès des ministres pour déroger à la loi de façon particulièrement abusive.

C’est en particulier le cas des plages « privées » de Golfe Juan qui vient de défrayer la chronique : non seulement ces plages occupent 60% de l’espace balnéaire, mais les restaurateurs « historiques » demandent à préserver leurs constructions au nom des traditions, du tourisme etc.. certainement pas au nom du confort des contribuables peu fortunés.

Or il est à souligner que ces infrastructures – même en « dur » – sont fragiles et subissent d’importantes dégradations en cas de coup de mer. Et ces dégradations ont été récemment compensées par de généreuses subventions publiques qu’in fine tous les contribuables payent, qu’ils utilisent ou pas ces installations. Il est donc d’autant plus impératif d’obtenir des concessionnaires le retrait en hiver de leurs installations.

En résumé la position d’Europe Ecologie-Les Verts reste, POUR TOUTES les communes :

1/ Non à la privatisation du littoral ;

2/ Respect des lois et décrets dans le cas de rares dérogations (démontages, droit d’usage, etc.) ;

3/ Pas de subvention publique »

Court Circuit Café agri-culturel de Nice ( 4 rue Vernier ) : programme du mois d’août

« Retrouvez nos actualités sur notre site internet : www.courtcircuitcafe.org

Nous vous informons que l’établissement sera fermé le midi du 19 au 25 août et le soir jusqu’au 31.

WEEK-END EN AFRIQUE ! 

JEUDI 07 AOÛT à 20h30 
CONTES AFRICAINS avec MOHAMED SYLLA

VENDREDI 08 AOÛT à 20h30

TOUT COULEUR Concert de musique Africaine

SAMEDI 09 AOÛT à 20h

SOIRÉE AFRICAINE

DIMANCHE 10 AOÛT
BRUNCHEF AFRICAIN

De 11h à 14h : brunch bio à volonté pour seulement 10€, avec 1 café ou 1 thé offert !

Un brunch spécial avec le chef du jour !
Quand possible, le Court-Circuit invite un chef du jour pour nous concocter un buffet de ses meilleures spécialités. Pour cette 3ème édition, nous recevons Alexandra et son papa aux fourneaux, accompagnés de l’univers musical d’un invité surprise.

Le Court-Circuit reste ouvert jusqu’à 16h.

DIMANCHE 17 AOÛT à partir de 11h
BRUNCH EN MUSIQUE

De 11h à 14h : brunch bio à volonté pour seulement 10€, avec 1 café ou 1 thé offert !

Dès 13h : bataille de playlist
C’est le moment de venir partager à tour de rôle vos pépites musicales actuelles, un moyen alternatif et convivial pour découvrir la musique !

LE PROCHAIN BRUNCH EN MUSIQUE AURA LIEU LE 07 SEPTEMBRE « 

 

Projection du film  » Nos enfants nous accuseront’  » mardi 8 juillet à 19h LE CINÉ CLUB CITOYEN au Café Court-Circuit

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Pour ce deuxième rendez-vous, nous vous proposons :

la projection du film  »Nos enfants nous accuseront »

suivie d’un débat avec Fernand Ughetto, Naturopathe.

La courageuse initiative d’une municipalité du Gard, Barjac, qui décide d’introduire le bio dans la cantine scolaire du village. Le réalisateur brosse un portrait sans concession sur la tragédie environnementale qui guette la jeune génération : l’empoisonnement de nos campagnes par la chimie agricole (76 000 tonnes de pesticides déversées chaque année sur notre pays) et les dégâts occasionnés sur la santé publique.

Un seul mot d’ordre : Ne pas seulement constater les ravages, mais trouver tout de suite les moyens d’agir, pour que, demain, nos enfants ne nous accusent pas. « 

1000 vaches : La Confédération paysanne desAlpes-Maritimes organise un rassemblement de soutien mardi 1er juillet à 9 h devant le palais de justice de Nice

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 »  1000 vaches : 

Les lanceurs d’alerte devant la Justice

                        Ils seront neuf, mardi, devant le tribunal d’Amiens. Neuf à comparaître pour refus de prélèvement ADN, dégradation en réunion et incitation à la dégradation en réunion. Tout cela pour un tag géant et quelques boulons dévissés.
Face au danger imminent que représente l’usine des 1000 vaches pour l’avenir des paysanset face à la passivité des pouvoirs publics, la Confédération paysanne a pris ses responsabilités. Nos actions sont légitimes. Nous ne pouvons laisser Michel Ramery mener à bien son projet qui ouvrira la porte à une industrialisation débridée de l’agriculture.


Nous assumons collectivement nos actes. Nous assumerons collectivement ce procès. Mais nous savons que les moyens déployés pour nous faire renoncer sont disproportionnés, et que Michel Ramery poursuit son projet destructeur en toute impunité. Le deux poids deux mesures est à l’œuvre.

Prévenus : Dominique Henry, Valentin Sic, Olivier Lainé, Thierry Bonnamour (suite GAV du 28 au 30/05) Emmanuel Aze, Laurent Pinatel, Elina Bouchet, Morgane Laurent, Pierre-Alain Prévost (suite GAV du 21 novembre 2013)

Motifs généraux : dégradations en réunion le 12 septembre 2013 et le 28 mai 2014, incitation à la dégradation le 12 septembre, et refus de prélèvement ADN 

Si vous soutenez cette lutte
rejoignez nous et faites passer le message 
Contact Indiana : 0688471970
Julie 0672998747  « 

pour plus d’infos sur le sujet : Infographie 1000 vaches

Confédération Paysanne des Alpes Maritimes
160, avenue Porte des Alpes 06670 PLAN DU VAR
04 93 81 06 23
conf06@orange.fr
http://alpes-maritimes.confederationpaysanne.fr

Pétition à signer :  » Interdisons (vraiment) les épandages aériens de pesticides ! « 

 

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http://epandages-aeriens.agirpourlenvironnement.org/

 » La communication est un art difficile à manier dont usent et abusent certains politiciens.

Entre le 23 juin et le 15 juillet un projet d’arrêté, soumis à consultation visant à « accélérer la fin des épandages aériens de produits phytosanitaires » (dixit le site du Ministère de l’Écologie) pose le cadre réglementaire permettant … les épandages aériens.

Ce n’est pas le moindre des paradoxes que de soumettre à consultation un arrêté dont le but premier est de légaliser les épandages aériens en laissant supposer que l’arrêté en question viserait à accélérer la fin des dits épandages.

Sous couvert de règles cosmétiques et de nombreux délais et exceptions, le gouvernement s’apprêterait donc à renouveler l’autorisation d’épandages aériens de pesticides. Mais, attention… que les choses soient dites ! Un périmètre « de protection » de 50 mètres autour des habitations est fixé. Sur le papier, l’avion ou l’hélicoptère devra donc respecter un périmètre et empêcher le souffle des pales de répandre les substances toxiques hors des parcelles traitées. Certaines parcelles de vignes traitées par épandages aériens font moins de 4.000 m² ! Ce traitement chimique appliqué avec une précision « chirurgicale » est une vue de l’esprit. Le périmètre de 50 mètres n’a jamais été, et ne sera jamais, respecté !

La sécurité (juridique) des épandeurs est ainsi acquise… à défaut de celle des riverains qui continueront à inhaler un air vicié et vivre dans une zone polluée.

Alors que la France demeure le premier utilisateur européen de pesticides, que les quantités épandues continuent à augmenter (contrairement à l’objectif devant aboutir à une division par deux d’ici 2018), cet arrêté tolère encore ces épandages aériens jusqu’au 31 décembre 2015. Plus de 15.000 hectares sont encore traités chaque année en France par épandages aériens. Cette pratique a baissé de 77 % entre 2008 et 2013 ; preuve qu’il est désormais possible de faire autrement. Il est donc grand temps de les interdire strictement.

Pour obtenir une telle interdiction totale et immédiate, mobilisons-nous en participant massivement à la consultation publique mise en place par le Ministère de l’Agriculture.

 

PARTICIPEZ à la consultation

Voici le courriel que nous vous proposons d’envoyer via notre formulaire :

Monsieur le Ministre de l’agriculture,

– Considérant les pesticides comme des produits toxiques ;
– Constatant qu’il existe des alternatives aux produits chimiques ;
– Déplorant que le projet d’arrêté que vous soumettez à consultation est une façon maladroite de légaliser les épandages aériens ;

Je vous demande : d’interdire dès à présent tout épandage aérien et ce, quelle que soit la situation.

A défaut d’interdiction immédiate, je vous demande :
– de définir un périmètre de sécurité de 500 m autour des habitations ;
– de diffuser une information préalable adressée personnellement à tous les riverains résidant à l’intérieur d’une zone de 1.000 mètres de la surface traitée ;
– d’instaurer un délai de ré-entrée de sept jours dans la parcelle traitée et dans un périmètre de 500 mètres autour de celle-ci.

Votre signature.

 

 

« LETTRE OUVERTE AUX OLÉICULTEURS, COOPÉRATIVES OLÉICOLES ET CHERCHEURS pour le respect des noms des olives et des oliviers » par Josiane UBAUD, Lexicographe et ethnobotaniste

 » Mesdames, Messieurs, 

Vous travaillez sur l’olive et l’olivier en différents secteurs : culture, production d’huile dans vos moulins privés ou coopératifs, vente d’huile et de produits à base d’olives, recherches sur la génétique, les origines de l’olivier, l’auto-fertilité, les maladies, etc. Tous, vous êtes amenés à nommer les variétés d’oliviers et leurs olives pour étiqueter vos produits, diffuser des conseils agricoles ou rédiger vos textes scientifiques. Et tous, vous commettez des erreurs, inexorablement, pour qualifier les variétés. Pourquoi ?

Parce que, Occitans d’origine, vous avez partiellement ou totalement perdu votre langue, la seule qui nomme les oliviers depuis des siècles de père en fils : l’occitan (ou langue d’oc) dans toutes ses variétés (languedocien, provençal, niçois).

Parce que, non Occitans d’origine mais amoureux des oliviers et devenus acteurs de l’oléiculture, vous n’avez, encore plus que les précédents, absolument pas conscience que les oliviers ne sont  nommés qu’en langue d’oc, forcément, ces arbres ne poussant pas en terres de langue d’oïl. Ce sont donc des noms occitans que vous utilisez, qui ont été adaptés en français (et non des noms français vernaculaires), et adaptés de façon parfois catastrophique. Or toute langue a sa grammaire.

Parce que, chercheurs, peut-être encore plus que les deux catégories précédentes, vous ne vous posez même pas la question des noms que vous utilisez, diffusés sans conscience, sans connaissance, sans connaître leur sens, leur étymologie, et leur grammaire (ce qui est anti-scientifique).

Comme lexicographe (donc rédactrice de dictionnaires), et encore plus comme ethnobotaniste (de terrain et dans les livres depuis 30 ans) particulièrement spécialisée sur le lexique de la vigne et de l’olivier (en dialectes provençal et languedocien), comme locutrice de cette langue en provençal, je constate donc avec grande tristesse et consternation les entorses faites au lexique concernant les oliviers et les olives dans vos publicités ou vos textes scientifiques. Cependant, les archives sont nombreuses, les dictionnaires et les textes tout autant, pour s’apercevoir des erreurs commises dans le lexique employé actuellement et qui auraient donc dû/pu être évitées aisément, par une consultation rapide du dictionnaire de F. Mistral.

Employer un mot suppose pourtant la curiosité élémentaire de se demander quelle est sa grammaire pour l’utiliser correctement. En français, vous ne pressez pas un oranger et vous ne greffez pas une orange, n’est-ce pas ? Vous ne pelez pas un bananier mais une banane ? Vous ne crachez pas un noyau de cerisier mais de cerise ? Vous ne dites pas « une olive amer » ni « un olivier vieille » ? Aucun pépiniériste n’écrit dans sa liste d’arbres fruitiers à la vente dans son catalogue « cerisier, prune, pommier, poire, figuier, jujube », mélangeant sans distinction noms d’arbres et noms de fruits : il ferait rire tout le monde avec cette liste. Pourquoi commettez-vous donc ces équivalents lorsque vous parlez des oliviers et des olives ?

Non, « aglandau » ne saurait qualifier une olive puisque c’est du masculin : cela ne qualifie que l’olivier, lequel fait des olives aglandales, en toute logique, et comme cela se dit et s’écrit depuis des siècles en occitan (aglandau/aglandala ou en graphie mistralienne aglandau/aglandalo). Non, « salonenque » ne saurait qualifier un olivier puisque c’est du féminin. L’olivier selonenc/selounen porte l’olive selonenca/selounenco, ce qui, transposé en français, donne « un sélonenc porte de sélonenques » ou plus radicalement adapté « un salonais porte des salonaises » puisqu’il s’agit de la ville de Salon (qui se dit Selon/Seloun en occitan et non Salon/Saloun). Non, « grossane » ne peut qualifier un olivier car c’est du féminin : c’est l’olivier grossan qui fait des grossanas (ou en graphie mistralienne groussan/groussano), ce qui en français se traduit par un olivier grossan (ou plus simplement le grossan) fait des olives grossanes (ou des grossanes). Non, les listes des « variétés d’oliviers » telles qu’on les trouve dans absolument tous les textes scientifiques (dont ceux publiés dans Le retour de l’olivier, Retour sur l’olivier, Études héraultaises, 2009, où j’alerte pourtant sur ce sujet, ou l’article plus récent Faut-il réorganiser les vergers ? publié dans les Annales de la SHHNH vol. 153, année 2013) et tous les dépliants distribués par les coopératives oléicoles ne sauraient comporter, pas plus que le catalogue du pépiniériste, des noms masculins et féminins indistinctement mélangés, ce qui donne une liste totalement surréaliste pour qualifier les oliviers : bouteillan (masculin), olivière (féminin), aglandau (masculin), picholine (féminin), grossane (féminin), cailletier (masculin), etc., etc., noms que l’on retrouvera dans « variétés d’olives » !

Non, avoir perdu sa langue ou l’ignorer n’autorise pas à soutenir « mordicus » qu’aglandau est bien le nom de l’olive, parce qu’on le dit soi-même ou qu’on l’a entendu dire ou lu sur Internet ou vu écrit dans un  article scientifique, en l’occurrence bien anti-scientifique sur ce point. Non, cette erreur ne peut être « une référence » : un amateur en astronomie ou en histoire, même s’il parle de ces deux matières par goût, ne peut être une référence. Il en est de même en linguistique. Ceux qui n’ont pas perdu la langue, les dictionnaires et les textes d’auteurs en langue d’oc, font tous la distinction élémentaire olivier au masculin/olive au féminin : c’est cela la référence parce que c’est le fonctionnement de la langue d’oc. Par exemple, on peut lire dans le dictionnaire de F. Mistral à l’entrée selounen, enco adj et n : « oulivo selounenco, variété d’olive, petite, allongée, (etc.) ; óulivié selounen, olivier qui porte l’olive selounenco. ». Et à l’entrée pigau, alo adj et : « olivier qui porte l’olive pigalo ». Et à l’entrée aglandau, alo adj : « óulivié aglandau, variété d’olivier dont le fruit est en forme de gland ». On ne peut être plus clair. Même en l’absence des deux données dans un dictionnaire (car ils sont incomplets et que chaque entrée n’est pas forcément illustrée par un exemple au masculin plus un exemple au féminin), on déduit l’une de l’autre par simple bon sens et logique. On trouve pareillement des citations à profusion chez les auteurs de langue d’oc où tous les oliviers sont désignés au masculin et toutes les olives forcément au féminin : « Ah ! li bèlli vergello d’óulivo verdalo ! oh ! li bèu bouquet di couliasso ! E li boutihenco, li fachouiro, li reialo, li redounalo e li vermeialo, agachas-li, amiras coume n’en plòu… » (Baptiste Bonnet, 19/20ème), c’est-à-dire verdale, colliasse, bouteillenque, fachouire, royale, redounale, vermeillale, toutes au féminins puisque l’auteur parle d’olives et non d’oliviers.

Rappelons donc cette évidence puisqu’elle semble échapper à la profession : les variétés d’oliviers ne peuvent être nommées QUE par des noms masculins, les variétés d’olives QUE par des noms féminins, puisque l’olivier est du genre masculin et l’olive du genre féminin (en occitan comme en français). Ce qui donne sur quelques exemples limités les correspondances logiques :

Oliviers en occitan   adaptés en français Olives       adaptées en français

Pigau/Pigal Pigau/Pigal Pigala Pigale

Aglandau/Aglandal Aglandau/AglandalAglandala Aglandale

Verdau/Verdal Verdau/Verdal Verdala Verdale

Menudau/Menudal Ménudau/Ménudal Menudala Ménudale

Corniau/Cornial Corniau/Cornial Corniala     Courniale/Corniale

Grossan Grossan Grossana Grossane

Botelhan Bouteillan Botelhana Bouteillane

Botinhan Boutignan Botinhana Boutignane

Calhetier Cailletier Calheta Caillette

Selonenc Sélounenc/Salonais Selonenca Sélounenque/Salonaise

Negret Négret Negreta Négrette

Roget Rouget Rogeta Rougette

Berruguet Berruguet Berrugueta Berruguette

Provençalet Provençalet Provençaleta Provençalette

Negron Négron Negrona Négronne

Calhon Caillon/Cailloun Calhona Caillone/Cailloune

Marselhés Marseillais Marselhesa Marseillaise

Tripard Tripard Triparda Triparde

Picholin Picholin Picholina Pichouline/Picholine

Luquier ou Lucal Lucquier Luca Lucques

Ou en graphie mistralienne pour les olives : Pigalo, Aglandalo, Verdalo, Menudalo, Cournialo, Groussano, Boutignano, Cailleto, Selounenco, Negreto, Rougeto, Berrugueto, Prouvençaleto, Negrouno, etc. 

Tous les noms de la première colonne peuvent être adjectif ou nom : on dit aussi bien l’olivier aglandau que l’aglandaul’olivier rouget que le rouget, etc. Tous les noms de la deuxième colonne pareillement : l’olive grossane ou la grossanel’olive triparde ou la triparde.

L’adaptation française du O occitan (prononcé [ou]) est soit O, soit OU conservé à l’identique de l’occitan (comme pour Roquette/Rouquette, la salade). On peut donc avoir Cornial ou CournialSélounenc ou SélonencPichoulin(e) ou Picholin(e)Groussan(e) ou Grossan(e), etc. C’est la seule hésitation possible mais qui en aucun cas ne porte tort à aucune des deux langues ni à l’olivier. Et les oléiculteurs occitanophones ont forgé naturellement la forme masculine Lucal ou Luquier (les deux sont valables) pour désigner l’arbre à partir de l’olive Luca/Luco.

Les quelques 140 noms de variétés (avec synonymes bien sûr) que j’ai relevées ont toutes leur couple logique nom masculin de l’olivier/nom féminin de l’olive pour les désigner. À ce jour, il n’y a que deux variétés où les textes (ou les locuteurs) ne m’ont pas permis de trouver les correspondances olive/olivier : l’olive tanche (de l’occitan tancha) où je n’ai pas le symétrique pour l’arbre (la seule façon correcte de le nommer est alors « l’olivier à tanche », et non pas « tanche » tout seul, puisque tanche est féminin, Mistral restitue l’expression tancho d’aubre, tanche d’arbre (?) pour l’olive) et l’olivière qui qualifie une olive, mais qui semble venir du catalan où l’olivier peut être aussi du genre féminin (y-a-t’il eu mauvaise interprétation/adaptation ? Donc un point obscur à éclaircir linguistiquement).

Non, toutes ces considérations ne sont pas des poils de mouche… de l’olivier bien sûr ! Vous n’accepteriez pas que l’on vous donne du Denise en place de Denis, que l’on vous vende un poirier en place d’une poire. Vous ne parlez pas de l’autofertilité de l’orange et des pépins de l’oranger. Pour l’olivier, c’est exactement pareil…  Les Occitans au courant de leur langue et de leur culture, les chercheurs en linguistique et ethnobotanique occitanes,  n’admettent pas de voir traitées par dessus la jambe l’une et l’autre, voire ridiculisées par des emplois erronés à répétition de leur lexique et de leur grammaire, a fortiori dans un domaine qui les concerne au plus près : la culture de l’olivier exclusivement méditerranéenne, exclusivement nommée depuis des siècles en langue d’oc. Félicitations donc aux oléiculteurs qui ne commettent point ces erreurs (quelle que soit la graphie de la langue d’oc qu’ils utilisent), voire même qui font leur site d’accueil bilingue français-langue d’oc. Mais ceux qui affichent des huiles monovariétales devraient remplacer sur leurs étiquettes aglandau par aglandale, boutignan par boutignane, car jusqu’à preuve du contraire, c’est le jus de l’olive qu’ils vendent pour le plaisir de nos papilles et non le jus de l’olivier. Quant aux chercheurs, je n’ai trouvé aucun texte exempt de ces erreurs : tous sont du type « catalogue du pépiniériste surréaliste» cité plus haut, noms masculins et féminins allègrement mélangés aussi bien pour qualifier les olives que les oliviers.

Merci donc à tous de bien vouloir prendre conscience des erreurs linguistiques diffusées, de l’aspect totalement anti-scientifique qui en résulte et du préjudice culturel causé à l’olivier, qui a le droit, comme tout végétal, d’être nommé correctement. Le respect élémentaire est dû à une langue millénaire, que vous la parliez ou pas car c’est elle qui dit l’olivier (et non le français), en dehors du respect élémentaire de la grammaire en général, quelle que soit la langue. Car en français « un olivier salonenque, une olive aglandau » sont tout simplement des « monstres grammaticaux », comme « un olivier vieille, une poire juteux ». Je ne parle bien sûr ici que des noms occitans : les mêmes erreurs linguistiques doivent être commises sur les variétés espagnoles, corses, italiennes, grecques, citées dans les textes scientifiques. Il y a en effet des noms visiblement féminins pour qualifier des oliviers, alors que l’arbre est masculin dans la langue en question. Et toutes ces erreurs sont bien sûr diffusées à nouveau par Wikipédia, ce qui n’est certes pas une preuve. Ainsi la liste des moulins oléicoles département par département, qui m’a servi à trouver vos adresses, est suivie d’une liste des olives où l’on peut lire : « La Grossanne ou Groussan … » ; « La Salonenque ou Plant de Salon, Salounen, Salonen, Saurine» (!) pour ne donner que deux exemples.  Il est assez alarmant qu’il ne vienne à l’idée de personne de se poser la question : « est-ce bien normal qu’un adjectif masculin (groussan, salounen) ou féminin (groussane, salonenque) puisse qualifier indifféremment une olive du genre féminin ? ».  Et que personne n’ait l’idée d’attribuer spontanément la forme masculine à l’arbre et la forme féminine à l’olive. On peut aussi lire sur le site des oléiculteurs varois : « Le Cayon, petite olive douce noire (comparable à la niçoise), la Varagenque (Salonenque) en cassée verte, la Belgentieroise, très douce… ». « LA Varagenque, LA Belgentieroise »… mais « LE Cayon » pour UNE olive ?!…  Ou encore sur le site de l’ACCOPA à « variétés d’olives »: « La Bouteillan, variété rustique, est surtout cultivée dans le Var ». Non, c’est le Bouteillan pour l’arbre et la Bouteillane pour l’olive … On touche du doigt les tragiques dégats collatéraux de la déculturation que provoque la perte d’une langue, laquelle génère chez les usagers une perte totale de sens (de simple bon sens) et de structure des mots utilisés. Or vous communiquez tous sur « l’authenticité de vos produits », « l’ancienneté de vos moulins », l’huile « produit culturel », voire vous restituez des poèmes en provençal sur l’olivier sur les sites des Chevaliers de l’olivier : n’est-ce pas totalement contradictoire avec le fait de ne pas/plus savoir nommer correctement olives et oliviers ?

À travers ce plaidoyer, vous aurez tous compris combien je suis passionnée d’olives et d’oliviers, et que les voir nommer à tort et à travers me peine énormément par tout ce que cela signifie en perte de culture des gens du pays. Si je pouvais vous avoir alertés pour que cela ne soit pas irrémédiable… J’encourage donc la diffusion de ce plaidoyer pour les noms authentiques respectueux de la langue d’oc et de sa grammaire à tous les oléiculteurs, coopératives, chercheurs sur l’olivier que je n’ai pas pu contacter, faute d’avoir trouvé leur adresse électronique, car il est grand temps d’arrêter le « massacre linguistique » de notre arbre. Il est déjà suffisamment malmené symboliquement en espaces publics avec sa désacralisation honteuse sur les carrefours, ou sa consommation comme simple élément de décor dans des pots violets ou roses posés n’importe où, dans les galeries marchandes ou les gares, et jetable à volonté (cf. mon ouvrage épuisé Des Arbres et des Hommes, Edisud, 1997), ou sa taille ridicule « en nuages, en tonsure, en porte-manteaux ». Vidé de sa symbolique, en passe d’être maintenant privé de ses noms millénaires manipulés n’importe comment « sans science ni conscience », … une prise de conscience collective s’impose justement et c’est la moindre des choses que l’on puisse tous faire en faveur de notre arbre sacré. 

Bien entendu, vous pouvez me contacter pour des conseils linguistiques.

Cordialement.

Josiane Ubaud

Copie diffusable à volonté

 

Courrier envoyé à :

* chercheurs

André Bervillé, Catherine Breton, Raymond Gimiglio

* oléiculteurs et institutions 

AFIDOL de Aix, Montpellier, Nyons, Paris

Chevaliers de l’olivier du Languedoc-Roussillon

Aude : Coopérative de Bizes-Minervois, Moulin à huile des Geyssières (Narbonne), Moulin à huile des Restanques (Roubia)

Hérault : Jean-Paul Creissac, Jean-Luc Dedieu, Afidol Hérault, Coopérative de Clermont-l’Hérault, Coopérative de Pignan, Lo Moulinet (Puisserguier), Moulin de la Garrigue (St-André-de-Sangonis)

Gard : Moulin de la Voie Domitienne (Beaucaire), Moulin Paradis (Martignargues), Moulin des Costières (St-Gilles), Moulin d’Uzès (Uzès), Moulin de Beaufort (Vestric et Candiac), Moulin de la Chartreuse (Villeneuve-lez-Avignon), Coopérative de Sommières (Villevieille)

Drôme : Afidol Nyons,  Chevaliers de l’olivier de Nyons

Vaucluse : Coopérative Oléicole La Balméenne (Beaumes de Venise), Moulin du Comtat (Caromb), Moulin Saint-Augustin (Le Coustellet), Moulin Dauphin (Cucuron), Moulin & Domaine Oliversion (Cucuron), Moulin à huile  » le Trésor des Oliviers » (Mazan), Moulin à huile Mathieu (Oppèdes)

Alpes de Haute Provence : Moulin Fortuné ARIZZI (Les Mées), Le Moulin de l’Olivette (Manosque) 

Bouches-du-Rhône : Annie et Pierre Tourrenc, Olives de Provence,  Afidol d’Aix, Chevaliers de l’olivier du pays d’Aix,  Moulin à huile Margier (Auriol), L’Oliveraie du Mas Mérici (Berre), Moulin de Coudoux (Coudoux), Domaine Camaïssette (Éguilles), Établissements Barle & fils (Éguilles), Moulin du Mas de Saint-Jean (Fontvieille), Coopérative oléicole (La Fare-les-Oliviers), Les Oléastelles (Lançon), Mas Sénéguier (Lançon), Château Calissanne (Lançon), Château Virant (Lançon), Le Moulin d’Hortense (Lançon), Perle de Provence  (Lançon),  Pigeonnier de la Goiranne (Lançon), Moulin Le Castelas (Les Baux), Domaine de Montau (Miramas), Moulin Saint-Michel (Mouriès), Moulin coopératif (Mouriès), Moulin du Mas de Vaudoret (Mouriès), Moulin des Costes (Pélissanne), Domaine Sacaron (Pourrières), Moulin La Cravenco (Raphèle), Moulin Gueury (Rousset), Mas des Bories  (Salon), Domaine de Suriane (St-Chamas), Lou Moulin dou Fustié Craven (St-Martin-de-Crau), Coopérative oléicole (Velaux), Terroirs de Provence (Velaux)

Var : Moulin à huile Gervasoni (Aups), Domaine de Taurenne (Aups), Le Moulin de Callas (Callas), La Carçoise (Carcès), Coopérative Oléicole (Correns),  Le Moulin de Pascaline (Cotignac), Le Moulin de St-Joseph (Cotignac), Coopérative Oléïcole (Cotignac),  Moulin des 5 ponts (Cuers),  Cooperative oleïcole la Solidarité (Entrecasteaux), Moulin du Flayosquet (Flayosc), Moulin de la Combette (Flayosc), Domaine de Garbelle (Garéoult), Le Moulin de St Côme  (La Crau), Moulin à huile du Partegal (La Farlède), Sarl Moulin à huile Guiol (La Farlède), Moulin du Haut Jasson (La Londe les Maures), Domaine de Souviou (Le Beausset), Coopérative oléicole Moulin du Grimaudet (Le Luc), Moulin de l’Esquirol (Le Pradet), Moulin à Huile Communal (Mazaugues), Société Coopérative (Ollioules), Moulin de la Loube (Puget-Ville), Moulin à huile Le Clos St-Martin (Roquebrune-sur-Argens), Domaine de la Pierre Plantée (Sainte-Maxime), Coopérative oléicole La Cayanne (Salernes), Coopérative Oléïcole « La Salernoise » (Salernes),  Earl Vallon de l’Allamande (Sanary), Coopérative Oléïcole La Tavernaise (Tavernes), Moulin Communal (Tourtour),  Moulin Gervasoni (Tourtour), Coopérative Oléïcole  » La Varageoise » (Varages)

Alpes Maritimes : Syndicat Interprofessionnel de l’Olive de Nice (Nice), Moulin communal de Bonson (Bonson), Moulin à huile Moulin de Castagniers (Castagniers), Moulin de Castellar (Castellar), Coopérative Oléicole (Gilette), Huilerie Sainte-Anne (Grasse), Moulin communal (L’Escarène),  Moulin communal du Broc (Le Broc), Coopérative Oléicole (Levens), Moulin à huile Emile Tihy (Luceram

 

Mesdames, Messieurs,

 

Vous travaillez sur l’olive et l’olivier en différents secteurs : culture, production d’huile dans vos moulins privés ou coopératifs, vente d’huile et de produits à base d’olives, recherches sur la génétique, les origines de l’olivier, l’auto-fertilité, les maladies, etc. Tous, vous êtes amenés à nommer les variétés d’oliviers et leurs olives pour étiqueter vos produits, diffuser des conseils agricoles ou rédiger vos textes scientifiques. Et tous, vous commettez des erreurs, inexorablement, pour qualifier les variétés. Pourquoi ?

Parce que, Occitans d’origine, vous avez partiellement ou totalement perdu votre langue, la seule qui nomme les oliviers depuis des siècles de père en fils : l’occitan (ou langue d’oc) dans toutes ses variétés (languedocien, provençal, niçois).

Parce que, non Occitans d’origine mais amoureux des oliviers et devenus acteurs de l’oléiculture, vous n’avez, encore plus que les précédents, absolument pas conscience que les oliviers ne sont  nommés qu’en langue d’oc, forcément, ces arbres ne poussant pas en terres de langue d’oïl. Ce sont donc des noms occitans que vous utilisez, qui ont été adaptés en français (et non des noms français vernaculaires), et adaptés de façon parfois catastrophique. Or toute langue a sa grammaire.

Parce que, chercheurs, peut-être encore plus que les deux catégories précédentes, vous ne vous posez même pas la question des noms que vous utilisez, diffusés sans conscience, sans connaissance, sans connaître leur sens, leur étymologie, et leur grammaire (ce qui est anti-scientifique).

Comme lexicographe (donc rédactrice de dictionnaires), et encore plus comme ethnobotaniste (de terrain et dans les livres depuis 30 ans) particulièrement spécialisée sur le lexique de la vigne et de l’olivier (en dialectes provençal et languedocien), comme locutrice de cette langue en provençal, je constate donc avec grande tristesse et consternation les entorses faites au lexique concernant les oliviers et les olives dans vos publicités ou vos textes scientifiques. Cependant, les archives sont nombreuses, les dictionnaires et les textes tout autant, pour s’apercevoir des erreurs commises dans le lexique employé actuellement et qui auraient donc dû/pu être évitées aisément, par une consultation rapide du dictionnaire de F. Mistral.

Employer un mot suppose pourtant la curiosité élémentaire de se demander quelle est sa grammaire pour l’utiliser correctement. En français, vous ne pressez pas un oranger et vous ne greffez pas une orange, n’est-ce pas ? Vous ne pelez pas un bananier mais une banane ? Vous ne crachez pas un noyau de cerisier mais de cerise ? Vous ne dites pas « une olive amer » ni « un olivier vieille » ? Aucun pépiniériste n’écrit dans sa liste d’arbres fruitiers à la vente dans son catalogue « cerisier, prune, pommier, poire, figuier, jujube », mélangeant sans distinction noms d’arbres et noms de fruits : il ferait rire tout le monde avec cette liste. Pourquoi commettez-vous donc ces équivalents lorsque vous parlez des oliviers et des olives ?

Non, « aglandau » ne saurait qualifier une olive puisque c’est du masculin : cela ne qualifie que l’olivier, lequel fait des olives aglandales, en toute logique, et comme cela se dit et s’écrit depuis des siècles en occitan (aglandau/aglandala ou en graphie mistralienne aglandau/aglandalo). Non, « salonenque » ne saurait qualifier un olivier puisque c’est du féminin. L’olivier selonenc/selounen porte l’olive selonenca/selounenco, ce qui, transposé en français, donne « un sélonenc porte de sélonenques » ou plus radicalement adapté « un salonais porte des salonaises » puisqu’il s’agit de la ville de Salon (qui se dit Selon/Seloun en occitan et non Salon/Saloun). Non, « grossane » ne peut qualifier un olivier car c’est du féminin : c’est l’olivier grossan qui fait des grossanas (ou en graphie mistralienne groussan/groussano), ce qui en français se traduit par un olivier grossan (ou plus simplement le grossan) fait des olives grossanes (ou des grossanes). Non, les listes des « variétés d’oliviers » telles qu’on les trouve dans absolument tous les textes scientifiques (dont ceux publiés dans Le retour de l’olivier, Retour sur l’olivier, Études héraultaises, 2009, où j’alerte pourtant sur ce sujet, ou l’article plus récent Faut-il réorganiser les vergers ? publié dans les Annales de la SHHNH vol. 153, année 2013) et tous les dépliants distribués par les coopératives oléicoles ne sauraient comporter, pas plus que le catalogue du pépiniériste, des noms masculins et féminins indistinctement mélangés, ce qui donne une liste totalement surréaliste pour qualifier les oliviers : bouteillan (masculin), olivière (féminin), aglandau (masculin), picholine (féminin), grossane (féminin), cailletier (masculin), etc., etc., noms que l’on retrouvera dans « variétés d’olives » !

Non, avoir perdu sa langue ou l’ignorer n’autorise pas à soutenir « mordicus » qu’aglandau est bien le nom de l’olive, parce qu’on le dit soi-même ou qu’on l’a entendu dire ou lu sur Internet ou vu écrit dans un  article scientifique, en l’occurrence bien anti-scientifique sur ce point. Non, cette erreur ne peut être « une référence » : un amateur en astronomie ou en histoire, même s’il parle de ces deux matières par goût, ne peut être une référence. Il en est de même en linguistique. Ceux qui n’ont pas perdu la langue, les dictionnaires et les textes d’auteurs en langue d’oc, font tous la distinction élémentaire olivier au masculin/olive au féminin : c’est cela la référence parce que c’est le fonctionnement de la langue d’oc. Par exemple, on peut lire dans le dictionnaire de F. Mistral à l’entrée selounen, enco adj et n : « oulivo selounenco, variété d’olive, petite, allongée, (etc.) ; óulivié selounen, olivier qui porte l’olive selounenco. ». Et à l’entrée pigau, alo adj et n : « olivier qui porte l’olive pigalo ». Et à l’entrée aglandau, alo adj : « óulivié aglandau, variété d’olivier dont le fruit est en forme de gland ». On ne peut être plus clair. Même en l’absence des deux données dans un dictionnaire (car ils sont incomplets et que chaque entrée n’est pas forcément illustrée par un exemple au masculin plus un exemple au féminin), on déduit l’une de l’autre par simple bon sens et logique. On trouve pareillement des citations à profusion chez les auteurs de langue d’oc où tous les oliviers sont désignés au masculin et toutes les olives forcément au féminin : « Ah ! li bèlli vergello d’óulivo verdalo ! oh ! li bèu bouquet di couliasso ! E li boutihenco, li fachouiro, li reialo, li redounalo e li vermeialo, agachas-li, amiras coume n’en plòu… » (Baptiste Bonnet, 19/20ème), c’est-à-dire verdale, colliasse, bouteillenque, fachouire, royale, redounale, vermeillale, toutes au féminins puisque l’auteur parle d’olives et non d’oliviers.

Rappelons donc cette évidence puisqu’elle semble échapper à la profession : les variétés d’oliviers ne peuvent être nommées QUE par des noms masculins, les variétés d’olives QUE par des noms féminins, puisque l’olivier est du genre masculin et l’olive du genre féminin (en occitan comme en français). Ce qui donne sur quelques exemples limités les correspondances logiques :

Oliviers en occitan   adaptés en français Olives       adaptées en français

Pigau/Pigal Pigau/Pigal Pigala Pigale

Aglandau/Aglandal Aglandau/AglandalAglandala Aglandale

Verdau/Verdal Verdau/Verdal Verdala Verdale

Menudau/Menudal Ménudau/Ménudal Menudala Ménudale

Corniau/Cornial Corniau/Cornial Corniala     Courniale/Corniale

Grossan Grossan Grossana Grossane

Botelhan Bouteillan Botelhana Bouteillane

Botinhan Boutignan Botinhana Boutignane

Calhetier Cailletier Calheta Caillette

Selonenc Sélounenc/Salonais Selonenca Sélounenque/Salonaise

Negret Négret Negreta Négrette

Roget Rouget Rogeta Rougette

Berruguet Berruguet Berrugueta Berruguette

Provençalet Provençalet Provençaleta Provençalette

Negron Négron Negrona Négronne

Calhon Caillon/Cailloun Calhona Caillone/Cailloune

Marselhés Marseillais Marselhesa Marseillaise

Tripard Tripard Triparda Triparde

Picholin Picholin Picholina Pichouline/Picholine

Luquier ou Lucal Lucquier Luca Lucques

Ou en graphie mistralienne pour les olives : Pigalo, Aglandalo, Verdalo, Menudalo, Cournialo, Groussano, Boutignano, Cailleto, Selounenco, Negreto, Rougeto, Berrugueto, Prouvençaleto, Negrouno, etc. 

Tous les noms de la première colonne peuvent être adjectif ou nom : on dit aussi bien l’olivier aglandau que l’aglandau, l’olivier rouget que le rouget, etc. Tous les noms de la deuxième colonne pareillement : l’olive grossane ou la grossane, l’olive triparde ou la triparde.

L’adaptation française du O occitan (prononcé [ou]) est soit O, soit OU conservé à l’identique de l’occitan (comme pour Roquette/Rouquette, la salade). On peut donc avoir Cornial ou Cournial, Sélounenc ou Sélonenc, Pichoulin(e) ou Picholin(e), Groussan(e) ou Grossan(e), etc. C’est la seule hésitation possible mais qui en aucun cas ne porte tort à aucune des deux langues ni à l’olivier. Et les oléiculteurs occitanophones ont forgé naturellement la forme masculine Lucal ou Luquier (les deux sont valables) pour désigner l’arbre à partir de l’olive Luca/Luco.

Les quelques 140 noms de variétés (avec synonymes bien sûr) que j’ai relevées ont toutes leur couple logique nom masculin de l’olivier/nom féminin de l’olive pour les désigner. À ce jour, il n’y a que deux variétés où les textes (ou les locuteurs) ne m’ont pas permis de trouver les correspondances olive/olivier : l’olive tanche (de l’occitan tancha) où je n’ai pas le symétrique pour l’arbre (la seule façon correcte de le nommer est alors « l’olivier à tanche », et non pas « tanche » tout seul, puisque tanche est féminin, Mistral restitue l’expression tancho d’aubre, tanche d’arbre (?) pour l’olive) et l’olivière qui qualifie une olive, mais qui semble venir du catalan où l’olivier peut être aussi du genre féminin (y-a-t’il eu mauvaise interprétation/adaptation ? Donc un point obscur à éclaircir linguistiquement).

Non, toutes ces considérations ne sont pas des poils de mouche… de l’olivier bien sûr ! Vous n’accepteriez pas que l’on vous donne du Denise en place de Denis, que l’on vous vende un poirier en place d’une poire. Vous ne parlez pas de l’autofertilité de l’orange et des pépins de l’oranger. Pour l’olivier, c’est exactement pareil…  Les Occitans au courant de leur langue et de leur culture, les chercheurs en linguistique et ethnobotanique occitanes,  n’admettent pas de voir traitées par dessus la jambe l’une et l’autre, voire ridiculisées par des emplois erronés à répétition de leur lexique et de leur grammaire, a fortiori dans un domaine qui les concerne au plus près : la culture de l’olivier exclusivement méditerranéenne, exclusivement nommée depuis des siècles en langue d’oc. Félicitations donc aux oléiculteurs qui ne commettent point ces erreurs (quelle que soit la graphie de la langue d’oc qu’ils utilisent), voire même qui font leur site d’accueil bilingue français-langue d’oc. Mais ceux qui affichent des huiles monovariétales devraient remplacer sur leurs étiquettes aglandau par aglandale, boutignan par boutignane, car jusqu’à preuve du contraire, c’est le jus de l’olive qu’ils vendent pour le plaisir de nos papilles et non le jus de l’olivier. Quant aux chercheurs, je n’ai trouvé aucun texte exempt de ces erreurs : tous sont du type « catalogue du pépiniériste surréaliste» cité plus haut, noms masculins et féminins allègrement mélangés aussi bien pour qualifier les olives que les oliviers.

Merci donc à tous de bien vouloir prendre conscience des erreurs linguistiques diffusées, de l’aspect totalement anti-scientifique qui en résulte et du préjudice culturel causé à l’olivier, qui a le droit, comme tout végétal, d’être nommé correctement. Le respect élémentaire est dû à une langue millénaire, que vous la parliez ou pas car c’est elle qui dit l’olivier (et non le français), en dehors du respect élémentaire de la grammaire en général, quelle que soit la langue. Car en français « un olivier salonenque, une olive aglandau » sont tout simplement des « monstres grammaticaux », comme « un olivier vieille, une poire juteux ». Je ne parle bien sûr ici que des noms occitans : les mêmes erreurs linguistiques doivent être commises sur les variétés espagnoles, corses, italiennes, grecques, citées dans les textes scientifiques. Il y a en effet des noms visiblement féminins pour qualifier des oliviers, alors que l’arbre est masculin dans la langue en question. Et toutes ces erreurs sont bien sûr diffusées à nouveau par Wikipédia, ce qui n’est certes pas une preuve. Ainsi la liste des moulins oléicoles département par département, qui m’a servi à trouver vos adresses, est suivie d’une liste des olives où l’on peut lire : « La Grossanne ou Groussan … » ; « La Salonenque ou Plant de Salon, Salounen, Salonen, Saurine» (!) pour ne donner que deux exemples.  Il est assez alarmant qu’il ne vienne à l’idée de personne de se poser la question : « est-ce bien normal qu’un adjectif masculin (groussan, salounen) ou féminin (groussane, salonenque) puisse qualifier indifféremment une olive du genre féminin ? ».  Et que personne n’ait l’idée d’attribuer spontanément la forme masculine à l’arbre et la forme féminine à l’olive. On peut aussi lire sur le site des oléiculteurs varois : « Le Cayon, petite olive douce noire (comparable à la niçoise), la Varagenque (Salonenque) en cassée verte, la Belgentieroise, très douce… ». « LA Varagenque, LA Belgentieroise »… mais « LE Cayon » pour UNE olive ?!…  Ou encore sur le site de l’ACCOPA à « variétés d’olives »: « La Bouteillan, variété rustique, est surtout cultivée dans le Var ». Non, c’est le Bouteillan pour l’arbre et la Bouteillane pour l’olive … On touche du doigt les tragiques dégats collatéraux de la déculturation que provoque la perte d’une langue, laquelle génère chez les usagers une perte totale de sens (de simple bon sens) et de structure des mots utilisés. Or vous communiquez tous sur « l’authenticité de vos produits », « l’ancienneté de vos moulins », l’huile « produit culturel », voire vous restituez des poèmes en provençal sur l’olivier sur les sites des Chevaliers de l’olivier : n’est-ce pas totalement contradictoire avec le fait de ne pas/plus savoir nommer correctement olives et oliviers ?

À travers ce plaidoyer, vous aurez tous compris combien je suis passionnée d’olives et d’oliviers, et que les voir nommer à tort et à travers me peine énormément par tout ce que cela signifie en perte de culture des gens du pays. Si je pouvais vous avoir alertés pour que cela ne soit pas irrémédiable… J’encourage donc la diffusion de ce plaidoyer pour les noms authentiques respectueux de la langue d’oc et de sa grammaire à tous les oléiculteurs, coopératives, chercheurs sur l’olivier que je n’ai pas pu contacter, faute d’avoir trouvé leur adresse électronique, car il est grand temps d’arrêter le « massacre linguistique » de notre arbre. Il est déjà suffisamment malmené symboliquement en espaces publics avec sa désacralisation honteuse sur les carrefours, ou sa consommation comme simple élément de décor dans des pots violets ou roses posés n’importe où, dans les galeries marchandes ou les gares, et jetable à volonté (cf. mon ouvrage épuisé Des Arbres et des Hommes, Edisud, 1997), ou sa taille ridicule « en nuages, en tonsure, en porte-manteaux ». Vidé de sa symbolique, en passe d’être maintenant privé de ses noms millénaires manipulés n’importe comment « sans science ni conscience », … une prise de conscience collective s’impose justement et c’est la moindre des choses que l’on puisse tous faire en faveur de notre arbre sacré. 

Bien entendu, vous pouvez me contacter pour des conseils linguistiques.

Cordialement.

Josiane Ubaud

Copie diffusable à volonté

 

Courrier envoyé à :

* chercheurs

André Bervillé, Catherine Breton, Raymond Gimiglio

* oléiculteurs et institutions 

AFIDOL de Aix, Montpellier, Nyons, Paris

Chevaliers de l’olivier du Languedoc-Roussillon

Aude : Coopérative de Bizes-Minervois, Moulin à huile des Geyssières (Narbonne), Moulin à huile des Restanques (Roubia)

Hérault : Jean-Paul Creissac, Jean-Luc Dedieu, Afidol Hérault, Coopérative de Clermont-l’Hérault, Coopérative de Pignan, Lo Moulinet (Puisserguier), Moulin de la Garrigue (St-André-de-Sangonis)

Gard : Moulin de la Voie Domitienne (Beaucaire), Moulin Paradis (Martignargues), Moulin des Costières (St-Gilles), Moulin d’Uzès (Uzès), Moulin de Beaufort (Vestric et Candiac), Moulin de la Chartreuse (Villeneuve-lez-Avignon), Coopérative de Sommières (Villevieille)

Drôme : Afidol Nyons,  Chevaliers de l’olivier de Nyons

Vaucluse : Coopérative Oléicole La Balméenne (Beaumes de Venise), Moulin du Comtat (Caromb), Moulin Saint-Augustin (Le Coustellet), Moulin Dauphin (Cucuron), Moulin & Domaine Oliversion (Cucuron), Moulin à huile  » le Trésor des Oliviers » (Mazan), Moulin à huile Mathieu (Oppèdes)

Alpes de Haute Provence : Moulin Fortuné ARIZZI (Les Mées), Le Moulin de l’Olivette (Manosque) 

Bouches-du-Rhône : Annie et Pierre Tourrenc, Olives de Provence,  Afidol d’Aix, Chevaliers de l’olivier du pays d’Aix,  Moulin à huile Margier (Auriol), L’Oliveraie du Mas Mérici (Berre), Moulin de Coudoux (Coudoux), Domaine Camaïssette (Éguilles), Établissements Barle & fils (Éguilles), Moulin du Mas de Saint-Jean (Fontvieille), Coopérative oléicole (La Fare-les-Oliviers), Les Oléastelles (Lançon), Mas Sénéguier (Lançon), Château Calissanne (Lançon), Château Virant (Lançon), Le Moulin d’Hortense (Lançon), Perle de Provence  (Lançon),  Pigeonnier de la Goiranne (Lançon), Moulin Le Castelas (Les Baux), Domaine de Montau (Miramas), Moulin Saint-Michel (Mouriès), Moulin coopératif (Mouriès), Moulin du Mas de Vaudoret (Mouriès), Moulin des Costes (Pélissanne), Domaine Sacaron (Pourrières), Moulin La Cravenco (Raphèle), Moulin Gueury (Rousset), Mas des Bories  (Salon), Domaine de Suriane (St-Chamas), Lou Moulin dou Fustié Craven (St-Martin-de-Crau), Coopérative oléicole (Velaux), Terroirs de Provence (Velaux)

Var : Moulin à huile Gervasoni (Aups), Domaine de Taurenne (Aups), Le Moulin de Callas (Callas), La Carçoise (Carcès), Coopérative Oléicole (Correns),  Le Moulin de Pascaline (Cotignac), Le Moulin de St-Joseph (Cotignac), Coopérative Oléïcole (Cotignac),  Moulin des 5 ponts (Cuers),  Cooperative oleïcole la Solidarité (Entrecasteaux), Moulin du Flayosquet (Flayosc), Moulin de la Combette (Flayosc), Domaine de Garbelle (Garéoult), Le Moulin de St Côme  (La Crau), Moulin à huile du Partegal (La Farlède), Sarl Moulin à huile Guiol (La Farlède), Moulin du Haut Jasson (La Londe les Maures), Domaine de Souviou (Le Beausset), Coopérative oléicole Moulin du Grimaudet (Le Luc), Moulin de l’Esquirol (Le Pradet), Moulin à Huile Communal (Mazaugues), Société Coopérative (Ollioules), Moulin de la Loube (Puget-Ville), Moulin à huile Le Clos St-Martin (Roquebrune-sur-Argens), Domaine de la Pierre Plantée (Sainte-Maxime), Coopérative oléicole La Cayanne (Salernes), Coopérative Oléïcole « La Salernoise » (Salernes),  Earl Vallon de l’Allamande (Sanary), Coopérative Oléïcole La Tavernaise (Tavernes), Moulin Communal (Tourtour),  Moulin Gervasoni (Tourtour), Coopérative Oléïcole  » La Varageoise » (Varages)

Alpes Maritimes : Syndicat Interprofessionnel de l’Olive de Nice (Nice), Moulin communal de Bonson (Bonson), Moulin à huile Moulin de Castagniers (Castagniers), Moulin de Castellar (Castellar), Coopérative Oléicole (Gilette), Huilerie Sainte-Anne (Grasse), Moulin communal (L’Escarène),  Moulin communal du Broc (Le Broc), Coopérative Oléicole (Levens), Moulin à huile Emile Tihy (Luceram), Moulin Alziari (Nice), Moulin de la Brague (Oppio), Moulin à huile Roger Guido et fils (Peillon), Moulin Baussy (Spéracedes), Coopérative Oléicole (St-Césaire).  »

 

« L’UNION FERTILE » : ARRÊTONS DE BÉTONNER NOS TERRES AGRICOLES !

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PETITION A SIGNER :

http://filiere-paysanne.blogspot.fr/2014/05/lunion-fertile-arretons-de-betonner-nos.html

DES CHIFFRES ALARMANTS !

LA MESURE QUE NOUS PROPOSONS :

Nous demandons au Gouvernement et au Parlement de donner un rôle décisionnel aux Commissions Départementales de Préservation des Espaces Naturels, Agricoles et Forestiers (CDPENAF). Cela est indispensable pour lutter efficacement contre l’urbanisation dramatique des espaces agricoles. Cette mesure est déjà appliquée dans les DOM (Département d’Outre-Mer) depuis 2012. Elle est reconnue comme efficace par les services d’État, les élus locaux et la société civile de ces territoires. Il est donc possible, nécessaire et urgent de l’étendre à la métropole.

CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE :

Signer et diffusez la pétition en ligne pour préserver les sols cultivables en France : 

Cette pétition a été lancée par l’association Filière Paysanne, le 9 avril dernier, avec le soutien de nombreuses organisations et de multiples personnalités médiatiques (Yann Arthus-Bertrand, Nicolas Hulot, Marie-Monique Robin…), scientifiques (Jean-Pierre Berlan, Philippe Desbrosses, Marc Dufumier…), politiques (Jean-Luc Bennahmias, Emmanuelle Cosse, Corinne Lepage, Michèle Rivasi…).

La liste des signataires officiels est détaillée ci-dessous. Pour lesorganisations et les personnalités qui souhaitent en faire partie, n‘hésitez pas à nous le signaler :

mail : filiere.paysanne@gmail.com  /  téléphone : 06 17 47 88 78

LES ORGANISATIONS CITOYENNES, PROFESSIONNELLESET SCIENTIFIQUES QUI APPUIENT CETTE DÉMARCHE :
(par ordre chronologique des témoignages de soutien)

FILIERE PAYSANNE, AFES (Association Française d’Étude des Sols), FNAB (Fédération Nationale d’Agriculture Biologique), BIO CONSOM’ACTEURS PACA, TERRE DE LIENS, ÉCOFORUM, AQUI SIEN BEN, RELOCALISONS !, FNE 06 (France Nature Environnement), AGIR POUR LA CRAU, ARLES CAMARGUE ENVIRONNEMENT ET NATURE, MODEF (Confédération syndicale agricole des exploitants familiaux), MALTAE, InPACT(Initiatives Pour une Agriculture Citoyenne et Territoriale),FONDATION NICOLAS HULOT POUR LA NATURE ET L’HOMME, GÉNÉRATIONS FUTURES, SOLAGRO, RES (Réseau Environnement Santé), MRJC (Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne), FNE PACA (France Nature Environnement), CDTF 83(Collectif de Défense des Terres Fertiles), FNE 84 (France Nature Environnement), LES SORGUES VERTES, COLIBRIS (Coopérer pour changer), LIEN EN PAYS D’OC, AGRIBIO 13, L’AGE DE FAIRE (Des outils pour réinventer le monde), LE PLAN ESSE(Ensemble pour une économie juste), EAU BIEN COMMUN PACA, AMAP LES JARDINS DE CERES, FEMMES SOLIDAIRES 13, MNLE (Mouvement National de Lutte pour l’Environnement),ALLIANCE PROVENCE, CENTRE CULTUREL de LUMINY, AGIR POUR ISTRES DU RANQUET A ENTRESSEN, EPURE (Espace Pour Une Réflexion Écologiste), AGTER (Association pour l’Amélioration de la Gouvernance de la Terre, de l’Eau et des Ressources Naturelles), CMR (Chrétiens dans le Monde Rural),UNCPIE (Union Nationale des Centres Permanents d’Initiatives pour l’Environnement), ATTAC Marseille, la Fédération interdépartementale des MAISONS FAMILIALES ET RURALESVaucluse Alpes du Sud.

LES PERSONNALITÉS SCIENTIFIQUES ET MÉDIATIQUES :
(par ordre chronologique des témoignages de soutien)

  • Bernard ASTRUC, président de l’association BIO CONSOM’ACTEURS PACA, coordinateur national de la campagne « Consommateurs pas cobayes ! », administrateur du COLLECTIF DE DEFENSE DES TERRES FERTILES du Var.
  • Alain GAIGNEROT, directeur national du MODEF (Confédération syndicale agricole des exploitants familiaux).
  • Marc DUFUMIER, agronome, enseignant-chercheur à la chaire d’AGROPARISTECH, auteur de nombreux ouvrages sur l’alimentation mondiale.
  • Yann ARTHUS-BERTRAND, photographe, reporter, documentariste et écologiste engagé.
  • Dominique ARROUAYS, INRA, président de l’AFES (Association Française pour l’Étude du Sol), expert du groupe inter-gouvernemental pour les sols de la FAO.
  • Philippe POINTEREAU, directeur du pôle agriculture de SOLAGRO.
  • François VEILLERETTE, porte-parole de GÉNÉRATIONS FUTURES.
  • André CICOLELLA, chimiste, toxicologue et chercheur français, spécialiste de l’évaluation des risques sanitaires et environnementaux, président du  RES (Réseau Environnement Santé).
  • Nicolas HULOT, président de la FONDATION NICOLAS HULOT POUR LA NATURE ET L’HOMME.
  • Philippe DESBROSSES, agriculteur biologique, docteur en sciences de l’environnement et écrivain.
  • Béatrice et Jean-Paul JAUD, réalisateurs, producteurs et éditeurs des films « Nos enfants nous accuseront », « Severn » et « Tous cobayes ? ».
  • Dominique JOUHANNEAU, naturopathe, nutrithérapeute, phyto-Aromatologue, auteur de nombreux ouvrages dont «La médecine des plantes aromatiques, phyto-aromathérapie et huiles essentielles de l’océan Indie ».
  • Henri JOYEUX, professeur de cancérologie et chirurgien des hôpitaux.
  • Denis LAIRON, docteur en biologie, directeur émérite de recherche au CNRS.
  • Jean-Loup MOUYSSET, oncologue médical, fondateur-directeur du « CENTRE RESSOURCE » à Aix-en-Provence.
  • Yann OLIVAUX, biophysicien, spécialiste de l’eau, fondateur du Cri-Eau.
  • Didier PERREOL, pdg fondateur du Groupe EKIBIO, président fondateur de la FONDATION NATURE VIVANTE.
  • Christian VELOT, docteur en biologie, chercheur, maître de conférences en génétique moléculaire.
  • Clément WITTMANN, agronome, militant politique pour l’objection de croissance.
  • Philippe DERUDDER, consultant, conférencier, auteur de nombreux ouvrages sur l’économie alternative.
  • François MAUGIS, président d’ÉNERGIE ENVIRONNEMENT.
  • Jean MONTAGARD, grand chef de cuisine biologique et végétarienne, formateur, auteur.
  • Jean-Pierre BERLAN, agronome, économiste, ancien directeur de recherches à l’INRA.
  • François THIERY, éleveur bio, vice-président de l’Agence bio, ancien président de la FNAB 2001-2005.
  • Marie-Monique ROBIN, journaliste d’investigation, réalisatrice, et écrivaine.
  • Lylian LE GOFF, médecin environnementaliste, écrivain.
  • Alain DUEZ, directeur et fondateur de L’AGE DE FAIRE et du PLAN ESSE.
  • Valérie CUPILLARD, créatrice culinaire, consultante, auteur de nombreux livres de cuisine bio et végétarienne.
  • Jacques LOYAT, Ingénieur général honoraire du génie rural, des eaux et des forêts,  chercheur associé au CIRAD, membre de la commission agricole d’ATTAC.
  • Patrice DEVOS, ancien ingénieur général des ponts, des eaux et forêts.
  • Jean-Marie GILARDEAU, consultant en droit rural et ancien maître de conférences à l’Université de droit de Poitiers.
  • Yvon BEC, président de l’UNCPIE (union nationale des centres permanents d’initiatives pour l’environnement) et président du conseil d’orientation de l’ANDER (association nationale de développement des espaces ruraux).

LES ÉLUS PARLEMENTAIRES :
(par ordre chronologique des témoignages de soutien)

  • Brigitte ALLAIN, députée de Dordogne, membre de la commission des affaires économiques, EELV.
  • François-Michel LAMBERT, députée des Bouches-du-Rhône, vice-président de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, président de l’Institut de l’économie circulaire, EELV.
  • Thierry BENOIT, député d’Ille-et-Vilaine, membre de la Commission des affaires économiques, Groupe UDI.
  • Joël LABBÉ, sénateur du Morbihan, vice-président de la Commission des affaires économiques, EELV.
  • Christophe CAVARD, député du Gard, membre de la commission des lois, EELV.
  • Joël GIRAUD, député des Hautes Alpes, secrétaire de la commission des Affaires Économiques, RRDP.
  • Jean-Pierre MAGGI, député des Bouches-du Rhône, membre de la commission de la défense nationale et des forces arméesmaire de la commune de VELAUX où a été créé le 3ème PAEN de France (Périmètre de protection d’un espace agricole et naturel périurbain), PS.
  • Paul MOLAC, député du Morbihan, membre de la commission des lois, Union Démocratique Bretonne.
  • Bernard REYNES, député des Bouches-du Rhône,  membre de la commission des Affaires Économiques, UMP.
  • Pierre MOREL-A-L’HUISSIER, député de Lozère, membre de la commission des lois, président de l’ANDER (association nationale de développement des espaces ruraux), UMP.
  • André CHASSAIGNE, député du Puy-de-Dôme, membre de la commission des affaires économiques, président du groupe parlementaire GDR (gauche démocrate et républicaine), PCF.
  • Vincent BURRONI, député des Bouches-du Rhône,membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, PS.
  • Jean-Louis ROUMEGAS, député de l’Hérault, membre de la commission des affaires sociales, EELV.
  • Yves DANIEL, député de Loire-Atlantique, membre de la commission des affaires culturelles et de l’éducation, PS.
  • Isabelle ATTARD, députée du Calvados, membre de la commission des affaires culturelles et de l’éducation, Nouvelle Donne.
  • Bruno Nestor AZÉROT, député de Martinique, vice-président de la commission des affaires économiques, président fondateur du parti Mouvement Initiative Populaire.
  • Laurent BAUMEL, député de l’Indre-et-Loire, membre de la commission des finances, co-initiateur de la proposition de contrat de majorité signée par cent parlementaires en avril 2014, PS.
  • Jean-Pierre DECOOL, député du Nord, membre de la commission des lois, conseiller général du Nord, apparenté UMP.
  • Éric ALAUZET, député du Doubs, membre de la commission des finances, EELV.
  • Alfred MARIE-JEANNE, député de Martinique, membre de la commission des lois, président du parti Mouvement Indépendantiste Martiniquais.
  • Gabriel SERVILLE, député de Guyane, membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, membre de la délégation aux outre-mer et de la commission nationale d’évaluation des politiques de l’État outre-mer, Parti Socialiste Guyannais.
  • Marie-Georges BUFFET,  députée de Seine-Saint-Denis, vice-présidente de la commission des affaires culturelles et de l’éducation, ministre de la Jeunesse et des Sports de 1997 à 2002, PCF.
  • Damien ABAD, député de l’Ain, membre de la commission des affaires économiques, conseiller régional de Rhône-Alpes, UMP.

LES PERSONNALITÉS POLITIQUES (hors Parlement National) :
(par ordre chronologique des témoignages de soutien)

  • André BARBAROUX, ancien conseiller du ministre de l’Agriculture Henri NALLET, PS, ancien directeur général du CNASEA et de la Fédération Nationale des SAFER.
  • Patrick MAGRO, vice-président de Marseille Provence Métropole (MPM), délégué à l’aménagement de l’espace et à l’agriculture péri-urbaine, PCF/ Front de Gauche.
  • Christophe MADROLLE, secrétaire national du MoDem et vice-président de Marseille Provence Métropole, délégué en charge de la gestion des fonds européens, MoDem.
  • Xavier COMPAIN, chargé de l’agriculture, la pêche et la forêt au conseil national du PCF/ FdG, coordinateur agriculture du Parti de la Gauche Européenne.
  • Guy BENARROCHE, secrétaire régional d’EELV PACA.
  • Michèle RIVASI, eurodéputée, membre des Commissions parlementaire industrie, recherche, énergie et environnement, santé publique et sécurité alimentaire, EELV.
  • Corinne MOREL-DARLEUX, secrétaire nationale à l’écosocialisme du Parti de Gauche et conseillère régionale de Rhône Alpes, FdG.
  • Laurence PACHE, conseillère régionale du Limousin, Parti de Gauche.
  • Les 19 Élus Régionaux PACA appartenant au groupe Europe Ecologie – Les Verts – Parti Occitan.
  • Laurent LEVARD, membre du Bureau National du Parti de Gauche, responsable de l’agriculture, co-animateur du Front de Gauche de l’agriculture.
  • Alexis DAVID, conseiller municipal à Viry-Châtillon (Essonne), Parti de Gauche.
  • Annabelle JAEGER, conseillère régionale déléguée à la biodiversité, présidente de l’Agence Régionale pour l’Environnement, membre du Comité des Régions Européen, EELV.
  • Gérard LERAS, conseiller spécial délégué à la politique foncière de la Région Rhône-Alpes, EELV.
  • Emmanuelle COSSE, secrétaire nationale d’Europe Écologie les Verts, EELV.
  • Julien BAYOU, porte-parole national d’Europe Écologie les Verts, EELV.
  • Jean-Luc BENAHMIAS, eurodéputé, membre de la Commission de l’emploi et des affaires sociales, vice-président du MoDem.
  • Pape DIOUF, tête de liste dans le 13/14, pour les Municipales 2014 à Marseille, Changer la Donne.
  • Kaouther BEN MOHAMED, tête de liste dans de le 2/3 pour les Municipales 2014 à Marseille, Changer la donne.
  • Corinne LEPAGE, ancienne ministre de l’Environnement, eurodéputée, membre de la commission Environnement, Santé publique, présidente de CAP21.
  • Olivier FLORENS, vice président du CG 84, délégué aux transports, EELV.
  • Sandrine BÉLIER, eurodéputée, membre des commissions environnement, santé publique et sécurité alimentaire, affaires constitutionnelles et Pétitions, EELV.
  • Yves MESNARD, Maire de Roquevaire, Vice-président de la Communauté d’Agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Étoile, Divers gauche.
  • Gaël TABARLY, conseiller municipal d’opposition à Montauban, Partit Occitan
LES FORMATIONS POLITIQUES :
(par ordre chronologique des témoignages de soutien)
  • Groupe EELV – Parti Occitan (Paca).
  • Parti de Gauche (National).
  • Europe Écologie – Les Verts (National).
  • Collectif citoyen « Changer la Donne » (Marseille).
  • Cap21 (National).
  • Nouvelle Donne (National).
  • Union Démocratique Bretonne (Régional).

l’association Filière Paysanne lance un appel d’ampleur nationale pour la préservation des terres fertiles menacées par l’artificialisation des sols

 » Dans le cadre de la loi d’avenir agricole, qui passera ces prochains jours devant le sénat, l’association Filière Paysanne lance un appel d’ampleur nationale pour la préservation des terres fertiles menacées par l’artificialisation des sols.

Cet appel est soutenu par de nombreuses associations, dont Aqui Sien Ben et France Nature Environnement Alpes Maritimes. Il invite le nouveau Premier Ministre et le Ministre de l’Agriculture à renforcer le rôle essentiel des Commissions Départementales de Préservation des Espaces Naturels, Agricoles et Forestiers (CDPENAF), en leur attribuant un avis décisionnel sur tout projet d’urbanisme ou d’aménagement qui aurait pour conséquence de réduire un espace à usage ou à vocation agricole.  »

Pour en savoir plus : communiqué en pièce jointe et pétition

https://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/m-le-premier-ministre-et-m-le-ministre-de-l-agriculture-vote-de-la-loi-d-avenir-agricole-arr%C3%AAtons-de-b%C3%A9tonner-nos-terres-nourrici%C3%A8res

Nous vous invitons à prendre connaissance de cet appel, à le signer et à le faire circuler largement.

Le communiqué de presse en pièce jointe a été diffusé hier au niveau national. Il fait déjà l’objet de nombreuses retombées :

RETOMBÉES PRESSE DU 9/4/2014 :

AFP  – « Un appel pour préserver les terres agricoles de l’urbanisation »

http://www.afp.fr/fr/node/2271123

OUEST FRANCE (reprise article AFP) – « Terres agricoles : Appel pour une urbanisation maîtrisée »

http://www.ouest-france.fr/terres-agricoles-appel-pour-une-urbanisation-maitrisee-2122578

TERRE-NET (reprise article AFP) – « Un appel pour préserver les terres agricoles de l’urbanisation »

http://www.terre-net.fr/actualite-agricole/politique-syndicalisme/article/un-appel-pour-preserver-les-terres-agricoles-de-l-urbanisation-205-99736.html

LA FRANCE AGRICOLE (reprise article AFP) – « Un appel pour préserver les terres agricoles de l’urbanisation »

http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/foncier-un-appel-pour-preserver-les-terres-agricoles-de-l-urbanisation-86812.html

REVENU AGRICOLE (reprise article AFP) – « Loi d’avenir : un appel pour préserver les terres agricoles de l’urbanisation »

http://www.revenuagricole.fr/focus-gestion/gestion-fiscalite-epargne/gestion-en-bref/12579-un-appel-pour-preserver-les-terres-agricoles-de-l-urbanisation

AGRAPRESSE (reprise article AFP) – « Un appel pour préserver les terres agricoles de l’urbanisation »

http://www.agrapresse.fr/appel-pour-sauvegarder-les-terres-agricoles-par-l-association-fili-re-paysanne-art374951-22.html

BRIGITTE ALLAIN  – “L’union fertile: acteurs de la société civile et du monde politique se rassemblent pour sauvegarder les terres agricoles en France”

http://brigitteallain.eelv.fr/appel-pour-la-preservation-des-terres-agricoles-lunion-fertile-acteurs-de-la-societe-civile-et-du-monde-politique-se-rassemblent-pour-sauvegarder-les-terres-agricole/

MAVILLE NICE (reprise article OUEST FRANCE) – « Terres agricoles : Appel pour une urbanisation maîtrisée »

http://www.nice.maville.com/actu/actudet_-terres-agricoles.-appel-pour-une-urbanisation-maitrisee_fil-2529144_actu.Htm

 

 

A signer :  » Arrêtons de bétonner nos terres agricoles !  » pétition de Filière Paysanne – A Nice notamment !!

Pour signer :

https://www.change.org/fr/pétitions/m-le-premier-ministre-et-m-le-ministre-de-l-agriculture-arrêtons-de-bétonner-nos-terres-agricoles

Filière paysanne :

http://filiere-paysanne.blogspot.fr

 » Nous demandons aux responsables gouvernementaux de prendre des mesures rapides et efficaces pour stopper l’artificialisation1 de nos précieuses terres nourricières. L’urbanisation incontrôlée de notre territoire fait disparaître, en moyenne, 78 000 ha de surfaces agricoles par an. Ce phénomène est d’autant plus préoccupant qu’il s’est accéléré au cours de ces dernières décennies. Il équivaut, aujourd’hui, à la surface moyenne d’un département entier tous les 7 ans, ou à un stade de football toutes les 5 minutes.

L’incroyable gaspillage de cette ressource naturelle a de graves conséquences pour notre pays, à la fois sur le plan économique, social et environnemental :

affaiblissement de notre filière agricole et agro-alimentaire (premier employeur national), qui fragilise de nombreux territoires ruraux, en particulier les territoires périurbains,

déficit de notre balance commerciale agricole (hors vins et spiritueux),

imperméabilisation des sols aggravant les phénomènes d’inondations dans de nombreuses régions, avec des conséquences humaines et économiques de plus en plus lourdes,

limitation des infiltrations indispensables pour l’épuration des eaux, le recyclage d’effluents divers, et la régénération de nos nappes phréatiques,

perte de capacité de nos sols à stocker du carbone sous forme de matière organique,

diminution de la biodiversité présente dans les zones agricoles,

détérioration de notre cadre de vie, de nos paysages et de notre attractivité touristique,

régression de notre agriculture de proximité, de la qualité et de la diversité de notre alimentation, et de notre identité gastronomique et culturelle, à la fois locale et nationale,

rallongement de nos circuits d’approvisionnement, qui participe à l’augmentation du transport de marchandises sur longue distance, avec de multiples nuisances.

Au-delà de nos frontières, ce gaspillage français accroît la dépendance alimentaire de l’Europe vis à vis de l’extérieur (face à un marché agricole mondial de plus en plus spéculatif et à une concurrence toujours plus vive pour l’accaparement des terres).

Nous demandons donc au Premier Ministre et au Ministre de l’Agriculture de renforcer le pouvoir des Commissions Départementales de Préservation des Espaces Naturels, Agricoles et Forestiers (CDPENAF2), dans le cadre de la future loi d’avenir sur l’agriculture, l’alimentation et la forêt.

Pour cela, ces commissions doivent avoir un avis décisionnel sur tout projet d’urbanisme ou d’aménagement qui aurait pour conséquence de réduire un espace à usage ou à vocation agricole, qu’il y ait un document d’urbanisme approuvé ou non sur le territoire concerné.

Cette mesure permet :

de respecter les engagements pris par le gouvernement lors de la Conférence Environnementale de septembre 2012,

de suivre les recommandations de la Cour des Comptes, remises à Jean-Marc AYRAULT en août 20133,

de prendre en compte les amendements proposées par de nombreu(ses)x parlementaires, représentant l’ensemble de l’échiquier politique, dans le cadre de la future loi d’avenir agricole.

Une mesure similaire a été mise en place par le Québec grâce à la loi du Zonage Agricole de 1978. Avec 36 ans de recul, cette mesure a objectivement prouvé son efficacité en matière de préservation du foncier agricole, tout en répondant aux besoins de logement et de développement du territoire. La France doit agir à son tour dans ce sens.

Nous invitons donc nos concitoyennes et concitoyens à signer cet appel, et à le faire circuler aussi largement que possible, pour encourager le gouvernement à franchir ce pas décisif. Cette démarche collective est à la fois cruciale pour améliorer notre situation actuelle et pour préserver l’avenir de nos enfants.

https://www.change.org/fr/pétitions/m-le-premier-ministre-et-m-le-ministre-de-l-agriculture-arrêtons-de-bétonner-nos-terres-agricoles. »