Communiqué Europe Écologie Les Verts  » Libye : la chance d’une nouvelle ère pour le droit international « 

((/images/Libye libre.jpg))  » Le vote de la résolution 1973, hier soir, par le Conseil de sécurité, instaurant un régime d’exclusion aérienne afin de protéger les civils contre des attaques de l’armée de Kadhafi est un vote historique, pour une fois la communauté internationale met en cohérence ses paroles et ses actes. C’est le droit international qui en sort renforcé. Elle rompt avec les errements de la realpolitik occidentale en Irak et en Afghanistan et peut faire espérer que l’abstention de grands pays comme le Brésil, l’Inde ou l’Afrique du Sud se transforme la prochaine fois en vote de soutien. Elle donne la chance aux régimes progressistes arabes et africains de soutenir la juste révolte du peuple libyen. Ce n’est pas le pétrole que la communauté internationale protège en Libye mais le peuple libyen, en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies. Ce n’est pas l’Occident qui va « libérer » les libyens du dictateur mais le peuple libyen et son Conseil national transitoire. La communauté internationale n’agit que pour réduire l’asymétrie militaire entre l’armée, les mercenaires de Kadhafi et les forces du CNT, afin de mettre fin aux massacres de civils. Dans la continuité des positions de la Ligue des États arabes, du parlement arabe et du parlement européen, l’ONU comme lors de la vote de la résolution 1790 et la suspension de la Libye du Conseil des Droits de l’Homme, a suivi la demande des révolutionnaires libyens, en quête d’un nouveau régime démocratique. Une chance pour la paix existe encore avec la proposition de cessez-le-feu immédiat de la résolution. Elle permet encore aux personnes non concernées par la procédure auprès de la Cour pénale internationale, de crimes contre l’humanité, de choisir le camp du CNT. Ce vote permet de redonner espoir aux démocrates arabes, inquiets par la contre-révolution arabe en cours, initiée par la contre-offensive des forces militaires de Kadhafi, renforcée par l’entrée des troupes saoudiennes au Bahreïn, la répression accrue au Yémen, le refus de l’Algérie, de la Syrie et du Yemen lors de la réunion de la Ligue arabe de l’exclusion aérienne en Libye.  » Plus que jamais, Europe Écologie Les Verts reste auprès des démocrates du printemps arabe. Djamila Sonzogni, porte-parole Jérôme Gleizes, responsable de la commission transnationale