Bisphénol A : enfin une interdiction ! Et le communiqué du RES ( Réseau Environnement Santé )

Vous pouvez (re)lire mes très nombreux articles sur le « Bisphénol A » et autres perturbateurs endocriniens en tapant le terme dans « rechercher » dans la colonne de droite.%%% Après les campagnes que nous avons menées au RES, c’est une grande satisfaction et un soulagement pour éviter de nouvelles victimes et de nouvelles pathologies sur des citoyens injustement atteints, provoquées par cette substance chimique mal utilisée.%%% Est-ce la peur des effets collatéraux des futures élections législatives qui approchent ? Avec leur séquence passage devant les citoyens; citoyens qui sont de plus en plus conscients et informés des risques qu’on leur fait subir sans vergogne en leur mentant avec aplomb ? De toutes façons, c’est très positif. Un bémol, la date d’entrée en vigueur un peu lointaine qui va encore provoquer des morts, des souffrances et des maladies inutiles. Le site du __[RES|http://www.reseau-environnement-sante.fr|fr]__ Le communiqué du RES Bisphénol A : le volontarisme français doit servir l’Europe ! Paris, 12 octobre 2011,  » Le RES se réjouit du vote à la quasi unanimité [1] des députés pour interdire le Bisphénol A dans les contenants alimentaires. Cette mesure devrait réduire significativement l’exposition quotidienne à ce perturbateur endocrinien [2] et contribuer à diminuer l’intoxication du fœtus via la contamination maternelle. Les preuves sont aujourd’hui accablantes pour montrer que cette exposition pendant la grossesse induit des effets sanitaires graves pendant l’enfance et à l’âge adulte (cancer, diabète-obésité, troubles de la reproduction et du comportement).

Les regards doivent maintenant se tourner vers la scène européenne où les institutions communautaires ne se distinguent pas par leur volontarisme sur les enjeux des perturbateurs endocriniens. Pour André Cicolella, porte-parole du RES, c’est, en premier lieu, la crédibilité de l’Agence européenne de sécurité alimentaire, l’EFSA, qui est remise en question : « L’EFSA ne peut continuer de nier la réalité des connaissances scientifiques en maintenant une Dose Journalière Admissible qui ne tient pas compte des centaines d’études montrant des effets aux faibles doses. Si, à la suite de l’ANSES, l’agence n’accomplit pas rapidement son aggiornamento, les institutions européennes devront déclencher des investigations sur la déontologie de l’expertise au sein de l’EFSA ». « Après la loi sur les biberons au BPA, puis l’adoption de la loi Lachaud, qui a interdit 3 groupes de perturbateurs endocriniens (alkylphénols, parabènes et phtalates), le vote d’aujourd’hui met le gouvernement français en position et en devoir de faire évoluer la position de la Commission européenne » constate Yannick Vicaire, chargé de mission au RES. « La France doit insuffler la dynamique qui fait défaut à l’échelle européenne en fédérant d’autres Etats-membres pour travailler à l’élaboration urgente d’une réponse globale aux enjeux des perturbateurs endocriniens ». Contrairement aux affirmations des industriels, les solutions de remplacement existent. Le RES a publié une note sur la question [3]. Notamment, une société américaine Eden Foods (http://www.edenfoods.com/) utilise un procédé sans BPA depuis avril 1999. Par ailleurs, l’Etat du Connecticut a décidé d’interdire le BPA dans les contenants alimentaires réutilisables en juin 2010 et cette mesure est entrée en application le 1er Octobre 2011. Cela montre que la mise en œuvre peut se faire très rapidement. La loi adoptée par les députés n’est qu’un premier pas dans la réduction de l’exposition au BPA. Il est urgent que l’ANSES identifie les autres sources, y compris alimentaires, susceptibles de constituer des priorités en termes d’exposition pour l’ensemble de la population ou pour des secteurs professionnels spécifiques : matériel médical, instruments de musique, papiers thermiques, revêtements des canalisations d’eau ou de cuves à vin, etc. L’ANSES doit aussi mieux caractériser l’exposition environnementale indirecte, en particulier via l’alimentation (poissons et crustacés) ou la pollution intérieure.  » [1]. 2 votes contre sur 348 suffrages exprimés [2]. L’étude du Breast Cancer Fund a montré qu’un régime alimentaire duquel on élimine les sources « intentionnelles » de BPA conduit en quelques jours à une réduction de plus de moitié du niveau de BPA détecté dans les urines. http://ehp03.niehs.nih.gov/article/info:doi/10.1289/ehp.1003170 [3]. Panorama des alternatives disponibles au Bisphénol A dans les matériaux de contact alimentaire http://reseau-environnement-sante.fr/?p=3019 RESEAU ENVIRONNEMENT SANTE 148 Rue Faubourg Saint-Denis 75010 Paris 75010 Paris Le site du __[RES|http://www.reseau-environnement-sante.fr|fr]__