VIVRE AUTREMENT ? Oui, ça urge !! Malgré le leurre d’une reprise économique hâtive, facile et factice

On (re)commence à entendre :%%% « Reprenons vite nos habitudes financières » ( viciées et destructrices ! ). %%% « Pourquoi chercher à « vivre autrement » et à changer ce mode de fonctionnement qui nous profite tant et de plus en plus » ( même si c’est pour de moins en moins d’habitants de notre pauvre planète ) « alors que tout va mieux et que tout ira mieux demain dans le meilleur des mondes ? »%%% Trop facile pour être vrai. Trop injuste pour être durable. Trop égoïste pour être acceptable.%%% Saura-t-on en profiter pour sortir de l’antagonisme croissance/décroissance, antagonisme faux car trop réducteur. %%% __Saura-t-on en profiter pour pour décider enfin de vivre, compter, financer, s’industrialiser, produire, produire de l’énergie, cultiver et se nourrir, consommer, habiter et vivre, gérer nos terroirs, se déplacer, se soigner, apprendre, travailler, faire de la politique, faire de la géopolitique, faire du « développement durable », regarder et juger l’Autre … AUTREMENT__ ? Revenons à notre société, à notre économie … à notre monde, malades de nos excès et de nos fausses bonnes idées passées et hélas présentes. %%% Vous avez dit reprise de l’économie ?%%% « Ce retour surprenant à une croissance même faiblement positive va apporter de l’eau au moulin de tous ceux qui, en Europe et dans le monde, veulent croire que le pire de la crise est derrière nous. … Personne pourtant ne se hasarde à parler de sortie de crise. Et pour cause. » Le Monde – France%%% Voici notre revue de presse européenne ( EUROTOPICS ).%%% « La fin de la récession se profile dans de nombreux pays européens. D’après des données de l’Office statistique des Communautés européennes, Eurostat, le produit intérieur brut (PIB) des deux plus grandes économies nationales de la zone euro, l’Allemagne et la France, a respectivement augmenté de 0,3 pour cent au deuxième trimestre 2009. %%% __La Vanguardia – Espagne__%%%

Après les signaux positifs émis par l’Allemagne et la France, le quotidien progressiste La Vanguardia est certain que la crise économique sera bientôt surmontée : « La principale locomotive qui a tiré l’activité, c’est l’Allemagne, notamment par le dynamisme du secteur automobile, suite aux incitations à l’achat de véhicules adoptées par le gouvernement d’Angela Merkel. Ces mesures ont également profité directement à la France qui a augmenté considérablement ses exportations vers ce pays. Le fondement de la relance enregistrée repose néanmoins encore trop sur les béquilles des dépenses publiques. La relance manque encore de dynamique propre, tant en ce qui concerne la consommation que les investissements. … Deux ans après le début de la crise financière mondiale, plus personne ne doute toutefois du fait que le pire est derrière nous. … Le monde a évité la dépression économique ainsi que la faillite du système bancaire international. »%%% __Die Welt – Allemagne__%%% Le quotidien conservateur Die Welt salue certes la réussite du modèle d’exportations allemand, mais reste sceptique quant à la poursuite du développement économique du pays : « La question déterminante est toutefois de savoir si cette reprise est durable. Et il y a justement de gros doutes à ce sujet. Sur le marché du travail, notamment, le plus dur est encore à venir : tandis que le nombre des chercheurs d’emplois a déjà fortement augmenté dans d’autres pays et que ces économies nationales ont déjà ‘digéré’ la dégradation de la situation de l’emploi, l’augmentation du taux de chômage a été empêchée dans une large mesure en Allemagne par le recours au chômage partiel. … On ne sait pas non plus vraiment ce qui se passera après les élections législatives si le nouveau gouvernement est obligé de vérifier les comptes. Presque tous les économistes sont d’accord sur le fait qu’il faudra procéder à l’augmentation des contributions de sécurité sociale et, à moyen terme, aussi à celle des impôts afin de combler les trous que la crise financière a provoqués dans le budget. Et les économistes rappellent encore et toujours qu’il ne faut pas oublier à quel point les marchés financiers restent affectés. » %%% __Il Sole 24 Ore – Italie__%%% Le journal économique Il Sole 24 Ore évoque la reprise annoncée dans la zone euro : « Quelle surprise ! L’Allemagne et la France renouent avec la croissance. Et cette relance ne date pas d’aujourd’hui, mais déjà du printemps : à la surprise générale, le produit intérieur brut du deuxième trimestre est positif. Mais en réalité, tout le monde n’est pas surpris. … Même si elle n’était pas préparée à affronter la crise, la zone euro a finalement mieux réagi que les Etats-Unis. … Dans l’ensemble, le produit intérieur brut de l’union monétaire n’a baissé que de 0,1 pour cent (0,4 pour cent sur l’année). Ce chiffre recouvre des réalités très différentes au sein de l’Union et révèle un clivage partiel entre le Nord et le Sud de la zone euro : la croissance de la France et de l’Allemagne côtoient les -0,5 pour cent (-1,9 pour cent sur l’année) de l’Italie et les -1 pour cent estimés (-4,1 pour cent sur l’année) de l’Espagne. … Dès que les données seront complètes, on verra dans quelle mesure cette relance est saine. Les investissements restent le point faible : ils ont diminué partout, à l’exception peut-être de l’Allemagne. » %%% __Le Monde – France__%%% Le quotidien Le Monde accueille la nouvelle d’une reprise économique de la zone euro avec précaution : « Les chiffres du produit intérieur brut en France et en Allemagne … sont une bonne nouvelle. Au deuxième trimestre, les deux premières économies européennes ont bénéficié d’une croissance de leur PIB de 0,3 pour cent. Non seulement ce chiffre met un terme, dans les deux pays, à la récession sévère enregistrée durant les quatre trimestres précédents, mais il déjoue les pronostics des prévisionnistes qui tablaient, à nouveau, sur un résultat négatif. Ce retour surprenant à une croissance même faiblement positive va apporter de l’eau au moulin de tous ceux qui, en Europe et dans le monde, veulent croire que le pire de la crise est derrière nous. … Personne pourtant ne se hasarde à parler de sortie de crise. Et pour cause. » %%% __Figyelő – Hongrie__%%% Kenneth Rogoff exige de nouvelles conditions générales pour un système financier mondial %%% Onze mois après l’effondrement de la banque d’investissement américaine Lehman Brothers, l’économiste de Harvard Kenneth Rogoff préconise, dans l’hebdomadaire économique Figyelő, un modification des conditions générales du système financier mondial : « Après un an, de milliers de milliards de dollars d’argent public dépensés et bien des débats intérieurs chez les responsables politiques du monde entier, avons-nous retenu la leçon ? Je crains que non. … Malheureusement, le diagnostic conventionnel établi après coup pour Lehman n’est qu’un vœu pieux. Au fond, il revient à penser que quels que soient l’ampleur de la bulle immobilière, la gravité du crédit aux Etats-Unis (et dans bien d’autres pays), et l’aspect contorsionné du système financier, nous pourrions bien nous être tirés d’affaire. … La leçon à retenir de Lehman devrait être que le système financier mondial doit subir des changements majeurs en termes de régulation et de gouvernance. La méthode actuelle du filet de sécurité peut fonctionner à court terme mais finira par mener à une explosion et à un déficit que le gouvernement ne pourra pas soutenir, notamment en Europe et aux Etats-Unis. … Aussi douloureux que cela puisse paraître, il serait nettement plus avisé de commencer à aligner les fondamentaux dès maintenant. Il était capital de restaurer la confiance. Mais à long terme, nous avons besoin d’une gouvernance et d’une régulation financières mondiales digne de notre confiance. »